Actualités Diverses 1

La production et le commerce des principaux produits dérivés du bois avec à leur tête les panneaux d’aggloméré ont atteint, à fin 2018, des records jamais établis depuis 1947.
«La production accrue de produits forestiers renouvelables permet de remplacer les produits d’origine fossile, qui ont une empreinte carbone plus élevée, contribuant ainsi aux Objectifs de développement durable», a indiqué Sven Walter, fonctionnaire principal chargé des forêts au sein de la FAO, qui s’est exprimé suite à la publication, en fin de semaine dernière, du rapport intitulé «Produits forestiers mondiaux, faits et chiffres». Selon ce dernier document, la production, les importations et les exportations de bois rond, sciages, panneaux à base de bois, la pâte de bois, le charbon de bois et les granulés ont atteint leur quantité maximum depuis 1947, lorsque la FAO a commencé à déclarer les forêts mondiales statistiques sur les produits». Cependant, la croissance varie d’un produit à un autre. À titre d’exemple, la croissance de la production des principaux de panneaux a augmenté de 1%, entre 2017 et 2018, et celle du bois rond industriel a crû de 5%. «La plus rapide croissance a eu lieu en Asie-Pacifique, en Amérique du Nord et dans les pays d’Europe, probablement en raison d’une croissance économique positive dans ces domaines», a commenté l’Organisation onusienne chargée de l’agriculture et de l’alimentation. Les prélèvements mondiaux de ce dernier produit forestier ont atteint 2.028 millions de m² en 2018.
Pour le bois de chauffe, la consommation mondiale s’est élevée à 1.943 millions de m² en 2018, soit une augmentation de 2% par rapport à 2014. En revanche, la production mondiale de papier et de carton a enregistré une baisse de 2% en 2018. La production de papier a stagné en Europe et en Amérique du Nord et a baissé dans les régions Afrique et Asie-Pacifique» note également la FAO. Ces indicateurs, globalement à la hausse, ne traduisent pas nécessairement une croissance de la déforestation. À en croire l’étude de la FAO intitulée «Évaluation des ressources forestières mondiales 2015». Alors qu’en 1990 les forêts couvraient environ 4 milliards 128 millions d’hectares soit 31,6% de la superficie mondiale des terres, en 2015 elles ne couvraient plus que 3 milliards 999 millions d’hectares ou 30,6% des terres, selon le rapport. «Entre-temps, le taux annuel net de pertes de forêts s’est ralenti passant de 0,18% dans les années 1990 à 0,08% au cours de la période 2010-2015», note la FAO. Concernant le Maroc, en mars 2015, le Haut Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, avait fait état d’une réduction des volumes de bois prélevés illégalement qui est passée de 9.000 à 3.000 m³ ainsi que de l’augmentation de 20% de la superficie forestière entre 2000 et 2010, soit une extension de 116.000 hectares.