Mémoires du "bled" durant le Protectorat

Je n'aurais su préciser en quel endroit habitait la famille CAILLAT mais ce que je peux  par contre dire c'est que la propriété  que mon père gérait (Le domaine des Mimosas, appelé aussi "la ferme MOIROUD") était mitoyenne à la leur sur deux côtés. La piste qui menait à leur ferme longeait "notre" vignoble. C'est là que j'ai grandi et travaillé à la sortie du lycée. Mis à part ça, je ne me suis jamais trop intéressé à ce qui se  passait dans leur secteur. Il me serait par conséquent difficile de te fournir un quelconque renseignement concernant cette exploitation.
D'autre part, chose curieuse, la ferme Moiroud a été vendue dans les années 51/53 à un certain Mr Blachette, à l'époque député d'Alger . Celui-ci déléguait quelques pouvoirs à un certain Mr SOULMANION (excuse l'orth.) ex Ministre des eaux et forêts qui nous rendait fréquemment visite.  Si mes souvenirs sont bons, c'est le gendre de Mr SOULMANION qui gérait l'usine à bonbons que Paulo nous montre plus loin.

LUCIEN C.

Comme tu le sais nous pouvons nous donner la main toi et moi. Blédards + internat ça restreint les connaissances (humaines) car pour ce qui est du "bled" nous en connaissons un rayon, en toute mosdestie. J'aime particulièrement les photos anciennes comme celles postées par tes soins. C'est le reflet de la vie marocaine, la vraie,  sans fards.

...pour ce qui est du "bled" nous en connaissons un rayon, en toute mosdestie. ...


C'est vrai Alain que pour avoir vécus dans la campagne nous en avons appris et retenu pas mal de choses. Et tu as assurément engrangé bien plus de souvenirs que je n'ai pu le faire.
Avouons cependant que ni toi ni moi sommes fichus de nous souvenir de la marque des batteuses qui sont en pleine action sur les photos. Que la mémoire est traître!!!
RUDY!! Au secours! Toi pour qui la mécanique agricole ne recèle aucun secret.  
Bien amicalement
Lucien

LUCIEN
Pour la moissonneuse que tu nous montres:
Puissance 10 chevaux
Marque BARBE, c'étaient les préférés des Berbères pour leur robustesse
La particularité du Barbe tient au fait qu'il possède une vertèbre de moins que les chevaux arabes, ce qui leur donne cette puissance

]LUCIEN C.

Les quelques neurones me restant me permettent de retrouver quelques marques de moissonneuses batteuses ayant servi à la ferme. Tu me pardonneras l'orthographe. Massey Harris, John Deere et Class.
Ci-dessous quelques photos.

Alain
Je ne trouve à te dire  que cecii:
Formidables tes photos ALAIN. On est en plein dedans. Je sentirais presque que ça me gratouille comme  quand je suivais la batteuse pour m'assurer qu'il ne s'échappait  pas trop de grains avec la paille. Ca c'est du souvenir vivant, bien vivant! Sous un soleil suffoquant et dans les poussières qui s'incrustaient jusqu'au plus profond des narines. Le pouce appuyé  de temps à autre sur l'une d'elles, un bon coup de souffle et hop ça t'en dégageait une. Et pour nettoyer le gosier une bonne rasade à même la gargoulette ... C'était du rustique...
Evidemment, ça n'avait rien à voir avec un travail de bureau! C'est te dire combien j'ai pu souffrir au tout début de mon recrutement au TF.

 

 

La question ne s'adresse pas à moi, mais j'ai une petite idée sur cette machine agricole. Je peux??? Ne serait-ce pas une b........e de p....e, qui servait la moisson terminée.
Je laisse une chance à Alain (chaque point remplace une lettre. Allez Alain un petit effort,je crois bien t'avoir mis sur la voie.

On ne va quand même pas laisser la question  de Serge sans réponse...
Je dis donc: C'est une botteleuse de paille ou de foin.
Qu'est-ce qu'on a gagné quand on a donné la bonne réponse? Une botte de paille peut être? Sans compter que c'est une matière qui vaut de l'or en périodes prolongées  de sécheresse.

Sur un tout autre sujet Serge; Question qui me brûle les lèvres: N'avais-tu pas un parent au chemin de fer du Tanger Fes? Je n'ai pas connu le  Moll en question, par contre j'ai eu l'occasion de connaître sa fille. Honni soit qui mal y pense ! Elle rendait parfois visite à la famille Lopez Salvador à Petit jean. Un cheminot que j'ai côtoyé au boulot  pendant près de 6 ans.

Amicalement
Lucien

LUCIEN - ADRIEN

  Je n'avais pas répondu pour la botteleuse. C'était tellement évident. Dans le domaine des outils et surtout des vieux outils il y en a de très intéressants. L'ingéniosité de l'homme est formidable. Je me sens tout petit à côté des ces gens qui ont participé au progrès dans tous les domaines. Le but est pourtant de diminuer la main-d'oeuvre. La mécanisation est source de pénurie d'emploi finalement. Non?
Qu'en pensez-vous?

On ne va quand même pas laisser la question  de Serge sans réponse...
Je dis donc: C'est une botteleuse de paille ou de foin.
Qu'est-ce qu'on a gagné quand on a donné la bonne réponse? Une botte de paille peut être? Sans compter que c'est une matière qui vaut de l'or en périodes prolongées  de sécheresse.

Sur un tout autre sujet Serge; Question qui me brûle les lèvres: N'avais-tu pas un parent au chemin de fer du Tanger Fes? Je n'ai pas connu le  Moll en question, par contre j'ai eu l'occasion de connaître sa fille. Honni soit qui mal y pense ! Elle rendait parfois visite à la famille Lopez Salvador à Petit jean. Un cheminot que j'ai côtoyé au boulot  pendant près de 6 ans.

Salut Lucien,
Lopez Salvador était le frère de ma mère. Donc la fille Eliane est ma soeur et Moll  en question,était notre père.

Amicalement
Lucien

André,
Tu réveilles en moi un douloureux souvenir.La machine de d'épierrage et aussi la sous-soleuse qui elle, éventrait la terre et faisait sortir les grosses pierres.
Combien de brouettes de pierres,mon frère Alfred et moi avons nous sorti du petit lopin de terre que mon père avait acheté,acheté route de Fès. José et Adrien en savent eux aussi quelque chose. Tant de souvenirs heureux et malheureux,mais ainsi va la vie.

Amicalement
Serge

Dans la région de Meknes, autant qu'il me souvient, deux sociétés se partageaient les travaux de défoncement des terres. Je ne me rappelle que du sigle SIAM.
Pour ce qui est de la production à attendre après ce genre de bouleversement des sols, autant dire qu' il ne fallait pas compter faire de récoltes valables avant  trois ou quatre années. Le temps que les terres se régénèrent, la flore ( bactéries) superficielle s'étant  la plupart du temps retrouvée dans les profondeurs des sillons.
Dans le cas qui nous est montré, il sagit de dépiérrage, ce qui, à défaut de matérel de levage, ne s'avèrera pas mince affaire après les défoncements.
Nous en savons quelque chose, les ouvriers et moi-même, ayant suer  bien plus que les propres engins de la Siam dès l'achèvement de leur travail de défoncement sur une vingtaine d'hectares. Cela se passait aux Aït Yazem, du temps où je me souciais moins  de chopper un lumbago.    
Salut à tous
Lucien

Hé,Lucien,
Tu as vu mon post plus haut,j'ai répondu à la question que tu m'as posée.

C'est tout simplement parce que toi t'yen a pas d'la chance. Ou bien que tu as dépierré en plein Sahara. Il faut parfois avoir le courage de se délocaliser quand y'en a plus de rendements dans son coin.

Suis donc les conseils d'un vétéran.
Amitié
Lucien

Merci Alain,Lucien,Rudy,
C'est avec un immense plaisir que j'ai revu toutes ces machines agricoles que vous utilisiez dans les fermes. Moi je les connaissais autrement,j'ai travaillé après l'armée à Sidi Kacem (Petitjean) à la SOMEC, qui réparait les tracteurs,moissonneuses et autres matériels mécaniques,pendant deux ans. Ensuite je suis parti travaillé à Rabat chez IH(International Harvester(Mac-Cormick),rue du Capitaine Petitjean,je n'invente pas,pendant deux ans aussi,avant de venir en France. Je dis venir et non rentrer car je n'avais jamais résidé auparavant,comme vous d'ailleurs.
Vous avez cité des marques de machines,je rajoute celles-ci,Allis-Chalmer,Soméca,Fendt,Caterpillar.

Pas sur celui-là qui est de l'année de ma naissance.Rudy je n'étais pas mécano comme tu dois le supposer. J'ai travaillé dans des entreprises qui réparaient. J'ai même fini chef de SAV sans avoir mis mes mains dans un moteur ou toutes autres parties des engins. La théorie oui, la pratique non... hic. C'est comme l'eau fer...ferrugineuse oui, l'al..alcool non.
Quoique!!!

Serge
Tu dis avoir travaillé dans la mécanique du côté de Petit Jean; sans n'avoir jamais trempé tes mains dans la graisse, nous précises-tu.
Mais cela n'a pas dû t'empêcher d'avoir affaire aux  Etablissements Charvet et Cipières.  Mieux  encore,  de connaître leurs  magasiniers en pièces détachées: aux Et Charvet Dominique Soler (récemment DCD)  et Alonzo(prénom ma narf)  Chez Cipières.
Pour ma part, j'ai  connu la plupart des employés de ces deux maisons.
Salut l'ami
Lucien

Salut Lucien,
Petitjean!!(voir le post que j'ai mis sur les ponts de chemin de fer) c'était un peu mon berceau familial. Tu parles que j'ai connu les magasiniers de chez Cipière,en particulier Joseph Alvado qui est devenu mon cousin puisqu'il a épousé Yvette Lopez,fille aînée de Salvador que tu as bien connu. Que le monde est petit,n'est-ce pas?
Pour mettre tout cela dans son contexte,mon séjour Petitjeannais,se situe de mars 1961 à août 1963,à la SOMEC dont le patron était Jean Vivancos et son frère François,plus communément surnommé Paco. Et le café - restaurant dans la même rue Biarnay que la SOMEC,tu l'as connu très certainement,il était tenu depuis de nombreuses années par madame Vindès qui n'était autre que la tante de ma mère et donc de Salvador.
Ah! quel dommage que tu n'aies serré dans tes bras Eliane......

Je te salue mon cher Lucien

Serge

André,

La gare,oui c'est bien elle.

Chouf le train au fond.

Sais-tu que tu peux demander des droits à l'image? Mais entre amis,on ne fait pas ça.C'est l'apanage des "people".

Serge