Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
+39
FERNANDEZ Marcel
Jarry Lucien
Henri GONZALEZ
MARTIN - MOLLARET Agnès
IBARA-CHATEAU Louisette
Paltrié Jean
José Lopez Mateos
andreo jean josé
lucien geneste
Manuel Mas
Alain ROSSO
RUDY LAURES
Guy AMAR
Gérard Pambet
CONRAD-BRUAT Xavier
Jean-claude Brotons
Lucien Calatayud
genevieve gerard
Grostefan Alain
christiane gérard
Henri_AUBERT
cruz otero marie carmen
Crémault Marie Joëlle
MOLL Serge
Langlois André
Yvon Garcia
Richard Brandlin
HUGUETTE ROMERO
René Hermitte
Denise Ponce
Ghislaine Jousse-Veale
Roger Visse
Ginette Favre
Andreo Adrien
OLIVIER André
François Santiago
JACQUELINE ROMERO
Loli Fernandez
Admin
43 participants
Page 11 sur 42
Page 11 sur 42 • 1 ... 7 ... 10, 11, 12 ... 26 ... 42
Les vieux outils et objets divers
Bonjour Christiane,Alain et Lucien,
Mon maillot de bain était fait en toile,genre jean,avec un lacet sur la hanche droite. Ce n'était "pas mal" comme look non plus. Et les sandales!! avec des semelles façonnées dans des morceaux de pneu,pour passer les 3 mois de "vacances" à la maison.
Rendez-vous compte aujourd'hui,il n'y a que 45 % de Français qui partiront en vacances. Ce qui veut dire que dans un couple sans enfant,c'est la femme ou le mari qui part. :lol!:
Mon maillot de bain était fait en toile,genre jean,avec un lacet sur la hanche droite. Ce n'était "pas mal" comme look non plus. Et les sandales!! avec des semelles façonnées dans des morceaux de pneu,pour passer les 3 mois de "vacances" à la maison.
Rendez-vous compte aujourd'hui,il n'y a que 45 % de Français qui partiront en vacances. Ce qui veut dire que dans un couple sans enfant,c'est la femme ou le mari qui part. :lol!:
MOLL Serge- Messages : 3755
Date d'inscription : 10/03/2011
Age : 85
Localisation : Bedoin Vaucluse
vive Les grandes vacances
[quote="MOLL Serge"]Bonjour Christiane,Alain et Lucien,
. Et les sandales!! avec des semelles façonnées dans des morceaux de pneu,pour passer les 3 mois de "vacances" à la maison.
Serge,
Il y avait moins cher que des sandales avec semelles de morceaux de pneus: pieds nus bien sûr, avec ce que cela représentait de blessures, les orteils trouvant toujours le moyen de heurter une grosse pierre, la plante des pieds s'aplatissant, et les peaux se durcissant. Et que dire de la torture à la rentrée des classes lorsqu'il fallait se rechausser?
Amitiés
Lucien
. Et les sandales!! avec des semelles façonnées dans des morceaux de pneu,pour passer les 3 mois de "vacances" à la maison.
Serge,
Il y avait moins cher que des sandales avec semelles de morceaux de pneus: pieds nus bien sûr, avec ce que cela représentait de blessures, les orteils trouvant toujours le moyen de heurter une grosse pierre, la plante des pieds s'aplatissant, et les peaux se durcissant. Et que dire de la torture à la rentrée des classes lorsqu'il fallait se rechausser?
Amitiés
Lucien
Lucien Calatayud- Messages : 5416
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 93
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Lucien;Serge
Je n'ai jamais marché pieds nus mais chaque été mon père nous faisait fabriquer des "nails" avec la semelle en pneu ! le mot"nails "vient de me revenir.Comme quoi un souvenir en entraine un autre
Je n'ai jamais marché pieds nus mais chaque été mon père nous faisait fabriquer des "nails" avec la semelle en pneu ! le mot"nails "vient de me revenir.Comme quoi un souvenir en entraine un autre
_________________
Amitiés Christiane
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Bonjour à tou(te)s,
Salut Christiane,
Les inventeurs des naïls ce sont les berbères des montagnes.
Et ceux qui les ont popularisées ce sont les Goumiers.
Les naïls de l'Armée (et donc des Goumiers) étaient effectivement taillées dans de vieux pneus. Sur ces semelles étaient fixées des lanières permettant de les assujetir aux pieds.
Habitués à ce genre de chaussures très... spartiates, on comprend que les godillots qui leur furent attribués à leur arrivée en Italie leur aient posé quelques problèmes! Pour eux c'étaient de véritables engins de torture... Aussi on comprend pourquoi de nombreuses photos de Goumiers en Italie montrent une paire de godillots, attachée par les lacets, pendre au cou de ces extraordinaires guerriers.
Amitiés,
Jean
Salut Christiane,
Les inventeurs des naïls ce sont les berbères des montagnes.
Et ceux qui les ont popularisées ce sont les Goumiers.
Les naïls de l'Armée (et donc des Goumiers) étaient effectivement taillées dans de vieux pneus. Sur ces semelles étaient fixées des lanières permettant de les assujetir aux pieds.
Habitués à ce genre de chaussures très... spartiates, on comprend que les godillots qui leur furent attribués à leur arrivée en Italie leur aient posé quelques problèmes! Pour eux c'étaient de véritables engins de torture... Aussi on comprend pourquoi de nombreuses photos de Goumiers en Italie montrent une paire de godillots, attachée par les lacets, pendre au cou de ces extraordinaires guerriers.
Amitiés,
Jean
Jean Riotte- Invité
ALAIN. CHRISTIANE.
ALAIN.
MERCI POUR CES OBJETS ANCIENS..... J'AIME REVOIR TOUT çA.........
ET EVIDEMMENT... MA MERE AUSSI AVAIT UN OEUF POUR REPRISER LES CHAUSSETTES DE TOUTE LA FAMILLE.
ON NE JETAIT PAS .. !!!!! ..........
CHRISTIANE....... NOUS N'AVIONS PAS DE NAILS....... LA PLUPART DU TEMPS NOUS MARCHIONS NUS-PIEDS....... BIZZZZ.. HUGUETTE
MERCI POUR CES OBJETS ANCIENS..... J'AIME REVOIR TOUT çA.........
ET EVIDEMMENT... MA MERE AUSSI AVAIT UN OEUF POUR REPRISER LES CHAUSSETTES DE TOUTE LA FAMILLE.
ON NE JETAIT PAS .. !!!!! ..........
CHRISTIANE....... NOUS N'AVIONS PAS DE NAILS....... LA PLUPART DU TEMPS NOUS MARCHIONS NUS-PIEDS....... BIZZZZ.. HUGUETTE
HUGUETTE ROMERO- Messages : 3957
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 81
Localisation : PONTAULT COMBAULT 77
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Alain,
Je me souviens très bien du catalogue Manufrance, mon père y était abonné,ainsi qu'à Système D. Et oui, nos parents devaient se débrouiller pour "fabriquer" ce qu'il ne trouvait pas dans le commerce,surtout au Maroc où il n'y avait pas grand'chose à l'époque.
Ghislaine tu les avais achetés chez le marchand de journaux,tout naturellement.... Ahahahah!!!!!
Moi,faire du 140 sur l'autoroute. Jamais de la vie. Je fais très attention maintenant,il ne me reste plus que 7 points.C'est honteux (pas moi) mais les signalisations sur les routes et autoroutes en France. Exemple: Hier en moins de 5 km,j'ai constaté, 3 vitesses différentes, 130 puis 110 puis à nouveau 130 pour brusquement passer à 90. Si tu loupes un panneau,comme cela m'est arrivé plusieurs fois d'où perte d'un point à chaque fois,non pas pour excès de vitesse abusif,mais par changement de vitesse intempestif. De plus,comme tu l'as sûrement remarqué,le soleil en face,n'arrangeait pas les choses.La France devrait prendre exemple sur ton pays,fixer une vitesse constante sur autoroute à 120 km/h tout du long et ne réduire la vitesse que si un passage est dangereux.
Je ne m'étendrai pas plus longuement sur ce sujet,il y a tant de choses à redire.
Pour info: Je fait partie de l'association : "40 Millions d'Automobilistes" qui défend notre cause sur ce sujet de la signalisation entre autres.
Je me souviens très bien du catalogue Manufrance, mon père y était abonné,ainsi qu'à Système D. Et oui, nos parents devaient se débrouiller pour "fabriquer" ce qu'il ne trouvait pas dans le commerce,surtout au Maroc où il n'y avait pas grand'chose à l'époque.
Ghislaine tu les avais achetés chez le marchand de journaux,tout naturellement.... Ahahahah!!!!!
Moi,faire du 140 sur l'autoroute. Jamais de la vie. Je fais très attention maintenant,il ne me reste plus que 7 points.C'est honteux (pas moi) mais les signalisations sur les routes et autoroutes en France. Exemple: Hier en moins de 5 km,j'ai constaté, 3 vitesses différentes, 130 puis 110 puis à nouveau 130 pour brusquement passer à 90. Si tu loupes un panneau,comme cela m'est arrivé plusieurs fois d'où perte d'un point à chaque fois,non pas pour excès de vitesse abusif,mais par changement de vitesse intempestif. De plus,comme tu l'as sûrement remarqué,le soleil en face,n'arrangeait pas les choses.La France devrait prendre exemple sur ton pays,fixer une vitesse constante sur autoroute à 120 km/h tout du long et ne réduire la vitesse que si un passage est dangereux.
Je ne m'étendrai pas plus longuement sur ce sujet,il y a tant de choses à redire.
Pour info: Je fait partie de l'association : "40 Millions d'Automobilistes" qui défend notre cause sur ce sujet de la signalisation entre autres.
MOLL Serge- Messages : 3755
Date d'inscription : 10/03/2011
Age : 85
Localisation : Bedoin Vaucluse
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Bonjour et bravo aux illustrateurs de cette rubrique. J'aime beaucoup. Et une photo en particulier m' a rappele une sacree punition de ma mere qui avait decouvert sous mon matelas plusieurs "Nous Deux" (j'avais environ 13-14 ans). La punition je crois etait pas de sortie pendant pas mal de temps mais j'essaie de me rappeler ou j'avais bien pu obtenir ces magazines....
[b]Salut Serge - Je ne pense pas que j'aurai eu le courage d'aller chez le marchand de journaux acheter cela mais je pense plutot que ca devait trainer chez une de mes cousines ou alors au club de natation. Je crois qu'hier soir tu nous a double sur l'autoroute et c'etait au moins du 140 que tu faisais car notre driver faisait deja du 130......ahahah
Amities
[b]Salut Serge - Je ne pense pas que j'aurai eu le courage d'aller chez le marchand de journaux acheter cela mais je pense plutot que ca devait trainer chez une de mes cousines ou alors au club de natation. Je crois qu'hier soir tu nous a double sur l'autoroute et c'etait au moins du 140 que tu faisais car notre driver faisait deja du 130......ahahah
Amities
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12846
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
La tsf- phono
"Demandez une double satisfaction musicale au beau meuble de bois précieux qu'est le Philips 572 !"
Telle était en Décembre 1934 la présentation publicitaire de l'appareil
Lucien Calatayud- Messages : 5416
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 93
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Bonjour Alain - Et oui mais le big problem etait que je n'avais pas encore l'age pour ce genre de lecture....et en plus que je cachais les magazines .... Une autre epoque a ce moment la.
Amities
Amities
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12846
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Alain ghislaine
Moi non plus je n'avais pas le droit de lire "Nous Deux" au même titre que "confidences ,CineMonde ou Ciné-revue"
Maman me disait" Ces romans-photos c'est toujours la même histoire "Un homme,une femme s'aiment ,puis arrive un 3ème personnage qui s'interpose entre eux et finalement ils finissent tout de même par se marier". Voilà tu as lu tous les romans-photos!!!!!
Moi non plus je n'avais pas le droit de lire "Nous Deux" au même titre que "confidences ,CineMonde ou Ciné-revue"
Maman me disait" Ces romans-photos c'est toujours la même histoire "Un homme,une femme s'aiment ,puis arrive un 3ème personnage qui s'interpose entre eux et finalement ils finissent tout de même par se marier". Voilà tu as lu tous les romans-photos!!!!!
_________________
Amitiés Christiane
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
CHRISTIANE
Et elle avait raison ta maman. Les auteurs de ces revues devaient donner un certain piquant pour que ça se vende bien.
Je n'ai acheté qu'une seule fois un "TARZAN". Un cousin m'avait passé le sien et le suspense était que TARZAN tombait d'une falaise abrupte et qu'il fallait attendre la semaine suivante pour connaître l'issue de cette chute. Dès la parution suivante je me suis précipité chez le marchand de jounaux. Quelle déception! TARZAN s'était rattrapé à une liane et s'était posé en douceur sur le sol. Et moi j'avais dépensé les quelques sous que je possédais. A onze ans c'est dur de se faire avoir... Surtout quand on n'est pas riche.
Et elle avait raison ta maman. Les auteurs de ces revues devaient donner un certain piquant pour que ça se vende bien.
Je n'ai acheté qu'une seule fois un "TARZAN". Un cousin m'avait passé le sien et le suspense était que TARZAN tombait d'une falaise abrupte et qu'il fallait attendre la semaine suivante pour connaître l'issue de cette chute. Dès la parution suivante je me suis précipité chez le marchand de jounaux. Quelle déception! TARZAN s'était rattrapé à une liane et s'était posé en douceur sur le sol. Et moi j'avais dépensé les quelques sous que je possédais. A onze ans c'est dur de se faire avoir... Surtout quand on n'est pas riche.
Grostefan Alain- Messages : 14005
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
les pieds nickelés
Bonjour vous tous
Et cela vous vous en souvenez?
Et cela vous vous en souvenez?
_________________
Amitiés Christiane
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
HUGUETTE,
Cette fois, je me suis gravé le message dans la boîte à ragout qui me sert de cerveau...Je crois bien que cela fait 2 fois que tu me le confirmes...
Coco Lhaulé est bien venu à Marseille et ce fut une course poursuite pour le joindre, et hélàs, en vain...
Il a été sorti au 2ème tour... Les officiels ont été incapables de fournir le moindre renseignement positif. Tout est informatisé de notre temps, sauf le championnat du MOOOOOONDE de boules à pétanque de Marseille. Tous est manuscrit. Quand j'avais un renseignement, je me précipitais pour le retrouver dans un endroit de Marseille, mais à 2 reprises, trop tard...Et voilà... Comme on dit chez nous... J'ai fait tchouffa...
Cette fois, je me suis gravé le message dans la boîte à ragout qui me sert de cerveau...Je crois bien que cela fait 2 fois que tu me le confirmes...
Coco Lhaulé est bien venu à Marseille et ce fut une course poursuite pour le joindre, et hélàs, en vain...
Il a été sorti au 2ème tour... Les officiels ont été incapables de fournir le moindre renseignement positif. Tout est informatisé de notre temps, sauf le championnat du MOOOOOONDE de boules à pétanque de Marseille. Tous est manuscrit. Quand j'avais un renseignement, je me précipitais pour le retrouver dans un endroit de Marseille, mais à 2 reprises, trop tard...Et voilà... Comme on dit chez nous... J'ai fait tchouffa...
_________________
Amicalement - André LANGLOIS
Nos Maîtres, Maitresses et Professeurs
Bonjour à toutes et tous,
Extrait du livre de Messieurs Ramirez et Rolot, "Meknès, Cité impériale, Histoire d'une mélancolie" et je cite
RÉCIT
La maîtresse
Elle ne parlait pas plus de son métier que les gens qui aiment ne parlent de l'amour, G*** était l'une de ces enseignantes nées qui vous mènent une classe avec la sureté d'une mère retournant son bébé pour le langer. Son autorité était aimante et naturelle, et, d'instinct, savait trouver le mot juste pour expliquer, pour faire sourire ou pour mettre en garde. Bref, ses «petits» l'écoutaient.
Comment faisait-elle? Elle ne se l'était jamais demandé, se contentant d'appliquer quelques solides principes d'hygiène morale: préparer sa leçon, être à l'heure, ne pas marquer de préférence entre les élèves, décerner la bonne note avec mesure, administrer la mauvaise comme une nécessité. Et puis écouter, écouter sérieusement, poser sur les enfants ce regard qui regarde et qui les dédommage de la pesante servitude d'être en classe. Elle enseignait, on le voit, de tradition, comme un moine fait de la liqueur, comme un jardinier taille ses rosiers. Indifférente aux pédagogies qui passaient sans fleurir, sourde aux réformes qui enfiévraient les carrières, aveugle aux circulaires qui, un beau matin, interdisaient ce qui, la veille, était obligatoire, G*** se contentait d'avoir l'oreille juste. Sa classe était son instrument, et elle en jouait avec bonheur.
Ses élèves marocains l'adoraient, mais sans démonstration particulière, juste avec des cadeaux de silence, des déclarations de regards, une grande attention. Mina, Mustapha, Fatima, Ali, Ishem, Brahim, Khadija et les autres ne quittaient pas des yeux la petite silhouette vive et ronde qui savait si bien conjuguer les verbes difficiles et dont le bras potelé, tendu pour écrire, ne parvenait guère qu' à la moitié du tableau noir.
Un certain conformisme voudrait qu'une telle enseignante fût vieille fille. Or G*** était jeune, épouse heureuse, mère comblée de deux enfants bien à elle. Le bonheur de sa classe n'était donc pas le rattrapage d'une vie ratée? Que non, et bien au contraire! Mais il est vrai qu'il y a aussi des gens croyants de bonne foi que l'amour des bêtes est la consolation de ceux qui n'ont pas d'enfants...
Un jour, G*** tomba malade. Il fallut l'opérer. Sa classe vint la voir à la clinique. Ce fut un défilé de tendresse: grands yeux noirs humides, petites mains sortant l'orange de sous la djellaba, et, peut-être plus émouvant que tout, un dessin, bien malhabile, qui la représentait terrassée derrière les barreaux de son lit d'hôpital, avec cette légende qui disait tout: « Maîtresse, je suis inquiet pour vous. » C'était signé Mohamed.
Quand on pense aux coopérants, à leurs petits travers, à leur grande soif de vacances, à leur progressisme douillet, il ne faudrait pas oublier les «maîtresses». Dix ans, quinze ans, vingt ans après, leurs élèves, souvent repris par les duretés de la vie, s'en souviennent et savent exactement ce qu'ils leur doivent.
Salut tout le monde
Extrait du livre de Messieurs Ramirez et Rolot, "Meknès, Cité impériale, Histoire d'une mélancolie" et je cite
RÉCIT
La maîtresse
Elle ne parlait pas plus de son métier que les gens qui aiment ne parlent de l'amour, G*** était l'une de ces enseignantes nées qui vous mènent une classe avec la sureté d'une mère retournant son bébé pour le langer. Son autorité était aimante et naturelle, et, d'instinct, savait trouver le mot juste pour expliquer, pour faire sourire ou pour mettre en garde. Bref, ses «petits» l'écoutaient.
Comment faisait-elle? Elle ne se l'était jamais demandé, se contentant d'appliquer quelques solides principes d'hygiène morale: préparer sa leçon, être à l'heure, ne pas marquer de préférence entre les élèves, décerner la bonne note avec mesure, administrer la mauvaise comme une nécessité. Et puis écouter, écouter sérieusement, poser sur les enfants ce regard qui regarde et qui les dédommage de la pesante servitude d'être en classe. Elle enseignait, on le voit, de tradition, comme un moine fait de la liqueur, comme un jardinier taille ses rosiers. Indifférente aux pédagogies qui passaient sans fleurir, sourde aux réformes qui enfiévraient les carrières, aveugle aux circulaires qui, un beau matin, interdisaient ce qui, la veille, était obligatoire, G*** se contentait d'avoir l'oreille juste. Sa classe était son instrument, et elle en jouait avec bonheur.
Ses élèves marocains l'adoraient, mais sans démonstration particulière, juste avec des cadeaux de silence, des déclarations de regards, une grande attention. Mina, Mustapha, Fatima, Ali, Ishem, Brahim, Khadija et les autres ne quittaient pas des yeux la petite silhouette vive et ronde qui savait si bien conjuguer les verbes difficiles et dont le bras potelé, tendu pour écrire, ne parvenait guère qu' à la moitié du tableau noir.
Un certain conformisme voudrait qu'une telle enseignante fût vieille fille. Or G*** était jeune, épouse heureuse, mère comblée de deux enfants bien à elle. Le bonheur de sa classe n'était donc pas le rattrapage d'une vie ratée? Que non, et bien au contraire! Mais il est vrai qu'il y a aussi des gens croyants de bonne foi que l'amour des bêtes est la consolation de ceux qui n'ont pas d'enfants...
Un jour, G*** tomba malade. Il fallut l'opérer. Sa classe vint la voir à la clinique. Ce fut un défilé de tendresse: grands yeux noirs humides, petites mains sortant l'orange de sous la djellaba, et, peut-être plus émouvant que tout, un dessin, bien malhabile, qui la représentait terrassée derrière les barreaux de son lit d'hôpital, avec cette légende qui disait tout: « Maîtresse, je suis inquiet pour vous. » C'était signé Mohamed.
Quand on pense aux coopérants, à leurs petits travers, à leur grande soif de vacances, à leur progressisme douillet, il ne faudrait pas oublier les «maîtresses». Dix ans, quinze ans, vingt ans après, leurs élèves, souvent repris par les duretés de la vie, s'en souviennent et savent exactement ce qu'ils leur doivent.
Salut tout le monde
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12846
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Grostefan Alain- Messages : 14005
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
SAVOY
Salut Yvon,
Et bravo,quelle mémoire!!!Mais c'est vrai que tu es resté plus longtemps qu' André et moi à Meknès. Comme on dit là-bas :"Il ne faut pas te la faire" Ce que je trouve de vraiment formidable sur notre site, c'est la réponse très rapide que l'un d'entre nous donne à celui qui pose une question ou demande une confirmation. Comme tu m'as dit Yvon, Alzheimer,ce n'est pas encore pour nous.
Toutes nos amitiés pour toi,Mady,Fracis et toute ta petite famille.
Joujou
Et bravo,quelle mémoire!!!Mais c'est vrai que tu es resté plus longtemps qu' André et moi à Meknès. Comme on dit là-bas :"Il ne faut pas te la faire" Ce que je trouve de vraiment formidable sur notre site, c'est la réponse très rapide que l'un d'entre nous donne à celui qui pose une question ou demande une confirmation. Comme tu m'as dit Yvon, Alzheimer,ce n'est pas encore pour nous.
Toutes nos amitiés pour toi,Mady,Fracis et toute ta petite famille.
Joujou
MOLL Serge- Messages : 3755
Date d'inscription : 10/03/2011
Age : 85
Localisation : Bedoin Vaucluse
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Une autre! Une autre!!!
Bon ça va! Mais ce sera la dernière que j'extrais de mes manuscrits! Ok?
De quoi ? Tant mieux qu’on me répond !
Soit ! la voici quand même mon histoire.
Les vingt ans de l’aîné des fils Tabiste
« Ne manquez surtout pas de vous joindre à nous. C’est promis ? Tout le monde compte sur votre présence ! »
Telle avait été l’invitation que nous avait lancée de vive voix monsieur Tabiste.
En bon père, il tenait absolument à ce que les vingt ans de son aîné soient fêtés et bien arrosés, en compagnie des meilleurs amis du fiston, comme il se plaisait de dire. Il est vrai que mon frère et moi n’étions pas les derniers à installer et à entretenir une bonne ambiance dans toute assemblée conviviale.
Cependant, pour être franc, c’était là une invitation qui ne nous emballait guère.
Il faut dire que chez les Tabiste, hygiène et propreté étaient des concepts qui n’embarrassaient aucun des membres de cette famille.
C’était frappant : tout le monde se lavait et se rinçait les mains dans le même fond d’eau recueilli dans une vieille cuvette aux rebords si crasseux qu’elle n’engageait pas même à y tremper ne fusse qu’un orteil. Le puits lui-même était si peu profond que l’on aurait pu y puiser son eau qu’en se penchant, ne prenant la peine que de tendre le bras. La couche de terre était-elle suffisante pour assurer un filtrage convenable des pluies ? Cela restait à démontrer.
Une autre de leurs caractéristiques et non la moindre apparaissait de même de manière assez flagrante. Il suffisait pour cela d’observer ceux des membres du foyer sortant de la guérite, ce vestige d’équipement militaire laissé sur place et posé dans un coin du jardin pour servir de lieu d’aisance. Tous ceux qui en revenaient reprenaient directement place à table sans même se rincer ne fusse que les doigts. Mais ce n’est pas tout :
Tenez ! Pour ne citer que deux autres des bizarreries qui ne manquait pas d’originalité: l’une sans doute la plus marquante concernait précisément cette fameuse guérite : A l’instar de toutes ses soeurs, elle disposait de hublots de forme losangique. Eh bien c’est justement dans l’un d’eux qu’il convenait de plonger son regard s’assurant que le lieu n’était point déjà occupé. La porte restant toujours entrebâillée, personne n’osait y toucher. Une moindre amorce d’ouverture et le rugissement d’un occupant vous faisait tout lâcher et rebrousser chemin au plus vite. Outre cela, le papier journal dont on devine quel usage on en faisait à l’intérieur, ne devait en aucun cas être jeté dans le trou. Il était impératif de le déposer dans un seau placé là, dans un coin.
Des détails qui, s’ils passaient le plus souvent inaperçu, nous paraissaient pourtant témoigner d’un laisser aller assez rebutant.
Néanmoins, de sorte de ne point heurter la susceptibilité des Tabiste, nos voisins de ferme, c’est sapés comme des princes que nous nous y rendons mon frère et moi, sans ne montrer un bien grand enthousiasme, convenons-en mais nous amusant précisément de cet absence d’élan qui nous rendait si hésitants.
Arrivés sans bruit et sur le point de franchir le portillon d’entrée continuant de plaisanter et de rire discrètement, nous voilà soudainement plantés comme tétanisés par la drôle de scène qui se déroulait sous nos yeux : Tout en fredonnant l’un de ces airs à tonalité orientale, la domestique, une jeune indigène, était ni plus ni moins en train de flamber le dernier poulet. Mais de quelle manière ? Je vous le donne en mille : rien moins que sur le seau retiré de la guérite. Oui. C’était bien ça. Nous ne délirions pas. De longues flammes violacées s’élevaient du récipient et léchaient la bête sur toutes ses parties. Non incommodée du tout, la domestique était là, accroupie, attentive à tourner et retourner le poulet, évitant de trop exposer ses propres mains aux flammèches qui dansaient mollement. Une épouvantable odeur imprégnait tout l’environnement. L’on n’aurait d’ailleurs su dire laquelle d’entre celle des duvets grillés ou des matières sèches restées collées au papier qui se consumait dominait l’autre. Sans doute même était-ce un mélange des deux qui déjà nous soulevait le cœur de manière fort inquiétante.
Spectateurs effarés, mon frère et moi nous concertons aussitôt du regard nous demandant s’il n’était pas encore temps de rebrousser chemin et de déguerpir précipitamment dès le bout de l’allée atteinte.
Trop tard ! Monsieur Tabiste qui devait être en permanents aguets de sorte de se porter au devant de ses invités, s’avançait déjà vers nous les bras tendus, visiblement heureux de nous voir.
«Ah ! Mes chers amis ! Quel bonheur de vous recevoir. Je vous promets que vous ne regretterez pas, loin s’en faut de vous être déplacés jusque chez votre voisin. La baronne (c’était ainsi qu’il désignait sa femme) est en train de nous mijoter un de ces riz au poulet comme il ne vous arrivera jamais de vous délecter nulle part ailleurs du même. Sentez donc cette odeur ! Ne vous met-elle pas d’ores et déjà en appétit alors qu’on n’y a pas même encore ajouté tous les morceaux de volailles. C’est comme je vous promets ; cela restera une journée mémorable.
Dieu merci, tout au long du repas nos estomacs avaient tenu bon. A aucun moment cependant mon frère et moi n’éprouvâmes le besoin de divertir l’assemblée, exagérant les détails de nos plus récentes mésaventures ainsi que nous avions l’habitude de faire pour amuser notre monde.
De retour à la maison en fin de journée, maman qui ne s’était pas encore rendu compte de la pâleur de nos visages, s’enquerra très innocemment :« Alors les enfants, était-il bon ce repas et vous êtes-vous bien amusés ? »
C’est alors que, allez donc savoir par quel drôle de simultanéité, tous deux mon frère et moi nous sentons subitement saisi de nouveaux hauts le cœur. Juste le temps de nous précipiter dehors et voilà nos estomacs qui se retournent et se vident en chœur restituant jusqu’au moindre petit grain de riz.
Il n’avait pas tout à fait tort ce brave monsieur Tabiste. Ce furent en effet là un repas et une journée mémorables. Si mémorables qu’ils ne sont pas près de sortir de ma tête.
Voilà les amis. Ce sera tout. Pas de quoi pavoiser certes mais mon histoire en fera peut être sourire quelque uns.
Bon ça va! Mais ce sera la dernière que j'extrais de mes manuscrits! Ok?
De quoi ? Tant mieux qu’on me répond !
Soit ! la voici quand même mon histoire.
Les vingt ans de l’aîné des fils Tabiste
« Ne manquez surtout pas de vous joindre à nous. C’est promis ? Tout le monde compte sur votre présence ! »
Telle avait été l’invitation que nous avait lancée de vive voix monsieur Tabiste.
En bon père, il tenait absolument à ce que les vingt ans de son aîné soient fêtés et bien arrosés, en compagnie des meilleurs amis du fiston, comme il se plaisait de dire. Il est vrai que mon frère et moi n’étions pas les derniers à installer et à entretenir une bonne ambiance dans toute assemblée conviviale.
Cependant, pour être franc, c’était là une invitation qui ne nous emballait guère.
Il faut dire que chez les Tabiste, hygiène et propreté étaient des concepts qui n’embarrassaient aucun des membres de cette famille.
C’était frappant : tout le monde se lavait et se rinçait les mains dans le même fond d’eau recueilli dans une vieille cuvette aux rebords si crasseux qu’elle n’engageait pas même à y tremper ne fusse qu’un orteil. Le puits lui-même était si peu profond que l’on aurait pu y puiser son eau qu’en se penchant, ne prenant la peine que de tendre le bras. La couche de terre était-elle suffisante pour assurer un filtrage convenable des pluies ? Cela restait à démontrer.
Une autre de leurs caractéristiques et non la moindre apparaissait de même de manière assez flagrante. Il suffisait pour cela d’observer ceux des membres du foyer sortant de la guérite, ce vestige d’équipement militaire laissé sur place et posé dans un coin du jardin pour servir de lieu d’aisance. Tous ceux qui en revenaient reprenaient directement place à table sans même se rincer ne fusse que les doigts. Mais ce n’est pas tout :
Tenez ! Pour ne citer que deux autres des bizarreries qui ne manquait pas d’originalité: l’une sans doute la plus marquante concernait précisément cette fameuse guérite : A l’instar de toutes ses soeurs, elle disposait de hublots de forme losangique. Eh bien c’est justement dans l’un d’eux qu’il convenait de plonger son regard s’assurant que le lieu n’était point déjà occupé. La porte restant toujours entrebâillée, personne n’osait y toucher. Une moindre amorce d’ouverture et le rugissement d’un occupant vous faisait tout lâcher et rebrousser chemin au plus vite. Outre cela, le papier journal dont on devine quel usage on en faisait à l’intérieur, ne devait en aucun cas être jeté dans le trou. Il était impératif de le déposer dans un seau placé là, dans un coin.
Des détails qui, s’ils passaient le plus souvent inaperçu, nous paraissaient pourtant témoigner d’un laisser aller assez rebutant.
Néanmoins, de sorte de ne point heurter la susceptibilité des Tabiste, nos voisins de ferme, c’est sapés comme des princes que nous nous y rendons mon frère et moi, sans ne montrer un bien grand enthousiasme, convenons-en mais nous amusant précisément de cet absence d’élan qui nous rendait si hésitants.
Arrivés sans bruit et sur le point de franchir le portillon d’entrée continuant de plaisanter et de rire discrètement, nous voilà soudainement plantés comme tétanisés par la drôle de scène qui se déroulait sous nos yeux : Tout en fredonnant l’un de ces airs à tonalité orientale, la domestique, une jeune indigène, était ni plus ni moins en train de flamber le dernier poulet. Mais de quelle manière ? Je vous le donne en mille : rien moins que sur le seau retiré de la guérite. Oui. C’était bien ça. Nous ne délirions pas. De longues flammes violacées s’élevaient du récipient et léchaient la bête sur toutes ses parties. Non incommodée du tout, la domestique était là, accroupie, attentive à tourner et retourner le poulet, évitant de trop exposer ses propres mains aux flammèches qui dansaient mollement. Une épouvantable odeur imprégnait tout l’environnement. L’on n’aurait d’ailleurs su dire laquelle d’entre celle des duvets grillés ou des matières sèches restées collées au papier qui se consumait dominait l’autre. Sans doute même était-ce un mélange des deux qui déjà nous soulevait le cœur de manière fort inquiétante.
Spectateurs effarés, mon frère et moi nous concertons aussitôt du regard nous demandant s’il n’était pas encore temps de rebrousser chemin et de déguerpir précipitamment dès le bout de l’allée atteinte.
Trop tard ! Monsieur Tabiste qui devait être en permanents aguets de sorte de se porter au devant de ses invités, s’avançait déjà vers nous les bras tendus, visiblement heureux de nous voir.
«Ah ! Mes chers amis ! Quel bonheur de vous recevoir. Je vous promets que vous ne regretterez pas, loin s’en faut de vous être déplacés jusque chez votre voisin. La baronne (c’était ainsi qu’il désignait sa femme) est en train de nous mijoter un de ces riz au poulet comme il ne vous arrivera jamais de vous délecter nulle part ailleurs du même. Sentez donc cette odeur ! Ne vous met-elle pas d’ores et déjà en appétit alors qu’on n’y a pas même encore ajouté tous les morceaux de volailles. C’est comme je vous promets ; cela restera une journée mémorable.
Dieu merci, tout au long du repas nos estomacs avaient tenu bon. A aucun moment cependant mon frère et moi n’éprouvâmes le besoin de divertir l’assemblée, exagérant les détails de nos plus récentes mésaventures ainsi que nous avions l’habitude de faire pour amuser notre monde.
De retour à la maison en fin de journée, maman qui ne s’était pas encore rendu compte de la pâleur de nos visages, s’enquerra très innocemment :« Alors les enfants, était-il bon ce repas et vous êtes-vous bien amusés ? »
C’est alors que, allez donc savoir par quel drôle de simultanéité, tous deux mon frère et moi nous sentons subitement saisi de nouveaux hauts le cœur. Juste le temps de nous précipiter dehors et voilà nos estomacs qui se retournent et se vident en chœur restituant jusqu’au moindre petit grain de riz.
Il n’avait pas tout à fait tort ce brave monsieur Tabiste. Ce furent en effet là un repas et une journée mémorables. Si mémorables qu’ils ne sont pas près de sortir de ma tête.
Voilà les amis. Ce sera tout. Pas de quoi pavoiser certes mais mon histoire en fera peut être sourire quelque uns.
Lucien Calatayud- Messages : 5416
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 93
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
TABISTE...
LUCIEN,
J'éviterai d'utiliser les termes comme croustillant, alléchant, craquant,voire licencieux (ce qui n'est pas trop le cas ici...), pour définir ta petite historiette qui "sent" (là, le terme est adéquat) le vêcu apparemment. Ce ne serait pas trop de mise avec le thème du récit.
Mais pour ce qui est de la finesse d'esprit, de la délicatesse des expressions, un brin taquin et moqueur sans exagération, des expressions moqueuses qui mènent au sourire, un langage châtié mais sans jugement.... tu reviens quand tu veux si tu as d'autres récits relatant des évènement aussi anecdotiques...
Je t'assure que je ne fréquenterai pas ce TABISTE...Ca, c'est sûr. Mais s'il te reste d'autres anecdotes sur ce personnage aussi atypique, racontées avec autant de tact, je suis preneur...
J'éviterai d'utiliser les termes comme croustillant, alléchant, craquant,voire licencieux (ce qui n'est pas trop le cas ici...), pour définir ta petite historiette qui "sent" (là, le terme est adéquat) le vêcu apparemment. Ce ne serait pas trop de mise avec le thème du récit.
Mais pour ce qui est de la finesse d'esprit, de la délicatesse des expressions, un brin taquin et moqueur sans exagération, des expressions moqueuses qui mènent au sourire, un langage châtié mais sans jugement.... tu reviens quand tu veux si tu as d'autres récits relatant des évènement aussi anecdotiques...
Je t'assure que je ne fréquenterai pas ce TABISTE...Ca, c'est sûr. Mais s'il te reste d'autres anecdotes sur ce personnage aussi atypique, racontées avec autant de tact, je suis preneur...
_________________
Amicalement - André LANGLOIS
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
bonjour,
CHRISTIANE eh oui, nous connaissons bien ce fameux réchaud à pétrole.
Figure-toi que je l'avais pris, dans mon déménagement , lorsque nous sommes rentrés en France mais, il a disparu, comme d'ailleurs d'autres cartons contenant des livres et autres, eh oui, quelques cadres avaient été ouverts et des affaires nous ont été prises. Dommage, car ce réchaud , entre autres, j'y tenais.
CHRISTIANE eh oui, nous connaissons bien ce fameux réchaud à pétrole.
Figure-toi que je l'avais pris, dans mon déménagement , lorsque nous sommes rentrés en France mais, il a disparu, comme d'ailleurs d'autres cartons contenant des livres et autres, eh oui, quelques cadres avaient été ouverts et des affaires nous ont été prises. Dommage, car ce réchaud , entre autres, j'y tenais.
JACQUELINE ROMERO- Messages : 745
Date d'inscription : 31/10/2010
Age : 85
Localisation : Saintes Charente Maritime 17100
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Promis juré ce sera ma dernière longue histoire.
Le savez-vous ? Chez le marocain, peut être même dans l’ensemble des peuples arabes, l’animal le plus rusé, ça n’est pas le renard mais c’est le hérisson, (el guenfoud).
Entre autres légendes, l’on raconte qu’en association avec un chacal, la récolte de blé (il est à croire qu’à l’époque les carnassiers mangeaient du blé) s’était avérée si triste cette année là, que le hérisson émit l’idée suivante :
« Plutôt que de partager, si nous faisions la course demain matin. Le gagnant pourra alors prendre possession de l’ensemble de la récolte. »
Rien n’aurait pu ravir autant le chacal qui, courant bien plus vite que son associé se voyait déjà gagnant. Oui, mais c’était sans compter sur la ruse du hérisson lequel, à espaces réguliers, posta nombre de ses semblables. Et comme rien ne ressemble plus à un hérisson qu’un autre hérisson, le pauvre chacal eu beau redoubler d’efforts, en perdre son souffle qu’à tous instants un hérisson qu’il croyait être son associé le devançait. Jusqu’à l’arrivée où il trouva son associé déjà entrain d’ensacher la récolte dont il était par conséquent sensé pouvoir s’approprier.
Ca c’est pour l’histoire.
Seulement voilà, le Marocain n’apprécie pas qu’un animal fasse preuve d’autant d’audace et de malice. C’est probablement pourquoi lorsqu’il trouve un hérisson il éprouve toujours le même besoin de le faire crier et pleurer. Pour ce faire, il retourne la bête dos contre le sol et, l’écrasant de ses deux pieds il l’oblige à se dérouler et à découvrir son museau et ses membres. Se mettant alors à deux, ils lui prennent les pattes et frottent les épines du dos contre le sol. Je ne sais pas ce que la bête ressent, peut être est-elle horriblement chatouilleuse, toujours est-il qu’elle hurle comme un gosse que l’on martyriserait. Ce n’est qu’après s’être amusé un bon moment de la sorte qu’on la saigne.
Ma propre histoire maintenant :
Nous étions en pleine moisson quand un pauvre hérisson qui avait déjà frôlé la mort évitant les roues de la moissonneuse, fut placé dans une caisse à outils ouverte et aux parois toutes en hauteur.
Sachant quel sort attendait la petite bête, il me vint à l’idée de lui rendre sa liberté, lui épargnant ainsi le martyre auquel elle n’aurait pas manqué d’être soumise. Néanmoins pour éviter qu’on ne m’en fasse reproche, laissant la machine s’éloigner, j’ai tout bonnement placé les outils les plus longs en biais faisant en sorte que le bout des manches émergent de la caisse. Après quoi, reprenant ma place sur la moissonneuse je n’ai rien laisser paraître de la supercherie.
Le soir approchant, après le ramassage des sacs, voulant reprendre possession de son bien, l’ouvrier se penche sur la caisse. Constatant que l’animal avait disparu, il n’en croit pas ses yeux. Resté là un bon moment muet et bouche bée il finit par s’écrier s’adressant à ses coéquipiers:
« Venez vous rendre compte de la malice de ces bêtes ! Avoir eu l’idée de placer les outils comme il l’a fait pour pouvoir s’évader ! »
Et tout le monde de s’approcher et de s’ébahir. Le plus fort c’est que la chose se répandit bien au-delà de notre propre horizon, colporté par notre petit monde ouvrier. Une ruse de plus ou de moinsà l’actif de la gent hérissonne! Qu'importait? Mais tout compte fait, avais-je eu raison de priver un foyer d’une chair tant appréciée dans nos campagnes ? Pas sûr du tout!
Promis juré là encore, je ne recommencerai plus.
Lucien
Le savez-vous ? Chez le marocain, peut être même dans l’ensemble des peuples arabes, l’animal le plus rusé, ça n’est pas le renard mais c’est le hérisson, (el guenfoud).
Entre autres légendes, l’on raconte qu’en association avec un chacal, la récolte de blé (il est à croire qu’à l’époque les carnassiers mangeaient du blé) s’était avérée si triste cette année là, que le hérisson émit l’idée suivante :
« Plutôt que de partager, si nous faisions la course demain matin. Le gagnant pourra alors prendre possession de l’ensemble de la récolte. »
Rien n’aurait pu ravir autant le chacal qui, courant bien plus vite que son associé se voyait déjà gagnant. Oui, mais c’était sans compter sur la ruse du hérisson lequel, à espaces réguliers, posta nombre de ses semblables. Et comme rien ne ressemble plus à un hérisson qu’un autre hérisson, le pauvre chacal eu beau redoubler d’efforts, en perdre son souffle qu’à tous instants un hérisson qu’il croyait être son associé le devançait. Jusqu’à l’arrivée où il trouva son associé déjà entrain d’ensacher la récolte dont il était par conséquent sensé pouvoir s’approprier.
Ca c’est pour l’histoire.
Seulement voilà, le Marocain n’apprécie pas qu’un animal fasse preuve d’autant d’audace et de malice. C’est probablement pourquoi lorsqu’il trouve un hérisson il éprouve toujours le même besoin de le faire crier et pleurer. Pour ce faire, il retourne la bête dos contre le sol et, l’écrasant de ses deux pieds il l’oblige à se dérouler et à découvrir son museau et ses membres. Se mettant alors à deux, ils lui prennent les pattes et frottent les épines du dos contre le sol. Je ne sais pas ce que la bête ressent, peut être est-elle horriblement chatouilleuse, toujours est-il qu’elle hurle comme un gosse que l’on martyriserait. Ce n’est qu’après s’être amusé un bon moment de la sorte qu’on la saigne.
Ma propre histoire maintenant :
Nous étions en pleine moisson quand un pauvre hérisson qui avait déjà frôlé la mort évitant les roues de la moissonneuse, fut placé dans une caisse à outils ouverte et aux parois toutes en hauteur.
Sachant quel sort attendait la petite bête, il me vint à l’idée de lui rendre sa liberté, lui épargnant ainsi le martyre auquel elle n’aurait pas manqué d’être soumise. Néanmoins pour éviter qu’on ne m’en fasse reproche, laissant la machine s’éloigner, j’ai tout bonnement placé les outils les plus longs en biais faisant en sorte que le bout des manches émergent de la caisse. Après quoi, reprenant ma place sur la moissonneuse je n’ai rien laisser paraître de la supercherie.
Le soir approchant, après le ramassage des sacs, voulant reprendre possession de son bien, l’ouvrier se penche sur la caisse. Constatant que l’animal avait disparu, il n’en croit pas ses yeux. Resté là un bon moment muet et bouche bée il finit par s’écrier s’adressant à ses coéquipiers:
« Venez vous rendre compte de la malice de ces bêtes ! Avoir eu l’idée de placer les outils comme il l’a fait pour pouvoir s’évader ! »
Et tout le monde de s’approcher et de s’ébahir. Le plus fort c’est que la chose se répandit bien au-delà de notre propre horizon, colporté par notre petit monde ouvrier. Une ruse de plus ou de moinsà l’actif de la gent hérissonne! Qu'importait? Mais tout compte fait, avais-je eu raison de priver un foyer d’une chair tant appréciée dans nos campagnes ? Pas sûr du tout!
Promis juré là encore, je ne recommencerai plus.
Lucien
Lucien Calatayud- Messages : 5416
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 93
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Bonjour a toutes et tous -
Andre - Ou as tu sorti cela? Yaourtophone?? ahahah
Andre - Ou as tu sorti cela? Yaourtophone?? ahahah
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12846
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
ALAIN,
Tu as tout à fait raison...
Pousse toi un tout petit peu que je place la mienne tout de suite, STP...!!!
Merci M'sieur...
Tu as tout à fait raison...
Pousse toi un tout petit peu que je place la mienne tout de suite, STP...!!!
Merci M'sieur...
Dernière édition par Admin le Sam 30 Nov - 20:20, édité 1 fois
Grostefan Alain- Messages : 14005
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Page 11 sur 42 • 1 ... 7 ... 10, 11, 12 ... 26 ... 42
Sujets similaires
» Jeux, Souvenirs et Articles d'Ecoles 2
» Photos de notre enfance - 1
» Publicités commerciales et industrielles 1
» Tous nos souvenirs d'adolescent
» Le Lycée Technique Moulay Ismaïl
» Photos de notre enfance - 1
» Publicités commerciales et industrielles 1
» Tous nos souvenirs d'adolescent
» Le Lycée Technique Moulay Ismaïl
Page 11 sur 42
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|