Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
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Texte de Claude Sandeaux
Le Maroc des peintres
L'Orient reste pour les peintres une terre privilégiée; une contrée de mémoire, un lieu où l'histoire et les mythes fleurissent.
Comme sa génération, Eugène Delacroix peint d'abord un Orient romanesque lorsqu'il exalte la lutte des Grecs contre les Turcs. Le voyage au Maroc sera son seul contact avec l'Orient. Il fut le premier peintre à découvrir l'Orient en débarquant avec une mission diplomatique à Tanger. Le roi de France Louis Philippe ayant mandaté le comte de Mornay afin de rassurer le sultan du Maroc qui voyait d'un fort mauvais œil la conquête de l'Algérie par la France. Le but de Delacroix étant de fixer les grands moments de cette mission en terre d'Islam.
L' aventure paraissait incertaine, délicate, dangereuse car les routes sont rares et peu sures. L'avidité des brigands et l'hostilité de la population face à ces roumis, ces étrangers, ces chiens d'infidèles menaçant de compromettre la mission de l'ambassadeur venus à la rencontre du sultan Abd-er-Rahman pour parler de paix.
Delacroix ne voit , n'entend rien, il éprouve au milieu de cette nature vigoureuse des sensations pareilles à celles qu'il avait dans son enfance. L'ombre des objets blancs très reflétée en bleu, le rouge des selles et des turbans presque noir, les montagnes violettes au loin, le sable jaune, le bleu du ciel, tout ressemble à un tableau vivant.
De Tanger à Meknès, le peintre tiend son journal en l’illustrant de dessins, d'aquarelles, il croque milles détails, les burnous blancs, les pantoufles jaunes et les éperons dorés. Il dessine fébrilement les ceintures violettes dorées d'or, les brides des chevaux, les capuchons des cavaliers maures et un mariage juif. Il respire avec gourmandise, tout le long de ce dangereux voyage, les odeurs des amandiers, des orangers et des eucalyptus. Convié à une diffa sur les bords d'un oued en contrebas d'un bordj, Delacroix découvrit avec plaisir la cuisine marocaine, autant de généreuse offrandes servies sur un plateau d'argent.
De sa boite de pastel il apportera ça et là des touches de couleurs aux dessins réalisés lors de la fantasia organisée par le pacha de la province. Difficile pour lui de rester insensible devant ces montures légères et aériennes revêtues d' harnachements colorés, s'élançant dans un galop effréné, emportées dans un tourbillon de poussière. Comme un reporter curieux de tout, Delacroix arpente les rues de Meknès, la capitale du Royaume. Rien n'est simple dans ce royaume car dessiner dans la rue n'est guère autorisé, la religion musulmane interdisant toute représentation humaine. Sur son passage, on l'insulte car la population se révèle très hostile envers cet étranger dont le pays a soumis l'Algérie voisine, comment savoir s'il est ennemie ou ami.
Non autorisé de dessiner dans la rue, Delacroix recomposera de mémoire le Meknès qu'il venait de découvrir. Un Meknès qui inspirera ce dernier jusqu’à la fin de sa vie.
Matisse fit un voyage au Maroc à dos de mulet au milieu d'une mer de fleurs. Quand un papillon survole un jardin, dit un proverbe arabe, il donne aux fleurs ses couleurs en échange de quelques parfums, Dufy fut ce papillon qui apporta de chacune de ses étapes des aquarelles d'une scintillante fraicheur; Renoir découvrit le blanc, celui des burnous, des minarets et des routes. Edmond Valès, fut mon professeur de dessin au lycée Poeymirau à Meknès, ce fut aussi un artiste de talent qui privilégia le pittoresque marocain dont je me suis imprégné. Ses peintures, ses aquarelles, ses sanguines essentiellement inspirées par la Maroc m'ont influencé.
En pensant à ces peintres, à ces rencontres, je ressens comme un bonheur de la mémoire, car j'ai vécu dans un univers de sensualité, de sagesse, de sueur, de soleil, de poussière ocre levée par le vent, de moutons sacrifiés et de blanches djellabas.
Claude sandeaux
L'Orient reste pour les peintres une terre privilégiée; une contrée de mémoire, un lieu où l'histoire et les mythes fleurissent.
Comme sa génération, Eugène Delacroix peint d'abord un Orient romanesque lorsqu'il exalte la lutte des Grecs contre les Turcs. Le voyage au Maroc sera son seul contact avec l'Orient. Il fut le premier peintre à découvrir l'Orient en débarquant avec une mission diplomatique à Tanger. Le roi de France Louis Philippe ayant mandaté le comte de Mornay afin de rassurer le sultan du Maroc qui voyait d'un fort mauvais œil la conquête de l'Algérie par la France. Le but de Delacroix étant de fixer les grands moments de cette mission en terre d'Islam.
L' aventure paraissait incertaine, délicate, dangereuse car les routes sont rares et peu sures. L'avidité des brigands et l'hostilité de la population face à ces roumis, ces étrangers, ces chiens d'infidèles menaçant de compromettre la mission de l'ambassadeur venus à la rencontre du sultan Abd-er-Rahman pour parler de paix.
Delacroix ne voit , n'entend rien, il éprouve au milieu de cette nature vigoureuse des sensations pareilles à celles qu'il avait dans son enfance. L'ombre des objets blancs très reflétée en bleu, le rouge des selles et des turbans presque noir, les montagnes violettes au loin, le sable jaune, le bleu du ciel, tout ressemble à un tableau vivant.
De Tanger à Meknès, le peintre tiend son journal en l’illustrant de dessins, d'aquarelles, il croque milles détails, les burnous blancs, les pantoufles jaunes et les éperons dorés. Il dessine fébrilement les ceintures violettes dorées d'or, les brides des chevaux, les capuchons des cavaliers maures et un mariage juif. Il respire avec gourmandise, tout le long de ce dangereux voyage, les odeurs des amandiers, des orangers et des eucalyptus. Convié à une diffa sur les bords d'un oued en contrebas d'un bordj, Delacroix découvrit avec plaisir la cuisine marocaine, autant de généreuse offrandes servies sur un plateau d'argent.
De sa boite de pastel il apportera ça et là des touches de couleurs aux dessins réalisés lors de la fantasia organisée par le pacha de la province. Difficile pour lui de rester insensible devant ces montures légères et aériennes revêtues d' harnachements colorés, s'élançant dans un galop effréné, emportées dans un tourbillon de poussière. Comme un reporter curieux de tout, Delacroix arpente les rues de Meknès, la capitale du Royaume. Rien n'est simple dans ce royaume car dessiner dans la rue n'est guère autorisé, la religion musulmane interdisant toute représentation humaine. Sur son passage, on l'insulte car la population se révèle très hostile envers cet étranger dont le pays a soumis l'Algérie voisine, comment savoir s'il est ennemie ou ami.
Non autorisé de dessiner dans la rue, Delacroix recomposera de mémoire le Meknès qu'il venait de découvrir. Un Meknès qui inspirera ce dernier jusqu’à la fin de sa vie.
Matisse fit un voyage au Maroc à dos de mulet au milieu d'une mer de fleurs. Quand un papillon survole un jardin, dit un proverbe arabe, il donne aux fleurs ses couleurs en échange de quelques parfums, Dufy fut ce papillon qui apporta de chacune de ses étapes des aquarelles d'une scintillante fraicheur; Renoir découvrit le blanc, celui des burnous, des minarets et des routes. Edmond Valès, fut mon professeur de dessin au lycée Poeymirau à Meknès, ce fut aussi un artiste de talent qui privilégia le pittoresque marocain dont je me suis imprégné. Ses peintures, ses aquarelles, ses sanguines essentiellement inspirées par la Maroc m'ont influencé.
En pensant à ces peintres, à ces rencontres, je ressens comme un bonheur de la mémoire, car j'ai vécu dans un univers de sensualité, de sagesse, de sueur, de soleil, de poussière ocre levée par le vent, de moutons sacrifiés et de blanches djellabas.
Claude sandeaux
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12844
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Les artistes du RdlB
Qu'est-ce que c'est que la terre natale de l'homme ?
Un nulle part ? Un rayonnement fugitif ? Un adieu ?
Casablanca.
L'ancien paquebot le Mauritania entre en rade de Casablanca, machines au ralenti, chargé à ras bord des rescapés des massacres de Smyrne. Ils sont entassés sur le pont, encore plein d'espoir, heureux d'avoir échappé aux Turcs. Persuadés qu'ils ne connaitront plus le sort où tant des leurs ont laissé la vie. Ils découvrent larme à l’œil Casablanca émergeant de la brume, car ils se croiraient de retour au pays, tant la cote marocaine ressemble à l'Anatolie, avec ses amphithéâtres de maisons blanches.
La sirène hurle, les treuils grincent, les matelots vérifient les amarres car il est temps de jeter l'ancre. La mer est grise, les taches claires des maisons et des palais aux tuiles rouges flanqués de tours et de minarets pointant leur doigt vers le ciel, apparaissent à l'horizon. Certains réfugiés se jetteraient volontiers à l'eau pour y noyer leurs puces et leurs poux, mais la mer est froide et peu engageante ce 31 décembre 1920. Des barques à voiles latines louvoient entre les navires s'immobilisant près de leur flanc. Le Mauritania a finalement jeté l'ancre dans la rade, il est temps d'accoster pour permettre le débarquement de ces intrus foulant indument le sol sous le regard dédaigneux et menaçant des garde-cotes et des soldats pointant leur arme dans leur direction.
Il pleut sur la ville, une bruine fine et glacée rend le sol glissant, incitant ce bataillon de misère à rejoindre au plus vite un camp aménagé à la hâte. Un camp reconnaissable par ses réseaux de barbelés. Le piètre accueil qui est réservé aux réfugiés grecs dans ce camp déshérités, rappelant les stalags d'Anatolie, pousse mon grand-père Cosmas Xanthopoulos à rechercher un lieu privé lui permettant de protéger sa famille. Un lieu contenant tout au plus un lit et une chaise et ceci en attendant de faire les démarches nécessaires afin d’être autorisé à immigrer définitivement au Maroc sous protectorat de la France.
Immigrer enfin ! après avoir échappé aux pillages, aux massacres et aux viols perpétrés par les soldats turcs. Ces derniers semant la dévastation ce mois de septembre 1920 à Smyrne, capitale de l'Ionie grecque où l'éclat de la culture et de la civilisation rayonnait autrefois dans tout l'Asie Mineure occidentale à travers toutes les cotes de l’Égée.
Amitiés Claude
Un nulle part ? Un rayonnement fugitif ? Un adieu ?
Casablanca.
L'ancien paquebot le Mauritania entre en rade de Casablanca, machines au ralenti, chargé à ras bord des rescapés des massacres de Smyrne. Ils sont entassés sur le pont, encore plein d'espoir, heureux d'avoir échappé aux Turcs. Persuadés qu'ils ne connaitront plus le sort où tant des leurs ont laissé la vie. Ils découvrent larme à l’œil Casablanca émergeant de la brume, car ils se croiraient de retour au pays, tant la cote marocaine ressemble à l'Anatolie, avec ses amphithéâtres de maisons blanches.
La sirène hurle, les treuils grincent, les matelots vérifient les amarres car il est temps de jeter l'ancre. La mer est grise, les taches claires des maisons et des palais aux tuiles rouges flanqués de tours et de minarets pointant leur doigt vers le ciel, apparaissent à l'horizon. Certains réfugiés se jetteraient volontiers à l'eau pour y noyer leurs puces et leurs poux, mais la mer est froide et peu engageante ce 31 décembre 1920. Des barques à voiles latines louvoient entre les navires s'immobilisant près de leur flanc. Le Mauritania a finalement jeté l'ancre dans la rade, il est temps d'accoster pour permettre le débarquement de ces intrus foulant indument le sol sous le regard dédaigneux et menaçant des garde-cotes et des soldats pointant leur arme dans leur direction.
Il pleut sur la ville, une bruine fine et glacée rend le sol glissant, incitant ce bataillon de misère à rejoindre au plus vite un camp aménagé à la hâte. Un camp reconnaissable par ses réseaux de barbelés. Le piètre accueil qui est réservé aux réfugiés grecs dans ce camp déshérités, rappelant les stalags d'Anatolie, pousse mon grand-père Cosmas Xanthopoulos à rechercher un lieu privé lui permettant de protéger sa famille. Un lieu contenant tout au plus un lit et une chaise et ceci en attendant de faire les démarches nécessaires afin d’être autorisé à immigrer définitivement au Maroc sous protectorat de la France.
Immigrer enfin ! après avoir échappé aux pillages, aux massacres et aux viols perpétrés par les soldats turcs. Ces derniers semant la dévastation ce mois de septembre 1920 à Smyrne, capitale de l'Ionie grecque où l'éclat de la culture et de la civilisation rayonnait autrefois dans tout l'Asie Mineure occidentale à travers toutes les cotes de l’Égée.
Amitiés Claude
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12844
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Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Mémoires
Petit-fils de Cosme et fils d'Antoine Sandeaux, de Gabriel, José, Juan et de Eulalia Lopez, je n'ai jamais pu satisfaire mon désir de Grèce et d'Espagne. Oui ces deux cultures me manquent depuis que je vis aux États Unis. En parcourant les rues de Woodinville, petite ville de l'état de Washington, il m'arrive à penser à ma mère Eulalia, Lola, Lopez, fille De Gabriel, José, Juan et d'Eulalia, Joséfa, Maria Martinez, née à Oran, département d'Oranie.
Ma Lola, comme le disait si tendrement mon père Antoine, était originaire de la Marine, la Calère, le quartier espagnol situé à l'ouest d'Oran, prés du vieux port. C'était la Casa Rota, el Callejon. C'était aussi les places de la République, de Kléber, de la Perle. C'était l'église Saint Louis, le Marabout de Sid el Houari, le cinéma familia où seule la langue du Castillan ou du Valecien avait cours. C'était le lieu privilégié des bals populaires. Il y avait les bars Albert et Cerdan, cousin de Marcel, le magasin de chaussures Benguigui, la brasserie Rodriguez avec ses melsas et brochettes et la boutique Soriano, spécialiste des articles de pêche.
C'était le quartier historique de la Bianca encaissé sous les pentes de la foret des planteurs et sous la bénédiction de Notre-Dame de Santa-Cruz avec ses ruelles étroites pavées ou simplement damées, ses immeubles lézardés qui dataient du début du siècles et sa population ouvrière qui avait quitté l'Espagne sans autre fortune que des hardes enveloppées dans un mouchoir à carreaux.
Lola, ma tendre et regrettée mère était un petit bout de femme incroyablement belle. Elle était brune, exotique et avait des yeux immenses et sombres, mon père finira par s'y noyer.
A la regarder si belle, avec des yeux magnifiques et son petit nez en l'air si provoquant, mon père réalisa qu'il venait de contracter la maladie d'amour. Mariés, il n'eurent qu'à prendre la route vers l'inattendu et les bruits du monde.
En déposant mes valises aux États Unis, loin de mes repères, je suis convaincu que je resterai déraisonnablement et passionnément un français de là-bas, né en terre marocaine, petit-fils d'un montreur d'images et d'un pêcheur de Mers-el-Kébir.
Claude Sandeaux
Petit-fils de Cosme et fils d'Antoine Sandeaux, de Gabriel, José, Juan et de Eulalia Lopez, je n'ai jamais pu satisfaire mon désir de Grèce et d'Espagne. Oui ces deux cultures me manquent depuis que je vis aux États Unis. En parcourant les rues de Woodinville, petite ville de l'état de Washington, il m'arrive à penser à ma mère Eulalia, Lola, Lopez, fille De Gabriel, José, Juan et d'Eulalia, Joséfa, Maria Martinez, née à Oran, département d'Oranie.
Ma Lola, comme le disait si tendrement mon père Antoine, était originaire de la Marine, la Calère, le quartier espagnol situé à l'ouest d'Oran, prés du vieux port. C'était la Casa Rota, el Callejon. C'était aussi les places de la République, de Kléber, de la Perle. C'était l'église Saint Louis, le Marabout de Sid el Houari, le cinéma familia où seule la langue du Castillan ou du Valecien avait cours. C'était le lieu privilégié des bals populaires. Il y avait les bars Albert et Cerdan, cousin de Marcel, le magasin de chaussures Benguigui, la brasserie Rodriguez avec ses melsas et brochettes et la boutique Soriano, spécialiste des articles de pêche.
C'était le quartier historique de la Bianca encaissé sous les pentes de la foret des planteurs et sous la bénédiction de Notre-Dame de Santa-Cruz avec ses ruelles étroites pavées ou simplement damées, ses immeubles lézardés qui dataient du début du siècles et sa population ouvrière qui avait quitté l'Espagne sans autre fortune que des hardes enveloppées dans un mouchoir à carreaux.
Lola, ma tendre et regrettée mère était un petit bout de femme incroyablement belle. Elle était brune, exotique et avait des yeux immenses et sombres, mon père finira par s'y noyer.
A la regarder si belle, avec des yeux magnifiques et son petit nez en l'air si provoquant, mon père réalisa qu'il venait de contracter la maladie d'amour. Mariés, il n'eurent qu'à prendre la route vers l'inattendu et les bruits du monde.
En déposant mes valises aux États Unis, loin de mes repères, je suis convaincu que je resterai déraisonnablement et passionnément un français de là-bas, né en terre marocaine, petit-fils d'un montreur d'images et d'un pêcheur de Mers-el-Kébir.
Claude Sandeaux
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12844
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Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Roger Marcel Limouse (Collo 1894 – 1990) entre en 1919 dans l’atelier de P.A. Laurens, à l’Académie Julian. C’est là qu’il se lia d’amitié avec Jules Cavaillès et Dunoyer de Segonzac. Il fut reçu en 1922 au concours de professorat des écoles de la Ville de Paris. Il obtint en 1933 le Prix des Vikings, visitant ainsi la Norvège.
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Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12844
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Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Passe ton Bac d'abord !
Il y a bien des moyens pour rentrer dans un cinéma, le mien a été un sac de film déposé par la C.T.M. un 17 avril 1937, devant le cinéma Mondial, rue Rouamzine en Médina de Meknès. Dés mon plus jeune age, j'avais compris que le cinéma allait être pour moi une source d'inspiration. Enfant, les films de Disney sont venus à point nommé pour m'éclairer sur ce que je tenais le plus à cœur, envisager une carrière dans le dessin animé ou dans le cinéma. Dessiner deviendra pour moi une obsession au point de peser dangereusement sur mes études. Mon idée d'en faire une carrière se concrétisera par la suite au contact de Monsieur Edmond Valès, mon professeur de dessin au lycée Poeymirau, de Monsieur Paul Néri, directeur du conservatoire de musique et artiste peintre et de mon ami Basile Condopoulos photographe de renom.
Au lycée, j'avais l'ambition d’être le meilleur en régnant en maitre incontesté. Il est évident qu'il me fallait fournir un surcroit d'effort, Monsieur Valès n'étant pas prêt à me faire la moindre des concessions et pour cela, je lui en suis gré. Je me revois dans cet amphithéâtre appréhendant une nature morte, un plâtre ou une composition florale. Monsieur Valès s'installant près de moi, attendant que je le questionne avant d'y répondre de bonne grâce. De temps en temps, il m'interrompait par des remarques, je l'écoutais en silence, convaincu que son intention était de m'encourager à faire mieux. Avoir eu comme professeur de dessin Edmond Valès a été une bénédiction.
Ce fut un peintre distingué par un accessit en dessin lors du concours général. Il entra à l'école des Beaux-Arts de Nantes et obtint le Grand Prix de la ville. Engagé dans l'armée de l'air, il fut envoyé aux États-Unis et s'initia aux techniques du dessin animé dans les studios Disney. Nommé à Meknès au lycée Poeymirau, il occupa le poste d'enseignant tenu par le peintre Marcel Couderc à qui la ville de Meknès doit les remarquables fresques Art Déco brossées au cinéma Caméra. En tant qu'enseignant et peintre, je lui dois d'avoir acquis la rigueur et d'avoir pu obtenir le Grand Prix de dessin, décerné par l'Académie de Bordeaux en juin 1958.
Ce fut aussi un vrai bonheur d'avoir pu connaitre Monsieur Paul Néri, il m'arrivait de le retrouver dans son atelier au conservatoire de musique, où quand il faisait chaud on entendait par les fenêtres grandes ouvertes, les violons ronronner comme des oiseaux en cage. Cette rencontre avec Paul Néri, l'artiste peintre, fut pour moi bénéfique, Monsieur Valès m'a permis d'acquérir la rigueur, Monsieur Néri privilégia le pittoresque dont je me suis imprégné. Ses peintures, ses aquarelles et ses caricatures aux traits savoureux, distillées avec un certain humour façon Dubout possèdent toujours un intense pouvoir attractif. Nous avions coutume avec Monsieur Henry Pontoy, célèbre orientaliste de vagabonder dans les ruelles de la médina, le carton à dessin sous le bras, la valise d'aquarelle sous l'autre, le chevalet pliant en bandoulière à la quête de paysages, de motifs, de scènes typiquement marocaines. Les marchés de Bab Kémis le jeudi, celui de Bab Berdaine et les attroupements de la place El Hedine ornée de deux portes monumentales Bab Mansour et Bab Jama el Nouar.
Je suis convaincu que le fait d'avoir été en contact avec Edmond Valès Paul Néri et Basil Condopoulos photographe de talent, fut pour moi une aubaine car j'ai pu grâce à eux acquérir une formation et des connaissances artistiques me permettant par la suite de suivre à Paris des études artistiques.
Basil Condopoulos en tant que photographe et artiste de talent m'a fait découvrir l'art du portrait et de l'affiche. Basile me disait: Je suis convaincu qu'un peintre est à sa façon un photographe. Il doit être obsédé par la lumière et par tout ce qui la compose, tout comme un photographe doit être passionné par ce qu'il reproduit. Claude, sache que le cinéma t'a influencé artistiquement, car il entretient avec la peinture une forte relation. Beaucoup de films ont puisé dans les œuvres de grands peintres.
En tant qu'artiste, le cinéma sera pour toi une source d'inspiration, tout comme la peinture a été et sera une source d'inspiration pour des cinéastes renommés. Au contact de Condopoulos j'allais découvrir l'art du portrait et me spécialiser dans l'affiche publicitaire. Condopoulos ne cessant de me répéter, Claude, ta main est l'instrument des instruments, tache de t'en souvenir et mon père ne cessant de me dire, passe ton Bac d'abord.
Claude Sandeaux
Il y a bien des moyens pour rentrer dans un cinéma, le mien a été un sac de film déposé par la C.T.M. un 17 avril 1937, devant le cinéma Mondial, rue Rouamzine en Médina de Meknès. Dés mon plus jeune age, j'avais compris que le cinéma allait être pour moi une source d'inspiration. Enfant, les films de Disney sont venus à point nommé pour m'éclairer sur ce que je tenais le plus à cœur, envisager une carrière dans le dessin animé ou dans le cinéma. Dessiner deviendra pour moi une obsession au point de peser dangereusement sur mes études. Mon idée d'en faire une carrière se concrétisera par la suite au contact de Monsieur Edmond Valès, mon professeur de dessin au lycée Poeymirau, de Monsieur Paul Néri, directeur du conservatoire de musique et artiste peintre et de mon ami Basile Condopoulos photographe de renom.
Au lycée, j'avais l'ambition d’être le meilleur en régnant en maitre incontesté. Il est évident qu'il me fallait fournir un surcroit d'effort, Monsieur Valès n'étant pas prêt à me faire la moindre des concessions et pour cela, je lui en suis gré. Je me revois dans cet amphithéâtre appréhendant une nature morte, un plâtre ou une composition florale. Monsieur Valès s'installant près de moi, attendant que je le questionne avant d'y répondre de bonne grâce. De temps en temps, il m'interrompait par des remarques, je l'écoutais en silence, convaincu que son intention était de m'encourager à faire mieux. Avoir eu comme professeur de dessin Edmond Valès a été une bénédiction.
Ce fut un peintre distingué par un accessit en dessin lors du concours général. Il entra à l'école des Beaux-Arts de Nantes et obtint le Grand Prix de la ville. Engagé dans l'armée de l'air, il fut envoyé aux États-Unis et s'initia aux techniques du dessin animé dans les studios Disney. Nommé à Meknès au lycée Poeymirau, il occupa le poste d'enseignant tenu par le peintre Marcel Couderc à qui la ville de Meknès doit les remarquables fresques Art Déco brossées au cinéma Caméra. En tant qu'enseignant et peintre, je lui dois d'avoir acquis la rigueur et d'avoir pu obtenir le Grand Prix de dessin, décerné par l'Académie de Bordeaux en juin 1958.
Ce fut aussi un vrai bonheur d'avoir pu connaitre Monsieur Paul Néri, il m'arrivait de le retrouver dans son atelier au conservatoire de musique, où quand il faisait chaud on entendait par les fenêtres grandes ouvertes, les violons ronronner comme des oiseaux en cage. Cette rencontre avec Paul Néri, l'artiste peintre, fut pour moi bénéfique, Monsieur Valès m'a permis d'acquérir la rigueur, Monsieur Néri privilégia le pittoresque dont je me suis imprégné. Ses peintures, ses aquarelles et ses caricatures aux traits savoureux, distillées avec un certain humour façon Dubout possèdent toujours un intense pouvoir attractif. Nous avions coutume avec Monsieur Henry Pontoy, célèbre orientaliste de vagabonder dans les ruelles de la médina, le carton à dessin sous le bras, la valise d'aquarelle sous l'autre, le chevalet pliant en bandoulière à la quête de paysages, de motifs, de scènes typiquement marocaines. Les marchés de Bab Kémis le jeudi, celui de Bab Berdaine et les attroupements de la place El Hedine ornée de deux portes monumentales Bab Mansour et Bab Jama el Nouar.
Je suis convaincu que le fait d'avoir été en contact avec Edmond Valès Paul Néri et Basil Condopoulos photographe de talent, fut pour moi une aubaine car j'ai pu grâce à eux acquérir une formation et des connaissances artistiques me permettant par la suite de suivre à Paris des études artistiques.
Basil Condopoulos en tant que photographe et artiste de talent m'a fait découvrir l'art du portrait et de l'affiche. Basile me disait: Je suis convaincu qu'un peintre est à sa façon un photographe. Il doit être obsédé par la lumière et par tout ce qui la compose, tout comme un photographe doit être passionné par ce qu'il reproduit. Claude, sache que le cinéma t'a influencé artistiquement, car il entretient avec la peinture une forte relation. Beaucoup de films ont puisé dans les œuvres de grands peintres.
En tant qu'artiste, le cinéma sera pour toi une source d'inspiration, tout comme la peinture a été et sera une source d'inspiration pour des cinéastes renommés. Au contact de Condopoulos j'allais découvrir l'art du portrait et me spécialiser dans l'affiche publicitaire. Condopoulos ne cessant de me répéter, Claude, ta main est l'instrument des instruments, tache de t'en souvenir et mon père ne cessant de me dire, passe ton Bac d'abord.
Claude Sandeaux
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Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Parce que vivre loin de ses amis et de ses repères, c'est prendre le risque de les perdre.
Non je n'ai rien perdu. Au terme d'une longanime errance de contrée en contrée, de rêve en désenchantement, il m'arrive encore de penser que je suis de quelque part, que je suis du pays des cèdres, du soleil et de la joie de vivre.
Que je suis de retour après une longue absence, que j'arpente l'avenue qui me mène à mon lycée, le lycée Poeymirau, à la rencontre de mes camarades de classe. De ces années là, je retiens quelques visages, celui d'Edgard Costa, l'aldo Maccione du groupe, le roi de la tchatche remerciant le Bon Dieu d'avoir créé la femme, celui de Claude Barbagelata, Zapata pour les intimes, amateur des westerns. Il est John Wayne, il règle ses compte à OK Corral, devient mercenaire et manie la Winchester. C'est Pilou Chapel, fan des cartoons de Tex Avery, c'est P'tit Louis Frasse bégayant à la manière de Darry Cowl, C'est Maurice Levy imitant Louis de Funés dans Ah! les belles bacchantes.
C'est ce peuple à l'accent indéfinissable et fruité, sorte de pudding ou de couscous linguistique dont les ingrédients sont le Français, l'Espagnol, l'Arabe, l'Italien et certaines expressions Juives. Ce sont les écoles de Bretagne, de la Boucle, Marolleau, d'El Hédine, de La Fayette où l'on écrivait non pas avec un stylo-bille, mais avec des plumes sergent-major à baïonnette ou droite, avec ces porte-plume indissociables, ces cahiers lignés de 10,20,30 et 40 pages, ces odeurs de parquet ciré, de craie et d'encre.
C'est le café le Normandie avec son juke-box diffusant à longueur de journée les succès d'Elvis, des Platters, de Bill Halley et de Fat's Domino et c'est Lucien Jarry reluquant le décolleté de la barmaid sous le regard complice d'André Olivier.
Ce sont ces vaisseaux d'ombres et de lumières où les spectateurs de toutes origines et de toutes confessions se retrouvaient fascinés par Marilyn superbement tortillante et chaloupée, osant laisser danser son dos au rythme de ses seins.
Tout me reviens comme un bonheur de la mémoire. C'est Van Rycke, Zeitoun, Jean Weymuller, Jacky Schaffar, Jean Riotte, Robert Martin, Jérôme Blanco, s'illustrant dans les stades pour le plus grand plaisir de Monsieur Robert et de Monsieur Delmas. C'est la cuisine marocaine aux origines multiples, Perse pour son penchant à vouloir associer viande et fruits, Andalouse par sa fameuse tarte aux pigeons, Bstilla, Bédouine pour sa levure, Phénicienne pour ses saucisses sèches, Carthaginoise pour son blé dur et sa semoule, transformée en couscous, Arabe et Maure pour ses oranges, pruneaux, olives. Autant de généreuses offrandes servies par la mère de mon ami Tahiri.
Ces souvenirs se bousculent dans mon esprit à la façon d'un film. Que j'aimeras retrouver Saraga, Médioni, Ayakatsicas, Maugein, Berdugo, Tolédano, Mrejen, Colombier, Renisio, tous ces amis qui ont partagé ma vie marocaine.
Rien ne pourra me faire oublier mes camarades de classe et cette enseigne sur laquelle était écrite 3 syllabes magiques qui clignotaient CA-ME-RA...
Claude Sandeaux
Non je n'ai rien perdu. Au terme d'une longanime errance de contrée en contrée, de rêve en désenchantement, il m'arrive encore de penser que je suis de quelque part, que je suis du pays des cèdres, du soleil et de la joie de vivre.
Que je suis de retour après une longue absence, que j'arpente l'avenue qui me mène à mon lycée, le lycée Poeymirau, à la rencontre de mes camarades de classe. De ces années là, je retiens quelques visages, celui d'Edgard Costa, l'aldo Maccione du groupe, le roi de la tchatche remerciant le Bon Dieu d'avoir créé la femme, celui de Claude Barbagelata, Zapata pour les intimes, amateur des westerns. Il est John Wayne, il règle ses compte à OK Corral, devient mercenaire et manie la Winchester. C'est Pilou Chapel, fan des cartoons de Tex Avery, c'est P'tit Louis Frasse bégayant à la manière de Darry Cowl, C'est Maurice Levy imitant Louis de Funés dans Ah! les belles bacchantes.
C'est ce peuple à l'accent indéfinissable et fruité, sorte de pudding ou de couscous linguistique dont les ingrédients sont le Français, l'Espagnol, l'Arabe, l'Italien et certaines expressions Juives. Ce sont les écoles de Bretagne, de la Boucle, Marolleau, d'El Hédine, de La Fayette où l'on écrivait non pas avec un stylo-bille, mais avec des plumes sergent-major à baïonnette ou droite, avec ces porte-plume indissociables, ces cahiers lignés de 10,20,30 et 40 pages, ces odeurs de parquet ciré, de craie et d'encre.
C'est le café le Normandie avec son juke-box diffusant à longueur de journée les succès d'Elvis, des Platters, de Bill Halley et de Fat's Domino et c'est Lucien Jarry reluquant le décolleté de la barmaid sous le regard complice d'André Olivier.
Ce sont ces vaisseaux d'ombres et de lumières où les spectateurs de toutes origines et de toutes confessions se retrouvaient fascinés par Marilyn superbement tortillante et chaloupée, osant laisser danser son dos au rythme de ses seins.
Tout me reviens comme un bonheur de la mémoire. C'est Van Rycke, Zeitoun, Jean Weymuller, Jacky Schaffar, Jean Riotte, Robert Martin, Jérôme Blanco, s'illustrant dans les stades pour le plus grand plaisir de Monsieur Robert et de Monsieur Delmas. C'est la cuisine marocaine aux origines multiples, Perse pour son penchant à vouloir associer viande et fruits, Andalouse par sa fameuse tarte aux pigeons, Bstilla, Bédouine pour sa levure, Phénicienne pour ses saucisses sèches, Carthaginoise pour son blé dur et sa semoule, transformée en couscous, Arabe et Maure pour ses oranges, pruneaux, olives. Autant de généreuses offrandes servies par la mère de mon ami Tahiri.
Ces souvenirs se bousculent dans mon esprit à la façon d'un film. Que j'aimeras retrouver Saraga, Médioni, Ayakatsicas, Maugein, Berdugo, Tolédano, Mrejen, Colombier, Renisio, tous ces amis qui ont partagé ma vie marocaine.
Rien ne pourra me faire oublier mes camarades de classe et cette enseigne sur laquelle était écrite 3 syllabes magiques qui clignotaient CA-ME-RA...
Claude Sandeaux
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12844
Date d'inscription : 18/10/2010
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Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12844
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Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
CLAUDE .........
HUGUETTE ROMERO- Messages : 3957
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 81
Localisation : PONTAULT COMBAULT 77
De la part de Claude Sandeaux
J'ai demandé à ma fille de faire cette série de photos, afin d'avoir une idée exacte des proportions des différentes fresques. Certaines ont été revues et corrigées.
En ce qui concerne Nîmes Roman Touch, j'ai supprimé le Pont du Gard, ceci afin afin de conserver uniquement ce qui caractérise la ville.
La Tour Magne, Les Arènes, La Maison Carrée, Auguste premier Empereur de Rome et le Palmier.
Hommage à Clint East Wood dans le Grand Torino/Joseph Wales, Hors-la Loi/ et pour quelques dollars de plus
Elvis the King
Giant et le Texas
Harrison Ford dans Star Wars et Indiana Jones
Hommage à John Wayne - The Duke/Le Patriote/Le cowboy
"Little Bastard" ou le destin brisé
Don Camillo - Fernandel
Marcel Pagnol - La Fille du Puisatier - Fernandel/Raimu/Charpin
Oran - Le génocide oublié
En ce qui concerne Nîmes Roman Touch, j'ai supprimé le Pont du Gard, ceci afin afin de conserver uniquement ce qui caractérise la ville.
La Tour Magne, Les Arènes, La Maison Carrée, Auguste premier Empereur de Rome et le Palmier.
Hommage à Clint East Wood dans le Grand Torino/Joseph Wales, Hors-la Loi/ et pour quelques dollars de plus
Elvis the King
Giant et le Texas
Harrison Ford dans Star Wars et Indiana Jones
Hommage à John Wayne - The Duke/Le Patriote/Le cowboy
"Little Bastard" ou le destin brisé
Don Camillo - Fernandel
Marcel Pagnol - La Fille du Puisatier - Fernandel/Raimu/Charpin
Oran - Le génocide oublié
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12844
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re:La galerie "Arts et Littérature "du RdlB
Dernière photo:"Oran - Un 5 Juillet 1962," le génocide dénier serait plus approprié que "oublié".... mon avis.
MOLL Serge- Messages : 3755
Date d'inscription : 10/03/2011
Age : 85
Localisation : Bedoin Vaucluse
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Tout à fait d'accord, dénier, contester, nier, récuser, refuser de reconnaitre sont des verbes qu'on peut utiliser pour parler des événements contestés par ceux qui ont dirigé la France à cette époque, par les médias, la presse et les politiques...
Le terme " oublié " s'adresse aux repliés, aux rapatriés, à tout ceux et celles qui ont vécu l'exode et qui veulent tirer un trait sur ces années troubles. Pour ma part oublier, c'est trahir, car notre mémoire doit être chargée de bonheur, de chagrins, de joie, de colère et de troubles. Cette toile rappelle à ceux qui ont oublié les massacres d'Oran en juillet 1962. D'autres toiles suivront sur le même thème.
Amitiés Claude
Le terme " oublié " s'adresse aux repliés, aux rapatriés, à tout ceux et celles qui ont vécu l'exode et qui veulent tirer un trait sur ces années troubles. Pour ma part oublier, c'est trahir, car notre mémoire doit être chargée de bonheur, de chagrins, de joie, de colère et de troubles. Cette toile rappelle à ceux qui ont oublié les massacres d'Oran en juillet 1962. D'autres toiles suivront sur le même thème.
Amitiés Claude
sandeaux Claude- Messages : 329
Date d'inscription : 19/10/2010
Age : 87
Localisation : Snohomish USA
Re:La Galerie "Arts et Littérature" du RdlB
Oui Claude, tous ces verbes-là conviennent également pour parler des évènements contestés par ceux qui ont dirigé , dirigent la France aujourd'hui et la dirigeront encore demain.
MOLL Serge- Messages : 3755
Date d'inscription : 10/03/2011
Age : 85
Localisation : Bedoin Vaucluse
De la part de Claude Sandeaux
La mairie de Woodinville organise le "2017 Celebration Woodinville Art Poster Contest" avec à l'appui des prix pour les meilleurs Posters faisant la promotion de la ville. Woodinville est une agréable petite ville de l'état de Washington où il fait bon vivre, dont les symboles sont, la vigne, le vin, les tournesols et les montgolfières. Ayant la possibilité de déposer trois maquettes, je me suis attaché à sélectionner les symboles qui personnalisent le mieux cette ville de la côte Ouest. j'aimerais avoir votre avis. Claude
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12844
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Grostefan Alain- Messages : 14010
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Discret, raffiné et humble Frédéric Chazal, photographe de marriage au Maroc possède un don, de plus en plus rare de nos jours, celui d'avoir du goût, un gout très juste et affuté sur les choses qui l'entourent et qui forment son quotidien de photographe de mariage.L'étude de la lumière, des lumiéres de Marrakech devrais-je dire, du mouvement, des regards, des situations, des lieux sont autant de paramètres que Frédéric conjugue avec succés pour réussir des photos incroyables de mariages sous les 1000 lumières de Marrakech.
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12844
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Arts et artistes contemporains
ITZER est une petite ville située près des sources de la Moulouya. Lorsque j'étais aux mines d'Ahouli j'avais été à la chasse au canard avec trois amis de bon matin. Il faisait encore nuit. On entendait les canards qui donnaient de la voix mais on ne les voyait pas. Ce n'est que lorsque le jour a fait son apparition que nous avions pu chasser et sans chien. Nous ne pouvions tirer qu'à la passée. L'un des chasseurs a réussi à tuer un colvert. Moi je suis revenu bredouille comme deux d'entre nous. Le "tueur" s'est cru obligé de nous inviter à déguster le colvert préparé par son épouse.
Grostefan Alain- Messages : 14010
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
HUGUETTE ROMERO- Messages : 3957
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 81
Localisation : PONTAULT COMBAULT 77
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Mon cher Lucien,
Il n'y a pas plus de savants en herbe que de beurre en broche...C'est le destin, mon beau, qui dicte sa loi...
Pour essayer de te paraphraser, on peut dire que pour se cultiver, il faut un champ, quelque soit la nature de la culture que l'on veut obtenir, quel que soit le choix des cultures qui nous sont proposées, lesquelles types de cultures sont choisis en fonction des capacités de chacun, qu'elles soient intellectuelles, physiques, matérielles ou autres...
T'as pas compris...???? moi non plus, je ne me suis presque pas compris, je te rassure...
Le thème est d'arriver à vivre de son rêve, mais il y a peu de chance de réaliser sa première vocation innée...Il y a toujours un "mais" qui gâte tout....
Toi, ce fut un champ de blé comme premier terrain..... moi, comme champ, une feuille de papier blanc...
J'ai déjà écrit ce qui suit, quelque part sur ce forum...:
J'ai toujours dessiné. J'ai peint mes premiers tableaux huile/toile à 22 ans. Bien modestement, ci dessous, quelques dessins que j'ai réalisé à l'âge de mes 7 ou 8 ans environ. Très jeune, j'ai copié, plagié presque toutes les pages de garde de "NOUS DEUX" et d'autres magazines bien connus dont ma mère était abonnée.
J'étais soit disant doué. Par la force des choses, je me suis même isolé ou écarté de mon entourage pour mieux m'accomplir plus tard...Et quand il fut temps de réaliser mon rêve (l'écriture ou la peinture, ou les deux), on me proposa de force un lycée technique. C'était l'avenir disait-on...!!! Le bachot, c'était pour les riches.... De toute façon, c'était un truc qui devait disparaître incessamment sous peu (ou même avant... ) parce que incompatible avec la modernité (.... déjà...!!!)
Dans mon domaine, je suis un autodidacte accompli, mais j'ai malheureusement laissé tomber depuis presque 20 ans... C'est comme ça...!!!
Ne sois pas exigeant.... j'étais gamin...!!!
C'est ainsi....!!! Que celui qui a réalisé son rêve à 100/100 se manifeste...
Il n'y a pas plus de savants en herbe que de beurre en broche...C'est le destin, mon beau, qui dicte sa loi...
Pour essayer de te paraphraser, on peut dire que pour se cultiver, il faut un champ, quelque soit la nature de la culture que l'on veut obtenir, quel que soit le choix des cultures qui nous sont proposées, lesquelles types de cultures sont choisis en fonction des capacités de chacun, qu'elles soient intellectuelles, physiques, matérielles ou autres...
T'as pas compris...???? moi non plus, je ne me suis presque pas compris, je te rassure...
Le thème est d'arriver à vivre de son rêve, mais il y a peu de chance de réaliser sa première vocation innée...Il y a toujours un "mais" qui gâte tout....
Toi, ce fut un champ de blé comme premier terrain..... moi, comme champ, une feuille de papier blanc...
J'ai déjà écrit ce qui suit, quelque part sur ce forum...:
J'ai toujours dessiné. J'ai peint mes premiers tableaux huile/toile à 22 ans. Bien modestement, ci dessous, quelques dessins que j'ai réalisé à l'âge de mes 7 ou 8 ans environ. Très jeune, j'ai copié, plagié presque toutes les pages de garde de "NOUS DEUX" et d'autres magazines bien connus dont ma mère était abonnée.
J'étais soit disant doué. Par la force des choses, je me suis même isolé ou écarté de mon entourage pour mieux m'accomplir plus tard...Et quand il fut temps de réaliser mon rêve (l'écriture ou la peinture, ou les deux), on me proposa de force un lycée technique. C'était l'avenir disait-on...!!! Le bachot, c'était pour les riches.... De toute façon, c'était un truc qui devait disparaître incessamment sous peu (ou même avant... ) parce que incompatible avec la modernité (.... déjà...!!!)
Dans mon domaine, je suis un autodidacte accompli, mais j'ai malheureusement laissé tomber depuis presque 20 ans... C'est comme ça...!!!
Ne sois pas exigeant.... j'étais gamin...!!!
C'est ainsi....!!! Que celui qui a réalisé son rêve à 100/100 se manifeste...
Dernière édition par Admin le Mar 17 Avr - 10:03, édité 3 fois
_________________
Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Nos internautes ont du talent...
JIMMY
Ma mère était aussi abonnée à "NOUS DEUX". Je me délectais des romans dessinés. De plus, en dernière page il y avait une chanson, musique et paroles. Plus qu'il n'en fallait pour me passionner.
Je ne sais pas quel âge tu avais quand tu as fait ces peintures, mais c'était en effet prometteur. Tu aurais dû persévérer.
Comme dit Guillaume d'Orange: "Il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer". J'ai relevé cette pensée chez les petites orphelines qui en médina de Meknes confectionnaient des ouvrages tissés dont je possède encore quelques exemplaires.
Ma mère était aussi abonnée à "NOUS DEUX". Je me délectais des romans dessinés. De plus, en dernière page il y avait une chanson, musique et paroles. Plus qu'il n'en fallait pour me passionner.
Je ne sais pas quel âge tu avais quand tu as fait ces peintures, mais c'était en effet prometteur. Tu aurais dû persévérer.
Comme dit Guillaume d'Orange: "Il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer". J'ai relevé cette pensée chez les petites orphelines qui en médina de Meknes confectionnaient des ouvrages tissés dont je possède encore quelques exemplaires.
Lucien Calatayud- Messages : 5420
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
_________________
Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Pour INFO...
J'ai reçu le 8 courant un message d'Alain Duverger Nédellec, notre ami qui signe par "ADN" ses propres poésies, et je pense qu'il est normal de la recopier dans cette rubrique....
Merci ADN pour le message, merci "MICAM", son épouse, en lui souhaitant bonne chance...
Avec toute ma sympathie pour Micam et Alain...
"Chers tous
Le roman AXELLE AUTOMNE, HIVER , écrit par Anne-Marie sous son pseudonyme MICAM, vient de sortir en librairie aux Editions DE l'ONDE.
Il est possible de se le procurer, comme pour nos trois recueils de Peinture / Poésie, en le commandant au rayon Livres des magasins LECLERC ou dans les FNAC , dans la plupart des grandes librairies ou sur AMAZON ou encore sur lalibrairie.com .
Pour ceux qui n'ont pas encore d'idée de cadeau de Noël ceci peut en devenir une !
Nous comptons sur vous pour lui faire de la publicité.
Amitiés à tous.
Alain"
le lien à ouvrir ... :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Félicitations...
J'ai reçu le 8 courant un message d'Alain Duverger Nédellec, notre ami qui signe par "ADN" ses propres poésies, et je pense qu'il est normal de la recopier dans cette rubrique....
Merci ADN pour le message, merci "MICAM", son épouse, en lui souhaitant bonne chance...
Avec toute ma sympathie pour Micam et Alain...
"Chers tous
Le roman AXELLE AUTOMNE, HIVER , écrit par Anne-Marie sous son pseudonyme MICAM, vient de sortir en librairie aux Editions DE l'ONDE.
Il est possible de se le procurer, comme pour nos trois recueils de Peinture / Poésie, en le commandant au rayon Livres des magasins LECLERC ou dans les FNAC , dans la plupart des grandes librairies ou sur AMAZON ou encore sur lalibrairie.com .
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