Le Journal d'Odette Derennes, Khénifra 1929

...En poursuivant mes recherches, j'ai dégoté ce texte dans une rubrique dont voici le lien...:
http://tamazight.forumactif.com/t66-cheveux-en-tamazight
"Chez les Ait Waryaghel pour dire les "cheveux" ont dit couramment "azakuk", mais en Tamaceq (touareg) ce mot signifie "crête de cheveux allant du front à la nuque". Cette coupe de cheveux étaient principalement porté par les enfants et chez eux la coutume veut qu'on laisse une touffe de cheveux au sommet du crâne pour qu'ils les protègent d'un malifice."
[b]Il est question de tresses ou de touffes de cheveux qui protégeraient les enfants de maléfices...

JIMMY

Il ne faut pas perdre de vue qu'à l'origine les berbères étaient polythéistes  ou plutôt fétichistes et que malgré l'islamisation, ils demeurent toujours attachés à leurs coutumes ancestrales. C'est pourquoi il est encore fréquent de trouver dans les campagnes un monticule ou  un arbuste ... garni de tout un tas d 'objets hétéroclites tels que tesson de faïence, morceau de tissus,  mèches de cheveux.
Tout à côté de nos installations, en plein milieu d'une tribu  berbère, il se trouvait un petit monticule de pierres.  Vénéré, et régulièrement entretenu, il était  truffé d'offrandes  destinées aux génies des lieux, les djinns. Nous les laissions faire et  en retour,  ce que l'on entreposait sous le hangar devenait sacré. Personne n'y touchait.

Merci pour ces précisions Lucien,
C'est vrai qu'après quelques réflexions sur le sujet "tresse", je m'aperçois qu'il concerne plutôt le rite berbère...
On ne faisait pas trop la différence finalement entre arabe et berbère... Ou tout au moins, personnellement, je ne me souviens pas de discussions sur ce sujet.
On a bien fait de grandir...!!!     

L'occasion pour renouveler nos remerciements à Jacques MERLIN, je ne pense pas être la seule à relire le journal d'Odette DERENNES.
Avril 2014.

Effectivement Marie-Jo, réveiller cette rubrique et refaire un tour dans les pages de ce journal... Cela détend...!!!

Khénifra dans les années 30/40

Texte pris sur Dafina dont la rubrique est bien menée et relativement complète...
"C’est une bourgade arabo-berbère de 10800 habitants dont environ 700 européens et le reste musulmans à l'exception d'une centaine de Juifs (appelés YOUDAYEN en tamazight) ;
- une médina, la Kasba du caïd, un souk permanent, le quartier commercial européen;
- sur la rive gauche, la Kasba ruinée de l'ancien Amghar MOHA OU HAMMOU ZAÏANI, le dernier Chef indépendant du pays, aux abords de laquelle a été aménagé le quartier administratif ;
- le Stade (Ttirane), le cimetière, un champ de courses (LCORSE), une piscine, et un terrain d'atterrissage."


photo Khénifra en couleurs - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Khenifra,river.jpg - Auteur : Bertramz - 2010

Photo Le souk de khenifra - 2006-04-27 20:09 Hadraj 800×600× (897767 bytes) license:GFDL image/ personnelle de Hadraj PRISE A KHENIFRA EN 2006

Bonjour à tous



Excellente rubrique pour ceux qui ont demeuré au Moyen Atlas en pays berbère.

Bonjour à tous



Excellente rubrique pour ceux qui ont demeuré au Moyen Atlas en pays berbère.

Les berbères du Moyen Atlas autrement dit les "chleuh" nous ont toujours dit que la tresse servait à attraper le petit enfant par Allah lui-même en le saisissant par sa tresse et le conduire directement au paradis en cas de malheur.

Pour cette coutume des arbustes avec un tas d'objets hétéroclites, je l'ai observée à El Hajeb non loin de chez nous dans un champs de zrrahhh (du blé), lors des moissons d'été faites à la faucille par les travailleurs itinérants.

Autour de ces buissons, point d'objet hétéroclite mais des rubans et des bouts de tissus de toutes les couleurs flottants au gré du vent attachés aux branchettes en guise de protection divine. (Toujours la protection contre les djinns ou les jnoun) . Coutume observée également en Inde et dans l'Himalaya.

Vivants au milieu des berbères dont nous faisions la différence d'avec les arabes par rapport au langage dialectal, il ne nous serait jamais venu à l'idée de détruire ces buissons ni même d'arracher un seul bout de tissus multicolore. J'avais trop peur des jnoun et de Aicha Kendicha ( les mauvais esprits ou le mauvais œil des gens du voyage nombreux par ici)...

Par respect, avec mon jeune frère et nos petits camarades français, les Jullien, les Vittori, et les Brulin, nous en étions venus à adopter les coutumes et les croyances des berbères eux-mêmes nos voisins et amis.

André, c'est dans ce canapé du Palais Djamai que me suis affalé accidentellement après avoir buté sur la corde qui interdisait aux visiteurs d'aller plus en avant.. J'entends encore les rires du guide et les quolibets de mon épouse que j'en suis encore tout confus. Mais ceci je l'ai déjà raconté mille fois ici et là... Very Happy Very Happy Very Happy

Quant au paquebot Le Meknès, il me semble qu'il a coulé dans le détroit de Gibraltar, je ne me souviens plus si il s'agit d'un fait de guerre ou d'une avarie ou accident ayant entrainé sa perte.

Bonjour Andre et Rene - C'est une excellente rubrique et j'ai relu ce journal plusieurs fois d'ailleurs. J'en ai appris des choses avec ce superbe recit.  Et encore un grand merci a Jacques Merlin. Le Meknes a coule dans le Nord a Dieppe je crois - la guerre de 40. On en avait parle dans ce site je crois.

Merci René,
Merci Ghislaine,

Pour le torpillage du "Meknès", on en avait déjà écrit quelques lignes dans un ailleurs ......ailleurs...!!!  
J'ai préparé depuis longtemps un petit topo sur le sujet.... Comme il n'a pas sa place ici, je le placerai dans "le Maroc dans tous ses états" .

Fin 1928, Mlle Odette Derennes partait à la découverte de l’Afrique « colonialisée » et des bleds marocains accompagnée de son frère…
Son journal émouvant tenu au jour le jour prouve l’intérêt et le plaisir qu’elle a eu de vivre ces moments.

Mais pendant ce temps là, en France, à Paris surtout, régnaient l’envie et les besoins d’une joie de vivre  sans regard pour le monde extérieur.

La Femme faite femme à l’honneur, sur le haut des escaliers du Moulin Rouge, le parvis des grandes maisons de mode, le marche-pied d’une Torpédo, les terrasses de cafés sur les Grands Boulevards.

Une espèce d’euphorie communicative sur l’air de « ça, c’est Paris »
Mistinguet affublé de son truc en plumes (d'autruches), la voix chaude mais éraillée de Maurice C, les deux incommensurables vedettes des nuits de ce Paris envoutant, excitant, mystérieux...

Cela va peut être se voir que j'ai un faible pour cette folle époque et pour ces belles dames aux atours aguichants parfois, respectables toujours... !!! Tant pis...J'en accepte l'augure... Je me console en pensant qu'elles auraient pu être nos mamans. (quand on fait le calcul...???   )  

JIMMY

Avec Mistinguett, nous revoilà  dans les plumes d'autruches et la même voix poissarde.

Lucien,
La "MIS" avait de belles gambettes, la voix qui trainait, le nez en trompette, elle aimait les plumes, les toilettes, les aigrettes.... Sans ces atouts, elle n'aurait jamais été "Mistinguet"...  

1928  -  1929  "Ça, c'est Paris", suite..., et fin

......
Quelques couvertures de magazines ▲
◄ 1928 - Sur les grands boulevards...
◄ début 1929 - Au rallye de Monté Carlo, Donald Trounson  (illustre inconnu ...) l'emporte sur sa Triumph Super 7

Quelques temps plus tard, Mlle Odette Derennes rentrait en France...

Bonjour Andre et merci pour cet article sur Mistinguet - Elle n'etait pas de notre generation mais en tous les cas une sacree femme. Elle a aussi fait un tas de courts metrages de films. Et c'etait grace a elle que Maurice Chevalier fut libere (il avait ete fait prisonier en Allemagne pendant la premiere guerre). "Elle s'etait portee volontaire pour jouer le role d'espionne et offrit ses services au General Gamelin et etait donc autorisee a circuler librement en Europe et ainsi elle put obtenir un tas de renseignements et elle etait arrivee a le faire liberer en 1916 grace a ses relations avec le Roi d'Espagne".

...vers 1900

Bonjour à Tous,


Grand merci pour ces additifs particulièrement instructifs.

Voici la touriste quelques années plus tard :


Cordialement.

Bonjour Ghislaine et Alain,


Merci pour ces pensées.

Parmi les objets rapportés du Maroc par mon oncle René se trouvait cette cruche consrvée par ma grand-mère et qui m'a été offerte par un cousin en souvenir de cette dernière.

Je ne sais pas si ce beau récipient fait main et ciselé, a été fabriqué au Maroc. Il peut contenir environ 15 litres d'eau et a la particularité de ne pas présenter de fond plat (d'où la nécessité du coussin)...




Voici une photo de l'Oncle René, le toubib, prise en retour de pêche, au Cap Ferret en 1950 (avec le chapeau, le second à partir de la droite) :


Cordialement.     

Photo prise en 1940 chez ma grand-mère dans les Landes.

Le hall d'entrée de la villa était décoré d'objets rapportés du Maroc par l'oncle René.

Mon paternel est assis sur les tapis dont il est question dans les correspondances...


Cordialement.     

Bonjour tout le monde,
Merci d'avoir réactivé cette rubrique que nous aimons bien...
Cette photo de 1936 semble sortir d'une revue de mode..... Belle allure, belle personne....belle prestance... Merci Jacques...
Quant à la voiture, cela pourrait être une Panhard ou une Jaguar de 1935...
La jarre à eau très élaborée est du style berbère... Si elle vient de la région de Khénifra, on est dans le mille... J'ai lu quelque part qu'un tel objet était utilisé par les touaregs et destinée à être portée....(?????)
Etant assez loin de mes bases pour l'instant, je regrette de ne pas pouvoir ajouter des commentaires plus précis....Mais ce n'est que partie remise...

Bonjour André,


Voici des détails de cette jarre de cuivre étammé, rapportée par René de Khénifra.
De l'entièrement fait à la main.
Un joli travail de dinanderie :


Cordialement.