Maroc - Aviation - Meknès et autres Bases

Enfin.... il est là, notre spécialiste avion...
Alain Z,
Lorsque l'on regarde ce MIG 15 (c'est bien un MIG 15 n'est ce pas, Alain...???) à la volée, de loin, sans plus d'attention que çà, on peut se dire...: " tiens, un ouragan...!!!", surtout lorsque l'on a eu pas mal de relation avec le Dassault, bien sûr.
Mais vu de plus près et surtout avec un œil exercé (ce que je n'ai plus plus...) il est différent d'aspect...attention, je ne parle que de l'aspect... le MIG avait les surfaces d'empennages plus grandes, l'entrée du réacteur à peine plus grand et surtout le fuselage plus court...
Je ne voudrais pas dire de bêtises, ma mémoire me fait défaut, mais il me semble bien que Chateaudun a reçu quelques MIG de ce type, et voire aussi des F86 (ça c'est autre autre chose) vers 1960/61...(???)

Au fait, que faisait ce MIG à Reno aux US...???

André BECK est le frère de Jean-claude BECK qui était avec moi interne à Port-Lyautey.

Alain ROSSO est bien placé pour confirmer ce qu'est une mission de convoyage.

Convoyages
Tout d’abord que sont ces convoyages ? Plusieurs cas se présentent : Aller prendre livraison d’un avion neuf ou d’occasion. Chercher un avion après révision ou après une immobilisation longue. En ramener en révision ou à la fin d’une location de plus ou moins longue durée. Enfin, ramener vers un lieu où on pourra réviser ou réparer, un avion condamné à l’abandon.

Généralement le pilote ne connaît pas la machine, même s’il s’agit d’appareils qu’il a coutume d’utiliser, tant les différences peuvent être grandes sur des avions du même modèle.

Les parcours à effectuer doivent tenir compte d’un nombre croissant d’impondérables : Autorisations de survol et d’atterrissages des pays survolés, équipements nécessaires, en avionique principalement. Performances de la machine. Possibilités de ravitaillement en carburant. Ter- rains de secours éventuels.

Lorsque tout ceci a été vu et étudié, le travail est le même que sur tous les avions, c’est à dire calculer son parcours en tenant compte de la météo et du chargement éventuel, en ayant toujours à l’esprit la conduite à tenir rapidement en cas de problèmes majeurs tant mécaniques qu’administratifs.

En effet, prenons le cas d’un avion neuf : Il a été réceptionné par le ou les pilotes du constructeur. Dans le meilleur des cas, le pilote pourra faire un petit vol de contrôle (mais pas trop long, car ça coûte cher !). Ensuite, si l’essai est concluant, il va falloir sans perdre de temps se mettre en route, après avoir bien vérifié les papiers de l’avion, la validité de l’assurance, etc.

Et c’est le départ. Tout fonctionne, c’est parfait, mais au fil des heures, il est bien rare qu’il ne se produise pas quelques petits incidents : instruments, radios, consommation carburant, interdictions de survol imprévues qui obligent souvent à des impasses techniques, à des déroutements, quand ce n’est pas une panne majeure pure et simple.

Ce qui est valable pour un avion neuf, l’est aussi pour un avion sorti de visite. Et en ce qui concerne des machines stockées depuis des mois ou des années, toutes les possibilités sont permises. De plus, il arrive dans certains pays Africains tels que le Cameroun, le Nigéria, ou la Guinée Equatoriale, d’être soumis à un racket systématique qui peut aller jusqu’à la saisie de l’avion où à l’interruption du convoyage si vous refusez de vous plier à leurs exigences !

Enfin pour les avions rentrant en visite, dès le départ il y a des petits problèmes plus ou moins graves auxquels vont s’ajouter quelques autres à venir.

Aussi généralement fait on appel à des pilotes ayant l’habitude de ce genre de travail, c’est à dire ayant de l’expérience pour le choix des itinéraire, des escales et aptes à faire face aux situations du moment. Mais le plus contraignant c’est que pour bien faire, il faudrait être arrivé avant d’être parti, c’est toujours une course contre la montre :

- 1er cas, l’avion neuf : il est attendu avec impatience.
- 2ème cas, celui qui sort de visite, aussi.
- 3ème cas, celui qui y va, doit impérativement être rendu à une date fixée, mais on l’a utilisé au maximum jusqu’au départ.
- 4ème cas, les papiers, CDN, hélices, moteurs, radios, assurances, périment juste au temps prévu pour le convoyage (très souvent).
- 5ème cas, le pilote est attendu à l’arrivée, pour une autre mise en place.
- 6ème cas, la météo pour certains petits appareils, est valable pour une durée très limitée.
- 7ème cas, les autorisations de survol et d’atterrissage sont limitées dans le temps, en date et même en heures (dans certains pays).

Extrait de "Pilote à El-Oued" de Roland Richer de Forges

Alain G

En temps que pilote, c'est certainement plus que sûr qu'Alain Z saurait nous instruire sur les missions de convoyage de l'Armée de l'Air...

Mais en temps qu'ancien technicien appareils et instruments de bord dans l'un des plus grands Entrepôt de  l'Armée de L'Air (EAA 601 de Châteaudun), j'ai très souvent profité des avantages qu'offrait ce brevet pour voler sur plusieurs types d'appareils lorsqu'il m'était permis de  participer aux convoyages des avions remis en circuit après une période soit de stockage, de maintenance, ou d'entretien préventif, dans leurs bases d'affectation.
Par exemple, j'ai suivi le convoyage des Ouragan, Mistral,Vampire pour la bombe atomique de 1960 à Reggane, en Nord 2501 et JU52 pour les allers, et en Fouga pour les retours...

L'E.A.A. 601 de Châteaudun, en Eure et Loir
Un historique très court

L’histoire aéronautique du site commence en 1934 avec l’aménagement d’un petit terrain d’aviation dans la plaine de Nivouville, au sud est de Châteaudun.
1945 -  le départ des américains s'amorce en août. Reprise du contrôle du site par l'armée française et reconstruction. Une annexe de l'EAA 601, Entrepôt de l'Armée de l'Air implanté à Bonneuil-en-France (ainsi qu'à Châteauroux), est installée à Châteaudun.
La base devient le seul entrepôt de stockage d'avions de l'armée de l'air.
Le hangar en béton armé HB1 de l’Entrepôt de l’Armée de l’Air (EAA 601) sur la base de Châteaudun abrite plus d’une centaine d’avions militaires conservés dans des conditions climatiques drastiques afin de les maintenir toujours en état de vol.
1951 -  Le 1er août, transfert total de l'EAA 601 de Châteauroux à Châteaudun, la base aérienne de Châteauroux-Déols étant cédée à l'United States Air Force

1990 - L'EAA 601 devient "Base aérienne 279", Châteaudun

2014 - La base aérienne est dissoute, dans le cadre du mouvement général de réduction des moyens aériens français.

Je suis allé faire un tour dans internet pour savoir ce qu'était devenu cet ancien "entrepôt", devenu "base", avant d'être dissous...

Wouaouh.... la surprise désagréable...Voici l'ex Base de Châteaudun ▼▼


▲▲▲"Mirage IV"

▼▼ "Fouga Magister", un des symboles de la réussite aéronautique française ▲▲


▲▲▲Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Sud-Ouest - France
Le  "SO.4050 Vautour" – Mise en service  1956 - Catégorie : Chasseurs de l'après-guerre dans le rôle de Chasseur-bombardier

....la désolation, le massacre, la ruine....... Ils étaient la fierté de l'Aéronautique Française.

La Base d'Agadir

  La Base d'Agadir
  Plan schématique Agadir - Robert
  Plan de l'aérodromme
  Photo des années 30, les barques sur la plage...

Sidi Zouine

Sid Zouine est une commune rurale de la préfecture de Marrakech, dans la région Marrakech-Safi. Elle comprend un centre urbain du même nom.
L'ancienne base aérienne française de Zidi-Zouine était une annexe des bases écoles du Maroc, où les avions se rendaient pour des exercices d'entraînement.
Tout près de la ville de Loudaya, la zaouia de Sidi Zouine est aujourd’hui une école coranique moderne pour les 250 étudiants venus de toutes les régions du Maroc.


Vue aérienne de la base de Sidi Zouine

T6 accidenté sur le terrain de Sidi Zouine, qui servait à la formation des pilotes pour leurs premiers entraînement au décollage et à l'atterrissage.

JU52 en attente sur le terrain de Sidi Zouine

Remplacement du moteur d'un T6 accidenté

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La B.A.N. de Port- Lyautey


La Base d'Aéronautique Navale de Port-Lyautey ou BAN Port-Lyautey.

           C'était une base de la Marine nationale française, située au bord de l'océan Atlantique. Fondée en juin 1932, elle fut l'une des principales bases d'aéronautique navale de l'Aviation navale française en Afrique du Nord avant de passer sous commandement américain et être démantelée en 1963.
      Créée en 1939 par les marins près de l'embouchure de l'Oued Sebou, au Nord de Rabat, elle comporte à la fois deux pistes et une hydrobase.
La base : Une vue de la piste d'atterrissage surplombant la section des travaux publics de base

Occupée lors de l'Opération Torch (seconde guerre mondiale), elle passe aux mains des Américains en 1942 et devient une importante base de l'aviation navale américaine.
Partiellement restituée à l'Aéronautique navale en 1948, elle sera dissoute et finalement remise aux Marocains en 1962. La cohabitation Franco-US à elle seule mériterait plusieurs pages....on verra plus tard...
    Groupe devant un SBD-3 Dauntless  
Le Dauntless, bombardier de l'US Navy, fut l'avion américain le plus employé durant la guerre du pacifique durant près de 4 ans, comme l’un des principaux avions de combat américains. Affecté sur les porte-avions comme le Saratoga ou le Lexington, sa mission de base était de couler les navires qui passaient à portée de ses torpilles.
Ayant effectué son premier vol en juillet 1938, il fut parfaitement opérationnel dès le début des hostilités et joua un rôle de premier plan contre la marine japonaise.
...B.A. de Port-Lyautey en 1950

Que veut dire "le levé à grande échelle de la montagne marocaine"...

Ce croquis, page ci dessus, fait la couverture d'une édition parue vers 1937 et réalisée par Théophile-Jean Delaye pour son livret [b]"La phototopographie aérienne appliquée à la rédaction de la carte de reconnaissance du Maroc -1932".

En fait les débuts de la recherche de la cartographie de la montagne marocaine au début du Protectorat. En topographie, un "levé" sert à déterminer les données existantes sur le terrain en vue de leur transcription, à l'échelle, sur un plan ou sur carte.
L'ensemble des informations obtenues, un semis de points, peut aussi avoir cette dénomination de lever (ou levé). Deux opérations conjointes sont nécessaires pour pouvoir situer chaque point suivant trois axes X, Y (plan) et Z (altitude) : le lever planimétrique et le lever altimétrique.

- Croquis de de Théophile Jean Delaye qui fait l'ouverture de ses travaux.

Source :  http://mappemonde-archive.mgm.fr/num21/articles/art09105.html
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Extrait de "La Cartographie du Maroc
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La réalisation à grande échelle de la première carte marocaine, et même africaine, de haute montagne est une étape fondamentale dans la cartographie et la géographie du pays, qui marque la fin de la cartographie de reconnaissance.

Elle rend également compte de l’efficacité des officiers du Service géographique du Maroc. Capables de répondre rapidement à une commande officielle grâce à des techniques importées de métropole, leur bonne connaissance du terrain marocain leur permet de s’adapter aux conditions et enjeux locaux: si les savoirs circulent, ils évoluent donc.

Cela correspond plus largement, dans les années 1930, à une autonomisation du milieu géographique marocain qui se détache de plus en plus de la science de la métropole, et s’adapte au terrain local sous la direction de quelques figures dynamiques à l’image de Delaye ou de Dresch.

Dans ces conditions, la réalisation de la carte du massif du Toubkal, en 1937, marque une étape significative. Première carte à grande échelle de la haute montagne marocaine, elle est dessinée grâce à la mise en œuvre de méthodes particulières. Établie sur une commande des autorités du Protectorat, elle est produite symboliquement après la réduction par les Français des dernières poches de résistance dans le Sud du pays, au moment où la montagne marocaine change de visage.

Enfin, son auteur compte parmi les figures majeures et les plus singulières de la géographie marocaine de l’époque. Théophile-Jean Delaye (1896-1970) a su porter sur la montagne un regard particulier: officier topographe installé au Maroc depuis le milieu des années 1920, il est un homme de terrain et un technicien, à quoi il faut ajouter une passion personnelle pour l’alpinisme, qu’il est un des premiers à pratiquer dans le pays, et un sens esthétique développé en parallèle dans une carrière d’illustrateur et de peintre orientaliste.

Les F.A.F.L. - Les Forces Françaises aériennes Libres

Les Forces aériennes françaises libres (FAFL) sont l'Armée de l'air de la France libre. Créées le 8 juillet 1940 après l'Appel du 18 juin du général de Gaulle, elles commencent à exister réellement à l'été 1941 avec la constitution des premiers groupes de chasse (GC) et groupes de bombardements (GB) essentiellement intégrés dans le dispositif de la Royal Air Force.

Elles disparaissent officiellement le 1er août 1943 à la suite de la fusion des forces de la France libre et des forces commandées par le général Giraud.

Quelques membres célèbres des FAFL : Pierre Clostermann (plus grand as français de la Seconde Guerre Mondiale...), Romain Gary, Pierre Mendès France, Joseph Kessel, Jacques Andrieux…

Sources pour l'affiche : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

C'est notre meknassi le plus célèbre à ce jour...



         

Du Quartier, du Château D'eau.... Le voici à l'honneur. Il va certainement nous expliquer cette journée particulière... Merci et Bravo Alain. Quel honneur...!!!

ZIZI
Wou Llah, j'ti jure, tié beau comme un...avion. Notre regretté FRANCIS doit sauter de joie dans l'au-delà.
Plus sérieusement bravo. C'est mérité. Toutes mes félicitations khouya.

Merci à vous 
J'ai été décoré de la CROIX DU COMBATTANT VOLONTAIRE qui est une haute Distinction pour un Militaire.
J'ai été proposé pour la LEGION D'HONNEUR pour 2018 .
Un grand salut Militaire à notre vieux copain Francis qui est heureux des honneurs de Zizi
Bien à vous 
Alain Zizi

Ghislaine Jousse-Veale a écrit:Bravo Alain et super ces photos que Andre vient de poster. Quand tu seras ici et peut etre tu aimerais aller faire un tour a Tucson, Arizona ou il y a le fameux cimetiere de Davis Monthan. J'avais passe des heures avec mon mari dans cet endroit. Absolument incroyable, en plein desert mais il faut aller en hiver pas l'ete trop chaud...Il y a aussi un superbe musee.

Oui nous irons à TUCSON je re pratique le vol à voile j'ai un planer NIMBUS 2 ,bientot des photos
Bien à toi Ghislaine de nous deux
Alain et Zou

Huguette,

Allo...., oui....!!!!
Tu es monté dans un Morane 315...??? Eh..... c'est beau....!!!
J'ai fait 2 p'tit vols  en Morane..... Mais c'était un Morane Saulnier , MS 760, appelé "Paris".... avion à réaction de transport léger quadriplace... Un p'tit bijou, un vrai régal... Il est resté presque 50 ans en circuit...
.... un MS 760 - Paris ...Ils s'arrêtaient souvent à Châteaudun...

MERCI  ANDRÉ, 
MAIS..  J'AI  EU  TRÈS  PEUR !!!!... :lol!:

Cérémonie Militaire du souvenir et rapprocher les citoyens de leur Armée de l'Air ,remise de décoration, promotions,pour cette occasion le Colonel Commandant la BA 118 de Mont de Marsan nous offre la présence d'un équipage avec avion . 
Alain Z