FES, ancienne capitale
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: FES, ancienne capitale
Fès, Des origines au début du XXème siècle (C. Agabi)
L'une des deux capitales historiques du Maroc avec Marrakech (sans oublier Meknès et Rabat), s’élève dans la partie nord-ouest de la riche plaine du Saïs, non loin du confluent de l’oues Fès et du Sebou. Fès est situé au point d’intersection des deux grands axes de communications déterminés par le relief : un axe nord-sud Méditerranée-Sahara (ou plus précisément Détroit de Gibraltar-Tafilalet) et un axe est-ouest qui joint les plaines atlantiques au Maghreb central. A ces conditions géopolitiques favorables s’ajoute un don d’une richesse capitale en pays maghrébin : une eau abondante. Très tôt, le cours de l’oued Fès, qui traverse la vieille ville, fut canalisé, domestiqué, contraint à activer des moulins à eau et divisé en d’innombrables séguias qui arrosent cultures maraîchères, vergers et jardins d’agrément. Les limons et argiles des fleuves et surtout les carrières toutes proches fournirent, dès l’origine, de bons matériaux de construction : briques, moellons et dalles. Les forêts du Moyen Atlas, à faible distance, livrèrent leurs bois de cèdre et de chêne que les médersa mérinides utilisèrent avec tant de bonheur.
La ville fut fondée en 789 par Idris Ier ben Abd-Allah qui s’était d’abord établi à Oulili (l’antique Volubilis), alors que la tradition la plus répandue attribue cette fondation à son fils, Moulay Idris, en 808. La première ville, celle d’Idris II, construite sur la rive gauche, plus élevée fut, pour cette raison, appelée El Aliya. Idris descendait de Fatima et d’Ali, son origine prestigieuse et l’alliance fidèle d’une tribu berbère sanhadjienne, celle des Awreba, lui permirent d’étendre son autorité sur le nord du Maroc et la région de Tlemcen. Fès devint tout naturellement la capitale de ce royaume.
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L'une des deux capitales historiques du Maroc avec Marrakech (sans oublier Meknès et Rabat), s’élève dans la partie nord-ouest de la riche plaine du Saïs, non loin du confluent de l’oues Fès et du Sebou. Fès est situé au point d’intersection des deux grands axes de communications déterminés par le relief : un axe nord-sud Méditerranée-Sahara (ou plus précisément Détroit de Gibraltar-Tafilalet) et un axe est-ouest qui joint les plaines atlantiques au Maghreb central. A ces conditions géopolitiques favorables s’ajoute un don d’une richesse capitale en pays maghrébin : une eau abondante. Très tôt, le cours de l’oued Fès, qui traverse la vieille ville, fut canalisé, domestiqué, contraint à activer des moulins à eau et divisé en d’innombrables séguias qui arrosent cultures maraîchères, vergers et jardins d’agrément. Les limons et argiles des fleuves et surtout les carrières toutes proches fournirent, dès l’origine, de bons matériaux de construction : briques, moellons et dalles. Les forêts du Moyen Atlas, à faible distance, livrèrent leurs bois de cèdre et de chêne que les médersa mérinides utilisèrent avec tant de bonheur.
La ville fut fondée en 789 par Idris Ier ben Abd-Allah qui s’était d’abord établi à Oulili (l’antique Volubilis), alors que la tradition la plus répandue attribue cette fondation à son fils, Moulay Idris, en 808. La première ville, celle d’Idris II, construite sur la rive gauche, plus élevée fut, pour cette raison, appelée El Aliya. Idris descendait de Fatima et d’Ali, son origine prestigieuse et l’alliance fidèle d’une tribu berbère sanhadjienne, celle des Awreba, lui permirent d’étendre son autorité sur le nord du Maroc et la région de Tlemcen. Fès devint tout naturellement la capitale de ce royaume.
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L’occupation de l’espace à Fès en 1987. D’après M. Ameur et F. Troin.
L’occupation de l’espace à Fès en 1987. D’après M. Ameur et F. Troin.
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Dernière édition par Admin le Ven 10 Juin - 23:05, édité 2 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: FES, ancienne capitale
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re:Fès et sa région
ANDRE
Je connais Bab Ftou ,mais pas celle-là
Serge
Je connais Bab Ftou ,mais pas celle-là
Serge
MOLL Serge- Messages : 3767
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Re: FES, ancienne capitale
ANDRE - SERGE
C'est Bab Ftouh avec le "h" de "haloua"(gâteaux, bonbons, pâtisserie)
C'est Bab Ftouh avec le "h" de "haloua"(gâteaux, bonbons, pâtisserie)
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: FES, ancienne capitale
ALAIN/SERGE
J'ai pensé comme vous mais je me suis dit qu'après tout il se pourrait qu'il existe une porte de ce nom. Un mot que je ne connais d'ailleurs pas.Tandis que Bab ftouh a une signification.
J'ai pensé comme vous mais je me suis dit qu'après tout il se pourrait qu'il existe une porte de ce nom. Un mot que je ne connais d'ailleurs pas.Tandis que Bab ftouh a une signification.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
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Re: FES, ancienne capitale
LUCIEN
La langue arabe dialectale n'a aucun secret pour toi. Le verbe "fteh" c'est "ouvrir". Je suppose que Bab Ftouh signifie "la porte ouverte" non?. Le prénom masculin "Fateh" signifie "ouvert" donc intelligent.
La langue arabe dialectale n'a aucun secret pour toi. Le verbe "fteh" c'est "ouvrir". Je suppose que Bab Ftouh signifie "la porte ouverte" non?. Le prénom masculin "Fateh" signifie "ouvert" donc intelligent.
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: FES, ancienne capitale
ALAIN
C'est en effet la signification que je donne. Je n'en vois pas d'autres. Mais c'est déjà du dialecte amélioré. En dialecte ordinaire si je me souviens bien, on emploirait plutôt un mot dérivé de "hel" et non de "fateh" qui relève du langage fassi, assez proche du classique. Parfois même on rencontre de sacrées différences. A l'exemple du verbe se lever "noud" en dialecte , "Kam" en fassi ou en classique, souvent même en parler Jebli (gens du djebel). Par contre s'il s'agit de lever quelque chose, en dialect on dira "hez". S'il s'agit du lever à son réveil on dira "s'hit" j(je me suis levé). Et si l'on parle du lever du soleil il faudrait dire " fjar". C'est dire la complexité. J'ai d'ailleurs perdu le fil de toute ces subtilités et serais bien incapable d'échanger une conversation avec un arabe alors que, suivant l'expression, il y a 50 ans je parlais comme une mosquée.
C'est en effet la signification que je donne. Je n'en vois pas d'autres. Mais c'est déjà du dialecte amélioré. En dialecte ordinaire si je me souviens bien, on emploirait plutôt un mot dérivé de "hel" et non de "fateh" qui relève du langage fassi, assez proche du classique. Parfois même on rencontre de sacrées différences. A l'exemple du verbe se lever "noud" en dialecte , "Kam" en fassi ou en classique, souvent même en parler Jebli (gens du djebel). Par contre s'il s'agit de lever quelque chose, en dialect on dira "hez". S'il s'agit du lever à son réveil on dira "s'hit" j(je me suis levé). Et si l'on parle du lever du soleil il faudrait dire " fjar". C'est dire la complexité. J'ai d'ailleurs perdu le fil de toute ces subtilités et serais bien incapable d'échanger une conversation avec un arabe alors que, suivant l'expression, il y a 50 ans je parlais comme une mosquée.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
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Re: FES, ancienne capitale
XAVIER
Tu as raison; "bla", "ibli" c'est prendre de l'âge, vieillir pour les choses. Il y a Fès jdid et Fès El-bali (Fès la nouvelle et Fès la vieille, l'ancienne). ça n'a rien à voir avec "bal" (l'attention); red el bal (fais attention); balek (ton attention; enlève-toi; pousse-toi).
Pour les personnes on dit "chref" (il a vieilli).
Tu as raison; "bla", "ibli" c'est prendre de l'âge, vieillir pour les choses. Il y a Fès jdid et Fès El-bali (Fès la nouvelle et Fès la vieille, l'ancienne). ça n'a rien à voir avec "bal" (l'attention); red el bal (fais attention); balek (ton attention; enlève-toi; pousse-toi).
Pour les personnes on dit "chref" (il a vieilli).
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: FES, ancienne capitale
Maroc. A peine construite, la réplique de la Tour Eiffel de Fès disparaît
Article | ven, 23/11/2012 - 21:59
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Maroc. A peine construite, la réplique de la Tour Eiffel de Fès disparaît
La réplique de la Tour Eiffel dont venait de se doter la ville de Fès, dans le centre du Maroc, a subitement disparu du site où elle avait été érigée, entraînant de nombreuses spéculations sur son sort et le motif de cette décision.
La construction de cet ouvrage en acier --tout comme sa grande soeur parisienne-- sur une des principales artères de la ville avait été révélée le mois dernier. Interrogé le 23 octobre sur l’édifice, haut d’une vingtaine de mètres, Mohamed Zaïm, ingénieur municipal et chef des services de la voirie, avait souligné qu’il était en phase d’achèvement.
Mais depuis la réplique du célèbre monument parisien a disparu. Le démontage n’a fait l’objet d’aucune annonce préalable, ni explication.
Selon des habitants du quartier, la décision d’ériger cette réplique avait été critiquée au sein de la population et par des responsables locaux, jugeant l’idée incongrue pour une cité impériale dont la medina est classée au patrimoine mondiale de l’Unesco.
Selon le quotidien arabophone le plus lu dans le royaume, Al-Massae, qui évoque comme motif des raisons de sécurité, les éléments de la Tour se trouveraient désormais non loin de Fès, dans la ferme personnelle du maire Hamid Chabat.
M. Chabat n’était pas joignable. Construite à l’occasion de l’exposition universelle de 1889 à Paris, la Tour Eiffel, qui culmine à 324 m, est le monument français le plus célèbre au monde. Elle fait l’objet de nombreuses répliques,
notamment aux Etats Unis et en Chine.
Article | ven, 23/11/2012 - 21:59
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Maroc. A peine construite, la réplique de la Tour Eiffel de Fès disparaît
La réplique de la Tour Eiffel dont venait de se doter la ville de Fès, dans le centre du Maroc, a subitement disparu du site où elle avait été érigée, entraînant de nombreuses spéculations sur son sort et le motif de cette décision.
La construction de cet ouvrage en acier --tout comme sa grande soeur parisienne-- sur une des principales artères de la ville avait été révélée le mois dernier. Interrogé le 23 octobre sur l’édifice, haut d’une vingtaine de mètres, Mohamed Zaïm, ingénieur municipal et chef des services de la voirie, avait souligné qu’il était en phase d’achèvement.
Mais depuis la réplique du célèbre monument parisien a disparu. Le démontage n’a fait l’objet d’aucune annonce préalable, ni explication.
Selon des habitants du quartier, la décision d’ériger cette réplique avait été critiquée au sein de la population et par des responsables locaux, jugeant l’idée incongrue pour une cité impériale dont la medina est classée au patrimoine mondiale de l’Unesco.
Selon le quotidien arabophone le plus lu dans le royaume, Al-Massae, qui évoque comme motif des raisons de sécurité, les éléments de la Tour se trouveraient désormais non loin de Fès, dans la ferme personnelle du maire Hamid Chabat.
M. Chabat n’était pas joignable. Construite à l’occasion de l’exposition universelle de 1889 à Paris, la Tour Eiffel, qui culmine à 324 m, est le monument français le plus célèbre au monde. Elle fait l’objet de nombreuses répliques,
notamment aux Etats Unis et en Chine.
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: FES, ancienne capitale
Hôtel Restaurant "Fès Palace" en 1929
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Fès - Hôtel de l'Industrie, avenue de la gare
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Fès -Kiosque à musique en ville nouvelle
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Fès - La ville nouvelle prise de l'hôtel Terminus
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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ARTICLE DE DAFINA
Fès aux mille et une saveurs
Article | lun, 25/03/2013 - 19:25
Fès aux mille et une saveurs
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POT CULINAIRE. Pour une première visite du Maroc, Fès s'avère être une destination de choix. Pour ses multiples richesses historiques, artisanales… Mais aussi gastronomiques avec, pour les gourmands et les gourmets, des saveurs hautes en couleurs. Ne dit-on pas que Fès a fait de la gastronomie une philosophie !
C'est, il y a 1 200 ans dans la Médina de Fès - aujourd'hui entièrement classée par l'Unesco -, que le cœur du Maroc a battu pour la première fois. Créée en 808, au carrefour de deux routes caravanières venant de la Méditerranée et de l'Atlantique, Fès accueille très vite des Juifs andalous, réfugiés de Cordoue et des familles d'artisans et commerçants, expulsés de Kerouan en Tunisie. La ville devient ainsi la gardienne des traditions et de la mémoire hispano-arabe.
Brassant cultures et religions différentes, Fès s'ouvre au monde. Naturellement, elle se révèle être la capitale spirituelle du royaume marocain, berceau de cette civilisation.
Fès n'est pas seulement artistique et culturelle, elle est aussi amoureuse de la musique, mais surtout de la cuisine et de la gastronomie.
Une fois que l'on connaît l'histoire de cette ville médiévale aux trésors si nombreux, on comprend mieux l'origine de sa cuisine. Très variée, la cuisine fassie est le fruit de siècles d'échange et d'ouverture aux autres peuples avec, notamment, des influences slaves, perses et andalouses très marquées. Tout au long du XIXe siècle, chacun venait avec sa culture créant ainsi un « melting-pot » culinaire original.
Sucré-salé
Cette cuisine associe subtilement le sucré et le salé, le goût d'agrumes, les saveurs du miel, de la cannelle, de la fleur d'oranger… Sans oublier les épices et les différents parfums de l'huile d'olive qui se déclinent au gré des recettes.
« Entre 1860 et 1950, la cuisine n'a pas beaucoup évolué, raconte M. Sefrioui, propriétaire du Riad Fès. Jusque-là, il y avait des recettes que chacun jalousait. Puis les familles ont travaillé pour les améliorer… »
Aujourd'hui, les préparations sont authentiques mais présentées à l'occidentale, « pour ne pas choquer », explique M. Sefrioui.
C'est-à-dire qu'en famille, contrairement au restaurant, un plat est servi au milieu et chacun se sert avec trois doigts, le coude posé sur la table. Surtout, les bonnes manières veulent que l'on se serve devant soi… Donc pas question d'aller prendre le morceau de légume ou de viande de l'autre côté du plat.
« La cuisine marocaine n'est pas encore bien exportée, regrette le propriétaire du Riad Fès. Elle est médiatisée seulement par le couscous et le tajine. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'il existe une centaine de préparations de couscous… Et surtout, la notion de couscous royal n'a ni queue ni tête ! » Et s'il est un rituel qu'il ne faut surtout pas manquer, c'est celui du vendredi avec son couscous aux sept légumes que les Fassis servent à leurs invités avec convivialité.
Un festival de légèreté
Quant aux entrées, le défilé d'assiettes aux multiples couleurs, saveurs et parfums est un enchantement sans fin. Purée d'artichaut, de fèves et sésame, confit de potiron, salades de tomates et courgettes, de poivrons ou encore de fèves, carottes à la marocaine… C'est un véritable festival à chaque repas. Une multitude de petits plaisirs légers, avant de savourer LA pastilla, de préférence au pigeon, et finir le repas avec un briwat (pâtisserie au miel), une salade d'oranges et une tortilla au lait.
Toutefois, il faut savoir une chose lorsqu'on partage la table d'un Fassi ou même d'un Marocain : « C'est que lorsqu'on mange, on ne parle pas de ce que l'on mange. On ne dit pas que c'est bon. On attend la fin du repas pour dire : ''Dieu vous le rendra''. »
Comme un remerciement à son hôte qui a cuisiné pour vous montrer son hospitalité.
Article | lun, 25/03/2013 - 19:25
Fès aux mille et une saveurs
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POT CULINAIRE. Pour une première visite du Maroc, Fès s'avère être une destination de choix. Pour ses multiples richesses historiques, artisanales… Mais aussi gastronomiques avec, pour les gourmands et les gourmets, des saveurs hautes en couleurs. Ne dit-on pas que Fès a fait de la gastronomie une philosophie !
C'est, il y a 1 200 ans dans la Médina de Fès - aujourd'hui entièrement classée par l'Unesco -, que le cœur du Maroc a battu pour la première fois. Créée en 808, au carrefour de deux routes caravanières venant de la Méditerranée et de l'Atlantique, Fès accueille très vite des Juifs andalous, réfugiés de Cordoue et des familles d'artisans et commerçants, expulsés de Kerouan en Tunisie. La ville devient ainsi la gardienne des traditions et de la mémoire hispano-arabe.
Brassant cultures et religions différentes, Fès s'ouvre au monde. Naturellement, elle se révèle être la capitale spirituelle du royaume marocain, berceau de cette civilisation.
Fès n'est pas seulement artistique et culturelle, elle est aussi amoureuse de la musique, mais surtout de la cuisine et de la gastronomie.
Une fois que l'on connaît l'histoire de cette ville médiévale aux trésors si nombreux, on comprend mieux l'origine de sa cuisine. Très variée, la cuisine fassie est le fruit de siècles d'échange et d'ouverture aux autres peuples avec, notamment, des influences slaves, perses et andalouses très marquées. Tout au long du XIXe siècle, chacun venait avec sa culture créant ainsi un « melting-pot » culinaire original.
Sucré-salé
Cette cuisine associe subtilement le sucré et le salé, le goût d'agrumes, les saveurs du miel, de la cannelle, de la fleur d'oranger… Sans oublier les épices et les différents parfums de l'huile d'olive qui se déclinent au gré des recettes.
« Entre 1860 et 1950, la cuisine n'a pas beaucoup évolué, raconte M. Sefrioui, propriétaire du Riad Fès. Jusque-là, il y avait des recettes que chacun jalousait. Puis les familles ont travaillé pour les améliorer… »
Aujourd'hui, les préparations sont authentiques mais présentées à l'occidentale, « pour ne pas choquer », explique M. Sefrioui.
C'est-à-dire qu'en famille, contrairement au restaurant, un plat est servi au milieu et chacun se sert avec trois doigts, le coude posé sur la table. Surtout, les bonnes manières veulent que l'on se serve devant soi… Donc pas question d'aller prendre le morceau de légume ou de viande de l'autre côté du plat.
« La cuisine marocaine n'est pas encore bien exportée, regrette le propriétaire du Riad Fès. Elle est médiatisée seulement par le couscous et le tajine. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'il existe une centaine de préparations de couscous… Et surtout, la notion de couscous royal n'a ni queue ni tête ! » Et s'il est un rituel qu'il ne faut surtout pas manquer, c'est celui du vendredi avec son couscous aux sept légumes que les Fassis servent à leurs invités avec convivialité.
Un festival de légèreté
Quant aux entrées, le défilé d'assiettes aux multiples couleurs, saveurs et parfums est un enchantement sans fin. Purée d'artichaut, de fèves et sésame, confit de potiron, salades de tomates et courgettes, de poivrons ou encore de fèves, carottes à la marocaine… C'est un véritable festival à chaque repas. Une multitude de petits plaisirs légers, avant de savourer LA pastilla, de préférence au pigeon, et finir le repas avec un briwat (pâtisserie au miel), une salade d'oranges et une tortilla au lait.
Toutefois, il faut savoir une chose lorsqu'on partage la table d'un Fassi ou même d'un Marocain : « C'est que lorsqu'on mange, on ne parle pas de ce que l'on mange. On ne dit pas que c'est bon. On attend la fin du repas pour dire : ''Dieu vous le rendra''. »
Comme un remerciement à son hôte qui a cuisiné pour vous montrer son hospitalité.
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Amitiés Christiane
Re: FES, ancienne capitale
Bonjour - Christiane - Merci pour cet article sur Fes et son histoire tres interessante, une ville que j'ai mieux connue en 1975 quand j'etais venue en vacances au Maroc avec les gosses. Nous avions fait une grande partie de la medina et bien sur les momes 6 et 10 ans avait trouve cela genial. C'etait une premiere pour eux. Mon pere et sa femme etaient avec nous bien sur. On avait goute un peu de tout partout dans ces ruelles et au bout de quelques minutes mes gosses ne parlant qu'anglais etaient suivis par d'autres enfants qui voulaient parler avec eux et c'etait des rires incroyables entre eux. Les gosses marocains disaient America, America et mes gosses disaient non non Canada, Canada....Ambiance tres sympa. Ma fille se rappelle de cela mais pas John, il etait trop jeune.
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12842
Date d'inscription : 18/10/2010
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Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re: FES, ancienne capitale
BONJOUR A TOUS.
MERCI CHRISTIANE POUR TON ARTICLE + HAUT
HUGUETTE
MERCI CHRISTIANE POUR TON ARTICLE + HAUT
HUGUETTE
HUGUETTE ROMERO- Messages : 3960
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Age : 81
Localisation : PONTAULT COMBAULT 77
Re: FES, ancienne capitale
CHRISTIANE
Tu m'as donné faim avec ton exposé sur Fès et son couscous aux 7 légumes. je suis d'accord avec l'auteur à propos du prétendu couscous royal. Et puis ici, pas question de merguez.
Tu m'as donné faim avec ton exposé sur Fès et son couscous aux 7 légumes. je suis d'accord avec l'auteur à propos du prétendu couscous royal. Et puis ici, pas question de merguez.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
" LA MEDERSA "SEFARINE " ????
Bonsoir cher ami André,
Non,cette cour intérieure ne fait pas partie du privée,mais du patrimoine étatique,c'est la medersa"Sefarine".
Je ne sais pas si cette médersa a été renovée ????,Mais je me rapèlle d'avoir visiter cette medersa dans cet état.
Richard.
Re: FES, ancienne capitale
RICHARD - ANDRE
Voici la medersa Seffarine (les dinandiers) à Fès. Elle a donc été restaurée.
Voici la medersa Seffarine (les dinandiers) à Fès. Elle a donc été restaurée.
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Age : 87
Localisation : Talence 33400
LA MEDERSA "EL ATTARINE "
Bonsoir Alain et André,
Alain,
Je me suis trompé,ce n'est pas la Medersa "Sefarine",mais plutôt la Medersa" EL ATTARINE",qui est toute proche du souk des dattes.
Elle était dans cet état dans les années 1979/80.
Richard.
Alain,
Je me suis trompé,ce n'est pas la Medersa "Sefarine",mais plutôt la Medersa" EL ATTARINE",qui est toute proche du souk des dattes.
Elle était dans cet état dans les années 1979/80.
Richard.
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