Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ANDRÉ
Les femmes n'étaient pas épargnées, elles mettaient la main à la "paille" si j'ose dire.
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Alain
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Alain ROSSO- Messages : 1229
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Une partie de chasse aux perdreaux
Nous étions dans les années 52/53.
C’était un secret pour personne ; sur les hauteurs d'El Hajeb il y avait du perdreau, des volées de perdreaux. De quoi amplement contenter tout un régiment de chasseurs. Un dimanche, pour répondre à l’invitation d’un ami, employé mécanicien de ferme, pour une première fois, je m’étais associé à une partie de chasse. A peine arrivé sur les lieux, ça s’était mis à pétarader d’une façon telle que, bien plus préoccupé d’éviter de prendre du plomb plein les fesses, j’attardais plus souvent mon regard sur l’environnement que sur l’envol des compagnies de perdreaux.
Vers midi alors que chacun exposait exposait fièrement son propre tableau de chasse, j’avais belle mine avec mes mains vides et mon fusil en bandoulière. Il faut dire que je n’étais entouré que de fervents chasseurs qui avaient dû faire mouche à chaque coup. Peu importait cependant ce peu glorieux retour. Tout aussi pressé que l’entourage de savourer le riz aux perdreaux préparé par l’initiateur de la partie, j’avais pris place près des autres sous un pont asséché qui nous abritait des ardeurs d’un soleil devenu de plomb. Comme eux aussi, j’avais sans retenue fait honneur au repas. Un véritable délice copieusement arrosé de quelques bonnes rasades. Le moment était dès lors venu de piquer une sieste à l’ombre des sapins. Mais alors que de légers ronflements commençaient à rompre la quiétude ambiante, voilà que, alléchées par les quelques reliefs de la ripaille, une véritable nuée de guêpes vient prendre possession des lieux et se met à tournoyer un peu partout.
Notre brave organisateur qui, avant de s’allonger et piquer son roupillon, se hâtait de ramasser et de ranger tout son attirail de cuisson, y va alors à grands coups de torchons pour chasser les intruses. Mal lui en prend parce que, tout aussi tenaces ces dernières qui n’entendent aucunement renoncer à leur part de festin, dégainent alors leurs aiguillons et vous criblent l’empêcheur de tourner en rond de piqûres au visage aux mains et aux bras. Fou de colère, ni une ni deux celui-ci ramasse une poignée de brindilles sèches et craque une allumette espérant ainsi enfumer les sales bestioles. Mais alors que tête au ras du sol, il souffle à en cracher quelques alvéoles de poumons pour attiser les flammes voilà qu’un tourbillon a lui aussi la fâcheuse idée de passer par là, de s’emparer, d’emporter et dans sa course folle et tourbillonnante, d’éparpiller le gros des brandons sur les herbes sèches environnantes. Et c'est l'incendie subit.
Brutalement tirés de nos torpeurs par les appels de détresse de celui qui ne savait plus où donner tête, nous voilà sur pied, tous promptement convertis en combattant du feu ; un feu qui ne cessait de s’étendre. Encore un brin hagard, chacun y va néanmoins de sa personne ; qui avec une ramure de sapin, qui avec sa propre casquette où ce qui lui tombe sous la main. Sans illusion quant au résultat, chacun ne déploie pas moins ce qui lui reste d’énergie pour tenter de limiter les dégâts. Vains efforts. Activé par un léger vent brûlant, le feu qui a pris des proportions alarmantes, menace vite de nous encercler. Chacun alors de ne plus chercher qu’à sauver sa propre peau, de ramasser prestement ses affaires, d'enjamber les flammes et de courir en direction des véhicules, laissant derrière lui le feu dévorer librement la forêt de sapins.
On s’en doute, le lendemain, ce fut une véritable ruée sur les journaux du matin. On se pressait devant le présentoir de la cantine. Sans surprise et dans les mêmes termes outrageants, tous les quotidiens ne parlaient que du sinistre. Inutile de m’étendre sur nos appréhensions ni sur les mines défaites que nous affichions. Même les plus hardis de la bande n'en menaient pas large.
Nous étions dans les années 52/53.
C’était un secret pour personne ; sur les hauteurs d'El Hajeb il y avait du perdreau, des volées de perdreaux. De quoi amplement contenter tout un régiment de chasseurs. Un dimanche, pour répondre à l’invitation d’un ami, employé mécanicien de ferme, pour une première fois, je m’étais associé à une partie de chasse. A peine arrivé sur les lieux, ça s’était mis à pétarader d’une façon telle que, bien plus préoccupé d’éviter de prendre du plomb plein les fesses, j’attardais plus souvent mon regard sur l’environnement que sur l’envol des compagnies de perdreaux.
Vers midi alors que chacun exposait exposait fièrement son propre tableau de chasse, j’avais belle mine avec mes mains vides et mon fusil en bandoulière. Il faut dire que je n’étais entouré que de fervents chasseurs qui avaient dû faire mouche à chaque coup. Peu importait cependant ce peu glorieux retour. Tout aussi pressé que l’entourage de savourer le riz aux perdreaux préparé par l’initiateur de la partie, j’avais pris place près des autres sous un pont asséché qui nous abritait des ardeurs d’un soleil devenu de plomb. Comme eux aussi, j’avais sans retenue fait honneur au repas. Un véritable délice copieusement arrosé de quelques bonnes rasades. Le moment était dès lors venu de piquer une sieste à l’ombre des sapins. Mais alors que de légers ronflements commençaient à rompre la quiétude ambiante, voilà que, alléchées par les quelques reliefs de la ripaille, une véritable nuée de guêpes vient prendre possession des lieux et se met à tournoyer un peu partout.
Notre brave organisateur qui, avant de s’allonger et piquer son roupillon, se hâtait de ramasser et de ranger tout son attirail de cuisson, y va alors à grands coups de torchons pour chasser les intruses. Mal lui en prend parce que, tout aussi tenaces ces dernières qui n’entendent aucunement renoncer à leur part de festin, dégainent alors leurs aiguillons et vous criblent l’empêcheur de tourner en rond de piqûres au visage aux mains et aux bras. Fou de colère, ni une ni deux celui-ci ramasse une poignée de brindilles sèches et craque une allumette espérant ainsi enfumer les sales bestioles. Mais alors que tête au ras du sol, il souffle à en cracher quelques alvéoles de poumons pour attiser les flammes voilà qu’un tourbillon a lui aussi la fâcheuse idée de passer par là, de s’emparer, d’emporter et dans sa course folle et tourbillonnante, d’éparpiller le gros des brandons sur les herbes sèches environnantes. Et c'est l'incendie subit.
Brutalement tirés de nos torpeurs par les appels de détresse de celui qui ne savait plus où donner tête, nous voilà sur pied, tous promptement convertis en combattant du feu ; un feu qui ne cessait de s’étendre. Encore un brin hagard, chacun y va néanmoins de sa personne ; qui avec une ramure de sapin, qui avec sa propre casquette où ce qui lui tombe sous la main. Sans illusion quant au résultat, chacun ne déploie pas moins ce qui lui reste d’énergie pour tenter de limiter les dégâts. Vains efforts. Activé par un léger vent brûlant, le feu qui a pris des proportions alarmantes, menace vite de nous encercler. Chacun alors de ne plus chercher qu’à sauver sa propre peau, de ramasser prestement ses affaires, d'enjamber les flammes et de courir en direction des véhicules, laissant derrière lui le feu dévorer librement la forêt de sapins.
On s’en doute, le lendemain, ce fut une véritable ruée sur les journaux du matin. On se pressait devant le présentoir de la cantine. Sans surprise et dans les mêmes termes outrageants, tous les quotidiens ne parlaient que du sinistre. Inutile de m’étendre sur nos appréhensions ni sur les mines défaites que nous affichions. Même les plus hardis de la bande n'en menaient pas large.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Histoires de chasse
Salut Lucien,
J'ai bien apprécié ton histoire de chasse aux perdreaux particulièrement mouvementée...Tu nous dis pas comment et par qui le feu a été maîtrisé par contre...On devine tout de même que les Aït Yazem ne sont pas passés par les flammes... Ouf...!!!
Parlant de perdreaux, tu m'as donné une raison valable de placer ici même quelques tableaux de chasse que j'ai enregistré à chaque fois que l'occasion se présentait tout au long de notre forum... Je trouve que c'est l'endroit idéal... Et puis cela anime les "blédars du RdlB"...
Je place tout en vrac, à la queue leu leu, brut de fonderie, sans rectifs... Je dois en avoir une 15zaine valable...Histoire de rappeler des souvenirs aux chasseurs de la belle époque...
Je commence par cette histoire ( ou ces histoires ) de panthère...
Si en plus, j'avais les commentaires de Mr Javey Alexandre, mon ancien voisin et grand chasseur parmi les plus grands, sur ses retours de chasse épiques, ce serait l'apothéose... Il opérait vers les Aït Yazem, Boulemane, Aïn Leuh....Mr JAvey Alexandre racontant comment il écartait les perdreaux nichant au sol pour pouvoir arracher quelques pieds de doums lui permettant d'allumer un feu afin de chauffer sa gamelle...
UNIQUE..... DESOPILANT...
Salut Lucien,
J'ai bien apprécié ton histoire de chasse aux perdreaux particulièrement mouvementée...Tu nous dis pas comment et par qui le feu a été maîtrisé par contre...On devine tout de même que les Aït Yazem ne sont pas passés par les flammes... Ouf...!!!
Parlant de perdreaux, tu m'as donné une raison valable de placer ici même quelques tableaux de chasse que j'ai enregistré à chaque fois que l'occasion se présentait tout au long de notre forum... Je trouve que c'est l'endroit idéal... Et puis cela anime les "blédars du RdlB"...
Je place tout en vrac, à la queue leu leu, brut de fonderie, sans rectifs... Je dois en avoir une 15zaine valable...Histoire de rappeler des souvenirs aux chasseurs de la belle époque...
Je commence par cette histoire ( ou ces histoires ) de panthère...
Si en plus, j'avais les commentaires de Mr Javey Alexandre, mon ancien voisin et grand chasseur parmi les plus grands, sur ses retours de chasse épiques, ce serait l'apothéose... Il opérait vers les Aït Yazem, Boulemane, Aïn Leuh....Mr JAvey Alexandre racontant comment il écartait les perdreaux nichant au sol pour pouvoir arracher quelques pieds de doums lui permettant d'allumer un feu afin de chauffer sa gamelle...
UNIQUE..... DESOPILANT...
Dernière édition par Admin le Jeu 18 Mar - 17:22, édité 2 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Les fermes en 1930
Propos de Mr. LOUIS SELVE
Aïn Taoujdat en 1932
"En dehors de l'agrément et de la commodité résultant de la proximité des deux villes aussi importantes que Fez et Meknès, l'écoulement des produits est des plus faciles, et qui plus est, nous avons de nombreux débouchés pour nos primeurs par le port de Tanger.
Toutes ces richesses d'Aïn Taoudjat justifient pleinement la création d'un village à proximité de la gare. L'implantation des lots est faite et leur vente aura lieu prochainement. Nous sommes sûrs qu'elles nous permettront de réaliser divers projets comme : l'installation d'une confiturerie et conserves de légumes, d'une sucrerie, d'une coopérative ; la construction d'une station de nettoyage pour les céréales avec suceuse d'embarquement.
Ain Taoudjdat — Vue d'ensemble des bâtiments d'exploitation et d'habitation de la ferme de M. Selde, Président de l'Association des Colons de Meknès et de l'Union des Associations Agricoles du Maroc
J'ai parlé un peu longuement des richesses et des espoirs d'Aïn Taoudjat ; mais — et je suis sûr que tous les colons acharnés me comprendront - allez donc empêcher un agriculteur de parler avec amour de la terre à laquelle il s'est donné.
Aussi bien dans mon enthousiasme pour cette région, suis-je en bonne compagnie, puisque le Comité du Concours du plus bel épi de 1929, a attribué (pour leur haute valeur boulangère et leur forte teneur en gluten) le premier et deuxième prix au 422 et 335, blés sélectionnés, à rendements élevés, cultivés dans notre région."
Sources ... : Propos de Mr. LOUIS SELVE, Membre de la Chambre Mixte, Président de l'Association des Agriculteurs de la Région de Meknès, Président de l'Union des Associations Agricoles du Maroc. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Propos de Mr. LOUIS SELVE
Aïn Taoujdat en 1932
"En dehors de l'agrément et de la commodité résultant de la proximité des deux villes aussi importantes que Fez et Meknès, l'écoulement des produits est des plus faciles, et qui plus est, nous avons de nombreux débouchés pour nos primeurs par le port de Tanger.
Toutes ces richesses d'Aïn Taoudjat justifient pleinement la création d'un village à proximité de la gare. L'implantation des lots est faite et leur vente aura lieu prochainement. Nous sommes sûrs qu'elles nous permettront de réaliser divers projets comme : l'installation d'une confiturerie et conserves de légumes, d'une sucrerie, d'une coopérative ; la construction d'une station de nettoyage pour les céréales avec suceuse d'embarquement.
Ain Taoudjdat — Vue d'ensemble des bâtiments d'exploitation et d'habitation de la ferme de M. Selde, Président de l'Association des Colons de Meknès et de l'Union des Associations Agricoles du Maroc
J'ai parlé un peu longuement des richesses et des espoirs d'Aïn Taoudjat ; mais — et je suis sûr que tous les colons acharnés me comprendront - allez donc empêcher un agriculteur de parler avec amour de la terre à laquelle il s'est donné.
Aussi bien dans mon enthousiasme pour cette région, suis-je en bonne compagnie, puisque le Comité du Concours du plus bel épi de 1929, a attribué (pour leur haute valeur boulangère et leur forte teneur en gluten) le premier et deuxième prix au 422 et 335, blés sélectionnés, à rendements élevés, cultivés dans notre région."
Sources ... : Propos de Mr. LOUIS SELVE, Membre de la Chambre Mixte, Président de l'Association des Agriculteurs de la Région de Meknès, Président de l'Union des Associations Agricoles du Maroc. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Histoires de chasse
ça fait quand même un peu présomptueux comme effet.... !!! La 2ème par contre, c'est une véritable orgie....
J'ai conservé un extrait de chasse aux panthères tiré de chez Dafina il y a quelques années.
Je pense que je peux l'utiliser et vous en faire profiter. Il s'agit de Maxime Bottex qui répondait à quelqu'un du site Dafina il y a 3 ou 4 ans au moins. Sans le connaître, je le remercie... Il n'y a pas d'interdit et puis cela le remet en valeur.
"DE MAXIME BOTTEX
Je suis le fils de Claude Bottex neveu de Claude Bottex de son vrai nom Cyrille Claudius Bottex né le 16 juillet 1877 , décédé à Ito le 16 juin 1967.
Suite à la photo de la panthère postée sur ce forum que j'ai montrée à mon père, il m'a dit qu'il ne s'agissait pas de Claude Bottex. La seule panthère tuée dans la région d'Ifrane l'a été par un dénommé Lazzari en 1935. Mon père dit que c'est peut-être lui sur la photo, car la panthère avait été exposée derrière chez lui.
Concernant l'histoire de Claude et de la panthère, il a été attaqué lors d'une battue aux sangliers en voulant rentrer dans un fourré. Ses chiens ne voulant pas y aller il s'y est engagé seul et s'est fait attaquer par derrière par la panthère. Il a été blessé au visage, notamment à la racine du nez par un des crocs de la panthère et quand il s'est retourné il a pris un coup de patte au visage.. il a effectivement gardé à l'oeil gauche une cicatrice et une marque profonde à la racine du nez.
La panthère s'est ensuite enfuie et n'a jamais été tuée. Je précise que mon grand oncle Claude n'a jamais tué de panthère. Il était effectivement propriétaire de l'auberge d'Ito avec sa femme Margueritte surnommée Margot. Il avait appelé son auberge l'auberge St Hubert, (patron des chasseurs.) Mon père a habité avec ses 5 frères la maison cantonnière attenante à l'auberge d'Ito.
Merci pour ses photos magnifiques, peut on savoir d'où provient la photo de la panthère ? Je me souviens l'avoir vue dans la famille mais je ne sais plus où."
Si quelqu'un connaît Maxime Bottex et peut se mettre en rapport avec lui...???
ça fait quand même un peu présomptueux comme effet.... !!! La 2ème par contre, c'est une véritable orgie....
J'ai conservé un extrait de chasse aux panthères tiré de chez Dafina il y a quelques années.
Je pense que je peux l'utiliser et vous en faire profiter. Il s'agit de Maxime Bottex qui répondait à quelqu'un du site Dafina il y a 3 ou 4 ans au moins. Sans le connaître, je le remercie... Il n'y a pas d'interdit et puis cela le remet en valeur.
"DE MAXIME BOTTEX
Je suis le fils de Claude Bottex neveu de Claude Bottex de son vrai nom Cyrille Claudius Bottex né le 16 juillet 1877 , décédé à Ito le 16 juin 1967.
Suite à la photo de la panthère postée sur ce forum que j'ai montrée à mon père, il m'a dit qu'il ne s'agissait pas de Claude Bottex. La seule panthère tuée dans la région d'Ifrane l'a été par un dénommé Lazzari en 1935. Mon père dit que c'est peut-être lui sur la photo, car la panthère avait été exposée derrière chez lui.
Concernant l'histoire de Claude et de la panthère, il a été attaqué lors d'une battue aux sangliers en voulant rentrer dans un fourré. Ses chiens ne voulant pas y aller il s'y est engagé seul et s'est fait attaquer par derrière par la panthère. Il a été blessé au visage, notamment à la racine du nez par un des crocs de la panthère et quand il s'est retourné il a pris un coup de patte au visage.. il a effectivement gardé à l'oeil gauche une cicatrice et une marque profonde à la racine du nez.
La panthère s'est ensuite enfuie et n'a jamais été tuée. Je précise que mon grand oncle Claude n'a jamais tué de panthère. Il était effectivement propriétaire de l'auberge d'Ito avec sa femme Margueritte surnommée Margot. Il avait appelé son auberge l'auberge St Hubert, (patron des chasseurs.) Mon père a habité avec ses 5 frères la maison cantonnière attenante à l'auberge d'Ito.
Merci pour ses photos magnifiques, peut on savoir d'où provient la photo de la panthère ? Je me souviens l'avoir vue dans la famille mais je ne sais plus où."
Si quelqu'un connaît Maxime Bottex et peut se mettre en rapport avec lui...???
Dernière édition par Admin le Sam 13 Fév - 17:47, édité 2 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
JIMMY
J'ai connu monsieur Selve. Sa propriété était mitoyenne à celle de Mr Isnard où mon père travaillait et où nous avons habités. Il faisait surtout du vin Cascher.
Voici ce que j'ai écrit au sujet d'Aïn Taoujdat que je nomme d'ailleurs pas dans le bouquin.
" Deux villes d’importance assez comparable mais de spécificités très distinctes se situaient à des distances à peu près équivalentes de chez nous. Trop préoccupées à rivaliser tant économiquement que culturellement, aucune il est vrai ne s’est jamais trop souciée des problèmes de notre petit monde. Sauf, il va de soi quand il y avait un quelconque profit à tirer."
J'ai connu monsieur Selve. Sa propriété était mitoyenne à celle de Mr Isnard où mon père travaillait et où nous avons habités. Il faisait surtout du vin Cascher.
Voici ce que j'ai écrit au sujet d'Aïn Taoujdat que je nomme d'ailleurs pas dans le bouquin.
" Deux villes d’importance assez comparable mais de spécificités très distinctes se situaient à des distances à peu près équivalentes de chez nous. Trop préoccupées à rivaliser tant économiquement que culturellement, aucune il est vrai ne s’est jamais trop souciée des problèmes de notre petit monde. Sauf, il va de soi quand il y avait un quelconque profit à tirer."
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
Le monsieur en question devait être un chasseur de panthères qui faisait soit tanner les peaux soit empailler ses trophées.
Le monsieur en question devait être un chasseur de panthères qui faisait soit tanner les peaux soit empailler ses trophées.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Lulu,
Ce monsieur n'était pas un chasseur du tout, mais un taxidermiste connu à Meknès, qui tenait son atelier et magasin Ave Lyautey, face au grand garage des Garcia-Frères, oncle d'Yvon, non loin du "Clignoteur"...
Alain aussi l'a connu....
Ce monsieur n'était pas un chasseur du tout, mais un taxidermiste connu à Meknès, qui tenait son atelier et magasin Ave Lyautey, face au grand garage des Garcia-Frères, oncle d'Yvon, non loin du "Clignoteur"...
Alain aussi l'a connu....
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
OK JIMMY
Je n'ai plus qu'un vague souvenir de l'existence de ce taxidermiste. Si ma mémoire est bonne, il n'était pas loin de la charcuterie Lanier.
Je n'ai plus qu'un vague souvenir de l'existence de ce taxidermiste. Si ma mémoire est bonne, il n'était pas loin de la charcuterie Lanier.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
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Mémoires du "Bled" de la région de Meknès...
Histoires de chasse
L'homme (allongé) au béret c'et lui qui a blessé la panthère, il tient la queue de l'animal. Celui qui l'a achevée c'est PATOUNAS (Manoli pour les intimes).
Plein centre accroupis :avec caquette,Amédée COMEZ puis André GROSTÉFAN et son fils Laurent, puis PATOUNAS avec son fusil, puis Jean RANDO (bof de mon frère). Les autres, je ne me souviens plus de leur nom.
NB. PATOUNAS et sa femme Hélène se sont retirés en Grèce sur l'Ile de Rhodes où ils avaient ouvert un restaurant.
ROSETTO
C'est bien monsieur Rosetto qui a naturalisé la fameuse panthère abattue par l'équipe de chasseurs de la bande PATOUNAS, COMEZ, GROSTÉFAN (ANDRÉ) etc. Il n'était pas chasseur mais taxidermiste. Juste à côté il y avait le petit bar "Le clignoteur" tenu par un certain "BOUBOULE". Ce pseudo lui allait comme un gant car il était assez rondouillard et sa bouille itou. C'est là que le personnel des établissements "GARCIA FRÈRES" venaient se désaltérer à la pause du casse-croûte et ou à l'apéro du midi.
L'homme (allongé) au béret c'et lui qui a blessé la panthère, il tient la queue de l'animal. Celui qui l'a achevée c'est PATOUNAS (Manoli pour les intimes).
Plein centre accroupis :avec caquette,Amédée COMEZ puis André GROSTÉFAN et son fils Laurent, puis PATOUNAS avec son fusil, puis Jean RANDO (bof de mon frère). Les autres, je ne me souviens plus de leur nom.
NB. PATOUNAS et sa femme Hélène se sont retirés en Grèce sur l'Ile de Rhodes où ils avaient ouvert un restaurant.
ROSETTO
C'est bien monsieur Rosetto qui a naturalisé la fameuse panthère abattue par l'équipe de chasseurs de la bande PATOUNAS, COMEZ, GROSTÉFAN (ANDRÉ) etc. Il n'était pas chasseur mais taxidermiste. Juste à côté il y avait le petit bar "Le clignoteur" tenu par un certain "BOUBOULE". Ce pseudo lui allait comme un gant car il était assez rondouillard et sa bouille itou. C'est là que le personnel des établissements "GARCIA FRÈRES" venaient se désaltérer à la pause du casse-croûte et ou à l'apéro du midi.
Dernière édition par Grostefan Alain le Sam 13 Fév - 15:03, édité 1 fois
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Histoires de chasse
Après le travail, le loisir... Un des principaux passe temps était la chasse aux perdreaux (ou aux sangliers ) pour les grands, aux moineaux pour les petits...Ici , ce sont des lièvres, dans la région de Marrakech...
Une belle photo de chasse... Et, je sais que j'en ai parlé souvent, mais la chasse aux perdreaux me fait toujours penser au père Alexandre JAVEY, grand chasseur devant l'éternel, qui nous racontait avec assurance et sa grosse voix de stentor ...:
""Il y avait tellement de perdreaux que pour allumer le feu, on était obligé d'écarter les perdreaux du sol pour arracher les doums..."" [/b]
Après le travail, le loisir... Un des principaux passe temps était la chasse aux perdreaux (ou aux sangliers ) pour les grands, aux moineaux pour les petits...Ici , ce sont des lièvres, dans la région de Marrakech...
Une belle photo de chasse... Et, je sais que j'en ai parlé souvent, mais la chasse aux perdreaux me fait toujours penser au père Alexandre JAVEY, grand chasseur devant l'éternel, qui nous racontait avec assurance et sa grosse voix de stentor ...:
""Il y avait tellement de perdreaux que pour allumer le feu, on était obligé d'écarter les perdreaux du sol pour arracher les doums..."" [/b]
Dernière édition par Admin le Sam 13 Fév - 16:35, édité 1 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Histoires de chasse
Cette photo a été prise devant la maison d'enfance d'Alain. Les brancards du *haquet servent d'étendoir aux perdreaux et lièvres.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] *Le haquet contenait notre eau potable venue du puits de la ferme.
ça c'est un tableau de chasse à faire pâlir les meilleurs...Nos campagnes étaient giboyeuses à l'époque et j'ai ouï dire qu'à présent, la faune à plumes et à poils se fait de plus en plus rare... C'est un copain, Marc Meyer (hélas DCD...) qui m'avait affirmé ce fait...!!!
Cette photo a été prise devant la maison d'enfance d'Alain. Les brancards du *haquet servent d'étendoir aux perdreaux et lièvres.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] *Le haquet contenait notre eau potable venue du puits de la ferme.
ça c'est un tableau de chasse à faire pâlir les meilleurs...Nos campagnes étaient giboyeuses à l'époque et j'ai ouï dire qu'à présent, la faune à plumes et à poils se fait de plus en plus rare... C'est un copain, Marc Meyer (hélas DCD...) qui m'avait affirmé ce fait...!!!
Dernière édition par Admin le Lun 15 Fév - 11:34, édité 1 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Histoires de chasse
Je tiens dans ma main gauche la carabine ayant servi à tuer le pauvre corbeau. Ici ce sont d'innocentes tourterelles. Je serais incapable actuellement de réitérer cela.
C'est Eugène RISDORFER qui est avec moi. Photo prise à Aïn-Taoujdate. Tu l'as connu. J'ignore qui prenait la photo
Je tiens dans ma main gauche la carabine ayant servi à tuer le pauvre corbeau. Ici ce sont d'innocentes tourterelles. Je serais incapable actuellement de réitérer cela.
C'est Eugène RISDORFER qui est avec moi. Photo prise à Aïn-Taoujdate. Tu l'as connu. J'ignore qui prenait la photo
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Histoires de chasse
Les chasseurs et leurs rabatteurs...Aucune chance de s'en tirer, pour tout ce qui est bêtes à plumes ou à poils...
J'avais aussi les commentaires, malheureusement, je les ai égarés.
C'était jouissif à cette époque.... Cela le serait moins maintenant. De toute manière il n'y a presque plus de gibiers.
Les chasseurs et leurs rabatteurs...Aucune chance de s'en tirer, pour tout ce qui est bêtes à plumes ou à poils...
J'avais aussi les commentaires, malheureusement, je les ai égarés.
C'était jouissif à cette époque.... Cela le serait moins maintenant. De toute manière il n'y a presque plus de gibiers.
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ANDRÉ
Bravo et merci pour cette rubrique.
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
La rubrique a été créée dès la création du RDLB autant que je sache!
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Lucien Calatayud- Messages : 5485
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