Mémoires du "bled" durant le Protectorat

LUCIEN
Sujet "chasse"? non, n'existait pas. Le bled oui. La chasse vient d'être incluse dans les "Blédards. C'est tout frais.

        Alain a omis de placer cette photo intitulée "le lion de l'Atlas"...    (????) C'est la p'tite dernière de la liste...S'il se trouve quelqu'un qui possède d'autres explications...

Merci ANDRÉ. Que deviendrais-je sans ton aide?:D:D

Huguette,

Les Lions de l'Atlas
Merci pour ce florilège que tu nous a offert sur ces fameux tableaux de chasse au Maroc.... Belle trouvaille.
Elle est de plus, agrémentée dans le même enregistrement de cette bataille de pilotes américains et allemands durant la dernière guerre.
Tu as fait d'une pierre, deux coups.
Je pense qu'avec cet enregistrement sur le tableau de chasse, on a fait le tour de l'historique. Bravo...
Avec le temps cependant, on est plus enclin à regretter ces tueries gratuites. Mais, c'était ainsi avant.....

Sur la dernière image de la video de HUGUETTE, l'homme au chapeau est Claude BOTTEX (1877 - 1967). 
Il tenait un café-Restaurant près du paysage lunaire dit "ITO" entre El-Hajeb et Azrou. C'était un passionné de chasse. Il se promenait souvent en forêt avec ses chiens. Une fois une panthère l'aurait attaqué et il ne s'en était sorti vivant que grâce à ses chiens. Il avait tout de même perdu un oeil.
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Mine de rien, BOTTEX, lors d'une attaque par une panthère avait perdu un oeil.  Ce sont ses chiens qui l'ont sauvé.

Je me demande comment on peut affirmer qu'il s'agit du dernier lion…
Peut-être que les lions  à leur naissance se faisaient inscrire à la "Baladia".
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ALAIN

 Tu demandes: "Qui peut prétendre que c'était le dernier lion?"
 En voilà une drôle de question? On a tous appris que c'est  Tartarin de Tarascon.

De retour d'Afrique le gars raconte: Je me bronzais tout nu dans la savane quand j'ai vu un lion s'approcher. Je n'ai fait qu'un bond et j'ai couru, couru vers mon véhicule. Il était sur le point de me sauter dessus quand il a glissé? Ce qui m'a permis de me mettre à l'abri.
Son ami terrifié lui dit: "Je crois qu'à ta place je me serais chié dessus de trouille;"
Et l'autre de lui répondre: - Et sur quoi tu crois qu'il a glissé"?

LUCIEN
Tu as osé!!! Je vois d'ici les sourcils du webmaster se froncer.

BOTTEX

             Le Café Restaurant    
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]          BOTTEX avec son chapeau et des berbères admiratifs  La panthère est peut-être celle qui l'avait attaqué..

ALAIN

J'ai toujours cru que si elle ne se sentait pas en danger la panthère n'attaquait jamais  l'homme.

Mon père a travaillé sur le plateau de Tifrit dans 2 fermes différentes. Je suis allé sur place plusieurs fois et j'ai été frappé par 2 choses : d'abord ces villas de colons étaient très belles, loin des cubes avec un toit dessus qu'on voit partout en France. Ensuite, elles sont laissées à l'abandon, même les marocains vivant alentour ne les occupent ni ne les utilisent. C'est très frappant. Elles ne correspondent pas au mode d'habitat des gens de la campagne, mais elles auraient pu être rénovées et occupées par des citadins.

Dommage, Pierre, que tu n'as pas ramené une photo d'une de ces villas....

Ci-après, un p'tit extrait tiré d'un texte de Bernard Simiot intitulé :  "Colons français au Maroc" , écrit dans les années de l'arrivée des 1ers colons dans la région de Meknès."

"Ces « premiers nationaux français », dont on a essayé de brosser un, portrait à très larges touches, étaient des colons privés, c'est-à-dire des hommes qui s'installèrent au Maroc avec leurs propres deniers, sans secours d'aucune sorte du gouvernement.
Ils firent école. En 1918, on en comptait cent : en 1920 cinq cents : en 1925, mille ; en 1927, mille cinq cents ; en 1939, deux mille. On dénombre aujourd'hui deux mille trois cents colons privés environ."

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Bonjour les blédards ,nous étions tous plus ou moins chasseurs cueilleurs ,le gibier a poils ou a plumes était abondant ,comment résister devant des doums emplie d'escargots ,les champignons ,le thym et le laurier .
Une galéjade Meknassie disait même qu'il y avait du gibier sur l'Avenue  .

Archouma Alain ,tirer les tourterelles avec la 6mm ,heureusement que tu n'avais pas le 16mm en main ,tu aurais eu que des plumes .
Merci a tous ,des souvenirs bien agréables .

Admin a écrit:Dommage, Pierre, que tu n'as pas ramené une photo d'une de ces villas....

Ci-après, un p'tit extrait tiré d'un texte de Bernard Simiot intitulé :  "Colons français au Maroc" , écrit dans les années de l'arrivée des 1ers colons dans la région de Meknès."

"Ces « premiers nationaux français », dont on a essayé de brosser un, portrait à très larges touches, étaient des colons privés, c'est-à-dire des hommes qui s'installèrent au Maroc avec leurs propres deniers, sans secours d'aucune sorte du gouvernement.
Ils firent école. En 1918, on en comptait cent : en 1920 cinq cents : en 1925, mille ; en 1927, mille cinq cents ; en 1939, deux mille. On dénombre aujourd'hui deux mille trois cents colons privés environ."

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Oui Jimmy c'était mon projet de mettre des photos. J'ai eu du mal à réduire le format pour les envoyer

Lucien Calatayud a écrit:

Gérard MUZART a écrit:Huguette,Pour autant qu'il m'en souvienne, le "complet" était: 7 perdreaux et un lièvre...Mais je n'ai connu personne qui respecte le règlement. Autres temps, autres moeurs.

GERARD
C'est exact, il y avait un nombre à respecter. Mais étant donné que parmi les chasseurs "il y en avait des comme moi" qui, lorsqu'ils tiraient sur un lièvre ou sur un lapin, c'est un perdreau qui tombait ou vice versa, ça arrangeait ceux qui ne rataient rien. Il n'y avait plus qu'à partager le gibier de sorte que le nombre soit respecté chez chacun en cas de contrôle.
Vous comprenez mieux pourquoi on se réjouissait tant de me voir participer à la chasse au petit gibier.

Bonjour Lucien
Il y avait des contrôles sur le gibier dans les années 50 ? Ils étaient fait par la gendarmerie ? Les sangliers aussi étaient-ils concernés ? Ils faisaient des dégâts dans les cultures, une année mon père a eu son permis de chasse gratuit parce qu'il avait abattu pas mal de sangliers. (Prix du permis = 400 francs en 1952, timbre supplémentaire = 800 francs)

PIERRE & CO
 C'est vrai que les maisons des colons en 1950 n'étaient pas celles du début du protectorat. Je me souviens alors que j'étais très jeune à notre arrivée d'Algérie de cette baraque qui nous servait d'habitation. Mon père avait décroché un emploi chez un colon qui lui habitait à Fès mais son bled était à El-Menzel. Notre baraque donc avait un toit fait de tôles ondulées (comme les vaches…) et le sol c'était de la terre battue. Mon père une nuit avait été piqué par un scorpion. Un peu de fièvre et c'est passé. Il faut dire que ce bled était caillouteux à souhait. Dans les anfractuosités se planquaient des escargots que nous retirions avec un crochet en fil de fer. Nous en avons mangé des centaines... Sous chaque pierre pratiquement on trouvait des scorpions. Un troupeau de vaches faisait partie des biens de la ferme. Nous nous chauffions avec des bouses séchées et/ou du bois trouvé aux alentours. Pour les bouses, il fallait être prudent car souvent de tout petits scorpions tout blancs logeaient dessous. Devant les difficultés de vie que nous avions mon paternel a trouvé au bout de quelques mois seulement un autre emploi chez une veuve PONSOT à Chbabat. Nous avons donc quitté la ferme "SUAU" et sa vétusté pour une ferme plus moderne. Logement  accueillant en dur meublé avec carriole et chevaux pour aller faire les courses. Bref la paradis en comparaison du précédent bled.
Pour en revenir aux belles maisons des colons de Tifrit,  avec l'un de mes amis DCD (Roland Sérié) nous étions allés chasser dans les années 70  du côté de l'Oued Kell où ses parents avaient une ferme. Eh bien la "villa" n'était pas occupée mais il n'y avait plus ni portes ni fenêtres. Non loin de là il y avait un gourbi. Le propriétaire jardinait. Nous lui avons demandé s'il y avait des perdreaux dans le coin. Il nous avait indiqué qu'il y en avait près de l'oued en bas. Il était à peu près 8 heures du matin. Nous avions  fait effectivement 2 ou 3 perdreaux. Vers midi le gars qui nous avait renseigné s'est mis à nous appeler de loin. Nous nous demandions ce qu'il voulait nous dire. Nous sommes revenus vers lui et là quel ne fut pas notre étonnement! Il avait tué un de ses poulets, l'avait fait préparé par sa femme et nous a invité à sa table. Un gars que nous ne connaissions pas. Comme quoi l'hospitalité marocaine ne se dément pas. Il n'a voulu aucun dédommagement de notre part.

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Vallée Oued khell. Où sont les perdreaux d'Alain  ?

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Le vallon de loued khell borde le plateau de Tifrit