Meknès, ville de garnisons

Grostefan Alain a écrit:JACQUELINE
Moi aussi j'ai fait mon "instruction" à la BE 708 avec Michel VASSALO et d'autres bien sûr.

ALAIN

Salut les bleus!! Par pudeur, je ne m'en tiendrais qu'à la simple couleur si tu vois ce à quoi je fais allusion! :D

XAVIER
Entre-nous: Qu'est-ce qu'on s'ennuyait lorsqu'on était de garde à côté ou dans la guérite. Qui plus est ça ne servait à rien puisque d'une part il y avait un poste à peine plus loin à l'entrée et que d'autre part n'importe qui pouvait s'introduire par d'autres endroits. J'en ai fait l'expérience au camps Pagnard  à Rabat. De nuit  on pouvait y pénétrer presque tranquillement du côté de l'océan. Même chose au camp Garnier  toujours à Rabat qui comportait deux entrées: l'officielle gardée par le régiment des Sénégalais probablement, l'autre d'accès totalement libre jusqu'à une certaine heure. Mais une caserne sans guérite n'était pas une caserne!!!

Les cuisines du 32ème COMA (Compagnie d'Ouvriers Militaires et d'Administration) à Meknès en 1936.

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Il y avait les mêmes à l'école de Rochefort sur mer en 58... Des cocottes minute, certainement pas, mais ça servait pour faire cuire la tambouille... En fait des immenses chaudrons à cuisson électrique dans lesquelles étaient préparés les plats du jour...faillots, patates, pâtes....., mais aussi le café du matin.
Une petite anecdote véridique : les cuistots surveillaient la cuisson en "touillant" le "frichti" dans ces chaudrons, avec une immense cuiller aussi grande qu'une pelle... Quelquefois les élèves devaient remplir certaines corvées, entre autres, surveiller la cuisson...
Oh surprise, un jour... c'étaient des pâtes qui cuisaient. De temps à autre, des souris apparaissaient à la surface, cuites à souhait        
J'ai alerté l'officier de service, qui, après constat, n'a absolument pas été ému ou indigné... Sa réponse...: "De toute façon, elles sont cuites, il n'y aura qu'à trier..."
Un autre jour, ce fut du lapin en gibelotte... Il y avait presque autant de têtes de lapin que de têtes de chats qui mijotaient... Non loin des cuisines, il y en avait des centaines...
Souvenirs...!!!

Quartier Clair

Le 64ème R.A.A. (Régiment de l'Armée d'Afrique)

La formation du 64ème ne remonte qu’à 1924. Le 64ème RAA créé à partir des 4ème et 9ème groupe en 1924.
Groupes d’Artillerie d’Afrique dont le 63ème le 69ème , absorbés par le 64.
Jusqu’en 1934, il prendra part à toutes les opérations de pacification du Maroc : le Rif, la Tache de Taza, le Tadla, le Jebel Sagho, l’Anti-Atlas et le Drâa. On l’a vu à Kasba Tadla, Ksar es Souk, mais principalement à Meknès, caserne du Quartier Clair.


C’est en 1939 que le 64ème RAA est affecté à la 1ère division Marocaine pour la bataille de France. C’est le chef d’escadron CLAIR qui donnera son nom au Quartier de Meknès.
Au cours de la Bataille de Gembloux le Chef d’Escadron Clair est tué. Après l’armistice, le 64 est reconstitué au Maroc, avec du matériel camouflé, et s’attelle à la préparation de la revanche.[/b]


L’uniforme des Artilleurs d’Afrique ne se distinguait pas particulièrement de celui des fantassins ou cavaliers de l’Armée d’Afrique. Dans les années 1920, les R.A.A. portaient, comme toutes les autres unités de l’armée française, la vareuse et le pantalon-culotte en drap l’hiver ou en toile l’été. Comme les Zouaves, les Tirailleurs ou les Chasseurs d’Afrique, pour marquer son appartenance à l’Armée d’Afrique, l’Artilleur d’Afrique entourait sa taille d’une large ceinture de flanelle rouge, et coiffait une chéchia garance qu’il portait rigide et haute (recouvert parfois d’une cache poussière kaki). Il conservera ces deux attributs jusqu’à la dissolution de ses régiments en 1964.

Quartier Clair

Historique des grandes lignes du 64ème RAA

- 1942 : Débarquement allié de novembre. Une partie du Régiment part en Tunisie avec la Division de Marche du Maroc.

- Début 1943, au Jebel Mansour, ayant reçu l’ordre de se sacrifier pour sauver l’Infanterie, les artilleurs du 64 tireront leurs derniers obus à quelques dizaines de mètres sur les chars ennemis avant de faire sauter leurs pièces. Reformés, ils participent encore à tous les combats jusqu’à la victoire finale au Jebel Zaghouan.

- Après la Campagne de Tunisie, les premier, deuxième et troisième Groupes sont équipés de matériel américain et envoyés en Italie dans les premiers jours de 1944 où ils constituent l’artillerie de réserve générale du Corps Expéditionnaire Français du Général Juin.

- 11 mai 1944 : Ils prennent une part prépondérante dans l’effondrement du front ennemi au Garigliano. Ils défilent place de Venise à Rome.

- Hiver 44/45, on les retrouve dans la plaine d’Alsace. Le Rhin est franchi le 16 avril 1945, début de la campagne d’Allemagne.

- Le 64ème regagne ses garnisons du Maroc en 1946, Kasbah Tadla, Fès et Marrakech.

- 1er mai 1949. Guerre d’Indochine. Un Groupe de Marche, le GM 64, est constitué qui participera pendant cinq ans, de 1949 à 1954, au Tonkin à toutes les opérations d’envergure. Il sera ensuite transformé en II / 69ème R.A. pour être rapatrié sur le Maroc.

- En 1955, l’Afrique du Nord se soulève à son tour contre la domination française et les quatre Groupes du 64 se retrouvent dans le Rif, un peu plus de trente ans après la révolte d’Abd el Krim. Aknoul, Boured, Bou Zineb, le Col du Nador, Taounate, Rhafsaï, les mêmes noms reviennent dans les Journaux des Marches et Opérations du Régiment, à qui l’on retire ses Marocains.

- En 1957-1958, la page du Maroc est définitivement tournée, le 64ème déménage pour reprendre les combats en Algérie.

Quartier Clair

Le  64ème RAA (suite...)
Passé dans le ciel de l’Artillerie ainsi qu’un météore, le 64ème Régiment d’Artillerie d’Afrique y a laissé une trace brillante qui n’est pas près de s’effacer.
Ci dessous, un triptyque connu, intitulé "les charognards", qui était exposé dans une caserne du 64ème dont je ne pourrai dire laquelle.
......
Une chose est sûre, il s'agit bien d'Armée d'Afrique...

Le Quartier Clair

Le 64ème RAA
...L’étendard du 64 porte les inscriptions : MAROC 1908-1934 - GEMBLOUX 1940 - DJEBEL MANSOUR 1943 - GARIGLIANO 1944 - STRASBOURG 1944 - FORET NOIRE 1945 - INDOCHINE 1949-1954
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Peu de régiments d’artillerie peuvent se prévaloir d’une telle activité opérationnelle depuis la fin de la Première Guerre Mondiale et, sans nul doute, il est le seul de l’artillerie métropolitaine à pouvoir le faire, sans compter que celle-ci se poursuivra jusqu’à la fin de la Guerre d’Algérie en 1962.
Jusqu’en 1934, il prend part à toutes les opérations de pacification du Maroc : le Rif, la Tache de Taza, le Tadla, le Djebel Sagho, l’Anti-Atlas et le Draa.
...un digne représentant du 64ème... Je le connais très bien... Il était sympa...

Une partie du 64ème Régiment d'Armée  d'Afrique  après la débâcle de 1940, est retournée au Maroc, Meknès, et fut transformé en "dépôt de guerre" auprès du 63 RAA. Le P.C. du 63 était à Fès puis à Taza .Il faisait partie des armées de la victoire en 1945 au sein de la 4eme Division Marocaine de Montagne .

Ci dessous, une chambrée du quartier CLAIR de Meknès....Comme si vous y étiez... Notez le sol ciré, les lits au carré,  les godillots "briqués" et bien alignés, l'armoire où trônent principalement le bidon, la gamelle...
J'ai eu le bonheur de visiter la quartier...

...et le réfectoire...

Le Quartier Clair

Le 64ème RAA  (suite et fin...)
Il n’y aura plus d’unité d’artillerie portant ce glorieux numéro jusqu’à la création, en 1978, auprès de l’Artillerie du 2ème Corps d’Armée en Allemagne, du 64ème Escadron d’Artillerie de Corps d’Armée (64ème E.A.C.A.). En 1984, le 64ème E.A.C.A. est dissous et donne naissance à la 64ème Batterie d’Artillerie de Corps d’Armée qui est rattachée au 53ème R.A. jusqu’en 1989 puis au 5ème R.C.S. Elle sera dissoute à son tour en 1991 dans le cadre du rapatriement des Forces Françaises d’Allemagne.[/b]
[b]Entre 1948 et 1957, on comptait, sauf omission ou erreur, de nombreux quartiers, casernes, camps, base, établissements militaires dans la ville.
En effet Meknès, dès 1912, a été le siège d'une Division très importante tant sur le plan des effectifs que sur le plan géographique et stratégique car située de façon centrale ce qui lui permettait d'intervenir tout azimut.


Sources : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bravo Jimmy pour ce reportage.
Concernant le cartier CLAIR je constate qu'en 1945 ces braves soldats pouvaient se restaurer dans un réfectoire digne d'un resto: des tables, des assiettes et des verres nickels. C'est tout juste si on ne leur essuyait pas la bouche! Tant mieux pour eux.
Au 1er RCA à Rabat en 1950/52 c'était tout autre chose. On bouffait dans un réfectoire aux murs borgnes, sur de longues et robustes tables communes, le cul sur des bancs, dans nos propres gamelles et nos propres godets en ferraille. A la fin du repas, le préposé au nettoyage passait le même ballai qui servait au par terre sur les tables et c'est le même chiffon noir et gluant à peine humidifié qui fignolait le travail, si l'on peut dire. A ce stade d’hygiène, pas de souci à se faire, c'est la salmonellose qui tombait malade et crevait.
Et savez-vous pourquoi malgré cela nous nous précipitions dans le réfectoire dès l'arrivée de la bouffe? C'est pour éviter de nous voir servir le fond des récipients, surtout lorsqu'il s'agissait de lentilles? Il y avait autant de petits cailloux que de graines de lentilles. Mieux valait s'abstenir alors de mastiquer. Et que dire du pinard irisé, non par effet de prisme du récipient mais par le bromure. C'était du temps où les relations entre homos étaient strictement interdites. Le bon temps quoi! celui où l'on savait regarder les filles et leur sourire

SERGE
Nous avons tous connu ça:les paquetages virés même s'ils étaient au carré. C'est le harcèlement pour tester les fortes têtes. Nous étions 26 par chambrée. Pour la piqûre du TABDT, avec un copain nous avions fait le mur pour aller voir un film. Nous n'étions pas arrivés à l'entracte que déjà la fièvre montait en nous. Nous étions rouges comme des pivoines.C'était un samedi. Le lendemain nous avions comme un sein dans le dos sous l'omoplate piquée. Encore des souvenirs de jeunesse.

SERGE

Je viens de lire ton message, tu as donc regagner BEDOUIN sans problème. Un grand merci pour ta visite qui m'a fait grand plaisir, à mon tour de me rendre chez toi, mais ce ne sera en octobre, je pense.

ANDRE

Je suis d'accord avec Serge, et je te félicite pour tes recherches et suis admiratif devant tes heures de travail.

Amitiés à tous

Gérard

Alain,Lucien
Pour moi la piqûre TABDT aucun effet.On nous avait conseillé de ne prendre que de la soupe le jour de la piquouse et exceptionnellement une brioche.Juste à côté du camp de Médiouna il y avait un commerçant,parfaitement au courant du jour de la vaccination qui emmagasinait bon nombre de brioches et nous passions à travers des barbelés pour nous rendre dans son hanout pour en acheter.
L'infirmier nous faisait assoir par six sur un banc,nous "plantait" l'aiguille dans l'omoplate,injectait le premier produit aux six,les uns après les autres et recommençait avec le second produit.Il avait à peine fini qu'un d'entre nous s'est écroulé au sol,évanoui.C'était pourtant un solide gaillard,comparativement à moi qui ne pesait que 50 kg à l'époque.

Gérard
Nous avons passé un agréable moment ensemble.Tu es le bienvenu chez moi pour faire ta virée en moto dans le Ventoux. C'est beau de faire de la moto à plus de 80 ans,chapeau.
J'ai eu André ce matin au phone,il va très certainement t'appeler après ce que je lui ai raconté sur notre rencontre. IL ADORE quand des membres du site se rencontre comme ça.

Bien amicalement mes chers amis, A +
Serge

Salut André
Je regarde le parcours du 64ème RA que tu connais bien avec KASBA TADLA ton lieu de naissance puis MEKNES ville de ton dernier séjour au Maroc..
De plus, je regarde de plus près ce sous-officier mis en photo au milieu du reportage et je reconnais bien là un air de famille avec quelqu'un de Marseille que je connais et que nous voyons parfois, sympathique  comme son fils que j'ai l'honneur de  fréquenter.  
Beau reportage qui t'a certainement ému comme c'était mon cas à l'évocation de ce régiment le 64ème RA.

Le Quartier Clair

Le 64ème R A A ( belote...)

Guerre de 39/45 - Le 64ème en campagne...




Sources :  http://www.google.fr/search?q=IWM-ECPAD&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=GwKqUcCxMJLxhQed6oGgDQ&sqi=2&ved=0CAcQ_AUoAQ&biw=1268&bih=816

Le Quartier Clair

Le 64ème R A A ( re belote...)
   Le 64ème à El Hajeb...Les lits au carré reviennent au goût du jour...