Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes

ADN
Merci pour ce nouveau poème. Je me revois en ces divers endroits de Venise, il y a une vingtaine d'années. Nous avions commandé un lustre à Burano. Les souffleurs de verre sont des artistes.
Seule déception : l'hôtel où nous logions. De jeunes Anglais y séjournaient également. Ils étaient très bruyants et cela tard dans la nuit.

La toile "Sur le banc...."

la toile est surprenante dans ses couleurs... J'aurais bien aimé savoir travailler le couteau comme Mycam...

Le Poème "Sur le banc..."
Pourrait s'intituler "le Destin".... ou.... "une Vie"... C'est aussi beau que triste...

Micam, qui a   exposé ses peintures depuis  l'âge de  16 ans, a  commencé  à peindre au couteau vers  l'âge de  20 ans, à la suite d'une rencontre avec  un peintre espagnol qui l'a initiée  à  cette technique. Ensuite elle  a toujours  peint  au couteau à l'huile  principalement, très rarement  à l'acrylique mais évidemment   elle a  peint ses aquarelles  au pinceau,  cela va de soi !
Son site  (500 huiles  et 200 aquarelles) ne représente  qu'une  faible  part de ses  œuvres car durant de  nombreuses années elle  ne  photographiait pas les tableaux qu'elle vendait. Et elle en   a vendu  énormément !

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Bonne visite  de son site et   n'hésitez pas  à dire votre avis sur son livre d'or.

ADN

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Extrait de  notre recueil Peinture/Poésie
"Le Maroc  à quatre mains"
Éditions  de L'ONDE, 2014

Bonjour ADN,

Comme c'est agréable de lire les poèmes que tu poste !

C'est très rafraichissant, dans le monde de "brutes" dans lequel nous vivons en ce moment nous avons besoin de ce genre de lecture

Merci
gilberte

Merci Gilberte.  J'aime rimer et cela depuis  ma   prime  jeunesse. Mais  je  n'ai pas  toujours  l'inspiration  malheureusement.
Amitiés.

Alain DN

Alain DN a écrit ce jour... :

"Aujourd'hui à   l'incitation d'Alain GROSTEFAN  je  me suis  un peu poussé et  j'ai écrit  quelque  chose  sur  Meknès. Je ne sais  où il  me faut  poster ce  poème !  Dans quelle rubrique ?"

Mais dans la rubrique "Meknès...... " tout simplement, mon cher Alain....ou bien dans la rubrique "La Gazette" Arts et Littérature"...

Et "Meknès d'hier" sera fière que l'on rime sur ses vieux remparts, que l'on crée des "vers" sur les berges de l'Aguedal, que l'on utilise  la poésie pour évoquer sa petite source ou qu'on la fasse revivre nos souvenirs le long des trottoirs de son avenue...

J'espère que tu ne sera  pas trop  déçu mon cher  Jimmy car il n'y a  pas vraiment  dans  mon texte ce que  tu  suggères !!!!


Alain DN

Meknès. Le Moussem  des Aïssaouas.


Nous nous extasiions devant Bal el Mansour
Quand des femmes en transe et habillées de blanc
Secouant leurs cheveux et tout le corps tremblant
Surgirent en poussant des cris à rendre sourd.


Des fiers Aissaouas c’était le grand Moussem.
A Meknès rassemblés ils faisaient le spectacle
Et il ne fallait pas devant eux faire obstacle
Ou s’habiller de noir, couleur qu’aucun d’eux n’aime.


C’était la grande fête et malgré le temps lourd
La foule dans les rues était dense et compacte
Et se précipitait telle une cataracte
Qui grossissait soudain à chaque carrefour.


De Moulay Ismaïl la grande capitale
Grouillait de toute part : Touristes, pèlerins,
Badauds et habitants, au son des tambourins
Vibreraient jusqu’au soir lorsque la nuit s’installe.


Nous pauvres étrangers tout remplis de méfiance
Nous scrutions nos voisins et serrions dans nos poches
Nos papiers, notre argent. Nous avions la pétoche,
Nous n’avions jamais vu une pareille ambiance.


Adn 08,11,2016

Exhibitionnisme


Toute de noir vêtue et le regard revêche
Elle ne risquait pas  de n'être reconnue
Ni qu'un bel  amoureux  la transportât  aux nues
Non plus, qu'en  la croisant, la lèvre  on se pourlèche.

« Je voudrais  près de vous, Monsieur  le  Commissaire,
Déposer plainte  ici contre  un individu,
Un exhibitionniste. Il se promène  nu
Devant  moi » répéta  la vieille fille austère.

«  Puisque  vous  y  tenez j'enverrai un agent.
Il viendra donc chez  vous, disons  mercredi soir,
Et il constatera ce qu'il y a à voir,
Avant d'intervenir, si c’est  trop outrageant. »

Le soir venu l'agent depuis  la chambre  noire
Vit en face  un monsieur qui se brossait  les dents.
« Quoi ? Il est torse-nu, mais  il reste décent ! »

« Oui,  mais si vous  grimpez sur  le haut de  l'armoire !!! »

Adn   30.06.2013

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Oasis. Huile au couteau par Micam

Qu'il est bon de rester  à l'ombre

Quand  le soleil ardent darde ses  rais  brûlants
Qu'il est bon de  rester à l'ombre de ces murs.
Ceux qui doivent parler le font en  un  murmure
Et, s'ils doivent  marcher,  ce sera d'un pas lent.

On travaille au matin, quand le soleil est bas.
Et le soir, à la fraîche également, l'on trime,
Car pour se rafraîchir  pas question d'ice-cream.
Mais on peut en rêver la nuit sur son grabat.

Dans  ces contrées, l'on vit du fruit de son  labeur,
Et rien  ou presque rien ne vient d'un autre monde.
Sur le souk on vendra,  souvent avec faconde,
Ses produits, proclamés comme étant les meilleurs.

Le couscous,  par la femme, est roulé  à la main,
Et  pour  les  citadins cela tient  du mystère.
Si la vie est ardue en ce  village austère,
Ses habitants sortis y reviendront demain.

Car la ville et  ce bruit qui gronde  incessamment
Agressent leur cerveau, plus  habitué au calme.
Ils ont bien  hâte alors de retrouver  les palmes
De leurs  riches dattiers, soignés assidûment.

Adn 29.01.2016

Extrait  de  notre recueil Peinture/Poésie "Connivences"
Éditions de  L'ONDE 2016

ADN
Ah ces voyeurs! Avec en plus le culot de porter plainte.
C'est de l'humour en vers. Bravo!

ADN
Tu me rappelles avec ce poème JORF où j'ai exercé en tant que directeur de secteur scolaire de 57 à 59. JORF c'était un gros ksar (situé à 21 km d'Erfoud) dans une belle palmeraie. Les gens du cru vivaient de leurs dattes,  du lait de leur chèvre ou de celui d'une vache. La culture de la luzerne permettait de nourrir ces animaux domestiques.
Pour avoir de la farine ils pratiquaient le troc. L'eau sur place était saumâtre. Elle était acheminée par des "ghattarat" depuis la montagne éloignée de plusieurs dizaines de km. Saumâtre parce que le chemin parcouru était une terre saline. En revanche pas très loin de Jorf, au lieu-dit Fezna Kfifat il y avait de l'eau douce.
Le climat était rude, surtout l'été. A l'époque nous étions en congé scolaire à compter du 15 juin pour climat pénible.
La nuit on voyait dans le ciel pur les essais des fusées françaises dont la trajectoire montait et redescendait. La frontière avec l'Algérie n'était pas très éloignée en effet.
A Rissani, le collègue directeur du secteur scolaire local s'était enlisé avec sa 4 CV Renault en pleine palmeraie. Des hommes sont apparus et l'ont dégagé. C'étaient des gens du FLN algérien. Il leur était aisé de franchir la frontière dans un sens ou dans un autre.
Souvenirs, souvenirs...comme disait la chanson.

DUVERGER-NEDELLEC Alain a écrit:Bonjour  Lucien
As tu  lu  mon  poème   sur  Meknès  dans  "Meknès, Hier et Aujourd'hui " ?  Apparemment  personne  n'a dû le voir  !!!! Dommage !Peut-être devrais  je  le  poster  ailleurs ?

Bonjour ALAIN D N

Absent une bonne partie de la matinée, je viens à peine de lire ton poème.
Belle facture poétique, comme les précédents d'ailleurs,  doublé au surplus d'un parfait réalisme. BRAVO!
A propos de la secte des 'Aissaouis ou 'aissaouas, sais-tu qu'elle se divise, pourrait-on dire, en deux principaux clans: les chacals (ou loups) et les chameaux, (ou dromadaires). Autrement dit: les Dibs et les jmels.
A l'occasion des festivités que tu décris si bien, rentrés en transe, les Dibs sont capables de dépecer un mouton à vif et de s'en repaître, alors que les Jmels peuvent avaler des figues de barbaries non débarrassées  de leur épines.
Enfin, pour ce qui concerne ma ressemblance avec Jean Gabin; je pense qu'effectivement nous avons  un point commun:  comme on a dit de lui, dans la campagne  reculée où j'habite, en patois,  on dira de moi " c'était un "Gars bein"!  
Va sur google et tape "Yvon Lautaydac", c'est mon pseudo, et en cliquant sur la photo qui se présentera tu changeras vite d'avis. Ce sont d'autres visages qui apparaitront.    

Mon cher  Lucien
C'est  vrai  que  sur  les  autres photos  la ressemblance  n'est plus vraiment  là. Mais  être  considéré dans son bled  comme  un "gars bein"  est  déjà quelque chose de  pas si mal ma foi !
Merci pour tes appréciations sur  mes poèmes et pour  les détails concernant  les  "dibs" et les " jmels". Je savais que certains  mangeaient  la viande crue et étaient  capables de tuer   un mouton à mains  nues  mais  j'ignorais  le goût  des" jmels" pour  les  figues de  Barbarie aux choukat si fines et  si  pénibles ! Je préfère  leur  laisser  à  eux  cette  particularité !!!

Bien  à toi.
Alain DN

Tu n'as  jamais été tentée de  faire comme elles  ou  de  les suivre ?
Moi

Je me sens comme une hirondelle !!!


Je me sens comme une hirondelle
Fin octobre filant gaiement
Vers Agadir à tire d'aile
Pour éviter le mauvais temps.

Je ne reviens qu'à la fin mai
Au nord profiter du soleil
Et de la pluie je ne connais
Que le nom, charmant mon oreille.

Un jour je resterai peut-être
Plus longtemps au nord du Maroc
Et je pourrai enfin connaître
Ce qui me donnera un choc.

Une ondée ou un bel orage
Une bruine, une giboulée
J'affronterai avec courage
Les éléments, encagoulé.

Si vous voyez sur mon visage
Des gouttes d'eau ne rêvez pas
C'est ma lotion après rasage
Qui pique mes yeux , ce n'est pas

L'émotion d'enfin voir la pluie.
Mais ne me dévisagez plus
Devant moi tout le trottoir luit.............

J'ai rêvé? Je crois, qu'il a plu.

Adn 09.01.2014

Lucien,
Au sujet de la confrérie des  Aissaouas je m'en souviens bien quand ils débarquaient en gare de Meknès. C'était impressionnant cette foule en transe chantant et dansant. On me racontait que certaines femmes qui portaient leurs bébés dans le dos les sacrifiaient et les mangeaient et ne s'en apercevaient que quand la fête était terminée. Quelle horreur ! çà rejoint ce que tu disais en parlant des DIBS !
J'ai lu qu'ils étaient adorateurs des DJINS et de AICHA KENDICHA, être maléfiques.

Gilberte

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Les Saisons de la  Vie. Huile au  couteau par  Micam


Les Saisons  de la  Vie


Je viens d'avoir trente  ans. Que le temps  passe vite !
J'arbore fièrement  les couleurs de  l'été.
Mon petit  à deux ans, les plus grands cinq et huit,
Une santé de fer. Je les ai allaités.

La neige a envahi les cheveux de grand mère.
Son corps s'est déformé. Elle marchait  bien  mieux
Quand  j'étais  une enfant dans les bras de  ma  mère.
Elle me taquinait et partageait mes  jeux.

Maman vient d'aborder l'automne de sa vie.
Des rides sont venues et ses cheveux sont teints.
Elle fatigue  un peu, regarde avec envie
Ses trois  petits enfants actifs dès le  matin.

Lorsque  l'été revient,  nous mesurons  la chance
De pouvoir réunir quatre générations.
Pendant  le mois béni de  nos grandes vacances
Nous  figurons  la vie en ses quatre saisons.

Adn 25.07.2013

ADN
L'hirondelle... Tu les as en réserve ces poèmes ravissants ou bien tu versifies sur le champ en fonction des thèmes rencontrés sur le site. Quoi qu'il en soit je me régale à te lire.