Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
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BOREILLO Gilberte Nelly
Martin Anny
MARTIN - MOLLARET Agnès
CONRAD-BRUAT Xavier
MOLL Serge
Manuel Mas
genevieve gerard
Grostefan Alain
Ghislaine Jousse-Veale
René Hermitte
sandeaux Claude DCD
andreo jean josé
Jacques Merlin
denise ROSENTAL
Antoine Pénalver
christiane gérard
HUGUETTE ROMERO
LAURES Irénée
François Santiago
Denise Ponce
OLIVIER André
JACQUELINE ROMERO
Pierre CHARBIT
Loli Fernandez
Ginette Favre
Langlois André
Paul Tissier DCD
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Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
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Brouage. Aquarelle miniature (12 x 10 cm), par ADN
Brouage
Ce sont des bâtiments et remparts d'un autre âge,
Hier au bord de l'eau, maintenant dans les terres,
Jadis c'était Hiers, aujourd'hui c'est Brouage,
Vestiges d'un passé glorieux sans mystères.
Si c'est grâce à l'or blanc que ce port interlope,
Il y a bien longtemps, a connu son essor,
Et jusqu'à devenir le plus grand port d'Europe,
Qui aurait pu prévoir ce que serait son sort ?
La guerre partisane, en atteignant ce lieu,
Le transforma alors en fameux port de guerre
Et un jour Mazarin, bien après Richelieu,
Devint le gouverneur de cette ville austère.
Natif de ce pays, c'est Samuel de Champlain,
Parti coloniser notre « Nouvelle France »,
Qui y fondit Québec où il mourut enfin,
Mais sans avoir connu la chute de la France.
Puis Marie Mancini, aimée d'un jeune roi,
Un jour, fut exilée en ce triste séjour
Et sans aucun égard devant son désarroi :
Les affaires d'État se moquent de l'amour.
Mais le port s'envasa et tout fut emporté.
Les habitants surpris sont partis de ces terres.
À la Révolution on y a déporté
Des suspects et aussi des prêtres réfractaires.
Ce n'est que depuis peu que les gens te découvrent,
Grâce au gouvernement des cousins du Québec,
Alors aux Canadiens, par qui tes portes s'ouvrent,
Je dis un grand merci et je fais un gros « bec ».
Adn 25.05.2008
Brouage. Aquarelle miniature (12 x 10 cm), par ADN
Brouage
Ce sont des bâtiments et remparts d'un autre âge,
Hier au bord de l'eau, maintenant dans les terres,
Jadis c'était Hiers, aujourd'hui c'est Brouage,
Vestiges d'un passé glorieux sans mystères.
Si c'est grâce à l'or blanc que ce port interlope,
Il y a bien longtemps, a connu son essor,
Et jusqu'à devenir le plus grand port d'Europe,
Qui aurait pu prévoir ce que serait son sort ?
La guerre partisane, en atteignant ce lieu,
Le transforma alors en fameux port de guerre
Et un jour Mazarin, bien après Richelieu,
Devint le gouverneur de cette ville austère.
Natif de ce pays, c'est Samuel de Champlain,
Parti coloniser notre « Nouvelle France »,
Qui y fondit Québec où il mourut enfin,
Mais sans avoir connu la chute de la France.
Puis Marie Mancini, aimée d'un jeune roi,
Un jour, fut exilée en ce triste séjour
Et sans aucun égard devant son désarroi :
Les affaires d'État se moquent de l'amour.
Mais le port s'envasa et tout fut emporté.
Les habitants surpris sont partis de ces terres.
À la Révolution on y a déporté
Des suspects et aussi des prêtres réfractaires.
Ce n'est que depuis peu que les gens te découvrent,
Grâce au gouvernement des cousins du Québec,
Alors aux Canadiens, par qui tes portes s'ouvrent,
Je dis un grand merci et je fais un gros « bec ».
Adn 25.05.2008
Dernière édition par DUVERGER-NEDELLEC Alain le Dim 11 Déc - 10:53, édité 1 fois
Grostefan Alain- Messages : 14015
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
J'ai couru comme un fou
J’ai couru comme un fou, madame, à la barrière
Lorsqu’on m’a averti que vous veniez chez nous.
J’aurais voulu poser mon âme à vos genoux,
Dans un bouquet de lys et de roses trémières.
Vous l’avez deviné, madame, je vous aime.
Mais vous n’êtes venue et j’ai couru pour rien.
Votre cœur est-il sourd pour n’entendre le mien ?
Je vous ai attendue jusqu’à l’aurore blême.
Je n’avais que six ans mais, de vous amoureux,
Je me sentais plus grand que tous ceux de mon âge.
Avec vous je rêvais de me mettre en ménage.
Mon cœur vous attendant était bien douloureux.
Mais un jour j'ai perçu un grand cri : « Ils arrivent ».
Des drapeaux sont sortis aux fenêtres des rues,
Avec eux vous veniez, aux foules accourues,
Redonner de l’espoir avec le goût de vivre.
Une jeep avançait dans la rue principale,
Suivie de grands camions où j’ai pu admirer
Les soldats canadiens venus nous libérer.
Mon cœur en a flanché, je suis devenu pâle.
L’émotion a saisi mon esprit alerté,
J’allais enfin pouvoir vous rencontrer, madame,
Vous, que je chérissais au profond de mon âme,
Je vous voyais enfin, ô chère Liberté.
Adn
J’ai couru comme un fou, madame, à la barrière
Lorsqu’on m’a averti que vous veniez chez nous.
J’aurais voulu poser mon âme à vos genoux,
Dans un bouquet de lys et de roses trémières.
Vous l’avez deviné, madame, je vous aime.
Mais vous n’êtes venue et j’ai couru pour rien.
Votre cœur est-il sourd pour n’entendre le mien ?
Je vous ai attendue jusqu’à l’aurore blême.
Je n’avais que six ans mais, de vous amoureux,
Je me sentais plus grand que tous ceux de mon âge.
Avec vous je rêvais de me mettre en ménage.
Mon cœur vous attendant était bien douloureux.
Mais un jour j'ai perçu un grand cri : « Ils arrivent ».
Des drapeaux sont sortis aux fenêtres des rues,
Avec eux vous veniez, aux foules accourues,
Redonner de l’espoir avec le goût de vivre.
Une jeep avançait dans la rue principale,
Suivie de grands camions où j’ai pu admirer
Les soldats canadiens venus nous libérer.
Mon cœur en a flanché, je suis devenu pâle.
L’émotion a saisi mon esprit alerté,
J’allais enfin pouvoir vous rencontrer, madame,
Vous, que je chérissais au profond de mon âme,
Je vous voyais enfin, ô chère Liberté.
Adn
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Cela fait cinquante ans
Cela fait cinquante ans qu’on me supporte avec
Sans elle je ne suis que l’ombre de moi même
Serait il malséant de dire que je l’aime
Elle me plaît à moi, n’en déplaise aux blancs becs.
Je la garde toujours au plus près de mes lèvres,
Pouvoir la caresser est un plaisir si doux.
Si on me l’arrachait, sûr je deviendrais fou
Et pour la retrouver je n’aurais pas de trêve.
Plus jeune, elle était rousse et frisait gentiment.
Quand nous nous promenions sur le bord de la plage,
Profitant du grand vent et d’une humeur volage,
Elle me caressait, parfois, allègrement.
Je m’en suis séparé une fois cependant.
Je voulais voir comment me débrouiller sans elle.
Au bout de quelques mois, la vie était moins belle
Et je suis revenu à mes amours d’antan.
Depuis ce moment là, plus de séparation
Car de tous mes amis ce serait incompris.
Ils me traiteraient tous alors de malappris,
Ne me connaissant plus, me donneraient des gnons.
Ainsi donc c’est juré car l’amour ne s’achète
Jamais je ne pourrai d’elle me séparer,
J’en serais trop peiné, cela me raserait
Et vous ne me verrez jamais sans barbichette.
Adn 14.09.07
Cela fait cinquante ans qu’on me supporte avec
Sans elle je ne suis que l’ombre de moi même
Serait il malséant de dire que je l’aime
Elle me plaît à moi, n’en déplaise aux blancs becs.
Je la garde toujours au plus près de mes lèvres,
Pouvoir la caresser est un plaisir si doux.
Si on me l’arrachait, sûr je deviendrais fou
Et pour la retrouver je n’aurais pas de trêve.
Plus jeune, elle était rousse et frisait gentiment.
Quand nous nous promenions sur le bord de la plage,
Profitant du grand vent et d’une humeur volage,
Elle me caressait, parfois, allègrement.
Je m’en suis séparé une fois cependant.
Je voulais voir comment me débrouiller sans elle.
Au bout de quelques mois, la vie était moins belle
Et je suis revenu à mes amours d’antan.
Depuis ce moment là, plus de séparation
Car de tous mes amis ce serait incompris.
Ils me traiteraient tous alors de malappris,
Ne me connaissant plus, me donneraient des gnons.
Ainsi donc c’est juré car l’amour ne s’achète
Jamais je ne pourrai d’elle me séparer,
J’en serais trop peiné, cela me raserait
Et vous ne me verrez jamais sans barbichette.
Adn 14.09.07
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
ADN
Ah qu'en termes élégants ces choses là sont dites...
Gilberte
Ah qu'en termes élégants ces choses là sont dites...
Gilberte
BOREILLO Gilberte Nelly- Messages : 201
Date d'inscription : 14/10/2016
Localisation : roanne (Loire)
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Bonjour et ceci de la part de Claude - Il a des problemes d'ordi ce ce moment
Alain,
Difficile de comprendre lorsqu'on n'est pas né au Maroc ce que représente ce pays d'avant que je n'ai pas choisi, mais qui coule dans mes veines et dont je suis le fruit de ses parfums, de ses couleurs. Que ce pays ait été cruel, enchanté, que j'ai eu envie de le renier ou de le réclamer, cela ne change rien , c'est là où je suis né. Je suis une partie de cette terre , elle fait partie de moi. Comment raconter Miramar, plage située au bord de l'Atlantique, sans évoquer les senteurs de l'air, la lumière triomphante, le douceur du ciel. Comment résister à ces souvenirs épars, déconcertants. Avoir vécu une vie simple et heureuse, une routine dans le plaisir au quotidien , le tout dans une débauche de rire, de cris d'enfants. Avoir passé une grande partie de mes vacances au bord de la mer sans me rendre compte que mes amour d'été s' achèveraient inévitablement sur un adieu amer et nostalgique à mon adolescence.
El Harhoura n'est pas Miramar, Miramar, c'est une plage lointaine et lumineuse imprégnée de la nostalgie des plaisirs simples de la vie en famille dans un pays idéalisé qui n'existe plus.
" Il fut un temps où je croyais que le pays de ma naissance était ma patrie. Les hommes et les événements me détrompèrent. Il fallut partir, vint le temps de la nostalgie. ( Josette Henri-Giorgi)
" Le passé tout entier nous suit à chaque instant. Ce que nous avons senti, vécu depuis notre première enfance est là perché sur le présent qui va s'y joindre, pressant contre la porte de la conscience qui voudrait le laisser dehors.
( Henri Bergson)
Alain,
Difficile de comprendre lorsqu'on n'est pas né au Maroc ce que représente ce pays d'avant que je n'ai pas choisi, mais qui coule dans mes veines et dont je suis le fruit de ses parfums, de ses couleurs. Que ce pays ait été cruel, enchanté, que j'ai eu envie de le renier ou de le réclamer, cela ne change rien , c'est là où je suis né. Je suis une partie de cette terre , elle fait partie de moi. Comment raconter Miramar, plage située au bord de l'Atlantique, sans évoquer les senteurs de l'air, la lumière triomphante, le douceur du ciel. Comment résister à ces souvenirs épars, déconcertants. Avoir vécu une vie simple et heureuse, une routine dans le plaisir au quotidien , le tout dans une débauche de rire, de cris d'enfants. Avoir passé une grande partie de mes vacances au bord de la mer sans me rendre compte que mes amour d'été s' achèveraient inévitablement sur un adieu amer et nostalgique à mon adolescence.
El Harhoura n'est pas Miramar, Miramar, c'est une plage lointaine et lumineuse imprégnée de la nostalgie des plaisirs simples de la vie en famille dans un pays idéalisé qui n'existe plus.
" Il fut un temps où je croyais que le pays de ma naissance était ma patrie. Les hommes et les événements me détrompèrent. Il fallut partir, vint le temps de la nostalgie. ( Josette Henri-Giorgi)
" Le passé tout entier nous suit à chaque instant. Ce que nous avons senti, vécu depuis notre première enfance est là perché sur le présent qui va s'y joindre, pressant contre la porte de la conscience qui voudrait le laisser dehors.
( Henri Bergson)
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12863
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Notre ami François Santiago avec lequel je viens d'avoir une conversation téléphonique, nous a envoyé un petit texte sur la rue Rouamzine, la rue chère à son cœur.... Il parle de sa rue avec émotion et des souvenirs qu'il entretient toujours au fond de lui même...
Je m’appelle François Santiago, je suis né à Meknès, j’ai passé toute mon enfance dans la maison de ma grand-mère située rue Rouamzine dans une impasse entre le bar Américain et la papèterie de Mr Bovard.
Cette maison chère à mon cœur ressemblait à un Riad d’aujourd’hui avec sa cour intérieure et ses quatre pièces, son olivier au centre, sans oublier l’escalier qui montait à la terrasse. Toute mon enfance est là !
Que dire de ma jeune vie à cette époque ?
L’école communale de la place « El Hédim », le jardin de l’Haboul où je retrouvais les copains et les charrettes à roulements, la chasse aux oiseaux avec nos tire boulettes, saute moutons, « chicha la fava », le zoo au fond du jardin, les lions en cages.
Avec quelques pièces d’économies nous allions louer des vélos à l’heure au magasin de cycles qui se situait à la fin de la rue Driba et le début de la place « Lella Aouda » : c’était la joie.
Revenons à la rue Rouamzine. La grande récompense, c’était la séance au cinéma du Mondial ou de l’Apollo et ses affiches qui nous interpelaient, «Errol Flinn, Grégory Peck, Burt Lancaster, Steward Granger », et quelques fois des films en version arabe.
Tous ces films cultes resteront à jamais gravés dans ma mémoire…
C’était le rêve absolu !
Le jeudi c’était le cinéma des curés en ville nouvelle à Notre Dame des Oliviers.
Cette Rue Rouamzine partait du rond point « Bab Bouameur » où il y avait l’arrêt de l’autobus qui montait vers la ville nouvelle et la rue qui allait vers les quartiers réservés.
Elle s’étirait jusqu'à la Poste en face du Mondial et du marchand de beignets arabes « sfeinj », en montant à droite on découvrait une impasse où logeaient des familles portugaises.
A droite, le bureau de tabacs, des petits immeubles d’un étage avec balcons qui donnaient sur la rue, le ciné l’Apollo et ses affiches qui nous interpelaient, l’échoppe de Mme Emma qui vendait des beignets, des oreillettes, son nougat, ses sucreries; le coiffeur Mr Salomito et après une petite ruelle qui descendait vers une grande cour ou nous allions jouer, au fond la porte qui s’ouvrait sur le jardin el Haboul. De la nous descendions vers la piscine.
Là se tenait un marchand de mobilier qui vernissait ses meubles sur la ruelle.
Restons dans la rue Rouamzine, le bar chez Charlot; le soir c’étaient brochettes keftas et sa spécialité la rate farcie, petits immeubles, le chausseur Bata, le bijoutier, le bar Américain où nous faisions des parties de baby-foot et de flipper; les hommes prenaient l’apéro et comme kémia, des escargots... ensuite, ma ruelle, une petite épicerie grecque, la papeterie de Mr Bovard, le commissariat de la ville ancienne, encore une ruelle qui descendait au jardin où il y avait le « Hammam », le coiffeur Mr Achille, la pharmacie; un autre bureau de tabac, des échoppes tenues par des marocains, la charcuterie espagnole Ruiz et le charbonnier où je venais acheter le charbon pour la cuisine; le cinéma le Mondial avec ses grandes affiches, en face la Poste et le marchand de beignets « Fjenjs »
Redescendant la rue, on rencontrait les marchands de brochettes et de keftas préparées dans de délicieuses « kesra » pain d’origine marocaine, encore des magasins marocains « Soussis » (nom que l’on donnait à ces bazars où l’on trouvait de tout), le crémier Moulay Tami et ses délicieux yaourts, ensuite une petite ruelle où habitait la famille Abécasséra, l’épicerie de Mme Antoine d’origine Grecque, la boulangerie de Mr Andrades; une rue qui montait à Driba où se trouvait notre Eglise de la ville ancienne avec le pére Hoton, le frére Gérard qui nous faisait le cathé à coté la famille Puttaggio.
Reprenons la rue des marchands de tissus, des « Soussis », une fontaine où l’on venait boire et s’arroser; en face, un immeuble où habitait des familles Ubeda, Crespo et une ruelle qui menait vers d’autres maisons dont la famille Matéo Ponce (jeanot), et d’autres, le tailleur, les marchands de fruits, des immeubles, les grandes arcades sous le magasin Singer puis une rue qui montait à Sidi Amar.
Descente vers le rond point..... et voila ma rue Rouamzine !
Ma rue ROUAMZINE, à Meknès
par François Santiago
par François Santiago
Je m’appelle François Santiago, je suis né à Meknès, j’ai passé toute mon enfance dans la maison de ma grand-mère située rue Rouamzine dans une impasse entre le bar Américain et la papèterie de Mr Bovard.
Cette maison chère à mon cœur ressemblait à un Riad d’aujourd’hui avec sa cour intérieure et ses quatre pièces, son olivier au centre, sans oublier l’escalier qui montait à la terrasse. Toute mon enfance est là !
Que dire de ma jeune vie à cette époque ?
L’école communale de la place « El Hédim », le jardin de l’Haboul où je retrouvais les copains et les charrettes à roulements, la chasse aux oiseaux avec nos tire boulettes, saute moutons, « chicha la fava », le zoo au fond du jardin, les lions en cages.
Avec quelques pièces d’économies nous allions louer des vélos à l’heure au magasin de cycles qui se situait à la fin de la rue Driba et le début de la place « Lella Aouda » : c’était la joie.
Revenons à la rue Rouamzine. La grande récompense, c’était la séance au cinéma du Mondial ou de l’Apollo et ses affiches qui nous interpelaient, «Errol Flinn, Grégory Peck, Burt Lancaster, Steward Granger », et quelques fois des films en version arabe.
Tous ces films cultes resteront à jamais gravés dans ma mémoire…
C’était le rêve absolu !
Le jeudi c’était le cinéma des curés en ville nouvelle à Notre Dame des Oliviers.
Cette Rue Rouamzine partait du rond point « Bab Bouameur » où il y avait l’arrêt de l’autobus qui montait vers la ville nouvelle et la rue qui allait vers les quartiers réservés.
Elle s’étirait jusqu'à la Poste en face du Mondial et du marchand de beignets arabes « sfeinj », en montant à droite on découvrait une impasse où logeaient des familles portugaises.
A droite, le bureau de tabacs, des petits immeubles d’un étage avec balcons qui donnaient sur la rue, le ciné l’Apollo et ses affiches qui nous interpelaient, l’échoppe de Mme Emma qui vendait des beignets, des oreillettes, son nougat, ses sucreries; le coiffeur Mr Salomito et après une petite ruelle qui descendait vers une grande cour ou nous allions jouer, au fond la porte qui s’ouvrait sur le jardin el Haboul. De la nous descendions vers la piscine.
Là se tenait un marchand de mobilier qui vernissait ses meubles sur la ruelle.
Restons dans la rue Rouamzine, le bar chez Charlot; le soir c’étaient brochettes keftas et sa spécialité la rate farcie, petits immeubles, le chausseur Bata, le bijoutier, le bar Américain où nous faisions des parties de baby-foot et de flipper; les hommes prenaient l’apéro et comme kémia, des escargots... ensuite, ma ruelle, une petite épicerie grecque, la papeterie de Mr Bovard, le commissariat de la ville ancienne, encore une ruelle qui descendait au jardin où il y avait le « Hammam », le coiffeur Mr Achille, la pharmacie; un autre bureau de tabac, des échoppes tenues par des marocains, la charcuterie espagnole Ruiz et le charbonnier où je venais acheter le charbon pour la cuisine; le cinéma le Mondial avec ses grandes affiches, en face la Poste et le marchand de beignets « Fjenjs »
Redescendant la rue, on rencontrait les marchands de brochettes et de keftas préparées dans de délicieuses « kesra » pain d’origine marocaine, encore des magasins marocains « Soussis » (nom que l’on donnait à ces bazars où l’on trouvait de tout), le crémier Moulay Tami et ses délicieux yaourts, ensuite une petite ruelle où habitait la famille Abécasséra, l’épicerie de Mme Antoine d’origine Grecque, la boulangerie de Mr Andrades; une rue qui montait à Driba où se trouvait notre Eglise de la ville ancienne avec le pére Hoton, le frére Gérard qui nous faisait le cathé à coté la famille Puttaggio.
Reprenons la rue des marchands de tissus, des « Soussis », une fontaine où l’on venait boire et s’arroser; en face, un immeuble où habitait des familles Ubeda, Crespo et une ruelle qui menait vers d’autres maisons dont la famille Matéo Ponce (jeanot), et d’autres, le tailleur, les marchands de fruits, des immeubles, les grandes arcades sous le magasin Singer puis une rue qui montait à Sidi Amar.
Descente vers le rond point..... et voila ma rue Rouamzine !
_________________
Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Bonjour Francois et je viens de lire"Ma rue Rouamzine" que tu decris ci-dessus avec amour et comme je te disais recemment cette rue fut aussi la premiere adresse de mon grand-pere Jousse quand il arriva au Maroc en 1912. Lui aussi me racontait cette rue comme toi et peut-etre ton pere l'avait connu. Mon pere avait passe ses premieres 7 annees dans une petit immeuble dans cette rue et avait commence l'ecole primaire El Hedim. Et en 1925 ils louaient une petite maison au bord du bassin Agdal avec un petit jardin et finalement Hadj Kadour. Un de nos amis Richard Brandlin aussi avait vecu dans cette rue ou sa mere gerait un petit hotel je crois.
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12863
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
François,
Tu m'as parlé d'une église où 2 curés officiaient rue Dribba.... Je n'en ai jamais entendu parler...!!!
Ce serait bien si tu venais nous décrire cette église dans la rubrique de la Ville Ancienne...
Merci François...
Tu m'as parlé d'une église où 2 curés officiaient rue Dribba.... Je n'en ai jamais entendu parler...!!!
Ce serait bien si tu venais nous décrire cette église dans la rubrique de la Ville Ancienne...
Merci François...
_________________
Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
ADMIN
J'ai lu que le Père Auton (ou Péroton) y officiait...
J'ai lu que le Père Auton (ou Péroton) y officiait...
CONRAD-BRUAT Xavier- Messages : 6252
Date d'inscription : 12/09/2012
Age : 84
Localisation : Toulouse
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
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Le joueur de flûte. Huile au couteau par Micam.
Le joueur de flûtiau
Adossé à un tronc, le joueur de flûtiau
Dans le soleil couchant égrenait sa chanson,
Et des reflets dorés en autant de joyaux
Transformaient les cailloux et le moindre buisson.
Le petit musicien jouait avec brio
Un air que ses amis sifflaient à l'unisson.
Il n'était pas vêtu de beaux habits royaux,
Mais qu'importe après tout s'il était en haillons.
Sa musique emportait les cœurs et les esprits.
De tant de pureté demeuraient tout surpris,
Les spectateurs émus et en admiration.
Les ailes déployées, plumes couleur de miel,
Le poitrail tacheté de notes vermillon
Un oiseau s'envola, striant les ors du ciel .
Adn 09.01.2016
Le joueur de flûte. Huile au couteau par Micam.
Le joueur de flûtiau
Adossé à un tronc, le joueur de flûtiau
Dans le soleil couchant égrenait sa chanson,
Et des reflets dorés en autant de joyaux
Transformaient les cailloux et le moindre buisson.
Le petit musicien jouait avec brio
Un air que ses amis sifflaient à l'unisson.
Il n'était pas vêtu de beaux habits royaux,
Mais qu'importe après tout s'il était en haillons.
Sa musique emportait les cœurs et les esprits.
De tant de pureté demeuraient tout surpris,
Les spectateurs émus et en admiration.
Les ailes déployées, plumes couleur de miel,
Le poitrail tacheté de notes vermillon
Un oiseau s'envola, striant les ors du ciel .
Adn 09.01.2016
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
L'Escargot et la Limace
Dans le fond d'un fossé, juste à l'orée d'un bois
Un escargot, rôdant à la tombée du jour,
Rencontra par hasard en ce sombre séjour
Une limace qui semblait fort aux abois.
« Où fuyez vous ainsi de votre pas glissant
Commère ? » lui dit-il. « De quoi avez vous peur ?
Ah ! C'est vrai, j'oubliais, vous êtes sans demeure,
Et nue, vous êtes un repas appétissant !
Je n'ai pas, grâce au ciel, votre désavantage.
Nature m'a pourvu d'un merveilleux logis.
Que vienne un prédateur , sitôt je réagis !
Je n'ai point avec vous nudité en partage ! »
Comme il disait ces mots, un crapaud de la place
D'un coup de langue adroit happa Colimaçon
Et l'avala d'un coup, sans nulle autre façon,
Puis il se déplaça et goba la limace.
Moralité
Pourquoi donc se vanter des dons de la nature
Devant ceux d'entre nous qui en sont moins gâtés ?
Que l'on soit beau ou laid, les dés en sont jetés:
De la même façon finira l'aventure !
Adn 26.10.2008
Dans le fond d'un fossé, juste à l'orée d'un bois
Un escargot, rôdant à la tombée du jour,
Rencontra par hasard en ce sombre séjour
Une limace qui semblait fort aux abois.
« Où fuyez vous ainsi de votre pas glissant
Commère ? » lui dit-il. « De quoi avez vous peur ?
Ah ! C'est vrai, j'oubliais, vous êtes sans demeure,
Et nue, vous êtes un repas appétissant !
Je n'ai pas, grâce au ciel, votre désavantage.
Nature m'a pourvu d'un merveilleux logis.
Que vienne un prédateur , sitôt je réagis !
Je n'ai point avec vous nudité en partage ! »
Comme il disait ces mots, un crapaud de la place
D'un coup de langue adroit happa Colimaçon
Et l'avala d'un coup, sans nulle autre façon,
Puis il se déplaça et goba la limace.
Moralité
Pourquoi donc se vanter des dons de la nature
Devant ceux d'entre nous qui en sont moins gâtés ?
Que l'on soit beau ou laid, les dés en sont jetés:
De la même façon finira l'aventure !
Adn 26.10.2008
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
ADN
Mais tu as plusieurs cordes à ton arc!!! Quel talent!
Mais tu as plusieurs cordes à ton arc!!! Quel talent!
Grostefan Alain- Messages : 14015
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Le thermomètre.
«Plaignez moi bonnes gens! Je suis un thermomètre…
Médical, par malheur. Il m’arrive souvent
Que la main qui me tient, hésitant à me mettre
En bouche, se dirige à la porte des vents,
Et me plonge soudain au milieu d’une selle
Alors que j’espérais finir sous une aisselle!
Triste sort que le mien. J’aurais bien mieux aimé
Être «de bain» et dans une onde savonneuse
Me prélasser gaiement en étant parfumé.
Agité par la main d’une aimable baigneuse
J’aurais vécu heureux et sans autre dessein
Que de flotter toujours au plus près de son sein.»
Ainsi se lamentait un thermomètre en verre
Dont le sort était loin d’être une sinécure.
Un tremblement soudain le projetant à terre
Il se brisa en deux et perdit son mercure.
Moralité :
Je dois aimer ma vie et son mauvais côté
Car un jour, c’est certain, tout me sera ôté.
ADN
«Plaignez moi bonnes gens! Je suis un thermomètre…
Médical, par malheur. Il m’arrive souvent
Que la main qui me tient, hésitant à me mettre
En bouche, se dirige à la porte des vents,
Et me plonge soudain au milieu d’une selle
Alors que j’espérais finir sous une aisselle!
Triste sort que le mien. J’aurais bien mieux aimé
Être «de bain» et dans une onde savonneuse
Me prélasser gaiement en étant parfumé.
Agité par la main d’une aimable baigneuse
J’aurais vécu heureux et sans autre dessein
Que de flotter toujours au plus près de son sein.»
Ainsi se lamentait un thermomètre en verre
Dont le sort était loin d’être une sinécure.
Un tremblement soudain le projetant à terre
Il se brisa en deux et perdit son mercure.
Moralité :
Je dois aimer ma vie et son mauvais côté
Car un jour, c’est certain, tout me sera ôté.
ADN
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Les enfants de la montagne. Huile au couteau, par Micam
Les enfants de la montagne
Ils ne connaissent pas l'éclairage au néon
Mais le ciel étoilé leur est tout un spectacle.
Ce n'est pas le profit qui leur sert d'aiguillon,
Leur misère apparente au bonheur n'est obstacle.
Participant, au bled, au moment des moissons,
Quand le temps est venu, aux dires des oracles,
Ils entassent le foin, apprennent la leçon :
Le protéger des eaux quand viendra la débâcle.
Ils gardent les troupeaux, aident à l'agnelage
Et ils vont à l'école, en quittant leur village,
Quand travailler aux champs n'est un devoir urgent.
Et lorsqu'ils on trouvé en montagne un fossile
Ils le troquent au souk, comme ils n'ont pas d'argent,
Contre quelques bonbons, près des gens de la ville.
Adn 30.01.2016
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Déplacement d'un tableau de Claude Sandeaux
Dernière édition par Admin le Mer 28 Juin - 11:05, édité 2 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Déplacement des tableaux de Claude Sandeaux
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
Bruits indiscrets
Des bruits de ta salle de bain
J'entends tout, ma chère voisine.
Sans être pervers j'imagine,
Et pour autant ne suis devin !
Ces bruits sont assez explicites
Par eux-mêmes et n'ont besoin
D'être enjolivés par mes soins.
Heureusement rien ne m'excite.
Lorsque tu fais tes ablutions
Après que ton lit ait grincé
C'est qu'il faut bien que soit rincé
Ce dont tu jouis avec passion.
Mais fais le matin tout ce bruit
Pour accompagner mon réveil,
Au lieu de troubler mon sommeil
En te lavant en pleine nuit.
Et félicite ton mari
Car d'après ce que je constate
Ses gros problèmes de prostate
Sont réglés, dont il fut marri.
Adn 15.04.2008
Des bruits de ta salle de bain
J'entends tout, ma chère voisine.
Sans être pervers j'imagine,
Et pour autant ne suis devin !
Ces bruits sont assez explicites
Par eux-mêmes et n'ont besoin
D'être enjolivés par mes soins.
Heureusement rien ne m'excite.
Lorsque tu fais tes ablutions
Après que ton lit ait grincé
C'est qu'il faut bien que soit rincé
Ce dont tu jouis avec passion.
Mais fais le matin tout ce bruit
Pour accompagner mon réveil,
Au lieu de troubler mon sommeil
En te lavant en pleine nuit.
Et félicite ton mari
Car d'après ce que je constate
Ses gros problèmes de prostate
Sont réglés, dont il fut marri.
Adn 15.04.2008
Re: Les artistes du R.D.L.B. et autres artistes
DUVERGER-NEDELLEC Alain a écrit:
Les enfants de la montagne. Huile au couteau, par Micam
Les enfants de la montagne
Ils ne connaissent pas l'éclairage au néon
Mais le ciel étoilé leur est tout un spectacle.
Ce n'est pas le profit qui leur sert d'aiguillon,
Leur misère apparente au bonheur n'est obstacle.
Adn 30.01.2016
Salut Alain DN,
C'est frais, c'est beau.... Comme quoi, pas besoin d'attendre le Père Noël pour tutoyer le Bonheur...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Eliane Pénalver
Eliane Pénalver, la femme de notre ami Antoine, nous a quitté il y a quelques mois, et pour honorer la mémoire de notre meknassie du Quartier de la Boucle, j'ai demandé à Antoine de bien vouloir accepter que je place la 12zaine de tableaux que j'ai préparée...
C'est notre ami Jacques Merlin, ami lui même d'Antoine, qui m'a adressé ces toiles...
Je me fais un plaisir et un honneur d'accepter, en souvenir d'Eliane...
HST - Voilier sous le vent - Eliane Pénalver
C'est notre ami Jacques Merlin, ami lui même d'Antoine, qui m'a adressé ces toiles...
Je me fais un plaisir et un honneur d'accepter, en souvenir d'Eliane...
HST - Voilier sous le vent - Eliane Pénalver
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
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