Meknès, la Ville Ancienne et les 2 Mellahs - 3

RENE
 Non je n'ai pas connu ce magasin ni son propriétaire. En revanche, même rue, j'ai connu un photographe nomme El-Kho (le Frère) que j'avais été voir avec mon ami "Bill" Condopoulos (Bill pour Basile). El-Kho étant photographe avait repris le magasin de Condo. J'avais besoin d'un déclencheur pour mon appareil photo et c'est Condo qui m'a guidé vers son ancienne enseigne, se rappelant qu'il y avait laissé pas mal de choses dont ce que je cherchais. Grand seigneur El-Kho me l'a offert.

Ce MAROC Bien Aimé


VISIONS DU MAROC, André CHEVRILLON.
Un extrait sur Meknès…page 5

Bab Mansour

Sous Bab-Mansour, s’affaire, s’amuse ou flâne le petit peuple du Grand Marché. Le décor est incomparable. La triomphale porte bleue, la longue loggia où je ne vois plus les hommes de garde qui passaient leur temps à siroter du thé; la profonde ogive de Sidi Labdine, où s’encadrent les lointains bleutés du pays; le mur d’enceinte qui plante dans ce ciel sa ligne de merlons; et tout au fond du vaste quadrilatère, le toit vert du Dar Djamaï, les cyprès de son jardin et la riante fontaine de mosaïque polychrome à son pied, quel cadre pour les couleurs et les scènes d’un marché arabe !

Celui-ci est moins fourmillant que la fameuse place de Marrakech, mais, à part les petits danseurs chleuhs, on y voit les mêmes scènes de vie populaire, les mêmes jeux et les mêmes magies. Et, sur ce fond d’architectures mauresques, les figures prennent une autre valeur. Partout se composent des tableaux de grand style. Ces humbles vendeuses de laine, par terre, en rangs sous le pavillon des gardes, que ne puis-je les peindre ! Rien que du blanc : blanc pur de leurs paquets d’écheveaux et de flocons, blanc poudreux de la massive draperie qui les couvre de ses plis, blanc lumineux des piliers, des arceaux et, par derrière, le demi-jour blanc qui flotte à l’intérieur du portique. Elles sont là, ramassées dans un ruban d’ombre, immobiles, patientes, secrètes sous le pan d’étoffe d’où ne sortent qu’un noir regard et des bras de cuir ridé où brillent des anneaux.

Des mokhaznis à cheval, et avec eux, une troupe d’enfants débouchent de Bab Mansour, et tout d’un coup les manteaux bleus des cavaliers, les voiles orangés et roses des enfants entrent dans la lumière. Tout le pied de l’enceinte, du côté de la ville, est bordé de flâneurs, fumeurs de kif, rêveurs effondrés dans leurs ternes burnous, et qu’on prendrait de loin pour un talus de poussière sur la poussière. Il y en a trois, étendus sur le dos, qui semblent dormir du sommeil dont on ne se réveille pas. Trois longs paquets pareils, rangés l’un à côté de l’autre — le corps, la tête enveloppés de laine grise, leurs pieds gris dressés tout droit en l’air, — comme des cadavres sur lesquels on a jeté des couvertures.

Et voici les jeux. Ici un âne baladin qui danse sur ses jambes, au son d’une perçante musique. Pauvre bête, si patiente ensuite, et qui ferme les yeux quand son maître l’a fait coucher à terre et lui saute brutalement sur le flanc, pour le trépigner d’une saltation endiablée en nous criant je ne sais quoi.
Ailleurs, deux beaux jouteurs s’escriment en artistes du bâton. Leur lutte est plutôt une danse, admirable de fantaisie, de grâce énergique et légère. Deux hommes maigres, à barbe poivre et sel. Le plus grand bondit en l’air, souriant, la tête détournée de l’adversaire, dont il frappe en retombant la garde. Quel détachement, quelle justesse négligente, quel esprit dans leurs gestes d’attaque et de défense !
A travers leurs pirouettes, les bâtons descendent en sifflant ; ils ont l’air de frapper très fort, mais à l’instant du choc, ils savent invisiblement retenir leur coup.

Et les conteurs, les chanteurs, les thaumaturges, on ne se lasse pas de les voir, mais faut-il encore les décrire ?


Je viens seulement d'apprendre que ce fameux édicule dont on parle souvent à droite de Bab Mansour s'appelait "le pavillon des gardes"
Ou alors je n'ai pas fait attention avant...  
Malheureusement, il a vécu et c'est bien dommage...


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Merci Alain pour la photo de Dar Smen que je trouve inédite.

Merci également pour notre ami Jimmy (Admin), pour ses interventions et commentaires très intéréssants.
Content que je site continue toujours d'exister. Merci aux membres les plus actifs.

ABDEL QUAMFIL
 Bonjour et merci pour ton appréciation. ça fait plaisir de te voir passer et aussi et surtout de t'exprimer. Tu as été un des grands artisans des sites meknassis quels qu'ils soient. Je ne désespère pas d'aller à Meknès et alors je ne manquerai pas de te rencontrer.

Bab El-Khmis
Je replace cette porte (relookée) non pas pour son image mais pour ce qui était écrit sur son fronton du temps de Moulay Ismaïl
Ce dernier était paraît-il cruel mais ce texte atteste d'une certaine tolérance
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Edifiée par Moulay Ismaïl, elle était l’entrée principale de la ville des jardins
(Médina Er Ryad El Anbari, = cité du jardin de l’ambre) et de l’ancien mellah «quartier des Juifs».
Des inscriptions gravées sur le fronton indiquaient ceci:
«Je suis la porte ouverte à tous les peuples qu’ils soient d’Occident ou d’Orient, je suis la porte heureuse semblable par ma gloire à la pleine lune dans le ciel, j’ai été construite par Moulay Ismaïl, la fortune et la prospérité sont inscrites sur mon front, je suis entourée de bonheur».(sic)
Cette porte est l’unique trace qui reste du quartier des jardins qui hébergeaient vizirs et hauts fonctionnaires de Moulay Ismaïl.
Ce quartier fut rasé en 1729 par Moulay Abdellah, fils d’Ismaïl, en réaction à l’accueil moqueur des habitants à son retour d’une bataille perdue contre les Berbères.
A proximité, dans le bordj (bastion) Bel-kari qui fait partie du système défensif de la cité impériale a été installé en 2006 un musée de la poterie ancienne pré-rifaine, préhistorique et de tous les coins du pays.

Lucien Calatayud a écrit:JIMMY
Je n'ai pas pu reproduire la carte repère ni les quelques photos placées en regard de certaines portes. Ce n'est donc qu'une liste (d'ailleurs incomplète me semble-t-il) des portes de la médina. On n'inventorie que 6 portes de la grande Mosquée alors qu'elle en aurait 13 d'après certains documents.
Si tu juges que ce post est par conséquent sans intérêt et qu'il occupe trop de place, tu n'auras qu'à le supprimer.
Jusqu'en 1912, la ville de Meknès au Maroc est entièrement contenue dans des murailles et les accès se faisaient uniquement par des portes. Des portes à l'intérieur de la ville permettaient le passage entre les quartiers ou vers les extensions successives de la ville au cours des siècles.
Sources Wikipédia : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ca, c'est un spécial pour l'ami Lucien...

Je reviens sur ce message en amont... ▲▲▲
Voilà ce que cela donne avec le plan un peu réduit et les seules babs qui sont citées à la suite...
Histoire de savoir tout de suite où l'on habite lorsque l'on parle de certaines babs, avec le texte qui va avec... :▼▼▼
"Jusqu'en 1912, la ville de Meknès au Maroc est entièrement contenue dans des murailles et les accès se faisaient uniquement par des portes. Des portes à l'intérieur de la ville permettaient le passage entre les quartiers ou vers les extensions successives de la ville au cours des siècles. Le palais impérial construit au XVIIe siècle, encore plus vaste, comprend une série d'enceintes, également percées de portes. Seules quelques babs de Meknès ont été détruites ( en fait, beaucoup plus que l'on ne pense...) au XXe siècle pour permettre la circulation des autocars. "

   Meknès V.A.

Meknès - Vue sur la Ville Ancienne

Meknès - Lagdal, les écuries...

Les écuries d'Augias?

Panorama de la grande mosquée de Meknès - Cour intérieure et fontaine aux ablutions
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Photos récentes...

    Lalla Aouda.... On tourne, o, vire, on y revient toujours.... 2017, je crois.... Quel changement...
   La place El Hédim vue du toit de Bab El Mansour...Contraste étonnant par rapport aux CPA plus anciennes...
Au 2ème plan, la route qui mène à Toulal vers le droite. Au 1er plan, nous ne sommes pas loin de l'ancienne briquèterie "Mas"

Photos récentes...

La rue Rouamzine, au niveau du cinéma Apollo à droite, descendant vers Bou Ameur...

Une p'tite dernière..... Photo prise au Haras de Meknès en 1967....

JEAN-CLAUDE
Nous avions dernièrement évoqué "Le Puits de Jacob" où chez CHETRIT nous allions déguster les saucisses de foie, la rate fourrée et autres brochettes avant de voir un film au RIF ou tout simplement pour le plaisir d'un repas. J'ai fouiné un peu partout pour retrouver ces photos.        

Merci Alain et Quaméfil ,je reconnais Mr CHETRIT ,j'ai toujours en mémoire son slogan " chez CHETRIT comme chez toi " ,le samedi soir c'était noir de monde ,on allait en vélo que nous laissions dans l'arrière cour d'un tailleur ,le repas était toujours un régal ,parfois cinéma au rif et retour a la maison ,que la côte de Bou Amer était dur .....le ventre plein .
Petite anecdote concernant les habitations des juifs ,j'avais remarqué que la plupart des maisons étaient a étages mais avec un escalier très pentu et très étroit ,on ne pouvait passer a deux personnes ,j'avais demandé a un père d'un copain le pourquoi de la chose , il m'avait répondu " en cas de problèmes une personne a plat ventre en haut de l'escalier avec un fusil empêcheras toute intrusion " .......

JEAN-CLAUDE
Pour l'escalier en pente raide c'était bien pensé.

       1950 - Palais Dar Jamaï.....Ce palais  a servi d'hôpital militaire, dit hôpital LOUIS en 1912, puis il a été transformé en musée à partir de 1920 sous l'appellation de "Musée des Arts Indigènes", et ensuite rebaptisé "Musée Dar Jamaï".
Le palais Dar Jamaï fait partie du patrimoine protégé de Meknès depuis 1920.

     Dans les années 1910. La "Kissaria" de Meknès VA.....
     une ruelle commerçante de la Ville Ancienne, photo très récente.

Extraits d'une vidéo de 2016 - Petit voyage en ville ancienne de nos jours....

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1 Le cinéma Apollo encore en  vie         2 Entrée dans la VA côté El Mers              3 Assarag ou Sarag, ancien passage dangereux, menant Bab Er Rih      
4 Bab Ben Hamed             5 Cinéma Apollo, cher à notre ami Claude Sandeaux.

Petite ballade.... suite.


-1   Dar el Ma         - 2 Lagdal             - 3  Mansour et Dar Smen     - 4 Cinéma Mondial cher  à notre ami Claude Sandeaux          - 5  Palais Royal


1 - L'ex place Dalbiez  au début de la rue Rue Rouamzine     2 - Rue Rouamzine     3- La mosquée de Sidi Saïd, sortie ouest de la médina

  Unique, et dégotée par hasard....La charcuterie Ruiz qui se trouvait rue Rouamzine.