Meknès, la ville Nouvelle 6

   Pour moi c'est fait

Il y avait a Meknes ,un Grand reporter photographe en la personne de Rodolphe SADOUN ,il couvrait des reportages à Paris Match ,Maroc Presse.
A vous
Alain Zizi

Bil CONDOPOULOS (photographe connu à Meknès) faisait des photos aériennes. Il a été le conseiller du regretté Jean FERNANDEZ pour la conception de l'Hacienda.

ZIZI
Ce restaurant chic "Les Martinets" n'existe plus. CONDO est décédé il y a pas mal de temps. Je suis arrivé là-bas un été avec une "rôteuse" à la main, rôteuse que je lui avais promis l'année précédente. C'était vers 11h du matin. J'ai toqué à la porte de l'établissement. Le gardien a ouvert et je lui ai demandé "ouachh kaïn m'sieur CONDO?". Il a hésité puis m'a dit "mat hadi khams chor". ça m'a fichu un sacré coup. Nous allions ensemble à la chasse dans le sud. Nous avons même dormi un soir à Kerrando chez un fils de Âddi ou Bihi  après un repas mémorable. L'épagneul breton était là lui aussi... Souvenirs, souvenirs.

Il y avait comme photographe , CHADEL ,DELERCE, ils avaient surtout des studios et leurs portraits étaient de grande classe,

La table de CONDO à RABAT était Top.
Amicalement
Zizi

ZIZI
De hautes personnalités venaient s'y restaurer. Une fois j'étais là et il y avait feu le Prince Moulay Abdellah et sa charmante épouse Lamia Sohl. Un autre fois ce fut feue la Princesse Lalla Amina avec sa famille.
CONDO se plaignait d'un général qui avait des vaches pas très loin et l'odeur qui émanait de ces braves bêtes jetait comme une ombre sur cet établissement sélect. Au grand dam de CONDO bien évidemment. Déloger un général c'est pas facile.

ALAIN

Alors que j'étais bien installé dans une brasserie de Bar le Duc, deux maquignons m'ont demandé s'ils pouvaient prendre place à ma table. Tout étant complet, je leur ai dit "bien sûr avec plaisir".
Ce fut comme si je déjeunais dans une étable mal entretenue. Ils trainaient une odeur de pisse et de bouse à couper au couteau. Inutile de dire que j'ai renoncé à prolonger la détente que j'avais pourtant prévu de m'accorder avant de reprendre ma tournée.

LUCIEN
A Bordeaux dans le bus ou dans le tram ça ne sent pas toujours la rose. Dans le tram les SDF peuvent monter avec leur chien. Je ne saurais dire lequel de l'homme ou de l'animal sent le vieux bouc.

A Bordeaux il n'y a pas que les SDF qui sentent mauvais ,???????? devines????
Au sujet de Condo je me souviens du père toujours assis sur sa chaise le dossier entre les jambes et faisant la palabre avec le cycliste Miloudi ,deux hommes aussi gentils l' un que l'autre .  
Zizi

ZIZI
Je vois ce que tu veux dire question senteurs... Mais il faut rester dans le politiquement correct. Nous avions l'habitude d'appeler un chat : un chat. Maintenant c'est terminé; il faut employer des tournures moins péjoratives. Un aveugle c'est un non-voyant. Du coup j'ai envie de dire - quand j'aurai sauté le pas - que je serai un non-vivant.
Je pense à EINSTEIN à propos de la bêtise humaine. Tout le monde connaît.

Oui tu as raison ,mais dans un certain cercle ,un ane ,un mullet, un chacal ,un loup ou un lache c'est KIF KIF .
Pauvres moine de "Tiberhine" ??????
Ces lignes nous éloignent des photographes ,mais // leurs photos s'effacent avec le temps tout comme la mémoire collective    
Zizi

Alain ROSSO a écrit:Il y avait comme photographe , CHADEL ,DELHERCE, ils avaient surtout des studios et leurs portraits étaient de grande classe
la table de CONDO à RABAT était Top.
Amicalement  - Zizi

Alain Mon Cdt...,
Condopoulos à Rabat... : connait pas.... Condo à Meknès.... oui. Il y en avait 2, rue Mermoz et l'autre en VN. (la même famille)
...Puisque l'on parle de Condopoulos, ci contre, une photo d'un illustre inconnu militaire prise chez Condopoulos rue Mermoz ( dixit le libellé)... A sa poitrine la médaille commémorative du Maroc - 1927

ANDRE
Le CONDO de Rabat c'est celui de Meknès qui était mon ami. J'en ai déjà parlé (parties de chasse dans le sud - Nuitée chez un fils de ADDI OU BIHI à Kerrando près de Rich). Son père s'était installé comme photographe rue Rouamzine. Ensuite installation en Ville Nouvelle. Bill, le fils (mon ami) avait pris la succession. Par la suite il était allé gérer l'Auberge "Les Martinets" route des Zaers à quelques km de Rabat. C'était  sélect. C'était fréquenté par le grand monde de Rabat et d'ailleurs. Cela aussi j'en ai parlé il me semble. La dernière fois que j'étais allé le voir un été (j'étais en France),  j'ai appris qu'il était décédé depuis quelques mois. Je suis reparti le coeur triste avec la bouteille de champagne que je lui avais promis l'année précédente.
Bill a eu un fils (qui est l'ami du fils de CONRAD) et une fille.
Quand Alain ROSSO parle de table "top" il sait de quoi il parle. Aux "Martinets" c'était la grande cuisine, la gastronomique comme on dit.

Andre - Cette photo  me rappelle le petit vendeur de journaux qui en plus faisait le job de cirer les chaussures des clients du Cafe Continental et que ma cousine Lilly, proprio de cet etablissement et mon grand-pere s'occupaient de lui financierement car il avait perdu ses parents.  Il venait aussi chez nous et on jouait a la terrasse de l'immeuble Bernard. A  savoir ce qu'il est devenu dans la vie. Par contre Lilly est toujours de ce monde a 103 ans et vit en France. Maintenant presque plus personne  lit les journaux. Ca lit les nouvelles d'une  boite de 8cmx14cm....

AGNES
T'as d'beaux yeux tu sais.... Il y a de la brume sur le quai.

Salut Gérard,

Dans la plupart des cas, et je prêche pour ma paroisse , je peux affirmer que pour les gars de ma génération, il y avait autant de cas particuliers que de quartiers dans Meknès... C'est logique...!!!

Nous avons tous découvert d'autres visages et d'autres "coins de Meknès" lorsque, au fur et à mesure du temps écoulé, nous apprenions à nous connaitre sur les bancs des lycées et Collèges... C'était l'âge où nous étions un peu plus dressés sur nos ergots (généralement, à partir de 11/12 ans...), quelques poils sous le menton, et une envie de découvrir le monde des adultes...Jusqu'à lors, chacun vivait dans son enclos...quartier Industriel, la Boucle, Bretagne, l'OCLM, la Patrouilleuse, la B.A., la V.N., les borjs, les Médina et Mellah, quartier de l'œuf", de l'Air, immeuble "Compagnon" la Touraine........etc...

C'est durant ces périodes aussi que l'on s'est aperçu des différences de train de vie de nos copains de classe suivant les quartiers...
Comment étayer ses allégations par des preuves tangibles quand force est de constater qu'il n'y a que le souvenir pour expliquer des faits réels, et des CPA pour confirmer... Quand je parle par exemple ( ou que j'ai parlé ) de l'accident mortel rue Branly d'un avion américain en 45/46, du crash d'un T6 sur la base, de l'accident ferroviaire de Ouarzigha, des huiles frelatées en V.N., les fêtes des Aïssaouas sur le futur emplacement de la société Socotrom, l'accident mortel d'un jeune marocain qui, s'accrochant derrière un gros camion de la Socotrom, est passé sous les roues, route de Fès ( je connaissais le conducteur), les chars américains passant devant le café du Languedoc (chez moi), les bonbons et les chewings gum, le partage du "beurre de France" sur nos tartines à la maternelle, la petite source, les chars sur les montagnes russes près du champ de tir militaire, la chasse aux moineaux, nos parties de foot devant l'école, le "tarare, tarare,tarare" des céréaliers Berdugo..... etc, etc...,
je ne peux parler qu'à travers mes souvenirs parce qu'il n'existe aucune autre preuve... Alors, je demande à mes potes du quartier de m'aider ou de confirmer...Je sais donc je parle, je ne sais pas donc je me tais....(!!!!!). Je préfère la participation collective...!!! qu'en penses tu...???

Cela permet à tout le moins, de réveiller d'autres souvenirs...

Merci à toi Gérard, pour tout ce que tu nous apportes de nouveau...

Bonjour André.

Je viens de lire et relire avec attention, intérêt et profit la réponse que tu fais au message que j'ai posté il y a deux jours dans cette rubrique, et dont je te remercie.
Tu as raison, nul ne peut mieux parler d'un quartier que celui qui y a vécu.
Nul ne peut mieux parler des événements qui s'y sont déroulés, des gens qu'il a fréquentés, de son école, de son enfance, de son adolescence, des ses premières amours, que celui qui les a vécus... dans ce quartier.
Celui-là seul porte un témoignage crédible. Pourquoi ne lui ferait-on pas confiance?
Et tu as encore raison d'écrire:" Je sais donc je parle, je ne sais pas donc je me tais."
Je ne sais où tu as relaté les événements que tu cites pour les avoir vécus, mais je serais très intéressé par leur lecture. study

Amicalement, Gérard.

ANDRE GERARD
Le débat serait bien pauvre si on se contentait de dire quand on sait et de se taire quand on ne sait pas... Heureusement pour lier ces deux attitudes il y a aussi ceux qui posent des questions ou émettent des hypothèses, générant la discussion source de la lumière comme a dit l'autre

peut-être déjà  vu .....??
 LE  PLAISIR  DE  LA  REVOIR ....!!!....ON  RECONNAIT  BIEN  TOUT !!!