Meknès, la ville Nouvelle 1

Bonsoir à tou(te)s,
Je sais que Marcel CERDAN, champion du monde de boxe, n'était pas meknassi. Mais ce fut un tel champion et il marqua tellement nos esprits de gamin(e)s... et puis nous ne sommes pas sectaires au RdeB!
Amitiés.
Jean
PS: merci Johnny pour l'info.

Meknès, Pas à pas, de 1911 à 1956


Je crois que pour s'y retrouver plus facilement dans la création et la croissance de Meknès-Ville Nouvelle il serait bon de rappeler un certain nombre de dates ou de périodes.
C'est ce que j'ai essayé de faire en consignant ces quelques dates lors de lectures diverses et variées.

- 8 juin 1911: les troupes françaises se rendent maîtresses de Meknès;  Les 1ers européens, les sœurs franciscaines s’installent en Médina

- 1911 – 1ère structure sportive dans Dar Béïda -
- 1911 : hôpital Louis – Drs Perrin, Coulard en 12 - près du Marché aux bestiaux
- 1912/13 – Dar Jamaï – Hôpital Louis
- 1913: création d'un journal: "Le cri de Meknès";
- Première chapelle installée dans l’enceinte des murs de la Médina – bd Lahboul
- 1er cimetière européen dans l’enceinte de Dar Beïda  
- 1913: Meknès compte environ 500 Européens dont 320 Français;

- 1914: création de la première école Française de Meknès près de la Place Djemaa Zitouna au coeur de la Médina;
- 1915: le chemin de fer à voie étroite (voie de 60) est accessible aux voyageurs;

- 1916: création d'un jardin d'essai, essentiellement des arbres fruitiers, à Djenane ben Halima;
- 1916: sur décision administrative une ville nouvelle est dessinée par l'architecte Henri PROST, de l'autre côté de l'Oued Boufekrane, sur un vaste plateau recouvert d'oliviers appelé Hamria; H. PROST, Directeur du Service du Plan à Rabat, auprès du Général LYAUTEY, est le premier urbaniste des grandes villes marocaines;

- 1917: mise en vente des premières parcelles de terrain;
- 1917: l'école française de la Place Djemaa Zitouna est déplacée Place El Hédim dans des locaux plus vastes;

- 1918 – hôpital civil de Meknès
- 1918-1920: démarrage du projet de ville nouvelle. L'Etat Major de la Subdivision de Meknès et l'Hôtel Transatlantique sont les premières réalisations;

- 1919 octobre  création d'une classe de 6ème à l'école de la Place El Hédim;
- 1919-1920: tracé des premiers grands axes (Avenue de la République, Boulevard de Paris, Rue Lafayette); ébauche des premiers quartiers;
En ville, surgissent magasins et immeubles. Tous les noms de rues sont en français et arquent l'attachement à la métropole.

- octobre 1920: création d'une classe de 5ème à l'école de la Place El Hédim... et ainsi de suite, chaque année, jusqu'au baccalauréat;
- 1920: afflux de colons;
  la 1ère piscine non loin des jardins publics

- 1921: nouveau recensement. 2650 Européens dont 1850 Français. Les militaires sont "comptés" à part!
- 1921: installation dans un ancien Palais du Sultan de l'Ecole Militaire de Dar El Beida;
- 1921 – Ouverture du Théâtre Canu qui deviendra le Régent

- 1922: les commerçants européens de la médina viennent occuper les rez-de-chaussée des immeubles récemment construits;
La municipalité ainsi que de nombreux commerçants européens quittent la médina pour venir s'installer en ville nouvelle. Le développement de cette cité nouvelle est rapide et se fait en deux étapes : la première, de 1917 à 1939 et la seconde, de 1946 à 1956.
- 1922 : Le club Meknès Sports fait partie des associations fondatrices de la Ligue 'Athlétisme du Maroc
- 1922 : Les Cheminots Sports  devient  l‘Association Sportive du Tanger-Fès (ASTF).

- 1923: autre recensement. 4200 Européens dont 3000 Français;
- juin 1923: le premier tronçon de voie de chemin de fer à écartement normal (1,44 m) au Maroc relie Meknès à Petitjean (55 km);
- octobre 1923: la voie à écartement normal atteint Fez;

- 1924: achèvement de la grande gare et de la gare Lafayette à voies normales;

- 1925 juin/juillet : l'école Française de la Place El Hédim fête ses premiers bacheliers;

- 1926: ouverture du Pensionnat Notre-Dame par les Soeurs Franciscaines Missionnaires de Marie;

- 1927: le Marché Central, le Lycée Poeymirau, les dock silos du quartier industriel, les caves vinicoles,  les entreprises industrielles de toutes sortes…

La période est marquée par une nouvelle poussée de croissance de Meknès et, en particulier, de sa ville nouvelle qui attire les investisseurs étrangers. La population européenne a ainsi doublé entre 1936 et 1956, passant de 12 000 à 25.000 personnes : agriculteurs, industriels, commerçants, etc. y investissent leurs économies.

On sait qu’Henri Prost a nettement séparé: villas et maisons particulières. Ainsi, en 1939, la cité nouvelle s’étend sur 400ha. La guerre de 1939-1945 ralentit les constructions et accentue la crise du logement à la suite de l'afflux des réfugiés de France. Au lendemain du second conflit mondial, l'essor du nouveau Meknès repart de plus belle.

La spéculation sur les terrains par exemple atteint des prix exorbitants, à l'instar des autres grandes villes.
De nouveaux bâtiments surgissent pour les PTT, les services des Travaux publics, les Domaines, l’hôpital militaire et civil, le marché central, le nouveau lycée technique, les salles de cinéma :«Empire», «Caméra», «ABC».

Meknès, Pas à pas, de 1911 à 1956 (suite et fin...)

De nouveaux quartiers résidentiels apparaissent en banlieue: Plaisance, Touraine, Bellevue...

- 1928 : Ouverture de l’Hôtel Transatlantique

- 1929 16 avril : pose et bénédiction de la première pierre de l'Eglise;
- 1929 : Ouverture d’un aéro-club installé près de la base aérienne
- 1929 : ouverture du Mondial

- 1930 : Aménagement dans la vallée de l'oued Boufekrane, des piscines municipales et les terrains de tennis.
- 1930-1931: construction de la première école française de Meknès Ville-Nouvelle, l'Ecole Marolleau, boulevard de Paris;
- Inauguration du garage Renault – Peyron Frères

- 1931: le recensement donne 7800 Européens, 2200 colons des environs et 3000 militaires soit 13000 personnes;
- 1931: construction de l'Hôtel Volubilis au 45 avenue de la gare qui bientôt prendra le nom de avenue Lyautey;
petit à petit maisons, commerces et ateliers remplissent les quartiers prévus par les plans de H. Prost;
les commerçants investissent l'avenue de la République;
- 1931 10 mai : inauguration de la crypte de l'église Notre-Dame-des-Oliviers;

- 1932 : Construction de l’immeuble Zemmouri- architecte Mr Beaufils – Entrepreneur Mr Michaud - Ouverture de l’Hôtel Volubilis – architecte Mr Goupil

- 1934: achèvement du dortoir des filles du Lycée Poeymirau;

- 1935: fin des travaux du dortoir des garçons du Lycée Poeymirau;

- 1938: ouverture du Cinéma Le Caméra;

- 1941: ouverture du Cinéma Le Riff qui prendra par la suite le nom de Cinéma ABC;

- de 1936 à 1946. Surgissent les bâtiments des PTT, les services des travaux Publics, le Marché Central, le Lycée Technique, l’Hôpital Civil et Militaire, les quartiers résidentiels, Bellevue, Touraine , Plaisance…

- 1947 15 aoùt  – ouverture de l’Appolo

- 1950 : l’Eglise Ste Jeanne D’Arc remplace la Chapelle Militaire ;

- 1951: la ville compte 21000 Européens dont 19000 Français;

- 1952 : Apparition d’un club de judo en VN

- 1952-1953 : La ville nouvelle connaît son apogée ; l'activité économique y est intense. Mais les événements sanglants d'octobre 1956 marquent 1e début du déclin de Meknès, de sa population européenne et de ses activités modernes….et c’est une autre histoire… !!!On sait que Meknès depuis connaît un essor considérable.

- 1956: le chiffre de 25000 est dépassé... sans compter les militaires en garnison.
- 1956 – hôpital Mohamed V

Cette liste ne prétend pas à l'exhaustivité. Aussi toutes celles et tous ceux qui peuvent l'enrichir par des apports dont la date est avérée sont les bienvenu(e)s.
Par exemple: dates d'ouverture des cinémas, des différentes écoles, mise en service des stades, de la nouvelle poste, des services municipaux, de la piscine etc...

Jean Riotte

On va l'appeler le quartier Jules Ferry...Vers les années 40...En partant vers la droite, on arrive en ville, vers la gauche, direction route de Fès...La plupart de ces villas étaient réservées aux cadres du Tanger-Fès.

       Autre vue qui interpelle...

Photo prise certainement en aplomb du stade..On distingue l'avenue Foch (?) qui longe l'état Major, et descend jusqu'à Mézergues, l'arrière du Marché Central et dans le prolongement, un petit bout de la place De Gaulle, et dans l'autre sens, l'esplanade de la Foire qui aboutit à Bou Ameur...
Partant de là, facile de retrouver la route d'El Hajeb, le camp Poublan, l'arrière de la nouvelle Poste et l'Hôtel de ville...

Bonsoir à tou(te)s,
Efectivement je pense qu'il s'agit d'une porte qui ornait l'entrée de l'Office Chérifien des Logements Militaires (OCLM).
Il peut s'agir soit de la porte de l'une des entrées de l'OCLM officiers (un peu plus haut que l'Hôpital LOUIS et l'arrière du Quartier Bissey), soit de l'une des entrées de l'OCLM sous-officiers (juste après l'Ecole Jean Macé, sur la route menant à la Touraine).
Ces villas et petits immeubles d'un étage doivent toujours exister. Il m'avait été dit que ces logements auraient été vendus par l'Etat Marocain à des membres des Forces Armées Royales (FAR) pour ne pas avoir à supporter le coût financier de leur entretien.
Peut-être que notre ami Qamefil pourra nous en dire plus.
Je confirme les dires du camarade Jimmy: l'OCLM, au même titre que l'Ecole des Soeurs et le Lycée Poeymirau, était un endroit où foisonnaient de très, très, très jolies jeunes filles! Il est vrai qu'elles étaient toutes jolies nos copines de Hamria!
Amitiés.
Jean

Re-,
Sur ta dernière photo, JIMMY, on voit très bien la cour de l'Ecole de Bretagne où en 1948 j'étais avec mon ami ZITOUNE!
Je crois même "reconnaître" l'olivier près duquel se prenaient les photos de classe! Emouvant...
Dédé doit avoir une photo de classe de cette époque; je lui demande d'avoir l'obligeance de la mettre ici.
2011 / 1948... 63 ans    
Dans le prolongement des immeubles situés en face de la cour de l'Ecole de Bretagne, de l'autre côté de la rue: un groupe de 4 petits immeubles. Il s'agit de la Cité militaire Pol LAPEYRE. En 1956 seuls les 2 immeubles les plus près de la route étaient terminés. C'est là qu'avec mes parents nous avons été hébergés après octobre 1956; peu de temps puique mes parents sont rentrés sur Toulouse début 1957, mon frère et moi en juin 1957 (internes à Moulay-Ismaïl).
Amitiés.
Jean

Re-,
JIMMY, si tu veux peaufiner ton plan:
- la rue de Lorraine, où habitait ZITOUNE en 1948, passait devant l'Ecole de Bretagne; on ne la voit pas sur les photos parce que cachée par les bâtiments de l'Ecole et l'immeuble à droite qui est postérieur à 1957 (je ne l'ai jamais connu);
- sur la gauche de la rue de Lorraine, les 3 longs bâtiments perpendiculaires à la rue étaient aussi des logements militaires; dans celui le plus à gauche habitaient (en 1948) les familles SCHULTZ et KLETHI dont Gilbert; ils étaient tous les deux dans notre classe de CM2 et nous avions Mr. BERNARD comme maître, comme nous disions à l'époque.
On appelait encore rue de la voie de 60, la rue de Lorraine.
Amitiés.
Jean

Bonsoir RUDY,


Cette voiture Américaine est une de la Général Motors Company,à mon avis ce doit être une OLDSMOBILE ou alors une PONTIAC.

Bravo Rudy pour ces fameux souvenirs.

Tu confirmeras à Brito ce qu'il ne savait pas qu'il y eu une Mme BRITO,la mercière du quartier Bél Air,qui apparent disait ,qu'il n'était pas apparenté avec cette dernière.(Je lui avais indiqué ultérieurement son éxistance)