Le Lycée Technique Moulay Ismaïl

Modification de l'entrée, à l'origine on accédait directement au préau

Et enfin en 2005 il est toujours là



J'espère ne pas vous avoir ennuyé, surtout ceux de POEYMIRAU
Regardez les arbres du carrefour de Gouraud comme ils ont poussé : :lol!:  :lol!:

Bonjour - Rudy - Bravo et merci pour toutes ces photos sur la construction du Lycee MI et sans oublier bien sur la photo des 2 Chefs de chantier adjoints.

Amities.

Bonjour à tou(te)s,
Salut RUDY,
Magnifique série de photographies.
Merci mon KiKi.
RENATO a raison: des élèves de Poeymirau sont allés en classe dans ce Lycée au tout début de son ouverture, les effectifs ayant "explosé" à Poeymirau qui n'avait plus suffisamment de salles de cours. C'est ainsi que ZITOUNE et moi-même avons fait nos 4ème et 3ème à MI. Nous y avons même passé (et réussi       ) le B.E.P.C., avant de regagner Poeymirau.
C'est une très belle réalisation dont Marocains et Français peuvent être fiers.
Il est vrai qu'il y avait l'oeil et la voix du maallem, en l'occurrence le chef de chantier et ses 2 adjoints!!!
Amitiés.
Jean

Très très belle série de photos sur M.I. comme on aimerait bien en avoir sur chacun des lieux qui nous ont marqués. Bravo et merci Rudy.

Benoit

SALUT HUGUETTE
ses photos c'est mon frère qui les a retrouvées dans la boite à chaussure. Mon père avait du les prendre pendant la construction mais on les avait jamais vues avant. Bon je sais celle ci je l'ai déjà montrée: Premier coup de pioche du Lycée 1950 :lol!:

LES PROFs…

On peut parler de nos prof., non pas pour les juger, mais une manière comme une autre de faire preuve de gratitude à leur égard, surtout pour ceux qui ont marqué les mémoires plus que d’autres…
J'ai fait le tour dans mes souvenirs et ma mémoire, fragile avec le temps ( ), à réussi à concentrer mes quelques neurones pour nommer ceux qui me viennent à l'esprit.

Sans ordre préférentiel :

Aux ateliers : MADRU, PEYRA, COLOMBANI, SAMPERE, STAUD, JEAN, LARTIGUE, GIORDANO, BéNITA (métallurgie) et j’en oublie… qui ajustage, qui machines outils ou forge ou mécanique.
Des heures non glorieuses parfois (pour moi), à limer un bout de ferraille pour le transformer en presse livres, à taper sur des plaques d’alu pour en faire une louche ou un conduit cintré, à forger un morceau de métal pour qu’il termine en fer à cheval…Sans parler de ces petits tourets coulés en fonderie et usinés sur l’immense raboteuse qui se trouvait près de la menuiserie, « travaux dirigés » sous la houlette de Mr Giordano…Très bons souvenirs…

J’ai le souvenir aussi des blagues à 10 balles de Mr Giordano qui nous demandait de nous rendre auprès de Madru (les deux compères s’entendaient très bien pour ce genre d’exercice…) pour récupérer le « marteau à bomber le verre » ou la « gomme à effacer les coups de pointeaux »….



GIRAUD et surtout ETCHEBARNE : profs de menuiserie. GIRAUD plus occupé à faire ses propres meubles pendant les cours. ETCHEBARNE : Un livre ouvert sur les métiers du bois, ébéniste, compagnon du tour de France ... chapeau l’artiste…Pas pédagogue pour deux sous mais un sens inné du devoirs accompli…On le respectait.
Avec lui, ce fut pour moi, le temps béni des travaux sur bois : tête d’arabe sculptée, silhouette de femme, un chameau sur pieds, une âne et j’en passe…

Mr. BOULARD, et je crois aussi Mme BOULARD : Math

BOISSELOT, sciences nat.

Mrs DELMAS (champion du Maroc de lancer), et ALIAGA, profs de gym. Et aussi deux autres dont je ne me souviens leurs noms.
Un de ces deux habitait en 55/56 dans les petits bâtiments neufs, route du cimetière, à droite non loin de l’ancienne marbrerie AVELLA et Frères.
ALIAGA, l'hidalgo par excellence, le coureur …(de filles ) de première.

BELLEC, mais pas sûr..???. L’électricien, au premier étage, dont le nom…. !!!

COMBEAU: Alors celui-là, merveilleux souvenir. Prof de math et de dessin indus. "Pépèrrrre" avec son accent du sud ouest (de la France). Il connaissait mes faiblesses en math et avait une attention plus particulière pour ceux qui ne savaient compter que jusqu'à 10, sans se rappeler qu’après venaient « valet », « dame », « roi » ... je plaisante, mais c'était le "PROF" par excellence. Il fut le seul, à s’être déplacé pour me souhaiter bonne chance à mon départ pour la France en 57. Très ému en pensant à lui…

Ci dessus, mrs Madru, Giordano

RIVIERE : venu de France. Prof de civisme et de droit. Pas aimé, lui pas bon...plus occupé à fourailler les mains dans ses poches pendant tout le cours à la « recherche de son temps perdu ».
Mme Le FLOCH, prof d'anglais, toujours désespérée de nous voir tous si peu attiré par cette langue barbare.. Les 3 premiers de la classe étaient 3 juifs et le 4ème, un marocain.
Elle boitait, une jambe plus courte que l'autre. Et très méchamment, nous l'a surnommions "flip....flop "... je regrette, je regrette, je regrette...

EL FASSI, dans les dernières années, 56/57, prof d'arabe, membre du soulèvement anti français.
Passés rapidement en revue, Mrs de BERNARDINI, CECCALDI, PIETRI, GUIDICELLI, pions et répétiteurs.
La trop gentille Mme DELBES, prof de français, en 6ème et 5ème. Elle attendait un bébé et nous avions pour elle toutes les attentions du monde. J'ai appris en France, plus tard, par mon copain Jaffa FOUAD, qu'elle était décédée en 58/59.

Mr PIGIS en classe de dessin indus avec quelques élèves


Je ne peux pas oublier Mr FOSSARD, toujours costumé et rieur, sa pipe coincée entre les dents, même pendant les cours, bourrant sa pipe d’un tabac douteux quant à sa fragrance...Je me souviens du paquet…C’était du « Clan ».
Professeur d'histoire-géo... Très intéressant au demeurant, ponctuant toujours les traits d’histoire sur lesquels nous devions porter toute notre attention. Son dada consistait, aux examens mensuels, de transformer les thèmes d’histoire ou de géo qu'il nous proposait en devoirs philosophiques, genre "composition française".
A chaque examen, face à nous, debout devant son bureau, il ouvrait le bouquin d'histoire ou de géo, faisait défiler les pages sans les regarder, s'arrêtait sur une où il pointait son doigt sur un texte que l'on devait ensuite développer en 2 pages....
Les surprises étaient souvent déroutantes, les résultat, n’en parlons pas. Quant aux notes, avec un 10/20, on était sûrs d'être dans le peloton de tête.


Et la dernière pour le bouquet final : Mlle CHERBLANC, prof de français en 3ème et 2ème.
Elle nous venait de France, plantée sur ses talons aiguille, des jambes... !!! mon Dieu, ces jambes..., un corps... !!! mon Dieu, ce corps, ... un cou gracile supportant une tête superbement blonde aux yeux bleus, des traits fins, un regard qui affrontait les nôtres, lesquels brillaient de sentiments et de pulsions que je tairais par correction…, ou par décence…, ou par pudeur des sens... Nous avions 15/16 ans.

Mlle CHERBLANC !!! Une statue, une allégorie à la beauté, mais avant tout, un prof unique, exceptionnel et de grande culture.

Elle n'a eu de cesse de nous adonner à la lecture, et pour ce qui me concerne, elle avait réussi.

Bernard de B….. , un des pions de ces temps là que j’ai retrouvé plus tard à Paris, l’a poursuivait d’une cour assidue. Elle le recalait à chaque essai, et j'ai souvenance d'une anecdote qui avait fait le tour du lycée sans pour autant dépasser les limites de notre région. On n’avait pas les moyens d’aller plus loin... !!!

Un jour, en qualité de pion, Môssieu de B… dit « le martien » apportait aux profs les courriers et autres notes pendant les cours. Il frappe à la porte, rentre dans la classe, majestueux, monte sur l'estrade, et se dirige vers le bureau où se tenait Mlle C…, le bras tendu vers elle pour la saluer de façon galante en espérant lui prendre la main.

Le malheureux fût éconduit par ce petit coq gaulois qui, en l'affrontant du regard, désigna le courrier qu'il tenait en main, lui montra le bureau sur lequel il devait le poser, puis, un regard furtif vers la porte pour lui signifier la direction à prendre.
Liquéfié sur le coup, et sans nous gratifier du moindre regard, eût du mal à redescendre l'estrade et se fit tellement coulant qu'il n'eût nul besoin d'ouvrir la porte de sortie pour disparaître dans un bruit de gouttes à gouttes. Une poilade générale s’en est suivie. Et pour toujours, un souvenir d’ado.

Tous autant que nous sommes, nous gardons en nous même dans nos souvenirs d’enfance, des images d’adultes qui ont marqué notre adolescence…Je me souviens plus particulièrement de Mrs Le Boutet, directeur d’école, Combeau, Etchebarne et Mlle Cherblanc. Aïe, aïe aïe…, Mlle Cherblanc… !!! Si elle avait voulu....mais...non...!!!

Voilà plus de 54 ans que je me trimballe ces livres, de coffres en coffres, de valises en paquets... Le dernier, classe de 4ème avec Mr Fossard - Le 1er, classe de 6ème,5ème avec Mr Combeau (Pépèerrrre en rrroulants les rrrr), les nouveaux textes et le Bourgeois G..., avec Mle CHERBLANC...!!!J'ai toujours "Le CID" et "Les Femmes Savantes" que j'observe quelquefois avec beaucoup de nostalgie...