Le Journal d'Odette Derennes, Khénifra 1929

Le 19 février 1930, Mlle Odette Derennes quittait Khénifra pour rejoindre Casablanca en 2 étapes... Le guide Michelin indique la route en passant par El Hajeb. Odette écrit que la route empruntée passa par Fès. Elle est donc rentrée à Meknès en passant par l'oued Wislane...

Novembre 1929 - Le 24...

"Mon chapeau blanc (feutre) me rend un service indéniable. Il ne m’a pas quittée d’une semelle depuis que je suis à Khénifra. Ce soir, je l’ai passé au talc.  Je suis bien contente de toujours l'avoir. Il m’a évité de sacrés coups de soleil. "

Mlle Odette Derennes aurait avoir le choix entre ces 3 chapeaux...

Le chapeau... La touche finale de la suprème élégance féminine... Qu'ils soient grands et larges pour les cérémonies extérieures, les petits,qu'ils soient bonnets, bérets, turbans, relevés ou rehaussés de plumes, de toutes formes étonnantes parfois, s'associant toujours au visage, à son profil, et si variés dans les couleurs...Elles étaient belles ces dames....!!!

C'est bien Andre d'ajouter des photos de l'epoque ou Melle Derennes faisait ce voyage. Ca ne devait pas etre tres facile de voyager. La chaleur, pas de clim bien sur a cette epoque en plus.

Fin 1929....René et Odette sont invités...  

"......Il a offert à René un brûle-parfums, je vous l’ai dessiné tant bien que mal – René le soignant à l’infirmerie indigène – il voulait même lui offrir une table style marocain, mais René ayant la même, il l’a déclinée."

Décembre 1929...

"Entre temps, il nous servait le thé qu’il a préparé devant nous ; la cérémonie pour préparer le thé est tout à fait curieuse.
Il était accroupi comme nous, sur coussins et tapis, à la façon des tirailleurs.
Toutes les dix minutes, il prenait notre verre vide pour le remplir à moitié, ce qui fait qu’en deux heures, j’ai bien dégusté une dizaine de verres !"

Andre - Waouh ca me plairait de me faire servir un the a la menthe assise a cette table avec cette vue...Mais regarde le tapis!e]

GHISLAINE ET JIMMY

Simples constatations en regardant ces photos:
La bienséance voudrait que l'on se déchausse pour marcher sur de tels tapis.

Autre chose : alors que nous prenions mille précautions pour verser une boisson bouillante dans nos verres, l'Arabe lui y allait carrément sans crainte de les voir se fêler ou éclater.

Extrait du Journal d'Odette Derennes en 1930

"Après déjeuner, je suis allée me promener sur la route de Meknès. Les indigènes revenaient du marché et regagnaient les douars. On appelle douar un ensemble de tentes arabes, plutôt préhistoriques. Les Arabes les plus huppés ont de beaux burnous dans lesquels ils sont drapés"



Types de tentes appelées "haïmas", rencontrées souvent chez les Berbères...Photos de 1925 environ

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...Sous la palmeraie

...Halte près de l'oasis
...Haïmas dressées lors d'une diffa à Goulimine...

CPA de Khénifra de 1910 à 1916






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Plateaux en terre zaïans, sur pied. Ancienne école... On en retrouve plus de cette facture dans les fabriques modernes.[/center]

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Je n'en sais rien Lucien.... Et c'est trop tard pour lui demander...!!!  
Ils ont l'air joyeux en tout cas...!!! Apparemment; il y a aussi un bonhomme derrière la femme accroupie...

JIMMY
Pas besoin de lui demander. Ceux qui comme moi ont plus ou moins eu l'occasion de traîner leurs guêtres dans les tribus berbères savent à quoi cette femme est occupée. C'était une scène tout à fait courante.
Je laisse à d'autres la peine de le préciser.

Lucien André et les autres.
La femme accroupie baratte du lait de chèvre ou de brebis dans une outre en cuir pour en faire du "hlib", (lait caillé fermenté dont raffolent les marocains des villes et surtout les nomades du bled ). Cela remplace notre fromage... Scène du bled, jamais vue en ville ... ou si peu ...
Personnellement ce n'est pas mon goût, je préfère le lait de vache bien gras avec la crème en surface.. Dans le "Hlib" on trouve des grumaux et le lait a un goût de rance...

BRAVO RENÉ

Rien à ajouter

Khénifra en 1915

SALUT TOUT LE MONDE
Quelqu'un pourrait me rappeler ce qu'on appelle la Dècbraa? 

Je crois que le terme exact est "dechra" (?????????), que l'on pourrait traduire par "communauté, village, ensemble de personnes qui habitent dans une région déterminée. ( sous toute réserve.....!!!!)

JIMMY

Je confirme: le mot "dechra" (pluriel dchour) signifie village avec une connotation de sédentarisme donc de constructions en dur (généralement en pisé). Une tribu étant censée se déplacer. De même qu'un douar n'est autre qu'un groupe de tentes (khaïma) ou de noualas (pisé avec toits de chaume).

Merci Lucien de confirmer...Il y a quelque temps, la curiosité m'avait amené à chercher la signification de "Décbraa", mot introuvable... J'avais essayé plusieurs mots jusqu'au moment où j'ai changé "b" par "h".... voilà, voilà, voilà....!!!
Certainement pour différencier les habitations de nomades et de sédentaires...???

Khénifra - 1915/1925
... On peut dire à présent, "la dechra de Kébab"
...Photo Flandrin - 1920
...la Kasba en 1920
...1925 - un nouveau pont
...1915 -