Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
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Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
JIMMY
Pour quelle raison alors que je reçois des appels sur la présente rubrique et que quelqu'un a bien posté quelque chose, elle m'indique toujours : "Il n'existe pas de messages pour ce sujet"?
Pour quelle raison alors que je reçois des appels sur la présente rubrique et que quelqu'un a bien posté quelque chose, elle m'indique toujours : "Il n'existe pas de messages pour ce sujet"?
Lucien Calatayud- Messages : 5416
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 93
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Nos écoles, nos jeux et souvenirs d'enfance 2
Rien d'alarmant Lucien.....
Il se peut que cela provienne à la suite des multiples mouvements de posts que je crée en ce moment.... En fait, j'élimine au maximun mes propres enregistrements anciens au nom de "Langlois André", et j'en transfère environ 50% dans les rubriques concernées, au nom de "Admin", à la date du jour...
Je n'ai que cela comme explication...Désolé Lucien... Il m'est arrivé souvent hier, à la suite de transfert de messages "L.A.", de les supprimer ensuite de leur nouvelle implantation...En fait, c'est la bonne explication...
Voilà, l'ami...
Il se peut que cela provienne à la suite des multiples mouvements de posts que je crée en ce moment.... En fait, j'élimine au maximun mes propres enregistrements anciens au nom de "Langlois André", et j'en transfère environ 50% dans les rubriques concernées, au nom de "Admin", à la date du jour...
Je n'ai que cela comme explication...Désolé Lucien... Il m'est arrivé souvent hier, à la suite de transfert de messages "L.A.", de les supprimer ensuite de leur nouvelle implantation...En fait, c'est la bonne explication...
Voilà, l'ami...
Dernière édition par Admin le Lun 2 Déc - 21:01, édité 1 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
INFO
Aujourd'hui, les rubriques "Les souvenirs de nos écoles primaires" et "Nos écoles, nos jeux, nos souvenirs d'enfance" ont fusionnées.
Elles sont rassemblées à présent sous le titre " Nos écoles, nos jeux, nos souvenirs d'enfance 1" et "2", ceci pour faciliter les recherches et diminuer le nombre de rubriques.
Merci d'en prendre note, et de votre compréhension.
La rubrique 1 est verrouillée. On peut cependant relire son contenu à loisir
Aujourd'hui, les rubriques "Les souvenirs de nos écoles primaires" et "Nos écoles, nos jeux, nos souvenirs d'enfance" ont fusionnées.
Elles sont rassemblées à présent sous le titre " Nos écoles, nos jeux, nos souvenirs d'enfance 1" et "2", ceci pour faciliter les recherches et diminuer le nombre de rubriques.
Merci d'en prendre note, et de votre compréhension.
La rubrique 1 est verrouillée. On peut cependant relire son contenu à loisir
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Dernière édition par Admin le Mer 22 Avr - 22:18, édité 5 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Dernière édition par Admin le Mer 5 Fév - 20:02, édité 2 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Jean-Gaston Mantel - Livres scolaires -
Amiens 1914 - Rabat 1995
Au Maroc des années 50, les écoliers, toutes origines et confessions confondues ont eut dans leur programme scolaire de français, les livres des Editions Ogé, illustrés par Jean-Gaston Mantel. En noir et blanc ou en bichromie ces illustrations étaient très réalistes et moins candides que celles de son confrère Raylambert qui ne manquait pas de talent non plus.
Ce fut un facteur majeur pour inciter les jeunes à la lecture. Pour les gamins que nous étions ce fut un véritable choc ces dessins de Mantel.
A l'opposé des manuels scolaires s'adressant à une France gauloise, les dessins de Mantel illustraient le quotidien de tous les jours. Certains arrachaient ces pages illustrés au risque d’être puni par le sadique et osseux instituteur algérien (agent du FLN).
Je me rappelle surtout d’une vignette en noir et blanc qui représentait un combat de boxe.
Il y avait des ombres et des lumières, le graphisme était proche des bandes dessinées que je lisais ou que je feuilletais plutôt à l’époque : Kiwi, Rodéo, Nevada, Tex-Tone et Black Boy entre autres.
Dans les années soixante dix, un de mes profs me fait découvrir Guido Buzzelli (1927–1992). C’était le croquis d’un cavalier de dos qui illustrait l’éditorial de Wolinski dans le mythique "Charlie Mensuel". Je n’imaginai pas que des années plus tard, j’occupais le même espace avec le même éditorialiste.
Ce dessin que j’ai cherché vainement y compris sur le net avait beaucoup de similitude avec le style de Mantel. Le mouvement et la force du trait pour définir l’espace que l’on appelle actuellement 3D, tout y était.
Devenant accro à "Charlie Mensuel" comme tous les jeunes de ma génération, j’y découvris Heinrich Kley (1863–1945) de même talent, grâce toujours à l’éditorialiste Wolinski.
Mais revenons à notre grand Maître J.-G. Mantel. Monsieur Mantel, l’artiste qui a le plus marqué l’art marocain, est né en 1914 à Amiens. Il sera étudiant aux Beaux-Arts de Paris. En 1936, il obtient le prix de la Société nationale des Beaux-Arts qui lui permettra d’embarquer pour le Maroc en pleine expansion déclenchée par l’énergique Lyautey, mort deux ans auparavant.
A Rabat, il travailla dans un atelier dans la Kasbah des Oudayas, où il y enseigna le dessin.
Contraint de rejoindre la métropole pour défendre le pays des griffes nazis, il s’empressa de regagner son pays d’adoption une fois la paix revenue. Il y restera jusqu’à sa mort en 1995.
J’ai mieux apprécié l’œuvre de cet immense artiste grâce à son éditeur M. Henri Ogé que j’ai eu comme prof d’histoire de l’Art et pour lequel j’ai travaillé par la suite.
Mantel a eu une grande influence sur tout ce qui se créait en matière artistique au Maroc. C'était la référence dans la lignée orientaliste.
Parmi ces adeptes, anciens disciples ou admirateurs, on peut citer Roman Lazarev, peintre-aquarelliste et sérigraphe dont l'atelier se trouvait dans le quartier Maârif, Albert Pilot peintre-galeriste, Geronimo peintre, Paul Ceccaldi peintre et bien sûr le peintre Hassan el Glaoui fils du Pacha du même nom, dauphin de Winston Churchill militaire et peintre.
Sans tomber dans l’orientalisme béat, Mantel a eu le mérite de donner de la noblesse aux fellahs dans leur travail quotidien de la terre comme Millet. Il exalta leurs chevauchées fantastiques dans les Fantasias et leurs moussems tel Brueghel l’ancien dans sa kermesse. A l’instar de son compatriote Etienne Dinet en Algérie, il ne se convertit pas à l’Islam mais pris la nationalité marocaine.
Nul artiste n’a peint le Maroc avec autant de sincérité.
Bandes dessinées et livres scolaires au Maroc en 1950
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - Mohamed Kada
Amiens 1914 - Rabat 1995
Au Maroc des années 50, les écoliers, toutes origines et confessions confondues ont eut dans leur programme scolaire de français, les livres des Editions Ogé, illustrés par Jean-Gaston Mantel. En noir et blanc ou en bichromie ces illustrations étaient très réalistes et moins candides que celles de son confrère Raylambert qui ne manquait pas de talent non plus.
Ce fut un facteur majeur pour inciter les jeunes à la lecture. Pour les gamins que nous étions ce fut un véritable choc ces dessins de Mantel.
A l'opposé des manuels scolaires s'adressant à une France gauloise, les dessins de Mantel illustraient le quotidien de tous les jours. Certains arrachaient ces pages illustrés au risque d’être puni par le sadique et osseux instituteur algérien (agent du FLN).
Je me rappelle surtout d’une vignette en noir et blanc qui représentait un combat de boxe.
Il y avait des ombres et des lumières, le graphisme était proche des bandes dessinées que je lisais ou que je feuilletais plutôt à l’époque : Kiwi, Rodéo, Nevada, Tex-Tone et Black Boy entre autres.
Dans les années soixante dix, un de mes profs me fait découvrir Guido Buzzelli (1927–1992). C’était le croquis d’un cavalier de dos qui illustrait l’éditorial de Wolinski dans le mythique "Charlie Mensuel". Je n’imaginai pas que des années plus tard, j’occupais le même espace avec le même éditorialiste.
Ce dessin que j’ai cherché vainement y compris sur le net avait beaucoup de similitude avec le style de Mantel. Le mouvement et la force du trait pour définir l’espace que l’on appelle actuellement 3D, tout y était.
Devenant accro à "Charlie Mensuel" comme tous les jeunes de ma génération, j’y découvris Heinrich Kley (1863–1945) de même talent, grâce toujours à l’éditorialiste Wolinski.
Mais revenons à notre grand Maître J.-G. Mantel. Monsieur Mantel, l’artiste qui a le plus marqué l’art marocain, est né en 1914 à Amiens. Il sera étudiant aux Beaux-Arts de Paris. En 1936, il obtient le prix de la Société nationale des Beaux-Arts qui lui permettra d’embarquer pour le Maroc en pleine expansion déclenchée par l’énergique Lyautey, mort deux ans auparavant.
A Rabat, il travailla dans un atelier dans la Kasbah des Oudayas, où il y enseigna le dessin.
Contraint de rejoindre la métropole pour défendre le pays des griffes nazis, il s’empressa de regagner son pays d’adoption une fois la paix revenue. Il y restera jusqu’à sa mort en 1995.
J’ai mieux apprécié l’œuvre de cet immense artiste grâce à son éditeur M. Henri Ogé que j’ai eu comme prof d’histoire de l’Art et pour lequel j’ai travaillé par la suite.
Mantel a eu une grande influence sur tout ce qui se créait en matière artistique au Maroc. C'était la référence dans la lignée orientaliste.
Parmi ces adeptes, anciens disciples ou admirateurs, on peut citer Roman Lazarev, peintre-aquarelliste et sérigraphe dont l'atelier se trouvait dans le quartier Maârif, Albert Pilot peintre-galeriste, Geronimo peintre, Paul Ceccaldi peintre et bien sûr le peintre Hassan el Glaoui fils du Pacha du même nom, dauphin de Winston Churchill militaire et peintre.
Sans tomber dans l’orientalisme béat, Mantel a eu le mérite de donner de la noblesse aux fellahs dans leur travail quotidien de la terre comme Millet. Il exalta leurs chevauchées fantastiques dans les Fantasias et leurs moussems tel Brueghel l’ancien dans sa kermesse. A l’instar de son compatriote Etienne Dinet en Algérie, il ne se convertit pas à l’Islam mais pris la nationalité marocaine.
Nul artiste n’a peint le Maroc avec autant de sincérité.
Bandes dessinées et livres scolaires au Maroc en 1950
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
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Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
ALAIN
Quelle élégance que de dire: " tu es un ancien ou une ancienne". Nos jeunes préfèrent utiliser le mot "croulant", ou "amorti" ou encore "décrépit" quand ce n'est "patriarche". J'en ai même entendu un dire :" le fossile" parlant d'un homme du 3 ème âge.
Quand je pense que j'ai connu et même utilisé ou absorbé à peu près tout ce que tu nous montres, je me demande comment ma charpente osseuse n'a pas encore été réduite en sciure par les termites, alors que ces bestioles ne manquent pas dans la région.
Quelle élégance que de dire: " tu es un ancien ou une ancienne". Nos jeunes préfèrent utiliser le mot "croulant", ou "amorti" ou encore "décrépit" quand ce n'est "patriarche". J'en ai même entendu un dire :" le fossile" parlant d'un homme du 3 ème âge.
Quand je pense que j'ai connu et même utilisé ou absorbé à peu près tout ce que tu nous montres, je me demande comment ma charpente osseuse n'a pas encore été réduite en sciure par les termites, alors que ces bestioles ne manquent pas dans la région.
Lucien Calatayud- Messages : 5416
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Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Dernière édition par Admin le Ven 24 Jan - 14:29, édité 1 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
On en parle encore… ???... OUI...??? OK...!!!. Mais c’est la dernière fois… Promis…
...La charrette à roulements
Nous autres, les pieds noirs, nous avons été les précurseurs du « Skateboard » ! Eéééh, ouais… !!!
Souvenons vous. !!! Une planche, 2 roulements à billes à l’arrière sur une traverse fixée sur la planche, 2 roulements à l’avant sur un axe pivotant qui servait de directionnel…et c’était parti pour des courses effrénées sur les rues en pente, quelquefois à plat ventre sur la planche…-(plus sportif…)…
Les espagnols l’appelaient le carico. Les arabes… ??manaârf). Les autres, la carriole ou la charrette à roulements.
Des copains se postaient au croisement des rues perpendiculaires pour faire les vigiles et prévenir si d’aventure un véhicule survenait.
Ca ne coûtait pas cher. Ca ne rapportait que des bobos aux genoux. Et, comme on disait, ça nous faisait poiler de rire… !!!
Et s'il nous reprenait une envie maintenant, à notre âge...??? Cela paraît tout de même un peu inconfortable...!!! Mais..... c'était pour rire....!!!!
...La charrette à roulements
Nous autres, les pieds noirs, nous avons été les précurseurs du « Skateboard » ! Eéééh, ouais… !!!
Souvenons vous. !!! Une planche, 2 roulements à billes à l’arrière sur une traverse fixée sur la planche, 2 roulements à l’avant sur un axe pivotant qui servait de directionnel…et c’était parti pour des courses effrénées sur les rues en pente, quelquefois à plat ventre sur la planche…-(plus sportif…)…
Les espagnols l’appelaient le carico. Les arabes… ??manaârf). Les autres, la carriole ou la charrette à roulements.
Des copains se postaient au croisement des rues perpendiculaires pour faire les vigiles et prévenir si d’aventure un véhicule survenait.
Ca ne coûtait pas cher. Ca ne rapportait que des bobos aux genoux. Et, comme on disait, ça nous faisait poiler de rire… !!!
Et s'il nous reprenait une envie maintenant, à notre âge...??? Cela paraît tout de même un peu inconfortable...!!! Mais..... c'était pour rire....!!!!
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Puisque ANDRÉ a un faible pour nos souvenirs sous formes de contes je rapporte celui-ci (que certains connaissent déjà)
J’étais en vacances, celles de Pâques. Avec ma carabine et une musette en bandoulière accrochée à mon épaule j’allais me poster dans la vigne, laquelle était traversée par une ligne à haute tension. Des pigeons sauvages passaient par là, par vagues pour aller chercher leur pitance plus loin. Certains faisaient une halte en se posant sur l’un des fils de la THT. Grave erreur car bien planqué et sans bouger je leur faisais subir un mauvais sort (à l’époque je n’avais pas la cataracte). Je ne les ramassais pas tout de suite afin de ne pas effrayer les nouveaux arrivants. Après en avoir abattu 5 ou 6 j’allais les ramasser en les cherchant dans les rangs de vigne. Pour l’un d’eux un rapace l’avait repéré sans que je m’en aperçoive et était en train de le plumer. Effarouché par mon arrivée la Gavilan s’est enfui en laissant sa proie. J’ai récupéré mon bien et avec ma musette bien garnie je me suis dirigé vers le corps de ferme.
Tout le monde était occupé ailleurs dans les champs à l’exception du gardien d’écurie, le dénommé Slimane mais surnommé « Tuerto » car il était borgne. Comme je lui montrais fièrement l’intérieur de ma musette il me dit « tbark Lah » (une sorte de « bravo »). Tout à coup son œil valide devint plus brillant. Une idée venait de germer en lui. Voici ce qu’il me raconta.
« Sais-tu qu’avec « el-merara » (le fiel) d’un corbeau on peut retrouver la vue ? Mais à une seule condition, c’est que le corbeau ne voit pas que tu veux le tuer sinon il bouffe son fiel ! La ikhalek (que Dieu te garde), tue un corbeau pour moi».
J’ai bien pensé que ça ne tenait pas debout son histoire mais pour bien lui prouver que tout ça n’était des sornettes je me suis mis en chasse. J’avais remarqué qu’un couple de grands corbeaux (des freux) se posait le matin de bonne heure au sommet des grands sapins qui entouraient le corps de ferme. Je me suis faufilé sous les arbres en marchant sans bruit pour être au plus près de ma cible. Le pauvre tomba sur le coup raide mort. L’autre s’enfuit à tire d’ailes. Je suis allé le porter à Slimane dit Tuerto qui s’empressa de planquer la pauvre bête.
L’affaire n’en resta pas là car la chose arriva aux oreilles de M.MAINS, le gérant et patron de la ferme (comme quoi le téléphone arabe fonctionne à merveille). Quand ce monsieur me vit il me passa un savon pour avoir tué un corbeau. J’ai eu beau lui expliquer que c’était pour démontrer à Slimane que sa croyance c’était de l’utopie, non j’avais tort…
Slimane a bien trouvé la vésicule biliaire du grand corbeau. Je ne sais pas ce qu’il en a fait mais j’ai remarqué que Tuerto était toujours borgne.
Si c’était à refaire je ne recommencerais pas car j’ai appris que le corbeau vit en couple fidèle toute la vie.
Le corbeau
J’étais jeune ado. Mes parents m’avaient payé une carabine 6 mm pour me récompenser d’avoir eu mon tout premier diplôme : le BEPC. J’avais bien eu le Brevet Sportif Populaire 1er échelon avant mais ça comptait pour beurre…J’étais en vacances, celles de Pâques. Avec ma carabine et une musette en bandoulière accrochée à mon épaule j’allais me poster dans la vigne, laquelle était traversée par une ligne à haute tension. Des pigeons sauvages passaient par là, par vagues pour aller chercher leur pitance plus loin. Certains faisaient une halte en se posant sur l’un des fils de la THT. Grave erreur car bien planqué et sans bouger je leur faisais subir un mauvais sort (à l’époque je n’avais pas la cataracte). Je ne les ramassais pas tout de suite afin de ne pas effrayer les nouveaux arrivants. Après en avoir abattu 5 ou 6 j’allais les ramasser en les cherchant dans les rangs de vigne. Pour l’un d’eux un rapace l’avait repéré sans que je m’en aperçoive et était en train de le plumer. Effarouché par mon arrivée la Gavilan s’est enfui en laissant sa proie. J’ai récupéré mon bien et avec ma musette bien garnie je me suis dirigé vers le corps de ferme.
Tout le monde était occupé ailleurs dans les champs à l’exception du gardien d’écurie, le dénommé Slimane mais surnommé « Tuerto » car il était borgne. Comme je lui montrais fièrement l’intérieur de ma musette il me dit « tbark Lah » (une sorte de « bravo »). Tout à coup son œil valide devint plus brillant. Une idée venait de germer en lui. Voici ce qu’il me raconta.
« Sais-tu qu’avec « el-merara » (le fiel) d’un corbeau on peut retrouver la vue ? Mais à une seule condition, c’est que le corbeau ne voit pas que tu veux le tuer sinon il bouffe son fiel ! La ikhalek (que Dieu te garde), tue un corbeau pour moi».
J’ai bien pensé que ça ne tenait pas debout son histoire mais pour bien lui prouver que tout ça n’était des sornettes je me suis mis en chasse. J’avais remarqué qu’un couple de grands corbeaux (des freux) se posait le matin de bonne heure au sommet des grands sapins qui entouraient le corps de ferme. Je me suis faufilé sous les arbres en marchant sans bruit pour être au plus près de ma cible. Le pauvre tomba sur le coup raide mort. L’autre s’enfuit à tire d’ailes. Je suis allé le porter à Slimane dit Tuerto qui s’empressa de planquer la pauvre bête.
L’affaire n’en resta pas là car la chose arriva aux oreilles de M.MAINS, le gérant et patron de la ferme (comme quoi le téléphone arabe fonctionne à merveille). Quand ce monsieur me vit il me passa un savon pour avoir tué un corbeau. J’ai eu beau lui expliquer que c’était pour démontrer à Slimane que sa croyance c’était de l’utopie, non j’avais tort…
Slimane a bien trouvé la vésicule biliaire du grand corbeau. Je ne sais pas ce qu’il en a fait mais j’ai remarqué que Tuerto était toujours borgne.
Si c’était à refaire je ne recommencerais pas car j’ai appris que le corbeau vit en couple fidèle toute la vie.
Grostefan Alain- Messages : 14015
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Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
ALAIN
Tu nous dis: Si c’était à refaire je ne recommencerais pas car j’ai appris que le corbeau vit en couple fidèle toute la vie.
Moralité:
C'est un sage. Il n'a pas pris exemple sur les humains! Il n'est d'ailleurs pas le seul; la tourterelle, le pingouin et d'autres encore restent fidèles à leurs "conjoints"
On a connu un homme qui, à chaque nouvelle grossesse demandait à son épouse:"Et celui-là de qui il est?"
Tu nous dis: Si c’était à refaire je ne recommencerais pas car j’ai appris que le corbeau vit en couple fidèle toute la vie.
Moralité:
C'est un sage. Il n'a pas pris exemple sur les humains! Il n'est d'ailleurs pas le seul; la tourterelle, le pingouin et d'autres encore restent fidèles à leurs "conjoints"
On a connu un homme qui, à chaque nouvelle grossesse demandait à son épouse:"Et celui-là de qui il est?"
Lucien Calatayud- Messages : 5416
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Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Un p'tit rappel...
Trois fleurs préférées de notre petite source d'Aïn Sloughi, que je n'oublierai jamais...
Le coquelicot et ses crêtes de coq, le bouton d'or au jaune chatoyant et la gracile et fragile goutte de sang...
Un bref passage avec les 2 fleurs emblématiques de notre "petite source", près d'Aïn Slougui... : des "gouttes de sang" et des "boutons d'or", sans oublier les coquelicot, bien sûr...
Trois fleurs préférées de notre petite source d'Aïn Sloughi, que je n'oublierai jamais...
Le coquelicot et ses crêtes de coq, le bouton d'or au jaune chatoyant et la gracile et fragile goutte de sang...
Un bref passage avec les 2 fleurs emblématiques de notre "petite source", près d'Aïn Slougui... : des "gouttes de sang" et des "boutons d'or", sans oublier les coquelicot, bien sûr...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Les traditions
On part sur une idée de traditions, on passe par la main de Fatima, on retrouve une anecdote sur ce passé toujours présent à notre esprit et on termine sur un joli conte.... C'est ça l'effet cascade...!!!
Par exemple, durant la période des fêtes de Noël, la distribution de cadeaux aux agents de police de Meknès…
Il s’agissait de déposer quelque chose quel qu’en soit la nature, autour du rond point Volubilis, à même le sol. Strictement réservé aux policiers de la ville. Une bouteille de vin, un gigot, des jouets… C’était Noël et cela devait être la fête pour tous. Un geste simple des meknassis à l’encontre de la gente policière et qu’avec le temps, je trouve émouvant.
Ce sujet a été discuté sur le site de l’ex LDO, et certains ont certifié la véracité de mes propos. Ils s’en sont souvenus et en ont parlé.
Presque un conte…!!! J’étais très jeune et j’ai assisté à ce spectacle une seule fois. Cependant, la tradition qui a perduré quelques années s’est oubliée avec le temps…
Une autre tradition : La croix sur le pain….
Qui se souvient de ce geste de la croix tracée avec le couteau sur le plat du pain que l'on entame... Tradition elle aussi envolée de nos jours...
Pour avoir vu les catholiques marquer le pain d’une croix, le livreur de la boulangerie MARI (à côté du passage à niveau, rue Pierre Semard...) s'adonnait à cette pratique à chaque fois qu'on lui réclamait un demi gros pain. Je trouvais la scène très touchante et personne ne s'en étonnait. Jusqu'au jour où une femme lui a fait ouvertement la remarque, d'un ton assez ferme qui plus est, lui enjoignant de stopper sous le prétexte que ce geste n'était pas obligatoire pour les non chrétiens...!!!
Scène qui m’est restée gravée dans ma petite tête. J'étais présent ce jour là. Cela se passait rue Cuvier. J'ai vu ce bon livreur, ami des jeunes, connu de tout le quartier, un joyeux drille caracolant sur son tricycle, blêmir et rester sans voix, n'interrogeant que d'un regard abasourdi, la personne qui lui avait persifler ce désobligeant reproche.
J'ai partagé en silence sa stupéfaction et son désarroi. Je suis sûr que ce signe qu'il pratiquait tous les matins sur le pain n'avait pour lui aucune connotation religieuse, mais plus sûrement une marque de respect envers ce produit nourricier béni des hommes...
Cela n'a rien à voir avec ce dont j’ai narré plus haut... Mais j'avais envie de raconter cet épisode vécu qui m'a marqué dès mon plus jeune âge...!!!
Merci de l'avoir lu...
On part sur une idée de traditions, on passe par la main de Fatima, on retrouve une anecdote sur ce passé toujours présent à notre esprit et on termine sur un joli conte.... C'est ça l'effet cascade...!!!
Par exemple, durant la période des fêtes de Noël, la distribution de cadeaux aux agents de police de Meknès…
Il s’agissait de déposer quelque chose quel qu’en soit la nature, autour du rond point Volubilis, à même le sol. Strictement réservé aux policiers de la ville. Une bouteille de vin, un gigot, des jouets… C’était Noël et cela devait être la fête pour tous. Un geste simple des meknassis à l’encontre de la gente policière et qu’avec le temps, je trouve émouvant.
Ce sujet a été discuté sur le site de l’ex LDO, et certains ont certifié la véracité de mes propos. Ils s’en sont souvenus et en ont parlé.
Presque un conte…!!! J’étais très jeune et j’ai assisté à ce spectacle une seule fois. Cependant, la tradition qui a perduré quelques années s’est oubliée avec le temps…
Une autre tradition : La croix sur le pain….
Qui se souvient de ce geste de la croix tracée avec le couteau sur le plat du pain que l'on entame... Tradition elle aussi envolée de nos jours...
Pour avoir vu les catholiques marquer le pain d’une croix, le livreur de la boulangerie MARI (à côté du passage à niveau, rue Pierre Semard...) s'adonnait à cette pratique à chaque fois qu'on lui réclamait un demi gros pain. Je trouvais la scène très touchante et personne ne s'en étonnait. Jusqu'au jour où une femme lui a fait ouvertement la remarque, d'un ton assez ferme qui plus est, lui enjoignant de stopper sous le prétexte que ce geste n'était pas obligatoire pour les non chrétiens...!!!
Scène qui m’est restée gravée dans ma petite tête. J'étais présent ce jour là. Cela se passait rue Cuvier. J'ai vu ce bon livreur, ami des jeunes, connu de tout le quartier, un joyeux drille caracolant sur son tricycle, blêmir et rester sans voix, n'interrogeant que d'un regard abasourdi, la personne qui lui avait persifler ce désobligeant reproche.
J'ai partagé en silence sa stupéfaction et son désarroi. Je suis sûr que ce signe qu'il pratiquait tous les matins sur le pain n'avait pour lui aucune connotation religieuse, mais plus sûrement une marque de respect envers ce produit nourricier béni des hommes...
Cela n'a rien à voir avec ce dont j’ai narré plus haut... Mais j'avais envie de raconter cet épisode vécu qui m'a marqué dès mon plus jeune âge...!!!
Merci de l'avoir lu...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re:Nos école, nos jeux et Souvenirs d'enfance 2
ANDRE
Tous ces souvenirs dont tu nous fait part, je m'en souviens comme si c'était hier. J'ai connu la plupart des radios, les cartes de France avec les céréales par région, les fleuves, les voies ferrées, les canaux etc,...
Les boutons d'or, coquelicots, gouttes de sang de notre chère petite source et ...... la chasse à la glu et les gambusias dans le bassin pour détruire les larves de moustiques.C'était notre façon à nous d'organiser la sortie "classe verte" comme on dit aujourd'hui. Nous découvrions par nous mêmes Dame Nature.
J'ai vu aussi les voitures, les piétons au rond point Volubilis s'arrêter ou traverser la rue ( non pas pour trouver du travail) mais déposer des étrennes pour les agents de police qui veillaient sur notre sécurité. Mais ça ....c'était avant. Traces indélébiles à jamais.
Très heureux de t'avoir lu, merci.
Tous ces souvenirs dont tu nous fait part, je m'en souviens comme si c'était hier. J'ai connu la plupart des radios, les cartes de France avec les céréales par région, les fleuves, les voies ferrées, les canaux etc,...
Les boutons d'or, coquelicots, gouttes de sang de notre chère petite source et ...... la chasse à la glu et les gambusias dans le bassin pour détruire les larves de moustiques.C'était notre façon à nous d'organiser la sortie "classe verte" comme on dit aujourd'hui. Nous découvrions par nous mêmes Dame Nature.
J'ai vu aussi les voitures, les piétons au rond point Volubilis s'arrêter ou traverser la rue ( non pas pour trouver du travail) mais déposer des étrennes pour les agents de police qui veillaient sur notre sécurité. Mais ça ....c'était avant. Traces indélébiles à jamais.
Très heureux de t'avoir lu, merci.
MOLL Serge- Messages : 3755
Date d'inscription : 10/03/2011
Age : 85
Localisation : Bedoin Vaucluse
Re: Jeux, Souvenirs et Articles d'école 1
Hello André - Je me rappelle maintenant tres bien des cadeaux pour les Policiers au rond-point. Nous habitions en face dans l'mmeuble Bernard jusqu'en 1953 au dernier etage ainsi que que la famille Gabay (meme etage) et nous regardions toutes et tous cette tradition. J'avais oublie cela jusqu'a ce que tu nous rafraichisses la memoire....merci.
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12863
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 83
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
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