Tous nos souvenirs d'adolescent

 bonsoir,
je ne sais pas où mettre cette photo, mais vous souvenez-vous de ces petits fours ,faits de terre glaise, où l'on faisait cuire, le pain, ...ou autre pâte, nous en avions fait un dans notre jardin , et je puis vous dire que je me souviens encore de l'odeur, d'abord du feu fait avec du bois et ensuite des galettes toutes chaudes sortant de ce four !!
AMBI, cela te dit quelque chose ?
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[quote="JACQUELINE ROMERO"] pour revenir aux reprises que faisaient nos mamans et grands_mères,
je vous mets une photo des boules à repriser : la foncée est celle de ma grand-mère (c'est un galet - donc en pierre) et celle de droite en bois.
Je les ai gardées en souvenir et mes petites filles découvrent cela , intriguées, car de nos jours on ne reprise pas, on jette.... (société de consommation ! ! !)

Mais Jacqueline, j'ai bien essayé , jeune mariée, de repriser une chaussette de mon époux. ET puis, elle s'est usée d'un autre coté...Ce qui a beaucoup fait rire maman, qui m'a fait remarquer la qualité de la chaussette et le prix, et le temps que j'avais passé.
il ne me reste que l'oeuf en bois

NB les robes à smoks à 15/20 euros, en ce moment venant de Madagascar, pour nos minettes. Alors , là c'est faire preuve de charité. je deviens hors sujet : mais les lichies de Madagascar à moins de 2 euros, moins chers que nos pommes. Cela fait réfléchir.

Bonjour à tou(te)s,
Salut Jacqueline et Ambi,
Mon grand-père possédait une ferme à OUED-AMLIL, sur la route FES-TAZA, à une 15aine de km du col du TOUHARE, juste avant d'arriver à TAZA.
C'était en plein territoire des GHIATAS et des T'SOUL... de fameux guerriers entre parenthèses.
Pratiquement tous les ouvriers de la ferme, issues de ces tribus berbères, possédaient un tel four... peut-être légèrement plus haut. La kesra cuite dans ces fours était un régal!
Ma grand-mère en avait fait construire un, sous les arbres (des mioporomes - orthographe?),
derrière le grenier à grains. C'est là qu'à Pâques, avec Maman et ma tante, elles faisaient la mouna!
Aujourd'hui j'ai encore l'odeur de la cuisson de la mouna qui me revient!
C'est ma madeleine de Proust!
Amitiés.
Jean

Bonjour à tou(te)s,
Salut Alain,
Belle rétrospective.
Peu ou prou j'ai connu tout ce que tu nous montres là... début des années 50, lorsque nous venions en vacances en France, chez les grand-parents, en Dordogne.
De même que fin des années 60 j'ai connu des fermes, toujours en France, où le sol était encore de terre battue, l'eau à puiser au puits et les toilettes au fond du jardin comme dans le chanson de CABREL. Je ne donnerai pas de nom pour ne pas gêner les autochtones!!!
Amitiés.
Jean
PS: Le tout à l'égoût était également inconnu dans le centre de certaines de nos grandes villes que je ne citerai toujours pas...

Alain,
Toutes les photos par toi publiées,elles représentent très certainement la vie autrefois en France(à la vue de la verdure et meubles). Au Maroc j'ai connu des foyers européens avec moins de confort,ni eau courante,ni électricité et tout le reste..... Va proposer ça maintenant,même aux étrangers......!!!!!

JEAN
Effectivemment tout ce que tu relates avec un humour retenu était au coeur de la vie françaie et pas toujours avec un tel "luxe". Heureusement qu'il reste ce genre de photos afin que les jeunes générations puissent comparer avec le présent.

SERGE, bonjour.
Oui, moi-même j'habitais ce que j'appelle ma maison d'enfance, une gare de la voie de 60 située sur la route Meknès-Fès, au Km 32 en face chez "MARIA", station des camions, CTM et STM. Cette maison était visible de la RN puisque située à environ 200m. Inutile de te dire que nous n'avions pas l'eau courante. Un haquet nous apportait l'eau du puits de la ferme située un peu plus haut. Les WC étaient derrière la maison. Double compartiment fermé! A la turque bien sûr. Grande fosse au-dessous du lieu d'aisance, ouverte à tous vents. Les frelons bâtissaient leur nid avec de la boue - sur les murs blanchis à la chaux - boue qu'ils ramenaient d'un ruisseau voisin. Un peu comme les hirondelles mais complètement fermé le nid pour eux. Nous étions un peu des sans papiers...

Bonjour a vous tous - Alain - Merci de nous mettre toutes ces photos de la vie "d'avant". Je ne manquerai pas de les montrer a mes petits-enfants qui peuvent aussi maintenant lire assez bien les commentaires etant a l'ecole du Francais...Moi je n'ai connu ce genre de meubles, cuisines etc..qu'en France lorsque nous allions en vacances a partir des annees 48 ...ou meme les WC dans les maisons etaient dehors dans leur jardin et parfois les douches dans le hall de l'immeuble....Je n'ai pas connu cela a la maison a Meknes du tout, tout au moins depuis que je peux m'en rappeler et j'avais 5-6 ans. Par contre la cuisiniere a bois que tu nous montres dans la premiere photo, j'ai vu presque la meme chez les parents de mon mari Bob dans leur ferme ici a Vernon et ma belle mere dans les annees 70/80 s'en servait toujours....malgre qu'a cote elle avait la cuisiniere toute moderne electrique...Cette cuisiniere a bois d'ailleurs avait ete offerte par ses enfants apres la mort de leur mere au petit musee de la ville de Vernon.

Alain,
Nous avons connu toi et moi, la même chose dans notre vie.Tu sais quand tu vis jusqu'à 16 ans et demi dans une maison confortable,eau,électricité, WC,cabinet de toilette et que brutalement tu te trouves rétro-propulsé comme je l'ai été,après la mort accidentelle de mon père, je te prie de croire,ça marque une personne" au fer rouge". Tu apprécies mieux après la vie comme personne ne peut l'apprécier . Enfin!!!je n'e dirai pas plus. Li feth,feth. Je ne sais pas si c'est comme ça que cela s'écris. Pour rire,car il faut toujours rire,sinon,tu n'existe plus.Comme dit la pub sur la choucroute Stohffler:"Je ne sais pas comment ça s'écrit,mais je la mange quand même"

Mes amitiés à toutes et tous.
Serge

SERGE
Le proverbe c'est "li fat, mat" (ce qui est passé est mort, autrement dit on n'en parle plus). Tu joues aux échecs? Même si tu n'y joues pas tu connais l'expression "Echec et mat". ça vient de l'arabe "cheikh mat" (le roi est mort).

GHISLAINE
C'est bien de montrer à tes petits-enfants notre passé et aussi nos racines (en voie d'extinction avec l'indifférence ajoutée de ceux qui nous gouvernent).
Amitiés
Alain

Bonjour à tou(te)s,
Classe d'immersion bilingue.

Ces classes d'immersion sont une bonne chose: elles sont un moyen de transmission d'une langue mais aussi d'une culture, d'un mode de vie, d'une certaine appréhension de la vie... sans oublier sa propre histoire familiale. Tous ces "petits riens" qui font que, tout en appartenant à un ensemble ou un groupement humain, national, nous ne sommes pas des clônes. Chacun ayant son vécu, sa propre personnalité. Et puis quand l'âge sera là, quand le besoin de connaître ses racines se fera ressentir les enfants auront matière à réponses à leurs questions et pour certains à une forme de malaise, voire d'angoisse...
Effectivement pour des yeux fatigués comme les miens la lecture du tableau est mission impossible. Mais je serais très étonné qu'un "maallem" de l'informatique fréquentant ce Forum ne trouve pas une solution!
Amitiés.
Jean

Bonjour a toutes et tous - Jean - En effet la lecture est difficile et les photos manquent. Il y a l'ecole de Bretagne avec notre Diveu et sa baguette et ton frere. Je crois qu' Andre travaille dessus. Pour le programme de l'immersion francaise qui commence des la maternelle et va jusqu'a la fin des etudes au lycee, il a commence debut 80 dans certaines ecoles publiques a Vancouver. Je n'habitais pas a Vancouver a cette epoque la mais a l'interieur de la CB. Donc j'avais decide de "faire venir" ce programme a Vernon ou nous habitions, une region a 400 kms Est de Vancouver, tres "red neck" si tu comprends ce que je veux dire. J'avais assemble des gens qui etaient interesses dans ce programme pour leurs enfants qui allaient commencer l'ecole. Les miens avaient deja grandi et etaient au lycee. Trop tard pour eux. Pendant 3 ans mes volontaires (des docteurs, des avocats, enfin des professionels qui voyaient l'avantage pour leurs enfants d'etre bilingues) et moi-meme nous nous sommes battus avec Ottawa pour obtenir des fonds, recevant toutes et tous dans notre association (Parents for French) des lettres anonymes d'insultes et meme de mort dans nos boites aux lettres d'habitants de Vernon, je ne plaisante pas. Sur les journaux de Vernon dans les Lettres ecrites par des habitants, on nous accusait de vouloir forcer le francais aux petits anglophones alors que j'etais la seule francaise dans notre association. Je vous dirai que je n'etais pas populaire du tout avec les "contres l'immersion francaise". Mais nous avions persiste, ne se decourageant jamais et nous avions gagne apres 3 ans de lutte. Finalement le premier jour d'ecole apres les vacances d'ete et l'inscription pour la maternelle et le Premier grade. Nous pensions que ce serait super si au moins nous pouvions avoir une vingtaine de petits. Et bien 52 enfants avaient ete inscrits de l'age de 5 ans et 6 ans....Il avait fallu engager une seconde maitresse francaise. Les parents interesses dans ce programme avaient campe deux jours a l'avance devant l'ecole de cette ville ou ce programme etait offert pour enregistrer leurs enfants. Maintenant ce programme est dans tout l'Ouest du Canada.

Peut-être plus lisible?

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Merci Alain de nous avoir permis de lire plus facilement les documents concernant "Notre Ghislaine". Quel bel hommage que celui rendu par sa petite fille Olivia.J'ai eu le plaisir de recevoir Ghislaine et je ne peux que confirmer tout ce qui est écrit.
Chapeau Ghislaine!!!

Serge

Bonjour a toutes et tous - Merci Serge et merci Alain pour avoir pu rendre les articles d'Olivia visibles. Je vais re-ajouter les photos qu'elle avait inclus dans son projet de classe plutard ce soir car on m'attend en ville pour un dejeuner de moules-frites dans un restaurant belge. J'adore.... Olivia se defend pas mal en francais malgre les tournures de phrases a la mode anglaise...ahahah -Amities

Bonsoir à tou(te)s,
Merci AMBI. d'avoir rendu lisible le travail d'Olivia.
Elle se défend drôlement bien ta petite-fille en français, GHIS, en dépit de ses tournures de phrase à l'anglo-saxonne parfois. Mais on la comprend très bien.
En tous les cas tous les jeunes, sous quelque latitude que ce soit, ont bien du mal à comprendre que l'on ait pu vivre les 3/4 de notre vie sans ordinateur!!!
Amitiés.
Jean

Mon cher André,
Puisque tu parles de moi en ce qui concerne les bagnoles,quand j'ai reçu les photos de Ghislaine,je lui ai dit que tu étais comme moi,et certainement d'autres de ce site à aimer les belles vieilles voitures. Elle m' a répondu :" Je vais les lui envoyer(les photos) immédiatement. C'est beau la solidarité entre copains,pour ne pas dire frères!!! N'est-ce pas?? Je ne t'oublies jamais dans mes pensées,mon très cher André et tu le vaux bien.
Ton copain et celui d'Yvon. A dimanche à Draguignan.
Serge

Salut Jimmy,
Merci d'avoir repris ces images  qui, je pense, rappelleront à beaucoup d'entre nous des souvenirs, une époque, une ambiance...
Amitiés.
Jean

          C'est essentiellement aux gens du bled que je m'adresse. Vous souvenez-vous de la lampe à pétrole que l'on allumait chaque soir à la nuit tombée? Avant allumage on réglait soigneusement la mèche, puis on l'allumait en craquant une allumette, on remettait le tube en verre, nouveau réglage de la mèche avec la molette ad-hoc pour qu'elle ne fume pas et obtenir le meilleur éclairage, puis on la suspendait au plafond, bien au milieu de la pièce. Seuls les coins restaient dans la pénombre.
        Il ne fallait surtout pas se laisser démunir de mèches! Sinon il fallait se rendre à pied, à la cantine, sur la route Fèz/Taza... 5 km! Là, entre les boîtes de lait concentré et les bidons de fly-tox, juste au-dessus des paquets de bougies étaient rangés les sachets de mèches!
Car on y trouvait de tout dans ces "khanouts" du bord des routes!

Je revois encore mon grand-père, assis à la table de la salle à manger, après le repas. Le journal largement déployé devant lui sur la toile cirée il prenait connaissance des nouvelles en buvant sa tisane et fumant "sa"cigarette de la journée. Le journal: le Courrier du Maroc, quotidien de Fez, Taza et du nord marocain. Puis il reprenait son livre du moment: invariablement un livre d'histoire ou un roman policier de la collection "Le Masque" dont sa bibliohèque regorgeait. Au dessus des rayonnages son casque Adrian de combattant de la guerre 14-18 (percé par balle de 2 trous)et l'encadrant deux douilles ouvragées de 75 marquées LA MARNE et VERDUN...

A 22 heures pile il se levait, disait bonsoir à tout le monde et partait se coucher en claudiquant... Il est mort à 94 ans...

Paix à son âme! - Amitiés.- -Jean