Fermes Agricoles, Viticoles et autres
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Lucien Calatayud
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Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Voilà des gens heureux. Leurs ruches n'ont pas du tout l'air de souffrir des multiples calamités qui, plus près de chez nous, frappent actuellement leurs occupants: Le varroa, acarien parasite de l'abeille, le frelon asiatique qui s'en délecte, la mite qui détruit la cire, les fleurs de tournesols qui leur font perdre tous sens de l'orientation et combien d'autres maux qui, à juste titre, alarment tant nos braves apiculteurs.
On leur souhaite bien du courage! C'est un vrai métier qui exige des connaissances de plus en plus approfondies. Il n'est donc pas aussi facile qu'on le croit, même si ce sont les demoiselles butineuses qui font le plus gros du travail. Certains aussi, y trouvent une occupation tellement pationnante et enviable!
Amitiés à tous
Lucien
On leur souhaite bien du courage! C'est un vrai métier qui exige des connaissances de plus en plus approfondies. Il n'est donc pas aussi facile qu'on le croit, même si ce sont les demoiselles butineuses qui font le plus gros du travail. Certains aussi, y trouvent une occupation tellement pationnante et enviable!
Amitiés à tous
Lucien
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Salut tout le monde,
Merci LUCIEN pour la petite leçon. Je viens de découvrir un lien pour ceux qui s'intéressent à l'apiculture...:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Les apiculteurs du Tafilalet logent leurs abeilles dans l'épaisseur des murs de leurs habitations. Les cavités aménagées à cette fin sont de faibles dimensions : 20 cm de haut, 25 cm de large, 50 cm de profondeur sont fermées par un panneau mobile constitué d'une planche ou, plus souvent, d'un clayonnage de roseaux fendus, enduit d'une argile mélangée à de la menue paille ou de la bouse de vache. Ce type de ruche, dont le volume est d'environ 20 à 30 dm3 est visiblement trop exigu, car il faut au moins 60 dm3 pour loger la ponte normale d'une reine; aussi force-t-il les abeilles à un essaimage fréquent.
L'essaimage est dans son sens premier un phénomène observé dans les ruches d'abeilles, quand une partie des abeilles quittent la ruche avec une reine (l'essaim) pour former une nouvelle colonie..
J'ai appris quelque chose...
Merci LUCIEN pour la petite leçon. Je viens de découvrir un lien pour ceux qui s'intéressent à l'apiculture...:
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Les apiculteurs du Tafilalet logent leurs abeilles dans l'épaisseur des murs de leurs habitations. Les cavités aménagées à cette fin sont de faibles dimensions : 20 cm de haut, 25 cm de large, 50 cm de profondeur sont fermées par un panneau mobile constitué d'une planche ou, plus souvent, d'un clayonnage de roseaux fendus, enduit d'une argile mélangée à de la menue paille ou de la bouse de vache. Ce type de ruche, dont le volume est d'environ 20 à 30 dm3 est visiblement trop exigu, car il faut au moins 60 dm3 pour loger la ponte normale d'une reine; aussi force-t-il les abeilles à un essaimage fréquent.
L'essaimage est dans son sens premier un phénomène observé dans les ruches d'abeilles, quand une partie des abeilles quittent la ruche avec une reine (l'essaim) pour former une nouvelle colonie..
J'ai appris quelque chose...
_________________
Amicalement - André LANGLOIS
Ruches
un minimum d'ares (terrain) des ruches, vous pouvez avoir le statut d'agriculteur. Avis pour les reconversions ou pour finir d'obtenir vos trimestres avant retraite.
Enrichissement non garanti, retraite d'agriculteur légère, légère. Mais c'est mieux que rien...
Enrichissement non garanti, retraite d'agriculteur légère, légère. Mais c'est mieux que rien...
Crémault Marie Joëlle- Messages : 482
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 76
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Une petite interrogation générale.
Un: savez-vous où se passent la lune de miel (c'est le cas de dire) de la jeune reine et du (ou des) faux bourdons les plus hardis?
Deux: savez-vous quel sort est réservé à celui (ou ceux) qui ont eu toutes les faveurs de la reine au cours de cette lune de miel?
Trois : dans une ruche il existe une catégorie d'occupants qui sont dépourvus de dard, lesquels?
Quatre: savez-vous combien de fois une reine est fécondée dans sa vie, une vie en moyenne de 5 ou 6 ans?
Enfin : savez-vous pourquoi il est fortement déconseillé à celui qui s'est fait piquer de retirer le dard avec les doigts?
Bonne soirée à tout le monde, apiculteur ou non
Lucien
Un: savez-vous où se passent la lune de miel (c'est le cas de dire) de la jeune reine et du (ou des) faux bourdons les plus hardis?
Deux: savez-vous quel sort est réservé à celui (ou ceux) qui ont eu toutes les faveurs de la reine au cours de cette lune de miel?
Trois : dans une ruche il existe une catégorie d'occupants qui sont dépourvus de dard, lesquels?
Quatre: savez-vous combien de fois une reine est fécondée dans sa vie, une vie en moyenne de 5 ou 6 ans?
Enfin : savez-vous pourquoi il est fortement déconseillé à celui qui s'est fait piquer de retirer le dard avec les doigts?
Bonne soirée à tout le monde, apiculteur ou non
Lucien
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Abeilles
Lucien , aimant la tchatche, à toi l'honneur
Ne me dis pas que cette reine se fait honorer par tous ses hardis, ou alors les tue-t-elle ensuite .
C'est dommage, je ne suis pas abeille et encore moins reine, car une vie de 5/6 ans pour un petit insecte, je n'ose imaginer mon rapport de vie, s'il devait se comparer au poids d'une abeille.
Lucien quelle est la durée de vie d'une ouvrière, pour savoir si chez les humains, nous pouvons tirer une morale, entre un roi, un président, un sénateur ou des ouvriers laborieux.
vous regardez "C'est pas sorcier" et l'enregistrez-vous pour vos petits enfants????
Ne me dis pas que cette reine se fait honorer par tous ses hardis, ou alors les tue-t-elle ensuite .
C'est dommage, je ne suis pas abeille et encore moins reine, car une vie de 5/6 ans pour un petit insecte, je n'ose imaginer mon rapport de vie, s'il devait se comparer au poids d'une abeille.
Lucien quelle est la durée de vie d'une ouvrière, pour savoir si chez les humains, nous pouvons tirer une morale, entre un roi, un président, un sénateur ou des ouvriers laborieux.
vous regardez "C'est pas sorcier" et l'enregistrez-vous pour vos petits enfants????
Crémault Marie Joëlle- Messages : 482
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 76
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
La société des abeilles et son mode de fonctionnement
L’abeille (Apis mellifica) vit en société. Une société est un ensemble d’individus de la même espèce, organisés pour survivre en coopération. Les individus qui constituent une société doivent pouvoir communiquer entre eux, surmonter leur agressivité et être dotés, dans le cas notamment de l’abeille, d’une mémoire afin, par exemple, de se souvenir du rang social qu’ils occupent.
La ruche est donc une société organisée, symbole du travail. Elle n’est donc point un simple rassemblement d’individus qui, en tant que tels, se comportent comme s’ils vivaient isolés. Des corrélations physiologiques, surtout sensorielles, existent entre les membres d’une même société. Lorsque les insectes sociaux accomplissent une tâche collective, ils coordonnent leurs actes de telle sorte que l’œuvre réalisée est cohérente et se répète identiquement dans toutes les sociétés appartenant à la même espèce. ¨ L’acte de l’un d’eux déclenche une réponse adaptée d’un autre individu et ainsi de suite ¨.
La cohésion profonde des insectes de la ruche ne passe pas du tout, comme chez les mammifères, par la sexualité ou la reproduction, puisque l’énorme majorité des individus de la société est stérile. Curieusement, c’est la nourriture qui va créer entre les membres de la communauté des relations extraordinairement étroites, et rendre chaque individu dépendant de ses congénères. Une abeille isolée, sexuée ou ouvrière, est condamnée à mourir en quelques heures, même bien nourrie.
L’abeille prise isolement est encore un individu ; elle est capable d’agir et de travailler en solitaire tout en supportant le poids social. Seule, elle se gorge de nectar, se charge de pollen, sait retrouver sa route et enseigner à ses congénères ses trouvailles. (danse des abeilles)
C’est parce qu’elles sont capables de communiquer entre elles que les abeilles parviennent à vivre en véritables sociétés organisées. La communication peut s’effectuer de diverses manières. Elle est chimique dans le cas ou la reine des abeilles produit une phéromone que les ouvrières se communiquent par régurgitation et qui empêche les ouvrières d’élever d’autres reines et qui inhibe la maturation des ovaires des ouvrières. La communication est visuelle dans le cas de la danse des abeilles étudiée par K. von Frisch. Cette danse permet de communiquer la localisation de la nourriture.
Rôle de chaque individu au sein de la société
Le rigoureux entretien qu’exige la vie quasi concentrationnaire sur les rayons est le fait de tâches permanentes accomplies à tour de rôle par les ouvrières. Aucune activité n’est l’exclusivité d’une caste particulière, comme dans d’autres sociétés très évoluées d’insectes (par exemple : les soldats, les ouvrières major et minor, chez les fourmis). Au cours de sa vie, chaque abeille aura ¨touché un peu à tout¨.
On distingue chez les abeilles des individus mâles et femelles. Mais, alors que les mâles sont tous semblables, les femelles se divisent en deux castes caractérisées par d’importantes différences anatomiques et physiologiques : l’une est représentée par la reine, l’autre par les ouvrières. On trouve habituellement dans une ruche de 40000 à 60000 ouvrières, quelques centaines de mâles ou faux-bourdons, et une reine unique.
Les ouvrières sont des femelles ordinairement stériles. Elles peuvent cependant, dans certaines circonstances, pondre des œufs, qui se développent normalement. Tentative vaine, car les œufs des ouvrières ne donnent naissance qu’à des mâles. L’anatomie des ouvrières leur interdisant tout accouplement, leurs œufs ne sont jamais fécondés. Dans le cas des abeilles, un œuf non fécondé donne toujours naissance à un mâle ; un œuf fécondé à une femelle. Une reine bien portante, au contraire, est capable, de s’assurer une progéniture des deux sexes en pondant à volonté des œufs fécondés ou non.Des œufs non fécondés naissent donc des mâles. Leur rôle à peu près unique est la fécondation des reines.[b] Mais la reine ne s’accouple qu’une seule fois dans sa vie. En dehors de la période d’accouplement, les mâles contribuent à entretenir de la chaleur ou de la fraîcheur dans la ruche mais ils sont incapables de se nourrir seuls.
Nous venons de voir que le sexe des abeilles est déterminé au moment de la ponte des œufs et dépend de la fécondation. Un œuf fécondé ne peut produire qu’une femelle ; reste à savoir si ce sera une ouvrière ou une reine. Cette détermination de la caste intervient plus tard : dans les trois premiers jours de la vie larvaire ; elle dépend de la manière dont les ouvrières élèvent la larve. Il semble établi que la détermination de la caste est provoquée par des substances hormonales et des vitamines mêlées à la nourriture des larves.
Le rôle des ouvrières est l’entretien du logis, l’approvisionnement, les soins à la progéniture alors que celui de la reine est la procréation.
On a constaté que les ouvrières changent de travail au fur à mesure qu’elles avancent en âge et elles le font sans apprentissage, passant d’une activité à l’autre et disposant, au moment voulu, des instruments et des connaissances nécessaires. Ainsi, au cours de sa vie, chaque abeille aura participé à tous les travaux de la ruche. Et même, dans cet ordre parfait, des fluctuations peuvent se produire si le besoin s’en fait sentir ; des ouvrières sont capables de changer de fonction et de s’adapter aux exigences du moment. Relevons que toute la vie des abeilles est déterminée par les glandes. Suivant que telle ou telle glande se développe, l’abeille entreprend une fonction donnée.
1. Durant les trois premiers jours, elle joue le rôle de nettoyeuse, elle veille à la propreté des cellules.
2. Sa deuxième mission est celle de nourricière, elle distribue la gelée royale à toutes les larves qui donneront naissance aux jeunes abeilles et aux reines et ce jusqu’au environ du dixième jour suivant sa naissance.
3. De 11 à 20 jours, les abeilles vaquent aux travaux de nettoyage, débarrassent la ruche des détritus, des cadavres de leurs sœurs. Elles vont aussi à la rencontre des butineuses rentrantes, les décharger du nectar récolté, se le distribuer entre elles, le travailler et le disposer dans les alvéoles, s’occuper également du pollen ramené par leurs compagnes. Pendant cette troisième phase les ouvrières magasinières procèdent encore à l’operculation des cellules de miel de réserve et celles des nymphes.
4. Leur quatrième activité est d’être les bâtisseuses de rayons. Elles assemblent inlassablement l'une après l'autre, de fines lamelles de cire pour la construction des alvéoles.
5. Du 18 au 21ème jour, elles deviennent les gardiennes en prenant part à la défense de la ruche et montent la garde au trou de vol à l’affût des pillards comme des bourdons, guêpes ou abeilles de ruches voisines. Elles communiquent grâce à ses antennes avec les abeilles qui entrent dans la ruche. Celles qui ne font pas partie de la colonie sont repoussées. Les voleuses de miel sont chassées à coup de dard.
6. L’activité de butineuse (ou pourvoyeuse) est la dernière et la plus longue tâche d’une ouvrière qui s’y consacre de son 21ème jour jusqu’à sa mort. Elle part récolter le pollen et le nectar des fleurs pour la production de miel.
On peut se demander comment une abeille, noyée dans la foule des autres, parvient à connaître la tâche qui lui incombe. Journellement, la population s’accroît de quelque 2000 individus, et pourtant il y règne une entente et un ordre parfaits, les fonctions y sont remplies avec rigueur et précision, sans que le moindre frottement, la moindre rivalité se fassent sentir. Tout est réglé, minuté, prévu, comme si nous nous trouvions en présence d’une sorte de cerveau collectif. Tel est l’instinct, connaissance innée, héréditaire, qui se manifeste ici par un comportement plus ou moins commun à tous les individus d’une société, mais non immuable, susceptible au contraire de réflexion et d’adaptation. Les abeilles ne sont pas des automates.
Comme toute organisation, la société des abeilles repose sur deux principes : la différentiation ou distribution du travail entre ses différents membres, et la coordination ou direction de toutes les facultés individuelles.
Ainsi, dans une colonie d’abeilles, tous les individus sont tributaires les uns des autres, et sont incapables de subsister par eux-mêmes.
L’abeille (Apis mellifica) vit en société. Une société est un ensemble d’individus de la même espèce, organisés pour survivre en coopération. Les individus qui constituent une société doivent pouvoir communiquer entre eux, surmonter leur agressivité et être dotés, dans le cas notamment de l’abeille, d’une mémoire afin, par exemple, de se souvenir du rang social qu’ils occupent.
La ruche est donc une société organisée, symbole du travail. Elle n’est donc point un simple rassemblement d’individus qui, en tant que tels, se comportent comme s’ils vivaient isolés. Des corrélations physiologiques, surtout sensorielles, existent entre les membres d’une même société. Lorsque les insectes sociaux accomplissent une tâche collective, ils coordonnent leurs actes de telle sorte que l’œuvre réalisée est cohérente et se répète identiquement dans toutes les sociétés appartenant à la même espèce. ¨ L’acte de l’un d’eux déclenche une réponse adaptée d’un autre individu et ainsi de suite ¨.
La cohésion profonde des insectes de la ruche ne passe pas du tout, comme chez les mammifères, par la sexualité ou la reproduction, puisque l’énorme majorité des individus de la société est stérile. Curieusement, c’est la nourriture qui va créer entre les membres de la communauté des relations extraordinairement étroites, et rendre chaque individu dépendant de ses congénères. Une abeille isolée, sexuée ou ouvrière, est condamnée à mourir en quelques heures, même bien nourrie.
L’abeille prise isolement est encore un individu ; elle est capable d’agir et de travailler en solitaire tout en supportant le poids social. Seule, elle se gorge de nectar, se charge de pollen, sait retrouver sa route et enseigner à ses congénères ses trouvailles. (danse des abeilles)
C’est parce qu’elles sont capables de communiquer entre elles que les abeilles parviennent à vivre en véritables sociétés organisées. La communication peut s’effectuer de diverses manières. Elle est chimique dans le cas ou la reine des abeilles produit une phéromone que les ouvrières se communiquent par régurgitation et qui empêche les ouvrières d’élever d’autres reines et qui inhibe la maturation des ovaires des ouvrières. La communication est visuelle dans le cas de la danse des abeilles étudiée par K. von Frisch. Cette danse permet de communiquer la localisation de la nourriture.
Rôle de chaque individu au sein de la société
Le rigoureux entretien qu’exige la vie quasi concentrationnaire sur les rayons est le fait de tâches permanentes accomplies à tour de rôle par les ouvrières. Aucune activité n’est l’exclusivité d’une caste particulière, comme dans d’autres sociétés très évoluées d’insectes (par exemple : les soldats, les ouvrières major et minor, chez les fourmis). Au cours de sa vie, chaque abeille aura ¨touché un peu à tout¨.
On distingue chez les abeilles des individus mâles et femelles. Mais, alors que les mâles sont tous semblables, les femelles se divisent en deux castes caractérisées par d’importantes différences anatomiques et physiologiques : l’une est représentée par la reine, l’autre par les ouvrières. On trouve habituellement dans une ruche de 40000 à 60000 ouvrières, quelques centaines de mâles ou faux-bourdons, et une reine unique.
Les ouvrières sont des femelles ordinairement stériles. Elles peuvent cependant, dans certaines circonstances, pondre des œufs, qui se développent normalement. Tentative vaine, car les œufs des ouvrières ne donnent naissance qu’à des mâles. L’anatomie des ouvrières leur interdisant tout accouplement, leurs œufs ne sont jamais fécondés. Dans le cas des abeilles, un œuf non fécondé donne toujours naissance à un mâle ; un œuf fécondé à une femelle. Une reine bien portante, au contraire, est capable, de s’assurer une progéniture des deux sexes en pondant à volonté des œufs fécondés ou non.Des œufs non fécondés naissent donc des mâles. Leur rôle à peu près unique est la fécondation des reines.[b] Mais la reine ne s’accouple qu’une seule fois dans sa vie. En dehors de la période d’accouplement, les mâles contribuent à entretenir de la chaleur ou de la fraîcheur dans la ruche mais ils sont incapables de se nourrir seuls.
Nous venons de voir que le sexe des abeilles est déterminé au moment de la ponte des œufs et dépend de la fécondation. Un œuf fécondé ne peut produire qu’une femelle ; reste à savoir si ce sera une ouvrière ou une reine. Cette détermination de la caste intervient plus tard : dans les trois premiers jours de la vie larvaire ; elle dépend de la manière dont les ouvrières élèvent la larve. Il semble établi que la détermination de la caste est provoquée par des substances hormonales et des vitamines mêlées à la nourriture des larves.
Le rôle des ouvrières est l’entretien du logis, l’approvisionnement, les soins à la progéniture alors que celui de la reine est la procréation.
On a constaté que les ouvrières changent de travail au fur à mesure qu’elles avancent en âge et elles le font sans apprentissage, passant d’une activité à l’autre et disposant, au moment voulu, des instruments et des connaissances nécessaires. Ainsi, au cours de sa vie, chaque abeille aura participé à tous les travaux de la ruche. Et même, dans cet ordre parfait, des fluctuations peuvent se produire si le besoin s’en fait sentir ; des ouvrières sont capables de changer de fonction et de s’adapter aux exigences du moment. Relevons que toute la vie des abeilles est déterminée par les glandes. Suivant que telle ou telle glande se développe, l’abeille entreprend une fonction donnée.
1. Durant les trois premiers jours, elle joue le rôle de nettoyeuse, elle veille à la propreté des cellules.
2. Sa deuxième mission est celle de nourricière, elle distribue la gelée royale à toutes les larves qui donneront naissance aux jeunes abeilles et aux reines et ce jusqu’au environ du dixième jour suivant sa naissance.
3. De 11 à 20 jours, les abeilles vaquent aux travaux de nettoyage, débarrassent la ruche des détritus, des cadavres de leurs sœurs. Elles vont aussi à la rencontre des butineuses rentrantes, les décharger du nectar récolté, se le distribuer entre elles, le travailler et le disposer dans les alvéoles, s’occuper également du pollen ramené par leurs compagnes. Pendant cette troisième phase les ouvrières magasinières procèdent encore à l’operculation des cellules de miel de réserve et celles des nymphes.
4. Leur quatrième activité est d’être les bâtisseuses de rayons. Elles assemblent inlassablement l'une après l'autre, de fines lamelles de cire pour la construction des alvéoles.
5. Du 18 au 21ème jour, elles deviennent les gardiennes en prenant part à la défense de la ruche et montent la garde au trou de vol à l’affût des pillards comme des bourdons, guêpes ou abeilles de ruches voisines. Elles communiquent grâce à ses antennes avec les abeilles qui entrent dans la ruche. Celles qui ne font pas partie de la colonie sont repoussées. Les voleuses de miel sont chassées à coup de dard.
6. L’activité de butineuse (ou pourvoyeuse) est la dernière et la plus longue tâche d’une ouvrière qui s’y consacre de son 21ème jour jusqu’à sa mort. Elle part récolter le pollen et le nectar des fleurs pour la production de miel.
On peut se demander comment une abeille, noyée dans la foule des autres, parvient à connaître la tâche qui lui incombe. Journellement, la population s’accroît de quelque 2000 individus, et pourtant il y règne une entente et un ordre parfaits, les fonctions y sont remplies avec rigueur et précision, sans que le moindre frottement, la moindre rivalité se fassent sentir. Tout est réglé, minuté, prévu, comme si nous nous trouvions en présence d’une sorte de cerveau collectif. Tel est l’instinct, connaissance innée, héréditaire, qui se manifeste ici par un comportement plus ou moins commun à tous les individus d’une société, mais non immuable, susceptible au contraire de réflexion et d’adaptation. Les abeilles ne sont pas des automates.
Comme toute organisation, la société des abeilles repose sur deux principes : la différentiation ou distribution du travail entre ses différents membres, et la coordination ou direction de toutes les facultés individuelles.
Ainsi, dans une colonie d’abeilles, tous les individus sont tributaires les uns des autres, et sont incapables de subsister par eux-mêmes.
Jean Riotte- Invité
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Les facultés sensorielles
Les abeilles disposent d’organes des sens très perfectionnés. Leur vue et leur odorat sont particulièrement développés. Dans la ruche où l’obscurité règne, les odeurs vont les guider dans tous leurs travaux et dans leurs relations individuelles notamment pour qu’elles puissent se reconnaître entre elles. Les abeilles dont le sens olfactif est très développé, détectent les odeurs grâce à leurs antennes. Dans le monde extérieur, les yeux de l’abeille lui permettent de déployer sa remarquable activité de récolteuse. La vue permet aux abeilles de s’orienter, de reconnaître les fleurs et ce grâce aux couleurs, à la forme des objets et plus particulièrement à la texture. Mais là encore, l’odorat lui est utile et plus particulièrement pour l’identification des fleurs.
organe odorant
Chaque fleur possède son parfum et, si elle est riche en nectar, les abeilles la reconnaîtront aisément, son odeur s’inscrivant dans leur mémoire. En outre, les abeilles possèdent leur propre système d’odeurs qui leur sert de marqueurs, d’indices, ou mieux, de messages. Grâce à la glande abdominale Nasonov, les habitants d’une même ruche se reconnaissent, elle lui donne son parfum, son identité. Dans le cas d’un essaim, c’est l’odorat qui maintient les ouvrières en contact avec la reine. L’organe odorant des abeilles, la glande Nasonov, est située entre les deux derniers segments de l’abdomen ; l’insecte le fait saillir, soit pour guider ses compagnes qui rentrent au logis, soit pour les orienter vers la source de nourriture qu’elle vient de découvrir.
Grâce à un sens tactile aigu, elle peut également reconnaître la forme des objets qu’elle palpe et dispose certainement d’autres facultés sensorielles encore mal connues, comme la perception des mouvements.
Concernant l’ouïe, paradoxalement, les abeilles n’en ont pas ; l’abeille percevrait uniquement les vibrations de supports solides. Par exemple, une ruche qui découvre qu’on vient de lui prendre sa reine émet un long bruissement d’inquiétude. Les bruissements de la ruche sont également variés selon les situations et servent à faire rapidement passer une information à toute la colonie. Les pattes de l’abeille semblent particulièrement sensibles à ces vibrations du sol, c’est pourquoi il faudrait parler d’un ¨sens vibratoire¨ plutôt que d’ouïe.
Ce sens vibratoire peut, comme l’odorat, le toucher et la vue, servir de moyen de communication entre les abeilles.
La sensibilité sensorielle de l’insecte joue un rôle capital dans la détection de la nourriture. De plus, les abeilles disposent pour se guider d’un véritable sens de l’orientation.
Les abeilles disposent d’organes des sens très perfectionnés. Leur vue et leur odorat sont particulièrement développés. Dans la ruche où l’obscurité règne, les odeurs vont les guider dans tous leurs travaux et dans leurs relations individuelles notamment pour qu’elles puissent se reconnaître entre elles. Les abeilles dont le sens olfactif est très développé, détectent les odeurs grâce à leurs antennes. Dans le monde extérieur, les yeux de l’abeille lui permettent de déployer sa remarquable activité de récolteuse. La vue permet aux abeilles de s’orienter, de reconnaître les fleurs et ce grâce aux couleurs, à la forme des objets et plus particulièrement à la texture. Mais là encore, l’odorat lui est utile et plus particulièrement pour l’identification des fleurs.
organe odorant
Chaque fleur possède son parfum et, si elle est riche en nectar, les abeilles la reconnaîtront aisément, son odeur s’inscrivant dans leur mémoire. En outre, les abeilles possèdent leur propre système d’odeurs qui leur sert de marqueurs, d’indices, ou mieux, de messages. Grâce à la glande abdominale Nasonov, les habitants d’une même ruche se reconnaissent, elle lui donne son parfum, son identité. Dans le cas d’un essaim, c’est l’odorat qui maintient les ouvrières en contact avec la reine. L’organe odorant des abeilles, la glande Nasonov, est située entre les deux derniers segments de l’abdomen ; l’insecte le fait saillir, soit pour guider ses compagnes qui rentrent au logis, soit pour les orienter vers la source de nourriture qu’elle vient de découvrir.
Grâce à un sens tactile aigu, elle peut également reconnaître la forme des objets qu’elle palpe et dispose certainement d’autres facultés sensorielles encore mal connues, comme la perception des mouvements.
Concernant l’ouïe, paradoxalement, les abeilles n’en ont pas ; l’abeille percevrait uniquement les vibrations de supports solides. Par exemple, une ruche qui découvre qu’on vient de lui prendre sa reine émet un long bruissement d’inquiétude. Les bruissements de la ruche sont également variés selon les situations et servent à faire rapidement passer une information à toute la colonie. Les pattes de l’abeille semblent particulièrement sensibles à ces vibrations du sol, c’est pourquoi il faudrait parler d’un ¨sens vibratoire¨ plutôt que d’ouïe.
Ce sens vibratoire peut, comme l’odorat, le toucher et la vue, servir de moyen de communication entre les abeilles.
La sensibilité sensorielle de l’insecte joue un rôle capital dans la détection de la nourriture. De plus, les abeilles disposent pour se guider d’un véritable sens de l’orientation.
Jean Riotte- Invité
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Bonjour a toutes et tous - Merci pour ton explication sur les abeilles. Et bein maintenant j'en sais beaucoup et merci d'avoir bosser. Plus serieusement c'est tres interessant ces articles et je ne savais rien de tout cela. Si seulement certains etres humains pouvaient les imiter ....De vraies travailleuses ces abeilles. Elles n'arretent jamais et sont drolement bien organisees.
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12842
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 84
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
La Danse des abeilles
Un système de communication remarquable, propre aux abeilles, permet de diffuser dans la colonie un grand nombre de renseignements ou de messages, le lieu de provenance de la nourriture (quantité, lieu et origine florale) par exemple. Pour se faire comprendre, les hommes disposent de la parole ; les abeilles s’expriment différemment, grâce à un système de communication à base de mouvements, d’odeurs, de repères visuels et de sons, qui constitue leur langage. Ainsi, les ouvrières se transmettent des informations par signes tactiles (code anténnaire), olfactifs ou chimiques ; elles s’informent par des sortes de gesticulations que l’on appelle ¨danses¨ dont la signification à été découverte par le savant autrichien Karl von Frisch.
On peut comparer ce comportement au recrutement chez la fourmi.
Karl von Frisch rapporte, dans sa biographie, ce qu’il observa, un jour de printemps 1919, après avoir marqué d’une tache de peinture une butineuse exploitant une coupelle d’eau sucrée : ¨ L’ouvrière de retour à la ruche se mit à danser en rond, entourée d’abeilles qui témoignèrent d’une grande excitation, ce qui provoqua leur envol vers la coupelle pleine. ¨ Les travaux qui allaient découler de cette observation ont permis d’élucider une grande partie des mystères de la danse et ont valu à leur auteur le prix Nobel de Physiologie et Médecine en 1973.
Tout d’abord, l’abeille qui a trouvé une source de nourriture, régurgite une partie de sa récolte de nectar. Puis, aussitôt, elle exécute une série de mouvements très stéréotypés. Elle se met à exécuter, sur le rayon ou elle se trouve, une sorte de danse en rond : elle décrit un cercle, se retrouve à son point de départ, fait demi-tour et reprend le même mouvement en sens inverse.
Un système de communication remarquable, propre aux abeilles, permet de diffuser dans la colonie un grand nombre de renseignements ou de messages, le lieu de provenance de la nourriture (quantité, lieu et origine florale) par exemple. Pour se faire comprendre, les hommes disposent de la parole ; les abeilles s’expriment différemment, grâce à un système de communication à base de mouvements, d’odeurs, de repères visuels et de sons, qui constitue leur langage. Ainsi, les ouvrières se transmettent des informations par signes tactiles (code anténnaire), olfactifs ou chimiques ; elles s’informent par des sortes de gesticulations que l’on appelle ¨danses¨ dont la signification à été découverte par le savant autrichien Karl von Frisch.
On peut comparer ce comportement au recrutement chez la fourmi.
Karl von Frisch rapporte, dans sa biographie, ce qu’il observa, un jour de printemps 1919, après avoir marqué d’une tache de peinture une butineuse exploitant une coupelle d’eau sucrée : ¨ L’ouvrière de retour à la ruche se mit à danser en rond, entourée d’abeilles qui témoignèrent d’une grande excitation, ce qui provoqua leur envol vers la coupelle pleine. ¨ Les travaux qui allaient découler de cette observation ont permis d’élucider une grande partie des mystères de la danse et ont valu à leur auteur le prix Nobel de Physiologie et Médecine en 1973.
Tout d’abord, l’abeille qui a trouvé une source de nourriture, régurgite une partie de sa récolte de nectar. Puis, aussitôt, elle exécute une série de mouvements très stéréotypés. Elle se met à exécuter, sur le rayon ou elle se trouve, une sorte de danse en rond : elle décrit un cercle, se retrouve à son point de départ, fait demi-tour et reprend le même mouvement en sens inverse.
Jean Riotte- Invité
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Plusieurs ouvrières, d’abord attirées par l’odeur du nectar, s’approchent, suivent la recruteuse, et reproduisent la danse de cette dernière. Dans les conditions normales, la danse s’exécute dans l’obscurité de la ruche close. Les autres abeilles ne peuvent donc voir la danseuse, et si elles remarquent son agitation et la suivent de près dans toutes ses évolutions, c’est exclusivement grâce à leurs perceptions tactiles et olfactives. Elles captent le mouvement au moyen de leurs antennes, perçoivent le parfum de la nourriture. Puis brutalement, les suiveuses quittent la ruche.
Notons que la danse en rond concerne uniquement les butins dont la distance ne dépasse pas 25 mètres. Lorsque la découverte est plus éloignée, l’éclaireuse venue avertir ses compagnes exécute une danse plus compliquée, destinée à leur indiquer la direction et la distance du lieu à découvrir : c’est la danse frétillante, qu’on peut observer sous sa forme la plus typique dès que la distance est d’au moins 100 mètres.
Sur le rayon, l’abeille effectue d’abord un court trajet rectiligne (franchissant cinq rangs d’alvéoles au maximum, dans le cas des grandes distances) ; elle décrit ensuite un demi-cercle qui la ramène à son point de départ, refait le trajet rectiligne, décrit un nouveau demi-cercle symétrique au premier. L’éclaireuse recommence ainsi ce parcours complet pendant quelques minutes. A chaque trajet rectiligne, la danseuse se met à ¨frétiller¨ de l’abdomen, c’est-à-dire à le faire vibrer rapidement de gauche à droite tout en émettant un bourdonnement rythmé. Les abeilles alertées se mettent alors à suivre la danseuse et la palpent de leurs antennes afin de recevoir divers messages.
Il a déjà été mentionné que les abeilles ne peuvent guère ¨entendre¨ les vibrations portées par l’air, mais qu’elles ont une sensibilité très fine à l’égard des vibrations de leur support. Dès lors, elles peuvent, lorsqu’elles piétinent le rayon, percevoir le bruit grésillant de la danseuse car les vibrations stimulent de minuscules récepteurs cachés au niveau des pattes. Effectivement, la danse frétillante, et tout spécialement sa phase de trajet rectiligne avec frétillement, est suivie par les accompagnatrices avec grande attention.
Notons que la danse en rond concerne uniquement les butins dont la distance ne dépasse pas 25 mètres. Lorsque la découverte est plus éloignée, l’éclaireuse venue avertir ses compagnes exécute une danse plus compliquée, destinée à leur indiquer la direction et la distance du lieu à découvrir : c’est la danse frétillante, qu’on peut observer sous sa forme la plus typique dès que la distance est d’au moins 100 mètres.
Sur le rayon, l’abeille effectue d’abord un court trajet rectiligne (franchissant cinq rangs d’alvéoles au maximum, dans le cas des grandes distances) ; elle décrit ensuite un demi-cercle qui la ramène à son point de départ, refait le trajet rectiligne, décrit un nouveau demi-cercle symétrique au premier. L’éclaireuse recommence ainsi ce parcours complet pendant quelques minutes. A chaque trajet rectiligne, la danseuse se met à ¨frétiller¨ de l’abdomen, c’est-à-dire à le faire vibrer rapidement de gauche à droite tout en émettant un bourdonnement rythmé. Les abeilles alertées se mettent alors à suivre la danseuse et la palpent de leurs antennes afin de recevoir divers messages.
Il a déjà été mentionné que les abeilles ne peuvent guère ¨entendre¨ les vibrations portées par l’air, mais qu’elles ont une sensibilité très fine à l’égard des vibrations de leur support. Dès lors, elles peuvent, lorsqu’elles piétinent le rayon, percevoir le bruit grésillant de la danseuse car les vibrations stimulent de minuscules récepteurs cachés au niveau des pattes. Effectivement, la danse frétillante, et tout spécialement sa phase de trajet rectiligne avec frétillement, est suivie par les accompagnatrices avec grande attention.
Jean Riotte- Invité
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
La danse frétillante. La danseuse frétille et émet des sons au milieu du 8 puis revient alternativement par la droite et par la gauche. Quatre réceptrices observent la danse. Dans la réalité, les réceptrices seraient plus nombreuses.
Mais comment la danseuse a-t-elle transmis l’information permettant de diriger ses sœurs ?
Deux aspects différents quant à la localisation de la nourriture son transmis d’une façon assez précise et quantitative. Il s’agit de la distance et de la direction de la source de nourriture. Les abeilles semblent donc capables d’échanger des informations topographiques.
1) La direction de la source s’exprime par la direction donnée au parcours rectiligne. Cette correspondance ne peut être immédiate que si la danse a lieu à l’horizontale et en vue du soleil. Conditions réalisées sur la planchette d’envol ; là, la danseuse effectuera le parcours rectiligne dans la direction réelle de la nourriture, en s’orientant d’après le soleil. La précision de l’angle dessiné par la danseuse est remarquable, l’erreur n’excédant pas ± 3°.
Mais en général les danses sont exécutées à l’intérieur de la ruche, sur un rayon suspendu verticalement. Il faut donc une transposition. L’abeille accomplit sa danse sur un rayon vertical si bien que l’angle de sa course relatif à la verticale est le même que l’angle de la nourriture relatif au soleil dans l’horizon plan. La direction du soleil est donc représentée par la verticale, vue de bas en haut ; et l’angle que faisait la direction du butin avec celle du soleil est reproduit par rapport à cette verticale ascendante.
Si la découverte se trouve exactement dans la direction du soleil, la danseuse exécute son parcours rectiligne de bas en haut ; s’il se trouve exactement dans la direction opposée, elle va de haut en bas ; si le butin est à 45° à gauche de la direction du soleil, l’abeille monte obliquement vers la gauche, à 45° de la verticale ascendante ; et ainsi de suite. Les autres abeilles mesurent l’angle de sa danse en relation avec la verticale. Aussi, quand elles sortent de la ruche, elles retransmettent sur l’horizon plan ce qu’elles savent, utilisant le soleil comme direction de référence et volent alors vers la nourriture.
Grâce à la danse frétillante, la danseuse désigne l'emplacement d'une source de nourriture aux butineuses. Sur les rayons verticaux de la ruche, l'angle formé entre la verticale et l'axe du 8 leur indique la direction à suivre par rapport à l'azimut solaire.
Mais comment la danseuse a-t-elle transmis l’information permettant de diriger ses sœurs ?
Deux aspects différents quant à la localisation de la nourriture son transmis d’une façon assez précise et quantitative. Il s’agit de la distance et de la direction de la source de nourriture. Les abeilles semblent donc capables d’échanger des informations topographiques.
1) La direction de la source s’exprime par la direction donnée au parcours rectiligne. Cette correspondance ne peut être immédiate que si la danse a lieu à l’horizontale et en vue du soleil. Conditions réalisées sur la planchette d’envol ; là, la danseuse effectuera le parcours rectiligne dans la direction réelle de la nourriture, en s’orientant d’après le soleil. La précision de l’angle dessiné par la danseuse est remarquable, l’erreur n’excédant pas ± 3°.
Mais en général les danses sont exécutées à l’intérieur de la ruche, sur un rayon suspendu verticalement. Il faut donc une transposition. L’abeille accomplit sa danse sur un rayon vertical si bien que l’angle de sa course relatif à la verticale est le même que l’angle de la nourriture relatif au soleil dans l’horizon plan. La direction du soleil est donc représentée par la verticale, vue de bas en haut ; et l’angle que faisait la direction du butin avec celle du soleil est reproduit par rapport à cette verticale ascendante.
Si la découverte se trouve exactement dans la direction du soleil, la danseuse exécute son parcours rectiligne de bas en haut ; s’il se trouve exactement dans la direction opposée, elle va de haut en bas ; si le butin est à 45° à gauche de la direction du soleil, l’abeille monte obliquement vers la gauche, à 45° de la verticale ascendante ; et ainsi de suite. Les autres abeilles mesurent l’angle de sa danse en relation avec la verticale. Aussi, quand elles sortent de la ruche, elles retransmettent sur l’horizon plan ce qu’elles savent, utilisant le soleil comme direction de référence et volent alors vers la nourriture.
Grâce à la danse frétillante, la danseuse désigne l'emplacement d'une source de nourriture aux butineuses. Sur les rayons verticaux de la ruche, l'angle formé entre la verticale et l'axe du 8 leur indique la direction à suivre par rapport à l'azimut solaire.
Jean Riotte- Invité
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Choisir l’astre du jour comme repère ne simplifie par la tâche des abeilles car, au cours de la journée, il change régulièrement de place par rapport à la ruche. Mais les abeilles s’en accommodent apparemment fort bien et savent intégrer le mouvement apparent du soleil. Effectivement, les abeilles disposent pour se guider d’un véritablesens de l’orientation. C’est une faculté de leur cerveau que de pouvoir utiliser le soleil comme boussole. De plus, pour se diriger, elle tient compte du temps écoulé depuis la découverte d’une source de nourriture. Autrement dit, l’abeille enregistre dans sa mémoire l’orbite du soleil dans sa course céleste. Ainsi une source de nourriture découverte la veille au soir avec le soleil à l’ouest est-elle retrouvées le lendemain sans difficultés. A l’aube, l’abeille s’élance dans la même direction que la veille, bien que le soleil se situe cette fois à l’est. De plus, lorsqu’au cours d’une journée des butineuses se rendent toujours vers la même source de nectar, parce qu’elle est abondante, la direction de leur danse se modifie sans cesse avec le changement de position du soleil en fonction de l’heure et de l’angle. L’abeille a donc un sens inné du temps. Elle rectifie en permanence la direction qu’elle indique pour une source de nourriture. Par exemple si le soleil a varié de 30° en plus par rapport à la source de nourriture elle augmente de 30° l’angle de sa danse.
Ainsi, de nombreuses expériences ont démontré que les abeilles, comme la plupart des animaux, ont une horloge biologique. Comme nous venons de le voir les danseuses peuvent ajuster la direction de leur danse en fonction du temps qui passe. De même, les réceptrices ajusteront progressivement les angles mémorisés pendant la danse. Karl von Frisch a montré pour s’orienter d’après le soleil, les abeilles n’ont pas besoin de voir ; il leur suffit d’apercevoir un coin de ciel bleu pour en déterminer la position. Cela vient du fait que la lumière bleue du ciel est en grande partie polarisée (la lumière est dite polarisée quand ses vibrations sont orientées de façon bien déterminée et se trouvent dans un seul et même plan). Notre œil d’humain ne perçoit pas cette lumière, mais bien l’œil à facettes de l’insecte qui, par sa structure, peut en détecter les plans de vibration et s’en servir pour se diriger. Ces plans sont toujours orientés d’après la position du soleil et varient avec les changements de direction de la lumière en fonction de l’heure ; autrement dit, en chaque endroit du ciel les vibrations de la lumière polarisée possèdent une direction propre. Les abeilles peuvent donc profiter de cet atout sensoriel pour déterminer la position du soleil lorsque le ciel est couvert, à condition qu'un petit bout de ciel bleu soit visible. Des expériences ont démontré que l’influence du ciel bleu sur les abeilles tient bien à la polarisation de la lumière qui s’y propage.
Il semble que cette orientation astronomique ; astronomique parce qu’elle est basée sur le repère du soleil ; soit en partie ancrée dans leur patrimoine héréditaire car chaque abeille doit aussi apprendre, durant sa prime jeunesse, à connaître la course du soleil, d’après les contingences locales avant de pouvoir se servir de sa ¨boussole¨. La nature les a donc sans doute dotées de dispositions particulières pour cet apprentissage vital. Dans ce sens, la tradition des générations passées doit avoir joué un rôle important, et l’on entrevoit donc l’intervention de l’hérédité.
2) La distance qui sépare la source de nourriture de la ruche est transmise par les aspects variés de la façon dont la danse est effectuée, incluant la vitesse à laquelle l’abeille tourne, le rythme de la danse de l’abdomen et celui du bourdonnement ; plus la nourriture est proche plus les mouvements sont rapides et légers. On ne sait pas lesquelles de ces mesures sont utilisées exactement par celles qui reçoivent l’information ; peut-être est-ce un mélange de chacune d’elle. L’abeille exécute en moyenne 40 tours par minute si la distance à indiquer est de 100 mètres, 24 tours s’il s’agit de 500 mètres. Pour les grandes distances (pouvant aller jusqu’à 11 km environ), la danse devient très lente et les oscillations de l’abdomen sont d’autant plus prolongées et appuyées.
La courbe montre comment le rythme de la danse diminue à mesure qu’augmente la distance.
Comment connaissent-elles donc la distance à laquelle elles se trouvent par rapport à la ruche ? Des observations effectuées lorsqu’il y a beaucoup de vent, jettent un jour sur la manière dont elles évaluent les distances. Lorsqu’elles volent contre le vent pour aller vers la récolte, elles indiquent, à leur retour à la ruche, une distance plus grande que celle qu’elles annonceraient si le temps était calme, et si le vent les pousse, elles en indiquent une plus petite. S’il n’y a pas de vent mais qu’elles doivent s’élever au-dessus du flanc escarpé d’une montagne pour atteindre leur butin, la danse s’en ressentira : son parcours rectiligne sera plus long ; après avoir dévalé une pente, il sera plus court. Il est donc manifeste que c’est le temps que nécessite leur vol vers un objectif, ou la dépense énergétique qu’il entraîne, qui leur tiennent lieu de jauge dans l’appréciation des distances.
Ainsi, de nombreuses expériences ont démontré que les abeilles, comme la plupart des animaux, ont une horloge biologique. Comme nous venons de le voir les danseuses peuvent ajuster la direction de leur danse en fonction du temps qui passe. De même, les réceptrices ajusteront progressivement les angles mémorisés pendant la danse. Karl von Frisch a montré pour s’orienter d’après le soleil, les abeilles n’ont pas besoin de voir ; il leur suffit d’apercevoir un coin de ciel bleu pour en déterminer la position. Cela vient du fait que la lumière bleue du ciel est en grande partie polarisée (la lumière est dite polarisée quand ses vibrations sont orientées de façon bien déterminée et se trouvent dans un seul et même plan). Notre œil d’humain ne perçoit pas cette lumière, mais bien l’œil à facettes de l’insecte qui, par sa structure, peut en détecter les plans de vibration et s’en servir pour se diriger. Ces plans sont toujours orientés d’après la position du soleil et varient avec les changements de direction de la lumière en fonction de l’heure ; autrement dit, en chaque endroit du ciel les vibrations de la lumière polarisée possèdent une direction propre. Les abeilles peuvent donc profiter de cet atout sensoriel pour déterminer la position du soleil lorsque le ciel est couvert, à condition qu'un petit bout de ciel bleu soit visible. Des expériences ont démontré que l’influence du ciel bleu sur les abeilles tient bien à la polarisation de la lumière qui s’y propage.
Il semble que cette orientation astronomique ; astronomique parce qu’elle est basée sur le repère du soleil ; soit en partie ancrée dans leur patrimoine héréditaire car chaque abeille doit aussi apprendre, durant sa prime jeunesse, à connaître la course du soleil, d’après les contingences locales avant de pouvoir se servir de sa ¨boussole¨. La nature les a donc sans doute dotées de dispositions particulières pour cet apprentissage vital. Dans ce sens, la tradition des générations passées doit avoir joué un rôle important, et l’on entrevoit donc l’intervention de l’hérédité.
2) La distance qui sépare la source de nourriture de la ruche est transmise par les aspects variés de la façon dont la danse est effectuée, incluant la vitesse à laquelle l’abeille tourne, le rythme de la danse de l’abdomen et celui du bourdonnement ; plus la nourriture est proche plus les mouvements sont rapides et légers. On ne sait pas lesquelles de ces mesures sont utilisées exactement par celles qui reçoivent l’information ; peut-être est-ce un mélange de chacune d’elle. L’abeille exécute en moyenne 40 tours par minute si la distance à indiquer est de 100 mètres, 24 tours s’il s’agit de 500 mètres. Pour les grandes distances (pouvant aller jusqu’à 11 km environ), la danse devient très lente et les oscillations de l’abdomen sont d’autant plus prolongées et appuyées.
La courbe montre comment le rythme de la danse diminue à mesure qu’augmente la distance.
Comment connaissent-elles donc la distance à laquelle elles se trouvent par rapport à la ruche ? Des observations effectuées lorsqu’il y a beaucoup de vent, jettent un jour sur la manière dont elles évaluent les distances. Lorsqu’elles volent contre le vent pour aller vers la récolte, elles indiquent, à leur retour à la ruche, une distance plus grande que celle qu’elles annonceraient si le temps était calme, et si le vent les pousse, elles en indiquent une plus petite. S’il n’y a pas de vent mais qu’elles doivent s’élever au-dessus du flanc escarpé d’une montagne pour atteindre leur butin, la danse s’en ressentira : son parcours rectiligne sera plus long ; après avoir dévalé une pente, il sera plus court. Il est donc manifeste que c’est le temps que nécessite leur vol vers un objectif, ou la dépense énergétique qu’il entraîne, qui leur tiennent lieu de jauge dans l’appréciation des distances.
Jean Riotte- Invité
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Entre la danse en rond et la danse frétillante proprement dite, il existe des formes intermédiaires, qui concernent les distances de 25 à 100 mètres. Variables selon les races, ces formes peuvent se ramener à deux types : la danse en 8 et la danse en faucille. Il s’agit d’une suite de deux boucles ayant un même point de départ et débutant chacune par un bref parcours frétillant. La bissectrice naissant au point d’intersection indique la direction, tandis que la distance du butin est exprimée par la longueur des deux parcours frétillant. Ceux-ci se confondent si la distance atteint 100 mètres et nous retrouvons ainsi la danse frétillante décrite plus haut.
Les abeilles rentrant d’une exploration fructueuse ne dansent pas n’importe où dans la ruche. Elles se rendent généralement à un emplacement de danse bien déterminé. Là, d’autres abeilles attendent : des butineuses rentrée bredouilles, qui vont recevoir le message des danseuses, enregistrer la direction, l’éloignement, l’abondance et la nature de la source du butin découverte et ce à l’aide de leurs sens olfactif, tactile et vibratoire.
Les danses des abeilles n’auront leur pleine signification biologique que si elles sont provoquées uniquement par la découverte d’endroits où la récolte est bonne et abondante. On ne danse pas pour un butin qui ne mérite pas qu’on batte le rappel. La richesse du butin dépend non seulement de la quantité de nectar que les fleurs sécrètent, mais encore de sa concentration en sucre. L’importance des annonces que les pourvoyeuses font à la ruche se règle donc de la manière la plus simple sur la richesse des récoltes découvertes.
A l’appel des éclaireuses répondent un nombre plus ou moins grand de butineuses, suivant l’intensité des danses, et cette intensité dépend à son tour de la quantité de nectar découverte, de sa concentration, et aussi des besoins de la population. Une source pauvre ou de nectar peu concentré fera danser plus volontiers et plus intensément les abeilles d’une ruche affamée que celles d’une colonie bien pourvue ! L’intérêt collectif dirige toute la vie des abeilles. A nouveau, nous constatons que la ruche constitue une société étroitement intégrée, dont les membres se spécialisent et coordonnent leurs activités de manière à réaliser une œuvre cohérente.
En plus des indications sur la position de nourriture la recruteuse renseigne ses sœurs également sur la nature de sa trouvaille et de sa qualité, d’une part à l’aide du pollen dont elle est recouverte et des odeurs qu’elle véhicule, et d’autre part, en régurgitant une partie du nectar récolté ou encore par communication anténnaire. L’éclaireuse rapporte en effet de son exploration le parfum spécifique de la fleur. Les abeilles ont encore une autre manière de parler à l’odorat de leurs compagnes pour les attirer vers une source de nectar. Elles utilisent leur organe odorant (glande de Nasonov), lors du survol des fleurs, quand une récolte prometteuse rend désirable la collaboration d’autres auxiliaires. Après avoir exécuté sa danse en rond, l’éclaireuse retourne la première vers les fleurs repérées, fait saillir son organe odorant et parfume l’air ambiant. Elle leur facilite la découverte du but par cet appel du parfum. Les abeilles alertées arriveront ainsi droit au but.
Selon le chercheur américain Adrian Wenner, les odeurs auraient d’ailleurs un rôle bien plus important que celui d’indiquer la nature de la source alimentaire. Wenner, en effet, conteste fortement les conclusions de Karl Von Frisch, le savant autrichien qui découvrit les mécanismes de la danse. Wenner ne nie pas l’existence des danses mais en rejette la signification et leur attribue une explication beaucoup plus simple. Selon Wenner, la façon dont les abeilles butineuses, excitées par la danse d’une recruteuse, trouvent la source de nourriture correspond à une sorte de piste olfactive. Ce serait en volant dans l’environnement de la ruche, et grâce à leur pair d’antennes très sensibles, qu’elles remonteraient l’odeur correspondant à la nourriture, pour l’atteindre.
Ces critiques sont restées fortement gênantes pour Von Frisch et ses élèves, jusqu’à ce que ces derniers mettent au point un petit robot capable de reproduire la danse des abeilles.
La danse du micro-robot
Cet artefact, mis au point par des chercheurs allemands et danois, est capable de reproduire tous les mouvements d’une abeille danseuse. La mise au point d’une danseuse robot a été un pas important pour étudier les divers paramètres de la danse. Muni d’une lame qui peut vibrer sous l’action d’un électro-aimant, il est plus à même de reproduire très fidèlement les vibrations sonores émises par les ailes des abeilles recruteuses au cours du trajet frétillant. Le micro-ordinateur qui le dirige a été programmé pour que le robot puisse décrire, en terme de danse, une localisation selon le code décrypté par Von Frisch. On peut donc contrôler tous les paramètres de la danse grâce à un logiciel. Cela permet de modifier isolément chaque mouvement et de créer des danses atypiques. Les premières expériences réalisées en 1988, montrent que le robot est capable d’attirer l’attention d’ouvrières butineuses et de les diriger correctement sur des sources alimentaires prédéterminées. Une fois de plus, il s’avère que les abeilles obéissent aux instructions de la courses frétillantes. Celle-ci apparaît donc comme le ¨paramètre principal¨ dans le transfert de l’information concernant à la fois la distance et la direction. Toutes les tentatives préalables, dans lesquelles l’aspect sonore avait été négligé s’étaient soldée par un échec. Les vibrations émises par les ailes de la recruteuse au cours de son trajet frétillant jouent un rôle fondamental : la danse des abeilles n’est qu’une chorégraphie, c’est un ballet accompagné d’une partition.
Une abeille face à son double électronique. A l'avant du robot, un tube libère une solution sucrée et aromatisée qui permettra in fine aux butineuses d'identifier la nature de la cible. A l'arrière, les ailes sont simulées par un morceau de lame de rasoir.
Le modèle mécanique en situation La fine tige de gauche est reliée à un électroaimant et fait vibrer l'aile métallique. L'axe central fait décrire au robot les mouvements de la danse (frétillement et . Enfin, à droite, l'injecteur d'échantillons de nourriture est relié à une seringue. L'ensemble du dispositif est sous le contrôle d'un ordinateur.
Les abeilles rentrant d’une exploration fructueuse ne dansent pas n’importe où dans la ruche. Elles se rendent généralement à un emplacement de danse bien déterminé. Là, d’autres abeilles attendent : des butineuses rentrée bredouilles, qui vont recevoir le message des danseuses, enregistrer la direction, l’éloignement, l’abondance et la nature de la source du butin découverte et ce à l’aide de leurs sens olfactif, tactile et vibratoire.
Les danses des abeilles n’auront leur pleine signification biologique que si elles sont provoquées uniquement par la découverte d’endroits où la récolte est bonne et abondante. On ne danse pas pour un butin qui ne mérite pas qu’on batte le rappel. La richesse du butin dépend non seulement de la quantité de nectar que les fleurs sécrètent, mais encore de sa concentration en sucre. L’importance des annonces que les pourvoyeuses font à la ruche se règle donc de la manière la plus simple sur la richesse des récoltes découvertes.
A l’appel des éclaireuses répondent un nombre plus ou moins grand de butineuses, suivant l’intensité des danses, et cette intensité dépend à son tour de la quantité de nectar découverte, de sa concentration, et aussi des besoins de la population. Une source pauvre ou de nectar peu concentré fera danser plus volontiers et plus intensément les abeilles d’une ruche affamée que celles d’une colonie bien pourvue ! L’intérêt collectif dirige toute la vie des abeilles. A nouveau, nous constatons que la ruche constitue une société étroitement intégrée, dont les membres se spécialisent et coordonnent leurs activités de manière à réaliser une œuvre cohérente.
En plus des indications sur la position de nourriture la recruteuse renseigne ses sœurs également sur la nature de sa trouvaille et de sa qualité, d’une part à l’aide du pollen dont elle est recouverte et des odeurs qu’elle véhicule, et d’autre part, en régurgitant une partie du nectar récolté ou encore par communication anténnaire. L’éclaireuse rapporte en effet de son exploration le parfum spécifique de la fleur. Les abeilles ont encore une autre manière de parler à l’odorat de leurs compagnes pour les attirer vers une source de nectar. Elles utilisent leur organe odorant (glande de Nasonov), lors du survol des fleurs, quand une récolte prometteuse rend désirable la collaboration d’autres auxiliaires. Après avoir exécuté sa danse en rond, l’éclaireuse retourne la première vers les fleurs repérées, fait saillir son organe odorant et parfume l’air ambiant. Elle leur facilite la découverte du but par cet appel du parfum. Les abeilles alertées arriveront ainsi droit au but.
Selon le chercheur américain Adrian Wenner, les odeurs auraient d’ailleurs un rôle bien plus important que celui d’indiquer la nature de la source alimentaire. Wenner, en effet, conteste fortement les conclusions de Karl Von Frisch, le savant autrichien qui découvrit les mécanismes de la danse. Wenner ne nie pas l’existence des danses mais en rejette la signification et leur attribue une explication beaucoup plus simple. Selon Wenner, la façon dont les abeilles butineuses, excitées par la danse d’une recruteuse, trouvent la source de nourriture correspond à une sorte de piste olfactive. Ce serait en volant dans l’environnement de la ruche, et grâce à leur pair d’antennes très sensibles, qu’elles remonteraient l’odeur correspondant à la nourriture, pour l’atteindre.
Ces critiques sont restées fortement gênantes pour Von Frisch et ses élèves, jusqu’à ce que ces derniers mettent au point un petit robot capable de reproduire la danse des abeilles.
La danse du micro-robot
Cet artefact, mis au point par des chercheurs allemands et danois, est capable de reproduire tous les mouvements d’une abeille danseuse. La mise au point d’une danseuse robot a été un pas important pour étudier les divers paramètres de la danse. Muni d’une lame qui peut vibrer sous l’action d’un électro-aimant, il est plus à même de reproduire très fidèlement les vibrations sonores émises par les ailes des abeilles recruteuses au cours du trajet frétillant. Le micro-ordinateur qui le dirige a été programmé pour que le robot puisse décrire, en terme de danse, une localisation selon le code décrypté par Von Frisch. On peut donc contrôler tous les paramètres de la danse grâce à un logiciel. Cela permet de modifier isolément chaque mouvement et de créer des danses atypiques. Les premières expériences réalisées en 1988, montrent que le robot est capable d’attirer l’attention d’ouvrières butineuses et de les diriger correctement sur des sources alimentaires prédéterminées. Une fois de plus, il s’avère que les abeilles obéissent aux instructions de la courses frétillantes. Celle-ci apparaît donc comme le ¨paramètre principal¨ dans le transfert de l’information concernant à la fois la distance et la direction. Toutes les tentatives préalables, dans lesquelles l’aspect sonore avait été négligé s’étaient soldée par un échec. Les vibrations émises par les ailes de la recruteuse au cours de son trajet frétillant jouent un rôle fondamental : la danse des abeilles n’est qu’une chorégraphie, c’est un ballet accompagné d’une partition.
Une abeille face à son double électronique. A l'avant du robot, un tube libère une solution sucrée et aromatisée qui permettra in fine aux butineuses d'identifier la nature de la cible. A l'arrière, les ailes sont simulées par un morceau de lame de rasoir.
Le modèle mécanique en situation La fine tige de gauche est reliée à un électroaimant et fait vibrer l'aile métallique. L'axe central fait décrire au robot les mouvements de la danse (frétillement et . Enfin, à droite, l'injecteur d'échantillons de nourriture est relié à une seringue. L'ensemble du dispositif est sous le contrôle d'un ordinateur.
Jean Riotte- Invité
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Repérage dans l’espace
Les scientifiques se sont penchés sur les danses des abeilles et sont parvenus à expliquer les raisons de leur forme. Il reste pourtant des mystères difficiles à expliquer, notamment la mémoire que les abeilles ont en elles pour retrouver leur ruche. On sait que lors de sa première sortie l’abeille décrit de grands cercles pour bien se repérer. Elle s’orientera, entre autres, par rapport à la présence du soleil. Mais la place du soleil évolue et l’abeille demeure capable de retrouver sa ruche. Elle la situe aussi par rapport à la végétation environnante ou aux constructions, soit aux formes et aux couleurs. Ensuite, elle y revient presque automatiquement. Ainsi, nous avons pu observer qu’une abeille prélevée dans une ruche et conduite, enfermée, à plusieurs centaines de mètres, est parfaitement capable d’y retourner. On la voit alors décrire de grands cercles en cherchant sa direction, puis partir tout droit vers sa ruche. Dans ce cas, elle n’avait pas pu se repérer lors de sa sortie de la ruche. Cela prouve qu’elle garde en mémoire la localisation de sa ruche par rapport à son environnement général.
Les abeilles se repèrent surtout d’après la lumière mais elles utilisent aussi parfois une trace au sol : les abeilles dépourvues de dard (Meliponinae : Trigona postica, T. ruficrus et T. geotrigona) ne s'orientent pas selon des danses mais grâce à ; des marquages tous les quelques mètres entre le nid et la source de nourriture que les ouvrières averties peuvent suivre. Une éclaireuse fait plusieurs allers et retours avant de déposer les marques. Elle peut déposer des sécrétions mandibulaires quand elle a atteint un âge de 40-50 jours. Les abeilles déposent leurs marquent sur des feuilles, des branches ou même des mottes de terre. La plupart des espèces laissent des distances régulières entre les marques. Cela varie de 2m. à 10-30m. Les odeurs restent environ de 8 à 19 minutes. Ce marquage très performant chez certaines espèces semble insuffisant chez d'autres qui requiert un guide pour emmener les autres ouvrières vers la source de nourriture. Les composants chimiques de marquages semblent aussi remplir le rôle de phéromone d'alerte. On a enfin pu montrer que certaines espèces marquaient aussi les sources improductives de nourriture avec des phéromones répulsives.
La danse de l’essaim
Les abeilles utilisent également le langage de la danse pour indiquer les emplacements d’eau, de résine (utilisée pour boucher les fentes de la ruche et de fixer les gâteaux de cire), et les emplacements favorables pour un nouveau nid (pendant l’essaimage). Dans ce dernier cas, un intérêt particulier s’attache aux danses des ¨éclaireuses¨ qui ont été en quête d’une demeure et donnent alors connaissance à un essaim de la situation d’un endroit ou s’installer.
Immédiatement après avoir essaimé, les abeilles se réunissent autour de leur reine et forment une ¨grappe¨, qui est la plupart du temps suspendue à un arbre des environs. C’est alors aux éclaireuses qu’incombe la tâche de découvrir à la jeune colonie un abri approprié. Les émissaires s’en vont par douzaines, dans toutes les directions, et il ne faudra pas longtemps pour que l’un ou l’autre d’entre eux ait découvert, ici ou là, un emplacement qui mérite d’être pris en considération, quand bien même il serait à des kilomètres de distance. A leur retour, les éclaireuses dont les recherches ont été couronnées de succès dansent sur la grappe formée par l’essaim, et indique ainsi la direction et l’éloignement de l’abri qu’elles ont trouvé, exactement comme le font les pourvoyeuses pour la localisation d’une récolte. A la suite de cela, on observe un nombre croissant de danses dans l’essaim ; les unes indiquent une petite distance, les autres une plus grande ; celles-ci une telle direction, celles-là encore une autre, chacune selon l’habitat découvert. Il est curieux de constater que la vigueur avec laquelle la danseuse invite les ouvrières à se joindre à elle, est en rapport avec le lieu en faveur duquel elle se démène. De même que les danses, pour une récolte abondante et très sucrée, sont pleines de vitalité et mettent toute la colonie en émoi alors qu'elles s’alanguissent lorsque le nectar possède moins de qualités, ainsi les éclaireuses, s’en tenant à des normes très strictes, dansent d’autant plus vigoureusement que l’abri découvert par elles répond mieux aux besoins de la colonie. Et ici, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte : les dimensions de l’excavation repérée, le fait que son entrée soit protégée du vent et qu’il n’y ait pas de courants d’air à l’intérieur, une éventuelle odeur qui devra plaire aux abeilles, et qui sait quoi d’autre encore !
Alors se produit, en quelques heures ou parfois même en quelques jours, une chose extrêmement remarquable. Les danseuses les plus animées sont suivies d’un nombre de plus en plus grand de compagnes qui sont allées explorer l’endroit signalé et qui – après s’être pour ainsi dire convaincues après s’être aperçu de ses qualités – se mettent à danser et à faire de la propagande pour lui. Il arrive même que des danseuses qui jusqu’alors avaient fait du racolage en faveur d’une autre demeure présentant moins d’avantages, soient entraîner par le tourbillon d’une éclaireuse plus heureuse qu’elles et se laissent convertir, en ce sens qu’elles commencent par suivre leur concurrente dans la grappe de l’essaim, puis que, obéissant à ses directives, elles s’en aillent visiter l’autre abri et finissent même par faire du recrutement pour leur rivale. Beaucoup d’éclaireuse qui ne pouvaient défendre leur découverte avec autant d’ardeur, cessent tout simplement de danser lorsque les choses ont atteint ce stade. Peu à peu, on en arrive ainsi à une unification : toutes dansent au même rythme et selon la même direction, et dès que les choses en sont là, la grappe de l’essaim se disloque et s’envole, sous la conduite de centaine d’ouvrières qui connaissent déjà le chemin, vers l’objectif qui a recueilli, de tous, le plus de suffrages.
Les abeilles sont donc vraiment à même de lire l’heure à une ¨montre intérieure¨. Ainsi, lors de la danse de l’essaim, il arrive que les abeilles restent dans la ruche pendant de nombreuses heures et, durant ce temps, elles continuent, en répétant leur danses, à attirer l’attention sur la possibilité de nidification qu’elles ont découverte. Il ne leur est pas possible de voir que, dans l’entre-temps, le soleil progresse sur son parcours céleste, car elles sont dans la ruche. Pourtant, dans leur marathon de danse, elles changent d’une façon continue leur angle par rapport à la direction de la verticale, et cela de la valeur exacte représentant la modification intervenue en même temps dans l’angle entre le but et la position du soleil. En se comportant ainsi, elles nous fournissent une nouvelle preuve qu’elles possèdent une ¨montre intérieure¨ et sont familiarisées avec le parcours quotidien du soleil.
Autres danses
D’autres mouvements plus ou moins dansants ont été observés, mais leur signification échappe encore aux chercheurs. Tantôt il semble que des abeilles engagées dans une action cherchent à y entraîner leurs compagnes : ainsi peuvent s’expliquer notamment les ¨danses bourdonnantes¨ d’avant la période d’essaimage, par lesquelles certaines abeilles, se déplaçant à grand bruit d’ailes, bousculent les autres pour les rallier au futur essaim. Tantôt les mouvements observés apparaissent comme des phénomènes individuels auxquels les voisines ne prêtent pas attention : telles les ¨danses tremblantes¨ qui peuvent agiter des abeilles plusieurs heures durant, généralement à la suite de quelques événement fâcheux pour elle. Cependant rien n’indique que ces manifestations servent à la compréhension entre individus. Tandis que les danses signalant des sources de nourriture, constituent véritablement un langage.
Particularité régionale
Les différentes races d’abeilles ont à travers la danse chacune leur mode d’expression et certaines différences de langage sont observées. En mélangeant des abeilles yougoslaves et des abeilles italiennes, on s’est aperçu que, pendant quelques jours, elles ne se comprenaient pas. Des observations plus poussées mirent en évidence que, pour une distance donnée, les italiennes faisaient un moins grand nombre de parcours, et que les yougoslaves cherchaient trop loin : on venait de s’apercevoir que chaque race d’abeille possède son dialogue particulier, et cela vous étonne-t-il, les plus méridionales avaient l’accent traînant !
La danse des abeilles est un langage exceptionnel dans le monde animal. Généralement, les systèmes de communications des animaux ne s’intéressent qu’aux événements immédiats, les concernant directement ou ayant trait à leur environnement (possibilité d’accouplement, approche d’un prédateur…). Les abeilles, elles, utilisent un langage abstrait pour transmettre une quantité considérable d’informations sur des événements lointains.
Il est donc étonnant de découvrir qu’un animal si éloigné des mammifères et des oiseaux, l’abeille, qui soit doté d’un système de communication aussi complexe et sophistiqué. De plus, la maîtrise que les abeilles possèdent de leur environnement est surprenant.
Les scientifiques se sont penchés sur les danses des abeilles et sont parvenus à expliquer les raisons de leur forme. Il reste pourtant des mystères difficiles à expliquer, notamment la mémoire que les abeilles ont en elles pour retrouver leur ruche. On sait que lors de sa première sortie l’abeille décrit de grands cercles pour bien se repérer. Elle s’orientera, entre autres, par rapport à la présence du soleil. Mais la place du soleil évolue et l’abeille demeure capable de retrouver sa ruche. Elle la situe aussi par rapport à la végétation environnante ou aux constructions, soit aux formes et aux couleurs. Ensuite, elle y revient presque automatiquement. Ainsi, nous avons pu observer qu’une abeille prélevée dans une ruche et conduite, enfermée, à plusieurs centaines de mètres, est parfaitement capable d’y retourner. On la voit alors décrire de grands cercles en cherchant sa direction, puis partir tout droit vers sa ruche. Dans ce cas, elle n’avait pas pu se repérer lors de sa sortie de la ruche. Cela prouve qu’elle garde en mémoire la localisation de sa ruche par rapport à son environnement général.
Les abeilles se repèrent surtout d’après la lumière mais elles utilisent aussi parfois une trace au sol : les abeilles dépourvues de dard (Meliponinae : Trigona postica, T. ruficrus et T. geotrigona) ne s'orientent pas selon des danses mais grâce à ; des marquages tous les quelques mètres entre le nid et la source de nourriture que les ouvrières averties peuvent suivre. Une éclaireuse fait plusieurs allers et retours avant de déposer les marques. Elle peut déposer des sécrétions mandibulaires quand elle a atteint un âge de 40-50 jours. Les abeilles déposent leurs marquent sur des feuilles, des branches ou même des mottes de terre. La plupart des espèces laissent des distances régulières entre les marques. Cela varie de 2m. à 10-30m. Les odeurs restent environ de 8 à 19 minutes. Ce marquage très performant chez certaines espèces semble insuffisant chez d'autres qui requiert un guide pour emmener les autres ouvrières vers la source de nourriture. Les composants chimiques de marquages semblent aussi remplir le rôle de phéromone d'alerte. On a enfin pu montrer que certaines espèces marquaient aussi les sources improductives de nourriture avec des phéromones répulsives.
La danse de l’essaim
Les abeilles utilisent également le langage de la danse pour indiquer les emplacements d’eau, de résine (utilisée pour boucher les fentes de la ruche et de fixer les gâteaux de cire), et les emplacements favorables pour un nouveau nid (pendant l’essaimage). Dans ce dernier cas, un intérêt particulier s’attache aux danses des ¨éclaireuses¨ qui ont été en quête d’une demeure et donnent alors connaissance à un essaim de la situation d’un endroit ou s’installer.
Immédiatement après avoir essaimé, les abeilles se réunissent autour de leur reine et forment une ¨grappe¨, qui est la plupart du temps suspendue à un arbre des environs. C’est alors aux éclaireuses qu’incombe la tâche de découvrir à la jeune colonie un abri approprié. Les émissaires s’en vont par douzaines, dans toutes les directions, et il ne faudra pas longtemps pour que l’un ou l’autre d’entre eux ait découvert, ici ou là, un emplacement qui mérite d’être pris en considération, quand bien même il serait à des kilomètres de distance. A leur retour, les éclaireuses dont les recherches ont été couronnées de succès dansent sur la grappe formée par l’essaim, et indique ainsi la direction et l’éloignement de l’abri qu’elles ont trouvé, exactement comme le font les pourvoyeuses pour la localisation d’une récolte. A la suite de cela, on observe un nombre croissant de danses dans l’essaim ; les unes indiquent une petite distance, les autres une plus grande ; celles-ci une telle direction, celles-là encore une autre, chacune selon l’habitat découvert. Il est curieux de constater que la vigueur avec laquelle la danseuse invite les ouvrières à se joindre à elle, est en rapport avec le lieu en faveur duquel elle se démène. De même que les danses, pour une récolte abondante et très sucrée, sont pleines de vitalité et mettent toute la colonie en émoi alors qu'elles s’alanguissent lorsque le nectar possède moins de qualités, ainsi les éclaireuses, s’en tenant à des normes très strictes, dansent d’autant plus vigoureusement que l’abri découvert par elles répond mieux aux besoins de la colonie. Et ici, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte : les dimensions de l’excavation repérée, le fait que son entrée soit protégée du vent et qu’il n’y ait pas de courants d’air à l’intérieur, une éventuelle odeur qui devra plaire aux abeilles, et qui sait quoi d’autre encore !
Alors se produit, en quelques heures ou parfois même en quelques jours, une chose extrêmement remarquable. Les danseuses les plus animées sont suivies d’un nombre de plus en plus grand de compagnes qui sont allées explorer l’endroit signalé et qui – après s’être pour ainsi dire convaincues après s’être aperçu de ses qualités – se mettent à danser et à faire de la propagande pour lui. Il arrive même que des danseuses qui jusqu’alors avaient fait du racolage en faveur d’une autre demeure présentant moins d’avantages, soient entraîner par le tourbillon d’une éclaireuse plus heureuse qu’elles et se laissent convertir, en ce sens qu’elles commencent par suivre leur concurrente dans la grappe de l’essaim, puis que, obéissant à ses directives, elles s’en aillent visiter l’autre abri et finissent même par faire du recrutement pour leur rivale. Beaucoup d’éclaireuse qui ne pouvaient défendre leur découverte avec autant d’ardeur, cessent tout simplement de danser lorsque les choses ont atteint ce stade. Peu à peu, on en arrive ainsi à une unification : toutes dansent au même rythme et selon la même direction, et dès que les choses en sont là, la grappe de l’essaim se disloque et s’envole, sous la conduite de centaine d’ouvrières qui connaissent déjà le chemin, vers l’objectif qui a recueilli, de tous, le plus de suffrages.
Les abeilles sont donc vraiment à même de lire l’heure à une ¨montre intérieure¨. Ainsi, lors de la danse de l’essaim, il arrive que les abeilles restent dans la ruche pendant de nombreuses heures et, durant ce temps, elles continuent, en répétant leur danses, à attirer l’attention sur la possibilité de nidification qu’elles ont découverte. Il ne leur est pas possible de voir que, dans l’entre-temps, le soleil progresse sur son parcours céleste, car elles sont dans la ruche. Pourtant, dans leur marathon de danse, elles changent d’une façon continue leur angle par rapport à la direction de la verticale, et cela de la valeur exacte représentant la modification intervenue en même temps dans l’angle entre le but et la position du soleil. En se comportant ainsi, elles nous fournissent une nouvelle preuve qu’elles possèdent une ¨montre intérieure¨ et sont familiarisées avec le parcours quotidien du soleil.
Autres danses
D’autres mouvements plus ou moins dansants ont été observés, mais leur signification échappe encore aux chercheurs. Tantôt il semble que des abeilles engagées dans une action cherchent à y entraîner leurs compagnes : ainsi peuvent s’expliquer notamment les ¨danses bourdonnantes¨ d’avant la période d’essaimage, par lesquelles certaines abeilles, se déplaçant à grand bruit d’ailes, bousculent les autres pour les rallier au futur essaim. Tantôt les mouvements observés apparaissent comme des phénomènes individuels auxquels les voisines ne prêtent pas attention : telles les ¨danses tremblantes¨ qui peuvent agiter des abeilles plusieurs heures durant, généralement à la suite de quelques événement fâcheux pour elle. Cependant rien n’indique que ces manifestations servent à la compréhension entre individus. Tandis que les danses signalant des sources de nourriture, constituent véritablement un langage.
Particularité régionale
Les différentes races d’abeilles ont à travers la danse chacune leur mode d’expression et certaines différences de langage sont observées. En mélangeant des abeilles yougoslaves et des abeilles italiennes, on s’est aperçu que, pendant quelques jours, elles ne se comprenaient pas. Des observations plus poussées mirent en évidence que, pour une distance donnée, les italiennes faisaient un moins grand nombre de parcours, et que les yougoslaves cherchaient trop loin : on venait de s’apercevoir que chaque race d’abeille possède son dialogue particulier, et cela vous étonne-t-il, les plus méridionales avaient l’accent traînant !
La danse des abeilles est un langage exceptionnel dans le monde animal. Généralement, les systèmes de communications des animaux ne s’intéressent qu’aux événements immédiats, les concernant directement ou ayant trait à leur environnement (possibilité d’accouplement, approche d’un prédateur…). Les abeilles, elles, utilisent un langage abstrait pour transmettre une quantité considérable d’informations sur des événements lointains.
Il est donc étonnant de découvrir qu’un animal si éloigné des mammifères et des oiseaux, l’abeille, qui soit doté d’un système de communication aussi complexe et sophistiqué. De plus, la maîtrise que les abeilles possèdent de leur environnement est surprenant.
Jean Riotte- Invité
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
La communication chimique et le langage anténnaire
le battement de rappel
Les abeilles pratiquent entre elles un échange de nourriture réalisé par le passage du miel de bouche à bouche : la trophallaxie. La demande se fait par tapotements codés de la quémandeuse sur les antennes de sa consœur sollicitée. Celle–ci rendra sa réponse affirmative ou négative, par le truchement du même code anténnaire. Si elle accepte, elle amène aussitôt au bord des mandibules une goutte sucrée que l’affamée aspire au moyen de sa langue dépliée. Or, en même temps que de la nourriture, les abeilles échangent de petites quantités de substances salivaires qui font passer dans la communauté de véritables informations chimiques influant le comportement de l’ensemble.
Les jeunes mâles et les reines sont aussi nourris par les ouvrières, mais la reine fait, en plus, l’objet de léchages que sa cour pratique sur son enveloppe corporelle et surtout sur sa tête, absorbant ainsi des substances chimiques complexes que les biologistes ont identifiées et appellent phéromones. De trophallaxie en trophallaxie, elles sont communiquées à l’ensemble des ouvrières sur qui elles exercent une très forte attraction. Elles ont des incidences sur le comportement bâtisseur des abeilles, les incitant à construire des cellules hexagonales. En revanche, elles empêchent la construction de cellules destinées à recevoir des larves royales, larves que les ouvrières élèveraient très rapidement si les phéromones venaient à manquer.
L’absorption de ces substances royales inhibe également le développement des ovaires des ouvrières.
Ces liens, créés entre la souveraine et ses sujets par la quantité infinitésimale de substances chimiques, sont extrêmement forts, et la reine exerce un véritable pouvoir sur ses filles. Elle leur impose en effet de ne pas remettre son existence en cause : c’est important, car deux reines ne peuvent cohabiter sans chercher à se massacrer. Le remplacement d’une reine dans une ruche orpheline est toujours un passage délicat qui remet l’avenir de la société en question. Tout est mis en œuvre avec sagesse pour maintenir l’équilibre existant. Que celui-ci soit menacé par une reine vieillissante ou un nombre trop important d’abeilles dans la colonie, se déclenchent alors des comportements de mutations où les ouvrières reprennent l’initiative et c’est seulement dans ces circonstances que le pouvoir royal est remis en question.
Ainsi, toutes les informations essentielles à l'organisation de la ruche proviennent de sécrétions chimiques, les phéromones, émises par la reine mais aussi par les ouvrières. Les phéromones servent par exemple à identifier des lieux - "marquage" de la ruche, repérage des sources de nectar, des lieux d'essaimage, de la reine par les faux-bourdons lors du vol nuptial, à émettre des signaux d'alarme, à contrôler les réserves de nourriture, à équilibrer la population en régulant la ponte de la reine, à maintenir en permanence la température et l'humidité idéales au sein de la ruche...
Le battement de rappel
Les ouvrières émettent un parfum grâce à une glande – dite de Nasonov – située à l’extrémité de l’abdomen, sur le dos, entre l’avant-dernier et le dernier segment dans un repli cutané, habituellement tourné vers l’intérieur. Toutefois, l’abeille peut la faire saillir volontairement et il apparaît alors comme un bourrelet humide et luisant. Un parfum s’échappe alors librement de cette poche cutanée, où il est sécrété par des glandes microscopiques. On la voit distinctement lorsque les ouvrières s’adonnent au spectaculaire ¨battement de rappel¨. Celui-ci a lieu surtout lorsque de jeunes ouvrières inexpérimentées se trouvent accidentellement hors de la ruche, en particulier lors de manipulations apicoles. Celles qui ont retrouvé l’entrée et l’odeur du bercail se transforment alors en petits ventilateurs dont les pales sont leurs ailes. Elles les agitent à grande vitesse, s’agrippant fortement au sol de leurs six pattes pour ne pas s’envoler. Le souffle ainsi produit répand les effluves parfumées de la glande, et trace la route que chaque égarée emprunte pour se poser sur la planche d’envol et se mettre à battre le rappel à son tour.
Jean Riotte- Invité
Les abeilles....
Oh Jean
Tu as dû passer la semaine à écrire les textes sur les abeilles... :lol!: :lol!:
J'ai bien aimé l'explication de la danse des abeilles...!!! Je savais qu'il existait des sortes de rites chez le peuple des abeilles (une revue, il y a longtemps ...) mais pas à ce point...!!!Pas mal......
Tu as dû passer la semaine à écrire les textes sur les abeilles... :lol!: :lol!:
J'ai bien aimé l'explication de la danse des abeilles...!!! Je savais qu'il existait des sortes de rites chez le peuple des abeilles (une revue, il y a longtemps ...) mais pas à ce point...!!!Pas mal......
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Amicalement - André LANGLOIS
Les Abeilles
Les abeilles...zi ..zi, leur danse signifiait au moins quelque chose. Qui pourra me dire ce que signifiait la danse des canards en sortant de la marre?
Allez, faut rigoler,disait Kakou!
Serge
Allez, faut rigoler,disait Kakou!
Serge
MOLL Serge- Messages : 3767
Date d'inscription : 10/03/2011
Age : 85
Localisation : Bedoin Vaucluse
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Jean
Tu sembles en connaître un rayon au sujet des abeilles. Alors tu deviens doublement mon ami.
Je n'ai pas la prétention de te renseigner de manière très approfondie sur la catégorie des apis négra. Mais je peux te donner un aperçu de ce que j'ai retenu de mes lectures sur le sujet. Voici donc:
Dans le genre apis on distingue 4 espèces:
Les apis mellificas que l'on trouve en europe, en Amérique, en Afrique et en Australie
Les apis Cérana , les apis dorsata, les apis floréa que l'on trouve en Asie sud est
Enfin il existe en France une sous espèce , l'apis lellifica noire (donc négra)
en Italie une sous espèce, l'apis ligustica de couleur plutôt jaune
Il va sans dire que bien des changements ( mélanges de races...) ont pu se produire depuis l'époque où je suivais tout ça de près. Les grands apiculteurs s'y emploient sans cesse. C'est ainsi que l'on peut acheter une reine chez un spécialiste de sorte d'apporter "du sang nouveau" dans l'une ou l'autre de ses ruches. Dans tel cas on tue la vieille reine.
Je ne t'en dirai pas plus concernant ta question pour cette simple raison que je n'en sais pas plus. Et puis... tout cela est si loin et pour ne rien arranger "J'ai la mémoire qui flanche..."comme dit la chanson.
Salut Jean et amitiés à toutes et à tous.
Lucien
Tu sembles en connaître un rayon au sujet des abeilles. Alors tu deviens doublement mon ami.
Je n'ai pas la prétention de te renseigner de manière très approfondie sur la catégorie des apis négra. Mais je peux te donner un aperçu de ce que j'ai retenu de mes lectures sur le sujet. Voici donc:
Dans le genre apis on distingue 4 espèces:
Les apis mellificas que l'on trouve en europe, en Amérique, en Afrique et en Australie
Les apis Cérana , les apis dorsata, les apis floréa que l'on trouve en Asie sud est
Enfin il existe en France une sous espèce , l'apis lellifica noire (donc négra)
en Italie une sous espèce, l'apis ligustica de couleur plutôt jaune
Il va sans dire que bien des changements ( mélanges de races...) ont pu se produire depuis l'époque où je suivais tout ça de près. Les grands apiculteurs s'y emploient sans cesse. C'est ainsi que l'on peut acheter une reine chez un spécialiste de sorte d'apporter "du sang nouveau" dans l'une ou l'autre de ses ruches. Dans tel cas on tue la vieille reine.
Je ne t'en dirai pas plus concernant ta question pour cette simple raison que je n'en sais pas plus. Et puis... tout cela est si loin et pour ne rien arranger "J'ai la mémoire qui flanche..."comme dit la chanson.
Salut Jean et amitiés à toutes et à tous.
Lucien
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
SALAM A TOUS.....
BRAVO LES GARCONS ....
MERCI RUDY....... HUGUETTE
BRAVO LES GARCONS ....
MERCI RUDY....... HUGUETTE
HUGUETTE ROMERO- Messages : 3960
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 81
Localisation : PONTAULT COMBAULT 77
L'apis négra du Pays-Basque.
Bonjour à toutes et à tous,
Salut LUCIEN,
Détrompe-toi, je n'en connais pas un rayon (sans jeu de mot...) à propos des abeilles et de l'apiculture...
Je suis surtout très curieux intellectuellement. Aussi où que j'aille, où que je sois je cherche à mieux connaître mon environnement. Et c'est ainsi que j'ai été amené au cours d'une randonnée pédestre à rencontrer un apiculteur qui nous a mis "au parfum"... puis j'ai fait des recherches sur internet... et des travaux pratiques avec les apiculteurs venant sur les marchés bi-hebdomadaires d'Anglet... voilà comment j'ai fait connaissance de " l'abeille basque" et de tous les rites funéraires attachés à cette petite bête !
Amitiés,
Jean.
Salut LUCIEN,
Détrompe-toi, je n'en connais pas un rayon (sans jeu de mot...) à propos des abeilles et de l'apiculture...
Je suis surtout très curieux intellectuellement. Aussi où que j'aille, où que je sois je cherche à mieux connaître mon environnement. Et c'est ainsi que j'ai été amené au cours d'une randonnée pédestre à rencontrer un apiculteur qui nous a mis "au parfum"... puis j'ai fait des recherches sur internet... et des travaux pratiques avec les apiculteurs venant sur les marchés bi-hebdomadaires d'Anglet... voilà comment j'ai fait connaissance de " l'abeille basque" et de tous les rites funéraires attachés à cette petite bête !
Amitiés,
Jean.
Jean Riotte- Invité
Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres
Pour clore ce chapitre des abeilles (en ce qui me concerne), je vous propose de faire l'expérience suivante:
Lorsque vous trouverez une abeille toute déboussolée, toute empoussiérée, posez votre index juste devant sa tête. En principe elle n'hésitera pas à y grimper. Sur votre autre index déposez un peu de salive que vous lui présenterez. Elle en absorbera le plus possible (la salive étant sucrée). C'est alors que s'ensuivra un même rituel. De ses deux pattes de devant elle commencera par nettoyer ses antennes et ses yeux. Puis de ses deux pattes de derrière elle entreprendra avec application de se nettoyer les ailes. C'est seulement là qu'il faut s'attendre à ce qu'elle s'envole. Ouvrez donc la fenêtre ou la porte et laissez là partir.
Surtout ne la tuez pas. Dans ces moments elle est absolument inofensive.
Amitiés à toutes et à tous
Lucien
Lorsque vous trouverez une abeille toute déboussolée, toute empoussiérée, posez votre index juste devant sa tête. En principe elle n'hésitera pas à y grimper. Sur votre autre index déposez un peu de salive que vous lui présenterez. Elle en absorbera le plus possible (la salive étant sucrée). C'est alors que s'ensuivra un même rituel. De ses deux pattes de devant elle commencera par nettoyer ses antennes et ses yeux. Puis de ses deux pattes de derrière elle entreprendra avec application de se nettoyer les ailes. C'est seulement là qu'il faut s'attendre à ce qu'elle s'envole. Ouvrez donc la fenêtre ou la porte et laissez là partir.
Surtout ne la tuez pas. Dans ces moments elle est absolument inofensive.
Amitiés à toutes et à tous
Lucien
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Frelons contre abeilles
Merci LUCIEN pour ces précisions et ta façon de nous raconter l'épisode...
Vidéo : 30 Frelons contre 30 000 d'abeilles
Posté par Dave202 le 5/7/2005
Une vidéo documentaire sur les attaques des frelons dans un essaim d'abeilles. Je ne l'ai pas trouvé en français malheureusement, mais les images parlent d'elles même...Epoustouflant. Comme dans un film "the Hornet vs Bees"
C'est le massacre total, dans une réalisation très bonne en plus. Bienvenue aux anglophones qui pourraient traduire l'historique en quelques mots...
Vidéo : 30 Frelons contre 30 000 d'abeilles
Posté par Dave202 le 5/7/2005
Une vidéo documentaire sur les attaques des frelons dans un essaim d'abeilles. Je ne l'ai pas trouvé en français malheureusement, mais les images parlent d'elles même...Epoustouflant. Comme dans un film "the Hornet vs Bees"
C'est le massacre total, dans une réalisation très bonne en plus. Bienvenue aux anglophones qui pourraient traduire l'historique en quelques mots...
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Amicalement - André LANGLOIS
Re - Frelons contre abeilles
André,Jean,Alain,Lucien,Rudy,
Hier matin,j'ai vu sur ARTE une émission sur les frelons de Chine qui sont arrivés "clandestinement" dans un conteneur et se sont répandus dans toute la région de l'Hérault(je crois) et environs.Un couple d'apiculteurs leur font une chasse impitoyable. Le monsieur a inventé un piège,genre de nasse grillagée,comme celle pour attraper les crabes,homards,humm,à double compartiments. Dans celui servant de piège,il met pour appât, des sardines à l'huile écrasées et frelons se précipitent par l'odeur alléchés dedans comme des mort-de-faim. Dans l'autre compartiment,les abeilles sont folles de joie.Ahahah!!
Mais dans le commentaire que tu montres André, pas besoin de connaitre l'anglais pour savoir ce qui se passe. On a l'impression de voir des hélicoptères attaquer la population d'une ville.Comme on dit: un dessin vaut mieux qu'un long discours.
Merci à vous 5 (club des 5) pour vos reportages passionnants. Un véritable régal. Encore,encore,un autre,un autre...standing- ovation!!!! de nous tous.
Serge
Hier matin,j'ai vu sur ARTE une émission sur les frelons de Chine qui sont arrivés "clandestinement" dans un conteneur et se sont répandus dans toute la région de l'Hérault(je crois) et environs.Un couple d'apiculteurs leur font une chasse impitoyable. Le monsieur a inventé un piège,genre de nasse grillagée,comme celle pour attraper les crabes,homards,humm,à double compartiments. Dans celui servant de piège,il met pour appât, des sardines à l'huile écrasées et frelons se précipitent par l'odeur alléchés dedans comme des mort-de-faim. Dans l'autre compartiment,les abeilles sont folles de joie.Ahahah!!
Mais dans le commentaire que tu montres André, pas besoin de connaitre l'anglais pour savoir ce qui se passe. On a l'impression de voir des hélicoptères attaquer la population d'une ville.Comme on dit: un dessin vaut mieux qu'un long discours.
Merci à vous 5 (club des 5) pour vos reportages passionnants. Un véritable régal. Encore,encore,un autre,un autre...standing- ovation!!!! de nous tous.
Serge
MOLL Serge- Messages : 3767
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