Cultes et Edifices Religieux au Maroc

Voici une photo de la chapelle N-D des Oliviers en pleine action, la retraite pascale des scouts en mai 1935, tiré de la revue "Le Maroc Catholique":


Il y a evidement la même photo des garçons, mais j'ai préféré celle des filles car on voit un bout de bâtiment du côté droit de la photo.

Voici maintenant la colonie de vacances (garçons) de retour d'Ifrane, devant le presbytère, quelques mois plus tard:


Benoit

BONJOUR.
POUR  ANNIE MEDINA
 

coucou HUGUETTE
moi j'ai la photo, il faut attendre un peu et elle parait

Merci Huguette pour cette photo de la tombe de mon grand-père paternel. Je ne m'y attendais pas . Bravo à ceux qui ont oeuvré pour l'entretien du cimetière.

Admin a écrit:
Une autre photo de cimetière qui a déjà fait l'objet d'une discussion avec JEAN CLAUDE et RENé quant à son emplacement... J'ai un doute que ce soit sur le nouveau cimetière de Meknès...Date des années 1925 environ.

André, je crois que tu cherches toujours où pouvait être le cimetierre ci-dessus. Je n'ai pas retrouvé votre discussion alors il se peut que j'enfonce une porte ouverte mais, à mon avis, s'il était à Meknès, il se trouvait dans le Palais Imperial, à l'endroit cerclé sur la photo:
Pour arriver à cette proposition, je suis parti des ombres qu'on voit sur la photo:
1/ en gros, les ombres sont à peu près de la même taille que leur original, la photo a été prise quand le soleil était en milieu d'après- midi ou en milieu de matinée. Le mur du fond est donc orienté à peu près ouest-est
2/ on ne le voit pas sur la photo du cimetierre et il faut un peu travailler l'image pour "voir" qu'il y a à droite un mur très haut car en fait, toute la moitié en bas à droite de l'image est dans l'ombre de ce mur. Ce mur est au moins aussi haut que l'arbre à droite de la colonne puisqu'on ne voit pas l'ombre de celui-ci.
3/ en comparaison de ce mur très haut, le mur derrière les tombes est nettement moins haut.
4/ l'endroit a donc des murs, il est plat et dégagé, avec des arbres qui ne sont pas tout jeunes: il n'y a aucun endroit comme ça dans la ville à part dans le Palais lui-même.

En décortiquant tous les recoins du Palais grâce à Google, il n'y a que cet endroit qui peut coller à la description de la photo, avec un bemol: il n'y a plus de mur à l'endroit cerclé... Il faut donc une autre photo plus ancienne, pour vérifier que ce mur ouest-est était bien complet au début du 20ème siècle:

Le fait de mettre un cimetierre militaire à l'intérieur du parc du Palais, à un endroit le plus éloigné possible du Palais lui-même pouvait se justifier, car cela permettait d'être sur que le cimetierre serait respecté tout en respectant au maximum la propriété du sultan.

Mais tout ceci n'est qu'un raisonnement, ce serait mieux d'avoir un témoignage de l'époque.

Benoit

Admin a écrit:
Je vais rapprocher ci dessous, toutes les photos concernant ce cimetière avec les dates assez précises...
...ces 2 vues datent de la période de visite du Gél Dalbiez à Meknès en juillet 1911 ou 12

Salut André,

les 2 photos que tu as mises ci-dessus montrent le "grand mur" dont je parlais dans mon post ! Il ne reste plus qu'à trouver des photos de Flandrin pour départager Dar Beida / Palais Royal !

Benoit

BENOIT ET ANDRE
je crois qu'il y a une différence entre Dar El Beïda (Académie militaire) et Palais Royal (résidence du Roi).Je verrai mieux le cimetière militaire à Dar El Beïda, non?
D'autre part, il me semble que nous avons déjà parlé de ce monument à la colonne brisée,sur sa localisation plus précisément.Le même monument se trouve au cimetière européen dans le carré militaire,mais ce dernier on sait ce qu'il représente.
BENOIT
Je crois avoir trouvé ce que tu cherches.Va à la page 4 de cette même rubrique et tu verras le mur et le monument à la colonne brisée.
Amicalement
Serge

Serge: merci pour l'info !

Serge et André: voici un indice de plus, que vous avez peut-être déjà récupéré, qui raconte la création de ce cimetière. L'histoire se passe au moment où une rebellion éclate à Meknès contre le Sultan Moulay-Hafid, emmenée par Moulay-Zin, un cousin du Sultan qui voulait prendre sa place, poussé par les tribus Beni Mtirs et Guerouans. La colonne Dalbiez part de Fez le 5 juin 1911 au matin et commence dès Bahlil à s'écharper avec les insurgés. C'est le 7 juillet que la colonne passe l'oued Madhouma (le ravin entre Ain Chkef et Sba Ayoun), passe l'oued Islan le 8, arrive à Meknès et "capture" Moulay-Zin le même jour dans l'après-midi.

Pour faciliter le rétablissement de l'autorité du Sultan dans la capitale à peine soumise des rebelles, et pour amorcer une ligne d’étapes plus directe vers Rabat, le général en chef avait décidé en effet de laisser dans l'Aguedal une forte garnison. Le choix de son emplacement, la solution diplomatique des difficultés de l’installation exigèrent deux grandes journées de conférences.

Mais, dès le premier soir, on avait retenu au milieu des jardins un petit pavillon appartenant au Maghzen, pour y établir l’hôpital de campagne, aussitôt encombré par les malheureux blessés de Bahlil, les victimes de la journée, les malades que guettaient la typhoide et la dysenterie. Dans la salle pavée de mosaiques vertes et blanches protégée contre les soleil par un large péristyle aux fines colonettes ornées de delicates sculptures, les matelas indigènes, achetés par un médecin ingénieux, s’alignaient, recouverts de moustiquaires hâtivment cousues par des lingères diligentes.

Autour de ce pavillon, un vaste parc ombragé d’orangers séculaires, de figuiers géants, de grenadiers en fleurs, attendaient les premières sorties des convalescents. Tout proche, masqué par des haies touffues d’aloes, le petit cimetière bientôt insuffisant, où les tombes d’un goumier, d’un tirailleur algérien, tués le matin même, soulevaient leur tumuli jaunâtres, ornées de fleurs déjà desséchées.

Dans la cour d’honneur d’un château en ruines dont l’ombre couvrait le pavillon, quatre canons Krupp, deux mitrailleuses Maxim, bien entretenus, mais sans munitions, attestaient les gaspillages du Maghzen et l’incurie des insurgés.

Pierre Khorat, "En colonne au Maroc - Impression d'un témoin", La revue des deux mondes, 1911-09, p. 387


De ce texte, on déduit que la création de ce premier cimetière de Meknès remonte  au 8 juillet 1911, on a même des informations sur les premiers occupants, les autre morts de la colonne ayant été enterrés en cours de route.

Benoit

Edition du 17/10/2013: précision sur les dates et les références de la source.

On s'écarte un peu du thème de cette rubrique, mais le sujet ne peut être éparpillé. Voici un extrait du § sur Meknès, avec l'arrivée du Général Dalbiez en 1911...page 386 et 7.
""A Meknès, comme à Fez, les Juifs avaient la reconnaissance exubérante. Quand le général Dalbiez, et les officiers qui l'accompagnaient en touristes, franchirent la porte du Mellah, ils furent accueillis comme des libérateurs. Les filles de Sion ne devaient pas acclamer Judas Macchabée vainqueur avec plus d'enthousiasme que le grand rabbin, les anciens du peuple, les
familles de boutiquiers et de prêteurs, dont les émotions étaient trop désagréables pour être déjà oubliées.""
Pierre Khorat, "En colonne au Maroc - Impression d'un témoin", La revue des deux mondes, 1911-09, p. 387

Cela tombe pile poil avec les photos placées en amont.
...l'arrivée du Gél Dalbiez traversant le mellah.

""Dans la cour d’honneur d’un château en ruines dont l’ombre couvrait le pavillon, quatre canons Krupp, deux mitrailleuses Maxim, bien entretenus, mais sans munitions, attestaient les gaspillages du Maghzen et l’incurie des insurgés.""
... les 4 canons Krupp dans l'enceinte de Dar Beïda

Comme le dit José, il est interdit d'enterrer un non musulman dans un cimetière musulman (!!!!!!). Le château en ruines et la cour d'honneur dont il est question, ne peuvent être que dans l'enceinte de Dar Beïda, ainsi que les canons...

""Autour de ce pavillon, un vaste parc ombragé d’orangers séculaires, de figuiers géants, de grenadiers en fleurs, attendaient les premières sorties des convalescents.""
Dar Beïda ne se trouve pas loin du jardin d'essai..... il peut y avoir des figuiers, des grenadiers, des orangers... 

Ca fait réfléchir tout ça...!!!