Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Marianne s'y prend très mal pour semer du grain à la volée. Qui saurait relever l'anomalie
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
A part le fait qu'elle sème contre le vent, mais ça c'est connu et les paysans savent le faire, c'est plutôt qu'elle a l'air d'être enceinte au lieu de porter un sac de graines, mais ça ce n'est pas une technique de semage [.
CONRAD-BRUAT Xavier- Messages : 6240
Date d'inscription : 12/09/2012
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Localisation : Toulouse
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
XAVIER
Je n'ai rien à ajouter!
Je n'ai rien à ajouter!
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
J'espère qu'elle ne sème pas le vent.
C'est vrai qu'elle a l'air enceinte jusqu'aux yeux.
C'est TTC donc[.
C'est vrai qu'elle a l'air enceinte jusqu'aux yeux.
LUCIENLucien Calatayud a écrit:XAVIER
Je n'ai rien à ajouter!
C'est TTC donc[.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Tout le monde est parti... J'arrive après la bataille...Tant pis... Je place mes deux petites photos de semeurs en action......
...
_________________
Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ANDRE
Quel geste auguste...
Quel geste auguste...
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
La semeuse
Bonjour à tous
En plus de semer à contre vent cette Marianne enceinte jusqu'aux dents... tient son poignet d'une drôle de façon pour semer à la volée... ( voir les 2 photos les semeurs en action ) Eparpiller tous les grains à ses pieds et non dans le bon sens des sillons, difficile de faire mieux.. Le dessinateur, le graveur ou voir le responsable de l'affaire avait oublié son sens de l'observation ou alors il n'avait de représentant de l'Etat que le nom, c' était l'ami de l'ami du Ministre, du Sénateur ou du député ... que sais-je encore ?
En plus de semer à contre vent cette Marianne enceinte jusqu'aux dents... tient son poignet d'une drôle de façon pour semer à la volée... ( voir les 2 photos les semeurs en action ) Eparpiller tous les grains à ses pieds et non dans le bon sens des sillons, difficile de faire mieux.. Le dessinateur, le graveur ou voir le responsable de l'affaire avait oublié son sens de l'observation ou alors il n'avait de représentant de l'Etat que le nom, c' était l'ami de l'ami du Ministre, du Sénateur ou du député ... que sais-je encore ?
René Hermitte- Messages : 1403
Date d'inscription : 19/10/2010
Age : 77
Localisation : Toulon La Valette
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Pour avoir moi-même semé à la volée vers l'âge de dix sept, dix huit ans, je peux au moins en enseigner quelques principes:
1) Il faut se tenir droit, presque cambré
2) Il faut faut respecter un mouvement régulier de prise dans le sac et de jet
3) Il faut adapter sa marche en fonction du contenu de sa poignée
4) Une cadence de marche adoptée il faut en respecter la régularité.
5) Il faut que le bras inscrive un mouvement circulaire (genre auguste), toujours à la cadence de sa marche.
XAVIER nous dit que les paysans savent semer face au vent. Je ne le conteste pas. Cependant, du temps où nous pratiquions ce mode de semailles ( la superficie de certaines parcelles ne permettant d'user d'un semoir mécanique) le patron nous aurait flanqué son pied au cul si on s'était aventuré à le faire. Il n'était pourtant pas très agréable de devoir revenir à vide sur ses pas pour se ravitailler.
A noter que l'on choisissait toujours un temps calme pour entreprendre ce genre de travail. Les points de ravitaillement pouvaient ainsi être mis à disposition en divers emplacements. J'ajoute que marcher des heures durant dans des terres labourées ça n'est jamais très agréable mais ça fortifie les mollets et les cuisses. Nul besoin de fréquenter une salle de sport.
1) Il faut se tenir droit, presque cambré
2) Il faut faut respecter un mouvement régulier de prise dans le sac et de jet
3) Il faut adapter sa marche en fonction du contenu de sa poignée
4) Une cadence de marche adoptée il faut en respecter la régularité.
5) Il faut que le bras inscrive un mouvement circulaire (genre auguste), toujours à la cadence de sa marche.
XAVIER nous dit que les paysans savent semer face au vent. Je ne le conteste pas. Cependant, du temps où nous pratiquions ce mode de semailles ( la superficie de certaines parcelles ne permettant d'user d'un semoir mécanique) le patron nous aurait flanqué son pied au cul si on s'était aventuré à le faire. Il n'était pourtant pas très agréable de devoir revenir à vide sur ses pas pour se ravitailler.
A noter que l'on choisissait toujours un temps calme pour entreprendre ce genre de travail. Les points de ravitaillement pouvaient ainsi être mis à disposition en divers emplacements. J'ajoute que marcher des heures durant dans des terres labourées ça n'est jamais très agréable mais ça fortifie les mollets et les cuisses. Nul besoin de fréquenter une salle de sport.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re:Les blédards
Lucien
Il en fallait des conditions pour bien semer !!! Je comprends mieux aujourd'hui,pourquoi on préfère semer la pagaille :lol!:
Il en fallait des conditions pour bien semer !!! Je comprends mieux aujourd'hui,pourquoi on préfère semer la pagaille :lol!:
MOLL Serge- Messages : 3767
Date d'inscription : 10/03/2011
Age : 85
Localisation : Bedoin Vaucluse
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Serge
Quand ce n'est pas l'ivraie... [
Quand ce n'est pas l'ivraie... [
CONRAD-BRUAT Xavier- Messages : 6240
Date d'inscription : 12/09/2012
Age : 85
Localisation : Toulouse
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Sur cette photo, la cantine dont il est question a subi quelques transformations: Une porte d'entrée supprimée sur le côté, la tonnelle disparue.
Voici néanmoins une brève description de l'image que j'ai gardé de mes premiers contactes avec " la cantine"
Le hameau
De prime abord, le hameau, le seul qui se rencontrait dans notre région, semblait n’être formé que d’une unique bâtisse. Une vulgaire construction sans âme ni visage, toute aplatie sous sa toiture. C’était elle que l’on désignait sous le nom de « Cantine ». Entièrement noyée dans les branchages et les denses feuillages d’imposants platanes, sa façade ne se dévoilait entièrement que lorsque l'on s’apprêtait à y pénétrer. Et, comme cherchant à mieux se dérober aux indiscrétions, une tonnelle bardée de plantes volubiles protégeait la seule aile apparente sur toute sa longueur.
C’était là le seul commerce qui se rencontrait à cent lieues à la ronde. L’établissement ne payait certes pas de mine, mais l’environnement agricole n’en appréciait pas moins la diversité de ses services. Ayant sans doute tenu à faire feu de tous bois, à l’épicerie, sa vocation première, s’était progressivement ajouté : un dépôt de pain, un débit de tabac, une station à essence, un comptoir à boisson mais aussi une très rudimentaire meunerie à laquelle toute une clientèle ouvrière indigène avait régulièrement recours.
Dissimulée derrière une haute rangée de cyprès, l’école ne se signalait pour sa part qu’aux heures de récréations et de sorties de classe. Les turbulents ébats secouaient alors le morne silence qui enveloppait ordinairement tout l’espace en dehors des heures de moutures.
Un commerce et une école ; voilà qui suffisait à justifier l’assez pompeuse appellation de « hameau ». Ordinairement sommeillant, l’endroit ne s’éveillait véritablement que les dimanches matin, jour de souk, lorsque toute une foule aussi bigarrée que remuante, venant de tous horizons convergeait, se massant en un rien de temps sur la superficie de terre battue concédée par un riche colon des environs. Quelques rares européens ne dédaignaient pas non plus accomplir quelques menus achats. Un afflux et une multitude de monde en continuelle mouvance qui, dès le summum de son compactage atteint, commençait à se dissiper.
Le grand silence des journées chômées ne semblait attendre que la totale désertion des lieux pour réinstaller cette sorte de climat suspect, quelque peu dérangeant.
En semaine, seul le régulier et bruyant teuf-teuf du moteur à deux temps qui équipait la minuscule meunerie secouait l’univers à des heures convenues. Enveloppées dans les mêmes légers et vaporeux tissus, quelques femmes, le plus souvent porteuses de modestes quantités de grains se pressait devant la fenêtre de réception du moulin. Par instant, le préposé à la mouture, un brave bougre qui ne tardait jamais à revêtir de surprenants aspects spectraux, apparaissait dans l’encadrement de l’étroite ouverture. Hirsute, les moustaches, les cils et sourcils et le bonnet tout blanchis des poussières qui envahissaient son réduit, sans ne se départir de son imperturbable bonhomie, l’homme se saisissait du sobre apport qu’on se pressait de lui tendre. La même succession de gestes suivait alors la remise : aussitôt pesé et le grain déversé dans l’entonnoir d’alimentation du moulin, de sa même posture machinale et désabusée, une main tendue, le meunier annonçait et percevait le modique montant de la prestation.
Et tour à tour les femmes s’en retournaient d’un pas vigoureux vers leurs demeures, un maigre fond de sac de farine posé sur la tête, les bras libres et ballants.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
LUCIEN
Encore un récit de ton cru qui reflète une vie passée, même s'il doit subsister encore en quelques endroits ce bon vieux moulin à grain. A Aïn-Ckeff ( celui de Maria, à l'arrêt des cars et camions au km 32 en venant de Meknès vers Fès) il y a encore ce moulin motorisé créé par M. et Mme FERRER (Maria). Il a fait et il fait encore le bonheur des familles environnantes qui viennent convertir leur blé en farine.
Encore un récit de ton cru qui reflète une vie passée, même s'il doit subsister encore en quelques endroits ce bon vieux moulin à grain. A Aïn-Ckeff ( celui de Maria, à l'arrêt des cars et camions au km 32 en venant de Meknès vers Fès) il y a encore ce moulin motorisé créé par M. et Mme FERRER (Maria). Il a fait et il fait encore le bonheur des familles environnantes qui viennent convertir leur blé en farine.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Les jours des tarares...
Lorsque je lis LUCIEN et ses chroniques, je me dis qu'il faudrait qu'un jour je me repose un peu et que je me donne le temps de décrire ces chaudes journées fiévreuses et bruyantes, dans une atmosphère poussiéreuse à souhait, lors des séances du nettoyage et de triage du blé à l'aide du très mythique TARARE....
Plusieurs jours d'affilé... Sous le soleil déjà brûlant... Rythmé par le chant des hommes et des femmes en une syncopée lancinante, issue certainement des mélopées ancestrales. Le tout couvert par le bruit des machines, monotone, assourdissant...
"tarartarartarartarartarartarar.......", de l'aube au crépuscule, du matin jusqu'au soir, coupé par la trêve canoniale du repas du midi...
"tarartarartarartarar..... " J'ai toujours les images en tête avec les sons aussi vibrants, l'ambiance et le climat très caractéristiques...Je n'oublierai jamais... Cela se passait à deux pas de ma maison...
Il faudrait que j'y pense et que je le fasse...!!!
_________________
Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Bonjour - Lucien - Je viens de lire Le Hameau et en te lisant et c'est la que l'on s'apercoit comme tu ecris bien, car de suite je vois en face de moi l'epicerie, le pain, le debit de tabac , la pompe a essence, etc.etc..les dimanches matins, jours de souks avec la foule et merci pour ce recit - Andre - Il ne faut pas que penser, il faut le faire...surtout que tu t'en rappelles encore.
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12842
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 84
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
LUCIEN
Il y a bien longtemps que je n'étais venue lire cette rubrique . Tu nous a encore une fois charmés avec ce"hameau".C'est une scène très vivante et on voit très bien le meunier tout enfariné.André
A quand tes souvenirs?
Il y a bien longtemps que je n'étais venue lire cette rubrique . Tu nous a encore une fois charmés avec ce"hameau".C'est une scène très vivante et on voit très bien le meunier tout enfariné.André
A quand tes souvenirs?
_________________
Amitiés Christiane
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
J'ai commencé, CHRISTIANE....
Cette rubrique est trop désertée.... Elle pourrait être une des plus belles...
Et dire qu'...
Il suffirait de presque rien
Peut-être...quelques rides de moins
Pour que je me dise "vas y Dédé..."
Que je me prenne par la main
Pour me r'trouver un beau matin
M´offrant un dernier tour au quartier
Mais pourquoi faire du cinéma
Mon p'tit Dédé, regarde toi
Et vois les ans qui sont passés
A quoi bon jouer la comédie
Du vieil enfant qui rajeunit
Personne ferait semblant d´y croire.... .....C'est pour ...... (inspiration Serge Réggiani)
_________________
Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Bonjour à tous,
OUI, les années passent trop vite André, raison de plus ....
Trop peu regardée, cette rubrique!!!mais non, ce n'est pas sur le nombre de visiteurs que se justifie l’intérêt de cette rubrique, mais sur sa qualité.
amitiés marie-Joelle
OUI, les années passent trop vite André, raison de plus ....
Trop peu regardée, cette rubrique!!!mais non, ce n'est pas sur le nombre de visiteurs que se justifie l’intérêt de cette rubrique, mais sur sa qualité.
amitiés marie-Joelle
Crémault Marie Joëlle- Messages : 482
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 76
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
BONJOUR ANDRE..... MERCI.
BONJOUR MARIE-JOELLE.
BONJOUR MARIE-JOELLE.
HUGUETTE ROMERO- Messages : 3960
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 81
Localisation : PONTAULT COMBAULT 77
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ANDRE
J'aime bien ton expression "vieil enfant". C'est un "jeune vieux".
J'aime bien ton expression "vieil enfant". C'est un "jeune vieux".
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ANDRÉ mon JIMMY
Je m'aperçois que tu ne manques pas d'inspiration dans tes moments. Et tu m'en vois ravi. Mais comme dirait l'autre: "Peut mieux faire".
Combien de fois donc me faudra-t-il répéter "qu'il faut entreprendre les choses comme si l'on ne devait jamais mourir"? Crois-tu que lorsque j'ai entrepris d'écrire mes mémoires (à temps perdu), je ne me suis pas posé la question de savoir si la tâche ne restera pas inachevée? C'est d'ailleurs probable; mais qu'importe? Ce qui est fait est fait. Et je suis très heureux d'avoir déjà pu faire profiter mes parents et quelques amis de courts extraits. Le tout est de s'y mettre, même si l'on ne se reconnait pas de dispositions particulières d'ordre littéraire; ce qui est bien évidemment mon cas, moi qui au lycée n'ai jamais pu obtenir une note supérieure à 5 sur 20 en français. Et puis, de même que: "l'appétit vient en mangeant" l'on finit par être pris d'une boulimie d'idées. Bon courage donc.
On t'attend!
Je m'aperçois que tu ne manques pas d'inspiration dans tes moments. Et tu m'en vois ravi. Mais comme dirait l'autre: "Peut mieux faire".
Combien de fois donc me faudra-t-il répéter "qu'il faut entreprendre les choses comme si l'on ne devait jamais mourir"? Crois-tu que lorsque j'ai entrepris d'écrire mes mémoires (à temps perdu), je ne me suis pas posé la question de savoir si la tâche ne restera pas inachevée? C'est d'ailleurs probable; mais qu'importe? Ce qui est fait est fait. Et je suis très heureux d'avoir déjà pu faire profiter mes parents et quelques amis de courts extraits. Le tout est de s'y mettre, même si l'on ne se reconnait pas de dispositions particulières d'ordre littéraire; ce qui est bien évidemment mon cas, moi qui au lycée n'ai jamais pu obtenir une note supérieure à 5 sur 20 en français. Et puis, de même que: "l'appétit vient en mangeant" l'on finit par être pris d'une boulimie d'idées. Bon courage donc.
On t'attend!
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Une fois n'étant pas coutume et pour sortir des sentiers battus, un extrait un peu spécial qui je pense, en déroutera plus d'un puisqu'il ne s'agit que de halloufs.
Que ceux à qui j'ai fait parvenir ce récit me pardonnent cette répétition.
La porcherie.
M’étendre sur les seules nuisances causées par une porcherie, ce que j’envisageais de faire, n’aboutirait à n’en rien douter qu’à une simple et banale description dont personne ne consentirait à s’infliger plus de trois lignes de lecture. Aussi, m’en tiendrai-je à la seule transcription de mes souvenirs relatifs au comportement des occupants d'une porcherie. Partant en outre de cette évidence manifeste que rien ne ressemble plus à un cochon qu’un autre cochon de même espèce, je puis donc sans faux-fuyant me borner à ne décrire que le caractère et les réactions souvent inattendues de l’un ou l’autre des éléments du troupeau porcin qui empuantissait tant l’atmosphère de la ferme des Êtres.
Qui n’a jamais eu l'occasion ou qui ne s’est jamais donné la peine de prêter attention aux manies d’un cochon ne peut prétendre connaître la bête. Ayant pour ma part passé de long moment à observer ses habitudes, ses humeurs, la surprenante accumulation de contrastes qui le caractérisent de façon singulière, comment me serais-je privé de lui réserver une place dans le présent ouvrage, puisse-t-elle paraître étrange peut être même insolite, .
La chose qui entre toutes me paraît primordiale de souligner à son sujet, c’est qu’à l’inverse des préjugés qui continueront probablement de le poursuivre jusqu’à la fin des temps, le cochon n’est ni plus propre ni plus sale qu’un autre animal. Le seul reproche qu’il est permis d’émettre à ce sujet, c’est qu’il ne fait nulle distinction entre l’une et l’autre de ces deux notions. Il se complaît par conséquent tout autant baignant dans une eau claire dont il s’abreuvera de manière insatiable que dans des boues glauques quand ce n’est même dans sa propre souille où il patauge et se vautre avec un même ravissement. Ce faisant il ne fait que répondre à un héréditaire besoin. Quel que soit l'efficacité de son dressage, le chien ne se saisit-il pas lui aussi d’une moindre opportunité pour se rouler sur une charogne ?
L’homme se plait à dire que « dans le cochon tout est bon ». Mais pour le cochon aussi, tout est bon à déglutir. Sa gourmandise, autant dire sa gloutonnerie se montre même sans limite. L’approvisionnement de l’auge chaque matin nous en offre un parfait témoignage. Quel que soit la pitance qu’on y déverse, il s’en accommode ne concédant à aucun de ses congénères le loisir d’empiéter sur la portion de place qu’il s’octroie dès l’approche du porcher. Goulu, ne relevant plus le groin, il y puise de pleines bouchées. Actionnant à grand bruit ses puissantes mâchoires, il déglutit avidement les énormes gorgées tout en veillant très jalousement à ce que rien de ce qui lui revient ne lui échapper
Un cochon peut se montrer très doux, mais parfois aussi très belliqueux. En ce cas, ses grognements se font menaçants à l’égard de l’importun venu troubler sa quiétude. Notamment aux instants de pleine digestion. Néanmoins, lorsqu’il se ressent d’humeur bienveillante, le cochon n’hésite pas à s’approcher très plaisamment de vous. Levant alors la tête, il vous dévisage avec insistance, quand ce n’est de manière très attendrissante. Souvent dissimulées en partie sous de larges oreilles avachies, ses petits yeux ronds et vifs vous interrogent alors avec quelque chose d’humain.
Les grognements qu’il émet dans ces moments tout en faisant frétiller de contentement son brin de queue, sont autant d’interrogations qui vous sont adressées. En l’absence de réponse, considérant vaine toute tentative d’entretien, jugeant donc ce contact dépourvu d’un moindre intérêt, dépité, il pousse une sorte de bougonnement et, pour marquer son dépit, il vous abandonne et s’empresse de rejoindre ses congénères.
Hors de la porcherie, sans cesser de labourer le sol de son groin, un cochon échange maints discours avec ses semblables, se gardant toutefois d’extérioriser par trop bruyamment son contentement lors de la découverte d’une manne providentielle.
Une de ses spécificités les plus déconcertantes, demeure néanmoins la folle conduite qui s’en empare en certaines circonstances. Il est même des instants où il se montre d’une stupidité tout à fait affligeante. C’est notamment le cas à l’approche de l’heure de la sortie du troupeau. Agité et un brin querelleur, le cochon ne lâche dès lors plus des yeux la barrière de clôture de la porcherie. Dès l’amorce de son ouverture, il se précipite. Son élan est tel que, ne parvenant à s’immobiliser, il se trouve inévitablement enserré, suffocant dans une montagne de chair et de graisse. Tous ses congénères ayant bien entendu répondu à un même réflexe, c’est tout le troupeau qui se trouve par conséquent coincé dans le même étranglement du couloir de sortie. S’obstinant à tout prix à forcer son passage, unissant ses hurlements à ceux des autres, c’est tout un concert de cris d’une stridence à vous transpercer les tympans qui ébranle un moment l’univers. Enfin libéré et quelque peu hébété, le cochon se met à virevolter à la recherche de repères momentanément égarés.
Son naturel recouvré, le cochon n’a aucunement besoin d’être guidé. De sa seule initiative, il se portera au petit trot sur les lieux où il s’était vu conduit la veille. Parvenu à l’endroit même du pacage, c’est encore en grognant qu’il se reprend à fouiller le sol de long en large en quête de quelques nouvelles pitances. Et, lorsque le soir venu, il lui faut regagner la soue, nul besoin non plus de batailler. Aux seules intonations du porcher, le cochon se mettra seul en marche. Le même comportement démentiel du matin s’en ressaisira d’ailleurs dès l'apparition de la porcherie. Martelant le sol de ses petits sabots fourchus, il se prendra alors très soudainement à courir comme saisi d’un nouvel irrésistible besoin de s’infliger les mêmes affres endurées le matin. Voilà donc notre cochon de nouveau bloqué, de nouveau suffoquant, criant, à l’instar de celui que l’on s’apprête à saigner. Enfin délivré mais quelque peu désorienté, il n’aura hâte que de regagner son coin. Ses courtes pattes n’en pouvant plus d’avoir eu à soutenir une journée durant sa propre masse, un poids qui va se développant, il se laisse choir sur un flanc. Ne tardant pas à sombrer dans une savoureuse somnolence, il laisse bien inconsciemment ses chairs s’enrober de graisses, ignorant que, plus vite elles s’en trouveront saturées, plus vite sonnera l’heure d’une ultime sortie ; celle du triste destin que l’on sait.
Est-il besoin de préciser que la présente description ne s’applique aucunement au verrat, ce gros mâle reproducteur. Non, celui-là ne répond pas tout à fait au même profil. Pour cette bonne raison que lui, n’est pas particulièrement sympathique. Que souvent, sans raison, il se montre d’une humeur insociable, grincheux, souvent irascible. Mais aussi parce que son regard sec recèle quelque chose de sournois, que la proéminence de ses crocs, que les plis de son front lui impriment d’affreuses grimaces et des airs de vieux ronchons en perpétuel recherche de chicanes.
De surcroît, lui, le verrat reste pourvu d’attributs mâles intacts. Notamment de deux balles à l’endroit même où son entourage ne présente plus qu’une vague cicatrice, stigmate de la cruelle et douloureuse ablation à vif qu’on lui a fait subir dès son plus jeune âge. Un avantage qui lui confère une nette prédominance sur ses semblables émasculés. Il ne se prive d’ailleurs aucunement de leur rappeler à tous instant et assez férocement leur subordination. Autant d’antipathies qui me font par conséquent le classer hors du commun des cochons.
Vous aurez donc aisément compris que les caractéristiques que je me suis appliqué de dépeindre ne visent que la catégorie la plus ordinaire d’entre les porcs. Ces bêtes que l’on élève pour leur chair et leurs couennes, vous savez bien…ces denrées plus ou moins sanguinolentes, fumées ou non, celles qui, à longueur d’années garnissent avec bonheur l’étale des boucheries et celles des charcuteries. Des vues et des odeurs qui font saliver du plus loin les plus carnassiers de nos semblables.
Lecteur ! Toi qui par simple curiosité ou par esprit critique auras pris la peine de parcourir ces quelques lignes, ce dont je tire il va sans dire grand honneur, garderas-tu la même attitude devant un cochon ? De même, porteras-tu le même regard sur le bout de lard suspendu au crochet d’une boucherie ou à celui d’une charcuterie?
A bientôt!
Que ceux à qui j'ai fait parvenir ce récit me pardonnent cette répétition.
La porcherie.
M’étendre sur les seules nuisances causées par une porcherie, ce que j’envisageais de faire, n’aboutirait à n’en rien douter qu’à une simple et banale description dont personne ne consentirait à s’infliger plus de trois lignes de lecture. Aussi, m’en tiendrai-je à la seule transcription de mes souvenirs relatifs au comportement des occupants d'une porcherie. Partant en outre de cette évidence manifeste que rien ne ressemble plus à un cochon qu’un autre cochon de même espèce, je puis donc sans faux-fuyant me borner à ne décrire que le caractère et les réactions souvent inattendues de l’un ou l’autre des éléments du troupeau porcin qui empuantissait tant l’atmosphère de la ferme des Êtres.
Qui n’a jamais eu l'occasion ou qui ne s’est jamais donné la peine de prêter attention aux manies d’un cochon ne peut prétendre connaître la bête. Ayant pour ma part passé de long moment à observer ses habitudes, ses humeurs, la surprenante accumulation de contrastes qui le caractérisent de façon singulière, comment me serais-je privé de lui réserver une place dans le présent ouvrage, puisse-t-elle paraître étrange peut être même insolite, .
La chose qui entre toutes me paraît primordiale de souligner à son sujet, c’est qu’à l’inverse des préjugés qui continueront probablement de le poursuivre jusqu’à la fin des temps, le cochon n’est ni plus propre ni plus sale qu’un autre animal. Le seul reproche qu’il est permis d’émettre à ce sujet, c’est qu’il ne fait nulle distinction entre l’une et l’autre de ces deux notions. Il se complaît par conséquent tout autant baignant dans une eau claire dont il s’abreuvera de manière insatiable que dans des boues glauques quand ce n’est même dans sa propre souille où il patauge et se vautre avec un même ravissement. Ce faisant il ne fait que répondre à un héréditaire besoin. Quel que soit l'efficacité de son dressage, le chien ne se saisit-il pas lui aussi d’une moindre opportunité pour se rouler sur une charogne ?
L’homme se plait à dire que « dans le cochon tout est bon ». Mais pour le cochon aussi, tout est bon à déglutir. Sa gourmandise, autant dire sa gloutonnerie se montre même sans limite. L’approvisionnement de l’auge chaque matin nous en offre un parfait témoignage. Quel que soit la pitance qu’on y déverse, il s’en accommode ne concédant à aucun de ses congénères le loisir d’empiéter sur la portion de place qu’il s’octroie dès l’approche du porcher. Goulu, ne relevant plus le groin, il y puise de pleines bouchées. Actionnant à grand bruit ses puissantes mâchoires, il déglutit avidement les énormes gorgées tout en veillant très jalousement à ce que rien de ce qui lui revient ne lui échapper
Un cochon peut se montrer très doux, mais parfois aussi très belliqueux. En ce cas, ses grognements se font menaçants à l’égard de l’importun venu troubler sa quiétude. Notamment aux instants de pleine digestion. Néanmoins, lorsqu’il se ressent d’humeur bienveillante, le cochon n’hésite pas à s’approcher très plaisamment de vous. Levant alors la tête, il vous dévisage avec insistance, quand ce n’est de manière très attendrissante. Souvent dissimulées en partie sous de larges oreilles avachies, ses petits yeux ronds et vifs vous interrogent alors avec quelque chose d’humain.
Les grognements qu’il émet dans ces moments tout en faisant frétiller de contentement son brin de queue, sont autant d’interrogations qui vous sont adressées. En l’absence de réponse, considérant vaine toute tentative d’entretien, jugeant donc ce contact dépourvu d’un moindre intérêt, dépité, il pousse une sorte de bougonnement et, pour marquer son dépit, il vous abandonne et s’empresse de rejoindre ses congénères.
Hors de la porcherie, sans cesser de labourer le sol de son groin, un cochon échange maints discours avec ses semblables, se gardant toutefois d’extérioriser par trop bruyamment son contentement lors de la découverte d’une manne providentielle.
Une de ses spécificités les plus déconcertantes, demeure néanmoins la folle conduite qui s’en empare en certaines circonstances. Il est même des instants où il se montre d’une stupidité tout à fait affligeante. C’est notamment le cas à l’approche de l’heure de la sortie du troupeau. Agité et un brin querelleur, le cochon ne lâche dès lors plus des yeux la barrière de clôture de la porcherie. Dès l’amorce de son ouverture, il se précipite. Son élan est tel que, ne parvenant à s’immobiliser, il se trouve inévitablement enserré, suffocant dans une montagne de chair et de graisse. Tous ses congénères ayant bien entendu répondu à un même réflexe, c’est tout le troupeau qui se trouve par conséquent coincé dans le même étranglement du couloir de sortie. S’obstinant à tout prix à forcer son passage, unissant ses hurlements à ceux des autres, c’est tout un concert de cris d’une stridence à vous transpercer les tympans qui ébranle un moment l’univers. Enfin libéré et quelque peu hébété, le cochon se met à virevolter à la recherche de repères momentanément égarés.
Son naturel recouvré, le cochon n’a aucunement besoin d’être guidé. De sa seule initiative, il se portera au petit trot sur les lieux où il s’était vu conduit la veille. Parvenu à l’endroit même du pacage, c’est encore en grognant qu’il se reprend à fouiller le sol de long en large en quête de quelques nouvelles pitances. Et, lorsque le soir venu, il lui faut regagner la soue, nul besoin non plus de batailler. Aux seules intonations du porcher, le cochon se mettra seul en marche. Le même comportement démentiel du matin s’en ressaisira d’ailleurs dès l'apparition de la porcherie. Martelant le sol de ses petits sabots fourchus, il se prendra alors très soudainement à courir comme saisi d’un nouvel irrésistible besoin de s’infliger les mêmes affres endurées le matin. Voilà donc notre cochon de nouveau bloqué, de nouveau suffoquant, criant, à l’instar de celui que l’on s’apprête à saigner. Enfin délivré mais quelque peu désorienté, il n’aura hâte que de regagner son coin. Ses courtes pattes n’en pouvant plus d’avoir eu à soutenir une journée durant sa propre masse, un poids qui va se développant, il se laisse choir sur un flanc. Ne tardant pas à sombrer dans une savoureuse somnolence, il laisse bien inconsciemment ses chairs s’enrober de graisses, ignorant que, plus vite elles s’en trouveront saturées, plus vite sonnera l’heure d’une ultime sortie ; celle du triste destin que l’on sait.
Est-il besoin de préciser que la présente description ne s’applique aucunement au verrat, ce gros mâle reproducteur. Non, celui-là ne répond pas tout à fait au même profil. Pour cette bonne raison que lui, n’est pas particulièrement sympathique. Que souvent, sans raison, il se montre d’une humeur insociable, grincheux, souvent irascible. Mais aussi parce que son regard sec recèle quelque chose de sournois, que la proéminence de ses crocs, que les plis de son front lui impriment d’affreuses grimaces et des airs de vieux ronchons en perpétuel recherche de chicanes.
De surcroît, lui, le verrat reste pourvu d’attributs mâles intacts. Notamment de deux balles à l’endroit même où son entourage ne présente plus qu’une vague cicatrice, stigmate de la cruelle et douloureuse ablation à vif qu’on lui a fait subir dès son plus jeune âge. Un avantage qui lui confère une nette prédominance sur ses semblables émasculés. Il ne se prive d’ailleurs aucunement de leur rappeler à tous instant et assez férocement leur subordination. Autant d’antipathies qui me font par conséquent le classer hors du commun des cochons.
Vous aurez donc aisément compris que les caractéristiques que je me suis appliqué de dépeindre ne visent que la catégorie la plus ordinaire d’entre les porcs. Ces bêtes que l’on élève pour leur chair et leurs couennes, vous savez bien…ces denrées plus ou moins sanguinolentes, fumées ou non, celles qui, à longueur d’années garnissent avec bonheur l’étale des boucheries et celles des charcuteries. Des vues et des odeurs qui font saliver du plus loin les plus carnassiers de nos semblables.
Lecteur ! Toi qui par simple curiosité ou par esprit critique auras pris la peine de parcourir ces quelques lignes, ce dont je tire il va sans dire grand honneur, garderas-tu la même attitude devant un cochon ? De même, porteras-tu le même regard sur le bout de lard suspendu au crochet d’une boucherie ou à celui d’une charcuterie?
A bientôt!
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
LUCIEN
Belle observation du cochon !J'aurai désormais une pensée attendrie quand je mangerai du boudin-purée !!!
Belle observation du cochon !J'aurai désormais une pensée attendrie quand je mangerai du boudin-purée !!!
_________________
Amitiés Christiane
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Lucien
Eh ben, mon cochon, quel plaisir de te lire !!
Je ne connais pas beaucoup le personnage (le cochon) sauf à bouffer la plupart de ses quartiers (excepté les pieds et la tête), mais j'ai eu à traiter des nuisances de l'installation de porcherie sur le plan de l'urbanisme. J'aurais bien lu plus de trois lignes mais je conçois être le seul à être intéressé .
A l'autre bout de ton exposé, j'ai eu le plaisir aussi de retrouver le verrat dont au sujet duquel j'ai eu à traiter une fois de la servitude au jury d'un mémoire présenté par un de mes élèves, "servitude de verrat" pratiquée autrefois dans les campagnes et que plus personne ne connait aujourd'hui, même plus le code civil et le web .
Eh ben, mon cochon, quel plaisir de te lire !!
Je ne connais pas beaucoup le personnage (le cochon) sauf à bouffer la plupart de ses quartiers (excepté les pieds et la tête), mais j'ai eu à traiter des nuisances de l'installation de porcherie sur le plan de l'urbanisme. J'aurais bien lu plus de trois lignes mais je conçois être le seul à être intéressé .
A l'autre bout de ton exposé, j'ai eu le plaisir aussi de retrouver le verrat dont au sujet duquel j'ai eu à traiter une fois de la servitude au jury d'un mémoire présenté par un de mes élèves, "servitude de verrat" pratiquée autrefois dans les campagnes et que plus personne ne connait aujourd'hui, même plus le code civil et le web .
CONRAD-BRUAT Xavier- Messages : 6240
Date d'inscription : 12/09/2012
Age : 85
Localisation : Toulouse
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