Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
JIMMY
"Mr JAvey Alexandre racontant comment il écartait les perdreaux nichant au sol pour pouvoir arracher quelques pieds de doums lui permettant d'allumer un feu afin de chauffer sa gamelle..."
Ou bien il s'agit d'une galéjade marseillaise ou bien ce Mr Javey n'a jamais mis les pieds dans un bled. Parce que, qu'elles couvent ou non leurs œufs,les perdrix comme les caille quittent leurs nids dès qu'on s'en approche. La seule différence entre ces deux volatiles c'est que le perdreau s'envole sans se préoccuper de ce qu'il adviendra de ses œufs ou de sa nichée, alors que la caille feint toujours d'être blessée. Elle traîne une aile pour qu'on la poursuive et ce n'est que lorsqu'elle juge qu'elle s'est suffisamment écartée du nid ou de sa nichée qu'elle s'envole.
Par ailleurs je doute fort qu'on puisse faire chauffer sa gamelle avec des feuilles vertes de doum. Ca fume mais ça ne s'enflamme pas.
Je penche donc pour une pure galéjade de sa part.
"Mr JAvey Alexandre racontant comment il écartait les perdreaux nichant au sol pour pouvoir arracher quelques pieds de doums lui permettant d'allumer un feu afin de chauffer sa gamelle..."
Ou bien il s'agit d'une galéjade marseillaise ou bien ce Mr Javey n'a jamais mis les pieds dans un bled. Parce que, qu'elles couvent ou non leurs œufs,les perdrix comme les caille quittent leurs nids dès qu'on s'en approche. La seule différence entre ces deux volatiles c'est que le perdreau s'envole sans se préoccuper de ce qu'il adviendra de ses œufs ou de sa nichée, alors que la caille feint toujours d'être blessée. Elle traîne une aile pour qu'on la poursuive et ce n'est que lorsqu'elle juge qu'elle s'est suffisamment écartée du nid ou de sa nichée qu'elle s'envole.
Par ailleurs je doute fort qu'on puisse faire chauffer sa gamelle avec des feuilles vertes de doum. Ca fume mais ça ne s'enflamme pas.
Je penche donc pour une pure galéjade de sa part.
Dernière édition par Lucien Calatayud le Sam 23 Sep - 9:45, édité 1 fois
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Lucien,
Alexandre entretenait cette galéjade comme tu le dis, uniquement dans le but de faire rire l'assemblée....Et il en avait un paquet... C'était un gars qui avait beaucoup d'humour et savait monopoliser l'assemblée dans le seul but, non pas de nous épater, mais de nous faire marrer...
Qu'importe si le doum brûle ou fume ou si le perdreaux couve au ras de terre ou non...
Ne serait ce que sa voix qui portait haut et fort et sa stature de bûcheron qui en imposait...!!!
Alexandre entretenait cette galéjade comme tu le dis, uniquement dans le but de faire rire l'assemblée....Et il en avait un paquet... C'était un gars qui avait beaucoup d'humour et savait monopoliser l'assemblée dans le seul but, non pas de nous épater, mais de nous faire marrer...
Qu'importe si le doum brûle ou fume ou si le perdreaux couve au ras de terre ou non...
Ne serait ce que sa voix qui portait haut et fort et sa stature de bûcheron qui en imposait...!!!
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Dernière édition par Admin le Sam 13 Fév - 21:24, édité 5 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Dernière édition par Admin le Sam 13 Fév - 21:24, édité 3 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Dernière édition par Admin le Sam 13 Fév - 21:29, édité 3 fois
HUGUETTE ROMERO- Messages : 3960
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 81
Localisation : PONTAULT COMBAULT 77
Complet
Huguette,
Pour autant qu'il m'en souvienne, le "complet" était: 7 perdreaux et un lièvre...
Mais je n'ai connu personne qui respecte le règlement.
Autres temps, autres moeurs.
Lucien,
Je persiste et signe: continue à écrire!
Pour autant qu'il m'en souvienne, le "complet" était: 7 perdreaux et un lièvre...
Mais je n'ai connu personne qui respecte le règlement.
Autres temps, autres moeurs.
Lucien,
Je persiste et signe: continue à écrire!
Gérard MUZART- Messages : 345
Date d'inscription : 11/02/2017
Age : 82
Localisation : LYON
HUGUETTE ROMERO- Messages : 3960
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Localisation : PONTAULT COMBAULT 77
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Dernière édition par Admin le Sam 13 Fév - 21:45, édité 1 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Tableau de chasse
Huguette, André,
Et aussi, quelle honte pour celui qui aurait fait "tchoufa" ou serait rentré avec juste avec le complet...
Lorsque j'accompagnais Maurice Boloyan, ami de mon père, à une battue au sanglier, il y avait un rite:
Celui qui loupait un tir sur un sanglier que les rabatteurs avaient traqué devait payer à tous les participants à la battue un méchoui au Clos Lafayette. Honte à lui s'il ne s'exécutait pas; il avait peu de chance d'être de nouveau invité à une battue...
Et aussi, quelle honte pour celui qui aurait fait "tchoufa" ou serait rentré avec juste avec le complet...
Lorsque j'accompagnais Maurice Boloyan, ami de mon père, à une battue au sanglier, il y avait un rite:
Celui qui loupait un tir sur un sanglier que les rabatteurs avaient traqué devait payer à tous les participants à la battue un méchoui au Clos Lafayette. Honte à lui s'il ne s'exécutait pas; il avait peu de chance d'être de nouveau invité à une battue...
Gérard MUZART- Messages : 345
Date d'inscription : 11/02/2017
Age : 82
Localisation : LYON
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Gérard MUZART a écrit:Huguette,Pour autant qu'il m'en souvienne, le "complet" était: 7 perdreaux et un lièvre...Mais je n'ai connu personne qui respecte le règlement. Autres temps, autres moeurs.
GERARD
C'est exact, il y avait un nombre à respecter. Mais étant donné que parmi les chasseurs "il y en avait des comme moi" qui, lorsqu'ils tiraient sur un lièvre ou sur un lapin, c'est un perdreau qui tombait ou vice versa, ça arrangeait ceux qui ne rataient rien. Il n'y avait plus qu'à partager le gibier de sorte que le nombre soit respecté chez chacun en cas de contrôle.
Vous comprenez mieux pourquoi on se réjouissait tant de me voir participer à la chasse au petit gibier.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
N'étant pas dans mes docs archivés, auquel cas je pense que cette CPA est inédite...
De toute façon, histoire de réveiller la rubrique avec une une info intéressante...
ce serait la 1ère moissonneuse-lieuse en fonction au Maroc, à Berréchid, plus exactement...???
De toute façon, histoire de réveiller la rubrique avec une une info intéressante...
ce serait la 1ère moissonneuse-lieuse en fonction au Maroc, à Berréchid, plus exactement...???
Dernière édition par Admin le Lun 30 Oct - 23:33, édité 1 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
On voit bien des hommes, des chevaux mais pas la machine. On devrait voir une barre de coupe puis le "batteur".
Dommage j'aurais aimé voir cet engin.
Dommage j'aurais aimé voir cet engin.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Il doit s'agir de prototypes de moissonneuses-lieuses.Grostefan Alain a écrit:On voit bien des hommes, des chevaux mais pas la machine. On devrait voir une barre de coupe puis le "batteur".
Dommage j'aurais aimé voir cet engin.
Pas de rabatteur non plus. De plus, un second attelage de deux chevaux seulement qui suit semble-t-il dans le même sillon? Que peut-il couper et lier?
Pourquoi avoir posté cette carte à Alger?
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
LUCIEN
Nous resterons sur notre faim de savoir.
Nous resterons sur notre faim de savoir.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Description d'une moissonneuse batteuse
Une moissonneuse-batteuse est généralement composée des équipements de récolte suivants :- des organes de coupe, comme une barre de coupe pour céréales ou colza, des cueilleurs à maïs et un convoyeur
- des organes de battage, comme l’accélérateur de flux, le batteur, le contre-batteur, le tire-paille, ainsi que 4 à 6 secoueurs
- des organes de nettoyage du grain, comme la table à grains et la soufflerie
- des organes de stockage du grain, comme la trémie à grains
- des organes de traitement de la paille, comme le broyeur de chaumes sous coupe, les éparpilleurs de menue-paille et le hache-paille.
Les tiges et leurs épis entrent donc à l'avant de la machine et les grains s'accumulent dans la trémie tandis que la paille et les enveloppes restent au sol.
Les modèles de moissonneuses les plus récents présentent également divers perfectionnements, tels que des cabines de conduite climatisées, des systèmes de contrôle (par exemple de l’horizontalité de la barre de coupe) ou des systèmes de guidage (comme la localisation par satellite).
Ils peuvent aussi être dotés de systèmes de mesure des quantités récoltées.
Par inconnu (Dico d'Arts industriel) Cropped
Par inconnu - Stein der Weisen.A.Hartleben's Verlag
Célestin Gérard
Fils d'agriculteurs, il voit le jour en 1821 dans les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].1847 : le 15 octobre, ouvre à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] un atelier face à la gare.
1866 : il construit la première [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] mobile de France devenue [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et la première [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
1885 : Décès le 18 octobre au château de Fay ; il est inhumé au cimetiére de Vierzon-Ville.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
oliveraie sur la route de Fès...
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Age : 87
Localisation : Talence 33400
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
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Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
Non je n'ai jamais vu ce genre d'engin
Parlant de la propriété où mon père travaillait dans les années 37/38, voilà ce que j'ai raconté dans mon premier bouquin, concernant la mise en marche du seul tracteur qui équipait la ferme.
"L’un de ces vieux engins muni de larges roues à crampons. Cela commençait par l’alimentation du réservoir en huiles dites « lourdes ». S’ensuivait un chauffage au chalumeau de l’énorme boule qui devait probablement faire office de carburateur. Ces opérations achevées, le plus ardu restait à faire : Pas moins de quatre [/b][/color][/size][size=13][color=#000000][b]bras devaient unir leurs forces pour venir à bout de l’inertie du moteur lequel, dès ses premiers toussotements, noyait toute la cour dans le même épouvantable nuage de fumées noires et grasses."
Non je n'ai jamais vu ce genre d'engin
Parlant de la propriété où mon père travaillait dans les années 37/38, voilà ce que j'ai raconté dans mon premier bouquin, concernant la mise en marche du seul tracteur qui équipait la ferme.
"L’un de ces vieux engins muni de larges roues à crampons. Cela commençait par l’alimentation du réservoir en huiles dites « lourdes ». S’ensuivait un chauffage au chalumeau de l’énorme boule qui devait probablement faire office de carburateur. Ces opérations achevées, le plus ardu restait à faire : Pas moins de quatre [/b][/color][/size][size=13][color=#000000][b]bras devaient unir leurs forces pour venir à bout de l’inertie du moteur lequel, dès ses premiers toussotements, noyait toute la cour dans le même épouvantable nuage de fumées noires et grasses."
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Je viens de passer en revue tout ce qui a été posté jusque là dans le rubrique "Mémoire de blédard". Chose curieuse, alors que j'étais persuadé l'avoir placée, je n'ai pas trouvé trace de l'histoire de "la jeune et belle promeneuse".
Pour celles et ceux qui ne le savent pas ou qui l'ont oublié, avant d'être grands, on a tous été petits. Et c'est précisément quand j'étais petit que l'histoire suivante se passait.
Une jeune et belle promeneuse
Pour nous surveiller, lors des rares fois où elle s’absentait, maman faisait appel aux services d’une jeune et jolie mauresque en qui elle avait placé son entière confiance. D’une infinie délicatesse, la jeune fille nous montrait et nous expliquait des tas de choses. Ses accents et ses gestes étaient d’une tendresse naturelle comme n’en savent témoigner que les êtres habités d’une sensibilité innée. Son joli visage était marqué de fins tatouages qui me fascinaient. Pour mieux se faire comprendre (nous ne nous exprimions pas dans un même langage) chacune de ses paroles était accompagnée d’un délicieux signe de main. Des mains d’une surprenante et exquise blancheur laiteuse.
Guidant chacune de nos promenades, la jeune fille nous éloignait parfois bien au-delà des alentours des bâtiments, n’hésitant pas à porter notre petite sœur dans ses bras, parfois même sur son dos.
Sans doute lui paraissions-nous un peu trop chétifs car, soucieuse de voir nos cuisses se développer et nos mollets s’affermir, elle mettait à profit chacune de nos promenades pour nous instiller un bien curieux fortifiant. Un remède d’une surprenante efficacité nous faisait-elle comprendre dans un dialecte appuyé de gestes. C’était par conséquent devenu un rituel que de voir nos petites randonnées marquer une longue halte devant un muret de pierres sèches dressé en lisière d’un champ, juste en bordure de la route. Portant son choix sur celle des roches qui lui paraissait présenter les plus fiables vertus médicamenteuses, de la lame de son minuscule canif elle s’attachait dans un premier temps à en éliminer toutes traces apparentes d’impuretés. Détachant ensuite de très fines strates qu’elle manipulait avec une attention quasi sacrée, c’était cela qu’elle distribuait à chacun, nous incitant à croquer et à avaler. Tout un cérémonial accompagné d’un si délicieux sourire qu’il eut été trop injuste de ne point répondre à son attente, de ne point lui témoigner ce retour d’affection qu’elle nous portait et qui se lisait si clairement dans son regard. Nous efforçant alors de broyer la mince et tendre lamelle calcaire entre notre fragile denture de lait, nous nous retenions de tout recracher plus encore de lui dire que son idée ne nous ravissait pas tant que cela. Endurant donc la même difficile épreuve à chacune de nos haltes, nous mâchonnions de longs moments cette pâte insipide, la noyant dans des flots de salive pour parvenir à la déglutir.
C’était ainsi. Le désir de plaire à la belle jeune fille l’emportait sur le désagrément que nous occasionnait une telle ingestion.
Si cette courte histoire a déjà été placée, Jimmy n'aura qu'à la supprimer .
Pour celles et ceux qui ne le savent pas ou qui l'ont oublié, avant d'être grands, on a tous été petits. Et c'est précisément quand j'étais petit que l'histoire suivante se passait.
Une jeune et belle promeneuse
Pour nous surveiller, lors des rares fois où elle s’absentait, maman faisait appel aux services d’une jeune et jolie mauresque en qui elle avait placé son entière confiance. D’une infinie délicatesse, la jeune fille nous montrait et nous expliquait des tas de choses. Ses accents et ses gestes étaient d’une tendresse naturelle comme n’en savent témoigner que les êtres habités d’une sensibilité innée. Son joli visage était marqué de fins tatouages qui me fascinaient. Pour mieux se faire comprendre (nous ne nous exprimions pas dans un même langage) chacune de ses paroles était accompagnée d’un délicieux signe de main. Des mains d’une surprenante et exquise blancheur laiteuse.
Guidant chacune de nos promenades, la jeune fille nous éloignait parfois bien au-delà des alentours des bâtiments, n’hésitant pas à porter notre petite sœur dans ses bras, parfois même sur son dos.
Sans doute lui paraissions-nous un peu trop chétifs car, soucieuse de voir nos cuisses se développer et nos mollets s’affermir, elle mettait à profit chacune de nos promenades pour nous instiller un bien curieux fortifiant. Un remède d’une surprenante efficacité nous faisait-elle comprendre dans un dialecte appuyé de gestes. C’était par conséquent devenu un rituel que de voir nos petites randonnées marquer une longue halte devant un muret de pierres sèches dressé en lisière d’un champ, juste en bordure de la route. Portant son choix sur celle des roches qui lui paraissait présenter les plus fiables vertus médicamenteuses, de la lame de son minuscule canif elle s’attachait dans un premier temps à en éliminer toutes traces apparentes d’impuretés. Détachant ensuite de très fines strates qu’elle manipulait avec une attention quasi sacrée, c’était cela qu’elle distribuait à chacun, nous incitant à croquer et à avaler. Tout un cérémonial accompagné d’un si délicieux sourire qu’il eut été trop injuste de ne point répondre à son attente, de ne point lui témoigner ce retour d’affection qu’elle nous portait et qui se lisait si clairement dans son regard. Nous efforçant alors de broyer la mince et tendre lamelle calcaire entre notre fragile denture de lait, nous nous retenions de tout recracher plus encore de lui dire que son idée ne nous ravissait pas tant que cela. Endurant donc la même difficile épreuve à chacune de nos haltes, nous mâchonnions de longs moments cette pâte insipide, la noyant dans des flots de salive pour parvenir à la déglutir.
C’était ainsi. Le désir de plaire à la belle jeune fille l’emportait sur le désagrément que nous occasionnait une telle ingestion.
Si cette courte histoire a déjà été placée, Jimmy n'aura qu'à la supprimer .
Lucien Calatayud- Messages : 5485
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