Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Lucien, cela fait un demi siecle que j'habite dans ce coin du Canada et ici c'est tout english...ahaha - Remarque comme il y a 2 langues officielles au Canada tout ce que tu achetes dans des magazins doit etre ecrit dans les 2 langues. Recemment je visitais un hopital et dans leur salle d'attente il y avait des brochures, mais toutes ecrites en chinois. J'avais donc appele le departement des Langues Officielles du Canada dont je connais tres bien une des directrices pour l'informer de cela....et quelques jours apres il y avait brochures en anglais et en francais et bien sur aussi en chinois car nous avons une large communaute de ce pays vivant a Vancouver.
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12842
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Pour le plaisir.... Pour "se" faire plaisir....
Elle est pas belle la vie à la campagne...???.... Hein...???? Si on avait su...!!!
Une campagne lumineuse, fin d'après midi.... C'est juste l'heure des Vêpres ..... ou du Pastis
Elle est pas belle la vie à la campagne...???.... Hein...???? Si on avait su...!!!
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Superbe couleur Andre de cette photo. Je ne me rappelle pas de la ferme de mon grand-pere car il l'avait vendu quand j'etais petite, mais ici ou j'habite à Ladner je suis entouree de petites fermes et avec ces couleurs. J'adore. Je ne pourrai plus vivre en face d'un immeuble.
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12842
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 84
Localisation : Vancouver, Colombie Britannique
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Je peux la retirer, Alain, si tu le veux...!!!
Il va de soi que je désirais ne parler que de la quiétude qui ressort de ce spectacle...!!! la lumière, les couleurs (un peu exagérées...) Mais derrière chaque tableau, chaque toile, une vie secrète existe... es la vida...!!!
Il va de soi que je désirais ne parler que de la quiétude qui ressort de ce spectacle...!!! la lumière, les couleurs (un peu exagérées...) Mais derrière chaque tableau, chaque toile, une vie secrète existe... es la vida...!!!
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ANDRE
Non ne la retire pas surtout. Ne te méprends pas sur mes paroles. Ce que je voulais dire: pour en arriver à ce tableau idyllique il a fallu beaucoup de travail et de sueur.
Non ne la retire pas surtout. Ne te méprends pas sur mes paroles. Ce que je voulais dire: pour en arriver à ce tableau idyllique il a fallu beaucoup de travail et de sueur.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Je te taquine, Alain...
Beaucoup de travail et de sueur, comme tu dis..... Mais aussi des années et des années....
La photo me parait un peu arrangée...Elle pourrait tout de même inspirer quelques bons peintres...!!!!
Beaucoup de travail et de sueur, comme tu dis..... Mais aussi des années et des années....
La photo me parait un peu arrangée...Elle pourrait tout de même inspirer quelques bons peintres...!!!!
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ANDRE
Moi j'ai l'impression que c'est un tableau. Il y a quelque chose d'irréel comme savent le faire certains peintres.
Moi j'ai l'impression que c'est un tableau. Il y a quelque chose d'irréel comme savent le faire certains peintres.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Je n'ai pas connu, comme beaucoup d'entre nous du reste (wouaff, wouaff... ) cette époque des labours avec charrues tirées pas 2 bœufs ou 1 âne et 1 bœuf, un mulet, un cheval, un chameau...., mais par rapport à ce que l'on a connu ou vu (les labours avec engins mécaniques), il n'y a que 2, peut être 3, décennies d'écart...
Le bond dans la modernité dans ce domaine a pu donner le vertige à nos anciens cultivateurs...
Dernière édition par Admin le Dim 14 Mai - 19:36, édité 1 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Juste pour un salut à la rubrique...1958 - Moisson en Algérie...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
JIMMY
Ils n'étaient donc pas en avance sur leur temps en Algérie!! Au Maroc, en 1950 nous moissonnions déjà avec des engins autotractés. Pas encore avec la clim ni la radio comme c'est le cas un peu partout actuellement mais on avait quand même progressé....
Ils n'étaient donc pas en avance sur leur temps en Algérie!! Au Maroc, en 1950 nous moissonnions déjà avec des engins autotractés. Pas encore avec la clim ni la radio comme c'est le cas un peu partout actuellement mais on avait quand même progressé....
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Tu es le seul juge pouvant répondre...Mais il se peut très bien que la date annoncée ne soit pas la bonne.... Effectivement, les engins me donnent l'impression d'être un peu archaïques...
... celle ci, dans une ferme de la région de rabat...c'est pas jeune, non plus...!!! J'ai une vidéo qui montre ce genre d'engin en marche, à l'occasion d'une fête foraine... Eh bien, ça tourne encore...!!! z'étaient costauds, les engins...
... celle ci, dans une ferme de la région de rabat...c'est pas jeune, non plus...!!! J'ai une vidéo qui montre ce genre d'engin en marche, à l'occasion d'une fête foraine... Eh bien, ça tourne encore...!!! z'étaient costauds, les engins...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Lucien Calatayud a écrit:Aller, un peu de lecture. Un simple extrait de mes mémoires.
........ Rien d’étonnant à cela ; la seule vue de la masse d’acier du nom de manivelle qui traînait par terre aurait fait grimacer Hercule au mieux de sa forme. Pas moins de quatre bras et non des moins vigoureux et des moins solides allaient devoir braver l’inertie du moteur. Le technicien qui nous avait livré l’engin nous avait d’ailleurs prévenus :
« Prenez garde de ne jamais vous laisser démunir de cartouches, sans quoi il vous faudra vous armer de courage tout autant que de forces » nous avait-il dit.
Et pour une première fois depuis l’acquisition de l’engin, il nous fallait en passer par là, assumer en quelque sorte les conséquences d’un défaut de vigilance. Il n’y avait plus de cartouche pour la mise en route, il fallait donc des bras.
Je reprends un extrait de "l'extrait des mémoires" dont Lucien nous a gratifié plus en amont...Le démarrage à la manivelle...Attention au "retour de manivelle".... plus d'un pratiquant de cet outil maudit y a laissé ses épaules meurtries...Merci l'ami Lucien pour ce passage de vie que nous avons vécu étant jeunes...
Ci dessous, il a fallu attendre 1957 (c'était un peu tard...!!!) pour voir arriver à Casablanca, les tracteurs américains et leur mécanisation moderne, sur les terrains agricoles... les Mc Cormick, Massey Fergusson et autres Ford...
Dernière édition par Admin le Dim 19 Aoû - 16:13, édité 1 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
JIMMY
Que de souvenirs, pas toujours agréables à se remémorer! Suffisamment marquant cependant pour éveiller une certaine nostalgie. L'image des charrues à disques par exemple avec leur manivelle de réglage en profondeur. Que de crises de nerfs quand une grosse pierre bien enracinée cassait un disque et qu'il fallait réparer. Et aussi quand un tracteur se cabrait et menaçait de se renverser. Dans ces cas, pas question de s'affoler, il fallait seulement avoir le réflexe de vite stopper et reculer. Ca m'est arrivé je ne saurait dire le nombre de fois. C'était éprouvant.
Par contre, tu écris: "Il a fallu attendre 1957 (c'était un peu tard...!!!) pour voir arriver à Casablanca, les tracteurs américains et leur mécanisation moderne, sur les terrains agricoles... les Mc Cormick, Massey Fergusson et autres Ford..."
Ce n'est pas tout à fait exact parce qu'en 48/49 certaines exploitations agricoles étaient déjà équipées d'engins à pneus de marques américaines. Pas aussi modernes que celles d'aujourd'hui bien sûr, mais quel progrès! Je pense que ce matériel devait effectivement venir directement d'Amérique par bateaux.
Que de souvenirs, pas toujours agréables à se remémorer! Suffisamment marquant cependant pour éveiller une certaine nostalgie. L'image des charrues à disques par exemple avec leur manivelle de réglage en profondeur. Que de crises de nerfs quand une grosse pierre bien enracinée cassait un disque et qu'il fallait réparer. Et aussi quand un tracteur se cabrait et menaçait de se renverser. Dans ces cas, pas question de s'affoler, il fallait seulement avoir le réflexe de vite stopper et reculer. Ca m'est arrivé je ne saurait dire le nombre de fois. C'était éprouvant.
Par contre, tu écris: "Il a fallu attendre 1957 (c'était un peu tard...!!!) pour voir arriver à Casablanca, les tracteurs américains et leur mécanisation moderne, sur les terrains agricoles... les Mc Cormick, Massey Fergusson et autres Ford..."
Ce n'est pas tout à fait exact parce qu'en 48/49 certaines exploitations agricoles étaient déjà équipées d'engins à pneus de marques américaines. Pas aussi modernes que celles d'aujourd'hui bien sûr, mais quel progrès! Je pense que ce matériel devait effectivement venir directement d'Amérique par bateaux.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
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Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
C'est à ce moteur que je faisais allusion disant: "Pensez donc, à l‘heure où partout alentour l’on continuait d’user ses forces sur une manivelle, au mieux à faire appel à un moteur auxiliaire" ...On a eu un Caterpillar. Mais avec l'action abrasive des sables (il n'y avait que ça), les roulements de chenilles ne résistaient pas longtemps. C'était pourrait-on dire le (ou les) talon d'Achille de ces engins.
C'est à ce moteur que je faisais allusion disant: "Pensez donc, à l‘heure où partout alentour l’on continuait d’user ses forces sur une manivelle, au mieux à faire appel à un moteur auxiliaire" ...On a eu un Caterpillar. Mais avec l'action abrasive des sables (il n'y avait que ça), les roulements de chenilles ne résistaient pas longtemps. C'était pourrait-on dire le (ou les) talon d'Achille de ces engins.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Salut tout le monde.
Au risque d'offusquer plus d'une ou plus d'un lecteur, cet un extrait de mes mémoires de blédard.
Durant les périodes les plus chargées de l’année, je passais le plus large de mon temps à arpenter le vignoble afin de veiller au bon déroulement des travaux. Rien n’ayant été parfaitement défini à propos de mon rôle au moment de mon embauche, c’était en fonction des nécessités. L’on s’en doute, au fil du temps il s’était tissé entre notre monde ouvrier et moi-même des liens qui, si je n’avais pris garde auraient vite dégénérés en familiarités préjudiciables au maintien de ce minimum de distance et d’autorité que la fonction requérait.
Mes relations avec les chantiers d’hommes étaient toujours cordiales. Les blagues qui allaient bon train ne s’interrompaient jamais pendant ma présence. Souvent même il m’arrivait d’échanger quelques plaisanteries.
Les rapports qu’il me fallait entretenir avec les femmes s’avéraient par contre bien plus délicats. Il faut dire que j’avais affaire à des natures frivoles et que de mon côté, la sève printanière qui bouillait dans mes artères aurait eu tendance à vouloir faire voler toutes mes retenues en éclats. Une chose, très dissuasive celle-là, tempérait cependant et souverainement mes appétits charnels. Je veux parler de l’effroyable maladie dont bien des femmes et bien des hommes indigènes dans les bleds étaient atteints: L’abominable blennorragie. Quand bien même le diable ne relâchait pas ses exhortations à me montrer bien plus hardi, l’obstacle se révélait difficilement franchissable.
Aussi, dès l’approche du chantier des femmes, je me composais des airs détachés, distants, un brin flegmatiques. L’attitude blasée, désabusée même de qui se sent suffisamment cuirassé contre ces sortes de tentations. Une attitude qui ne trompait cependant personne. Qui a pu voir et entendre les plus dévergondées d’entre les ouvrières, celles à qui rien n’échappait, s’amuser ouvertement de cette conduite, comprend combien il m’était difficile de dominer mon malaise. Elles ne se privaient aucunement d’échanger tout un tas de sous-entendus sachant bien que je feignais de ne pas les comprendre. Un jour même, comble d’impudence, tortillant outrageusement son fessier devant mon nez, la plus délurée de l’équipe me dit sur un ton qui se voulait sérieux : « Alors! Comment le trouves-tu aujourd'hui ? Est-ce qu’il répond tout à fait à ta convenance? Et d’enchaîner sous les rires de ses coéquipières: Bien entendu je parle de mon travail ! Parce que pour ce qui est du reste, je doute que l’une de nous puisse un jour te faire apprécier ses autres qualités!
‒ Ne perds donc pas ton temps! avait aussitôt renchéri une coéquipière, tu ne sais encore pas que ce sont des eunuques absolument inoffensifs qui surveillent les harems ? Si j’ai un conseil à te donner c’est de te contenter de ton mari. Il est assurément moins jeune et moins beau, il sent moins bon, mais lui au moins ne tourne pas aussi longtemps autour du pot. Pas besoin de le provoquer. Il sait se servir sans que tu aies besoin de lui proposer tes services! »
Sans me départir de mon calme, je m’étais contenté cette fois encore de poursuivre mon travail de vérification.
Au risque d'offusquer plus d'une ou plus d'un lecteur, cet un extrait de mes mémoires de blédard.
Durant les périodes les plus chargées de l’année, je passais le plus large de mon temps à arpenter le vignoble afin de veiller au bon déroulement des travaux. Rien n’ayant été parfaitement défini à propos de mon rôle au moment de mon embauche, c’était en fonction des nécessités. L’on s’en doute, au fil du temps il s’était tissé entre notre monde ouvrier et moi-même des liens qui, si je n’avais pris garde auraient vite dégénérés en familiarités préjudiciables au maintien de ce minimum de distance et d’autorité que la fonction requérait.
Mes relations avec les chantiers d’hommes étaient toujours cordiales. Les blagues qui allaient bon train ne s’interrompaient jamais pendant ma présence. Souvent même il m’arrivait d’échanger quelques plaisanteries.
Les rapports qu’il me fallait entretenir avec les femmes s’avéraient par contre bien plus délicats. Il faut dire que j’avais affaire à des natures frivoles et que de mon côté, la sève printanière qui bouillait dans mes artères aurait eu tendance à vouloir faire voler toutes mes retenues en éclats. Une chose, très dissuasive celle-là, tempérait cependant et souverainement mes appétits charnels. Je veux parler de l’effroyable maladie dont bien des femmes et bien des hommes indigènes dans les bleds étaient atteints: L’abominable blennorragie. Quand bien même le diable ne relâchait pas ses exhortations à me montrer bien plus hardi, l’obstacle se révélait difficilement franchissable.
Aussi, dès l’approche du chantier des femmes, je me composais des airs détachés, distants, un brin flegmatiques. L’attitude blasée, désabusée même de qui se sent suffisamment cuirassé contre ces sortes de tentations. Une attitude qui ne trompait cependant personne. Qui a pu voir et entendre les plus dévergondées d’entre les ouvrières, celles à qui rien n’échappait, s’amuser ouvertement de cette conduite, comprend combien il m’était difficile de dominer mon malaise. Elles ne se privaient aucunement d’échanger tout un tas de sous-entendus sachant bien que je feignais de ne pas les comprendre. Un jour même, comble d’impudence, tortillant outrageusement son fessier devant mon nez, la plus délurée de l’équipe me dit sur un ton qui se voulait sérieux : « Alors! Comment le trouves-tu aujourd'hui ? Est-ce qu’il répond tout à fait à ta convenance? Et d’enchaîner sous les rires de ses coéquipières: Bien entendu je parle de mon travail ! Parce que pour ce qui est du reste, je doute que l’une de nous puisse un jour te faire apprécier ses autres qualités!
‒ Ne perds donc pas ton temps! avait aussitôt renchéri une coéquipière, tu ne sais encore pas que ce sont des eunuques absolument inoffensifs qui surveillent les harems ? Si j’ai un conseil à te donner c’est de te contenter de ton mari. Il est assurément moins jeune et moins beau, il sent moins bon, mais lui au moins ne tourne pas aussi longtemps autour du pot. Pas besoin de le provoquer. Il sait se servir sans que tu aies besoin de lui proposer tes services! »
Sans me départir de mon calme, je m’étais contenté cette fois encore de poursuivre mon travail de vérification.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
LUCIEN
Beau récit. Surveiller un chantier de femmes est des plus délicats.
Moi c'était "l'année des haricots". J'étais jeune. Cette année-là il y avait eu une récolte de haricots blancs secs. Un petit chantier d'une dizaine de femmes, elles étaient chargées du tri (séparer le bon grain de l'ivraie comme disent les érudits). J'étais là afin d'éviter qu'une partie de ces graines ne disparaisse sous quelque vêtement servant de cachette. En général ces femmes - jeunes et moins jeunes - bavardaient tout simplement. Parfois l'une d'elles se mettait à chanter. D'autres s'y mettaient aussi. Cela détendait l'atmosphère. C'est là que certaines des plus âgées, avec un sourire complice ont commencé à chanter en prononçant des "nqo" à plusieurs reprises. Toutes se sont mises à rire pensant que je ne comprenais pas ce mot berbère. Je suis resté de glace leur laissant supposer que je n'avais rien compris. Mais j'ai saisi qu'elles exprimaient par un simple chant leur frustration sexuelle.
Beau récit. Surveiller un chantier de femmes est des plus délicats.
Moi c'était "l'année des haricots". J'étais jeune. Cette année-là il y avait eu une récolte de haricots blancs secs. Un petit chantier d'une dizaine de femmes, elles étaient chargées du tri (séparer le bon grain de l'ivraie comme disent les érudits). J'étais là afin d'éviter qu'une partie de ces graines ne disparaisse sous quelque vêtement servant de cachette. En général ces femmes - jeunes et moins jeunes - bavardaient tout simplement. Parfois l'une d'elles se mettait à chanter. D'autres s'y mettaient aussi. Cela détendait l'atmosphère. C'est là que certaines des plus âgées, avec un sourire complice ont commencé à chanter en prononçant des "nqo" à plusieurs reprises. Toutes se sont mises à rire pensant que je ne comprenais pas ce mot berbère. Je suis resté de glace leur laissant supposer que je n'avais rien compris. Mais j'ai saisi qu'elles exprimaient par un simple chant leur frustration sexuelle.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
En Berbère il aurait fallu dire "aouid nquo".
En Berbère il aurait fallu dire "aouid nquo".
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
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Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Lucien...,
Ton extrait mérite bien que l'on s'attarde à la lecture de ce passage...
Il m'a rappelé mon histoire avec Zorha.... je l'ai déjà racontée, aussi je ne me répéterai pas...
Finalement, ce sont de (très) bons souvenirs...Merci Lucien.....
Ton extrait mérite bien que l'on s'attarde à la lecture de ce passage...
Il m'a rappelé mon histoire avec Zorha.... je l'ai déjà racontée, aussi je ne me répéterai pas...
Finalement, ce sont de (très) bons souvenirs...Merci Lucien.....
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
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