Mémoires du "bled" durant le Protectorat

Salut Lucien et je viens de lire ton recit plus haut et je n'ai pas ete offusquee du tout.... J'aimerai bien ecrire le francais comme cela et comme d'autres l'ecrive dans le site...et pourtant je fais des efforts en lisant enormement des bouquins en Francais.

GHISLAINE

BIS
Un grand merci pour tes appréciations.
Ne désespère surtout pas pour ce qui est des progrès en écriture parce que, comme on dit, " C'est en forgeant qu'on devient forgeron". De même que c'est en faisant des gammes qu'on devient musicien. De toute manière, quoi qu'on s'efforce, on atteint rarement la perfection et on trouvera toujours plus fort que soi en quelque domaine que ce soit.
Toute mon amitié
Lucien

LUCIEN a écrit "C'est en forgeant qu'on devient forgeron".
 Et c'est en volant qu'on devient pilote ou taulard.

Grostefan Alain a écrit:LUCIEN a écrit "C'est en forgeant qu'on devient forgeron".
 Et c'est en volant qu'on devient pilote ou taulard.

Ou  même cerf- (mais sans ramures)

Le sera-t-on un jour de véhicule ? ou un poisson, à défaut d'avril ?

LUCIEN
Le cerveau lent vole très très bas même s'il a la peau lisse et le nez gros.

Toc toc.... !!! J'ai 2 p'tites photos du bled.... Je peux...???

...chargement des vendanges dans la charrette, en France...Je dirai plutôt un tombereau...
.... le 21 septembre 1908...Bien avant l'instauration du Protectorat. Un beau souvenir  

A défaut de mieux, quelques croquis naïfs que je comptais placer  en tête de chacun des chapitres de mon premier bouquin:


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Le sourcier
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Le verrat
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Le tarare
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La chatte sauvage
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Le forgeron
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La batteuse
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Le fut en feu                                                                
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La perceuse
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Après la récolte du miel

Moqueurs s'abstenir   !!!

Tu as raison Lucien....
Les moqueurs n'ont qu'à bien se tenir..... Qu'ils en fassent autant plutôt que de critiquer...Mais rassure toi.... il n'y en aura aucun..

Mon symbole... tu le connais.... c'est le tarare...j'ai passé trop d'heures à côté de cet engin pour l'oublier. Le tarare... : c'est la chaleur, les chants syncopés quelquefois discordants, la poussière...

LUCIEN
J'aimerais être aussi naïf que ça.
Tu aurais dû proposer comme jeu de deviner ce que représente chaque dessin. Pour le miel je n'aurais pas trouvé.

J'ai 4 p'tites photos..... Je ne veux pas les jeter...





La 1ère se passe quelque part en France, mais pourrait être aussi prise en Algérie...1920 à 1930 environ...
La 2ème , les moissonneurs dans les plaines de Casablanca, 1908...
La 3ème est datée..... prise à Meknès en 1915 par un militaire du 121è RIT
La 4ème, toujours à Meknès vers 1914/15... le soldat est un du 121è RIT. Photo intitulée "marchand de bonbons"... (??????) Quels bonbons...???

JIMMY
Dans la première Photo "la vendange", je remarque que dans cette exploitation on ne ménageait pas les porteurs de raisins. Chez nous, on se servait de corbeilles en roseau? C'était peut-être moins solide mais tellement plus léger et plus maniable.
Ensuite, je suppose que les deux hommes qui sont perchés tout en haut doivent passer leur temps à éliminer les feuilles de vigne et autres impuretés, ce que les vendangeuses mécaniques actuelles ne font pas. Elles avalent tout: les raisins, les feuilles, les nids d'oiseaux et sans doute même leurs œufs si ce n'est les oisillons.
Enfin la charrette repose sur un tonneau qui doit en plus recevoir le jus qui s'écoule à travers les bâches. Sans cela il serait  perdu.
Tout un vrai  et dur travail manuel qui en principe devrait donner un bon pinard.

En ce qui concerne la photo intitulée "marchand de bonbons"...
Les bonbons vendus dans les souk n'étaient généralement qu'une sorte de sucre glacé et durci auquel on avait parfois ajouté un colorant et aussi une sucrerie avec un goût de miel.

On revient au bled....

Trois photos anciennes très pittoresques dans "Il était une fois le bled....avant..."
1910 environ...

Avec de tels attelages et un tel instrument savez-vous comment le laboureur procède pour éviter une rupture du soc de sa charrue lorsqu'une touffe de doum ou qu'un gros caillou se présente? C'est le moyen le plus efficace qu'il ait trouvé.

Je ne sais pas du tout comment éviter le piège de la rupture du soc...Un doum encore, ça peut aller, mais une grosse pierre...???

... Encore une autre mais celle ci de Tunisie d'avant 1910...l'araire en bois, peut être même le soc... Je crains fort pour lui...

JIMMY

Le doum est si solidement ancré au sol qu'on ne le peut le supprimer qu'à la pioche au prix d'un travail exténuant ou bien avec du matériel autrement plus robuste que la charrue utilisée par les  cultivateurs de modestes lopins de terre. Idem en ce qui concerne les grosses pierres. Comme le fellah ne disposait ni de l'un ni de l'autre et que l'huile de coude lui faisait de même défaut, il ne se bornait qu'à contourner l'obstacle ou faire glisser  le soc dessus. 
Lorsque j'allais travailler au milieu de la tribu berbère du coin, il n'était pas rare qu'un fellah me demande de passer la multidisque dans l'une ou l'autre de ses parcelles les plus envahies de doums. Mais il en aurait fallu beaucoup plus pour éliminer radicalement les touffes. Prudence oblige, j'évitais les grosses pierres.
La terre labourée, j'avais alors droit au rituel "thé melloui" sous la khaïma.

Merci Lucien pour ces infos intéressantes...

...un p'tit passage en Tunisie en 1909... Mais c'est une photo de labour

... Un douar de noualas... il y en avait dans plusieurs régions du Maroc...

C'est un peu rébarbatif ce que je j'aligne en ce moment, mais comme les photos sont belles et le thème bien connu, alors je vide ma boite...
Les noualas de Khénifra en 1925 , et ces fameuses tentes caïdales, que l'on tend de nos jours dans les pays du sud pour des touristes en mal d'orientalisme.  
Les marocains utilisaient ce genre d'habitations principalement pour les fêtes et autres fantasias...Par exemple, tentes vues surtout à Moulay Idriss...Elles s'accordaient bien avec le côté festif de la journée...Très répandue au Maroc lors des cérémonies matrimoniales ou festives, elles servaient aussi aux notables voyageant à travers le pays. Symbole de convivialité, la richesse des tissus intérieurs témoigne de l’intérêt et du soin apportés aux hôtes.
Les motifs noirs rappellent une lampe à huile. (quandil.... je crois...)

Lucien - Moi c'est la premiere fois que je lis cela. En tous les cas tu as du rencontrer le "gang" Robert Jousse (mon pere), Dimier, Baudrand etc...car ils allaient chasser dans la region de El Hajeb tres souvent ensemble dans ces annees la....

       Un souvenir pour les anciens colons de chez nous.... Un des premiers tracteurs modernes , moteur Diesel...