Le Journal d'Odette Derennes, Khénifra 1929

JIMMY
 
La paix en arabe se dit  Sa Lam
L'aman est la garantie de vie sauve que l'on donne à un adversaire

Si vous êtes en Amérique du Nord, n'oubliez pas le TIP (To Improve Performance), et ce n'est pas du beurre... Le patron vous court même après pour vous demander si vous êtes mécontent.  

ANDRE
L'aman est l'acte de soumission des guerriers quand il n'y a plus aucune possibilité de victoire, après des pertes humaines énormes. C'est une forme de reddition.
Cet acte (l'aman) se fait en d'autres circonstances. Par exemple, au retour d'exil de S.M. Mohamed V, le Glaoui est venu faire allégeance au Roi, en se prosternant devant lui.
Lors de grandes cérémonies de l'aman, les "repentants" amènent un taureau et les tendons arrières sont sectionnés de manière que la bête s'affaisse.

Girls and Guys, c'est pas vrai ce que dit Xavier et pas de mon cote...ahahah - C'est au Quebec qu'ils sont comme ca..Laughing
Andre - La semaine derniere Olivia etait chez moi pour quelques heures et je lui ai fait lire certains passages du journal de Melle Odette et elle a vu les photos aussi et ca l'avait beaucoup interessee . Ca lui avait meme donne l'idee qu'elle devrait elle aussi commencer un "diary" comme on dit ici car elle voyage a droite et a gauche mais d'une autre facon c'est certain. Bien sur elle m'avait pose beaucoup de questions sur le texte et les photos, pensant que moi aussi je vivais de cette maniere quand j'etais jeune. Je lui avais dit que non, car le Maroc etait beaucoup plus developpe, mais ses arrieres-grands-parents oui.

LUCIEN
Les Berbères sont de valeureux guerriers. Ce n'est un secret pour personne. Je me proposais de poster à la bonne rubrique la bataille de "El Hri" que tu évoques, bataille qui fut une défaite cuisante des soldats français dont le "stratège" était le commandant Laverdure.

Alain,
La bataille d'El Hri, la mort du caïd Amarok.... 2 bons sujets à traiter que j'hésitais à placer ici....Pourquoi pas...??? Mais finalement, il doit y avoir un meilleur endroit où l'insérer...!!!

Quelques dernières pubs des années 1930 (suite et fin...)

.........
La publicité entre 1930 et 1940...A cette époque, point de télévision juste le début de la radiodiffusion dans les foyers ayant acquis la boîte magique et condition impérative héberger la fée électricité.

Grâce aux revues de mode et de travaux et des catalogues spécialisés, les habitants de la campagne pouvaient découvrir les articles accessibles aux gens de la ville.

Lien intéressant : Source: L'Illustration, No. 3669, 21 Juin 1913, où l'on y découvrir les publicités extraites de la revue « Mon Ouvrage » des années 1930.
Le souci d’économie existait encore à cette époque de l’entre deux-guerres. Ainsi, les tissus devaient être les plus résistants possibles et pouvoir être colorés ou décolorés pour une nouvelle jeunesse sur de nouvelles épaules. Les chaussures, pouvoir être changées de couleur pour une nouvelle vie…
...

...Une belle nouala berbère

Andre - Elle est belle cette photo de la nouala et pour les pubs, cette photo qui flatte cette marque de cigarettes, maintenant ca ne se voit plus vraiment surtout ici ou tu ne peux fumer nulle part dans ma province sauf chez toi si tu es proprietaire, nulle part dans les endroits publics inclus plages, jardins et parcs publics, seulement dans la rue mais au moins a 50 metres des arrets d'autobus...On a baisse la consomation de beaucoup comme ca et j'en suis ravie - Pour le Viandox je m'en rappelle mais ca ne doit plus exister cela peut etre, les ceintures pour maigrir, tres amusant, mais c'etait tout ca l'epoque de Melle Odette.

Cette entrée de la caserne est particulièrement attachante. En effet c'est une photo faite soit par mon ami CONDOPOULOS,  soit par son père, vu la période considérée

On va dire, surtout par son père, non...???
Il y avait un photographe Condopoulos rue Mermoz, au niveau de Boule ASTF, presqu'en face....
Alors...??? le père ou le fils...??? L'autre était en ville...

ANDRE
Je pense qu'il y a eu trois générations de CONDO: le grand-père que je n'ai pas connu, son fils (Bill) photographe lui aussi qui est devenu un ami, après avoir été un copain de chasse (très bon tireur) et le fils de Bill qui est un copain de Richard Matiozek.

A l'origine le studio CONDOPOULOS était situé rue Rouamzine. La plupart des européens de l'époque résidaient là, Hamriya ne s'étant pas encore suffisamment développée. J'ai connu ce studio quand, avec Bill CONDO (mon ami) nous avons rencontré un marocain du nom de "L'Kho" ("le frère") qui lui, avait repris le local rue Rouamzine, lui-même étant photographe. J'avais à l"époque un Kodack et j'avais besoin d'un déclencheur qui se vissait sur mon appareil. L'Kho me l'a offert (il l'avait en magasin et ne s'en servait pas).
Quand j'ai fréquenté Bill Condopoulos vers les années 70, son studio se trouvait rue de Marseille, sur la gauche, un peu plus haut que Bib et Bab, après le fleuriste (M'Bark).
Par la suite Bill s'en est allé gérer "Les Martinets", une auberge de grand standing sur la route des Zaer à une quinzaine de km de Rabat. J'étais là un soir où dînaient le prince My Abdellah et sa blonde épouse Lamia Sohl. Bien d'autres personnalités fréquentaient ce lieu.
La dernière fois que je suis allé aux Martinets, j'avais une bouteille de champagne pour mon ami Bill (une rôteuse comme il disait). J'ai toqué à la porte de style oriental avec le marteau prévu à cet effet. Le gardien est venu ouvrir. Je lui ai demande comme d'habitude " Salam âlikoum. M'sieur CONDO kaïn hna?" (Bonjour. M. Condo est-il là?) Il m'a répondu "M'sio Condo mat hadi set ch'hour" (M. Condo est mort depuis six mois"). J'étais effondré. J'ai balbutié "la irahmo meskine"( que Dieu l'ait en sa miséricorde, le pauvre). Je suis reparti avec ma bouteille en chialant dans ma voiture.

Bonjour Alain - Moi j'ai donc connu le pere qui venait chez nous et faisait des portraits de ma mere et la je te parle de 1949/1950 car c'etait a l'immeuble Bernard. Magnifiques photos qu'il prenait d'elle. Il avait aussi pris des photos de moi l'age de 8 mois, allongee sur un tapis de peau de mouton je crois ... comme ca se faisait a l'epoque. Je l'ai dans mes albums d'ailleurs - Et il y avait un autre Condopoulous qui prenait des photos de ma soeur et moi quand nous vivions rue de Toulon et donc debut des annees 50. Les photos sont toujours a Toulouse dans des boites dans le garage et quand j'irai la-bas je vais recuperer tout cela. Si on me montre une photo de ces 2 Condo ca me ferait plaisir.

C'est peut-être le même ou, alors, il a remis ça...  

ET BÉ, pas tres forts ces pilotes...ahaha.. Remarque c'etait arrive a mon mari, mais lui on lui avait tire dessus et c'etait au Zaire lors d'une mission....qui bien sur avait mal tourne. Mais il n'avait ete que tres peu blesse heureusement. C'etait un Piper au debut des annees 70.  Cette photo de la caserne, c'est a Meknes??

Quelques CPA pour resituer le contexte...!!!

L'art marocain vers 1930 - Le Palais Jamaï à Meknès

Le "Meknès" et le Volubilis à Casablanca - Il a été question de ces deux bateaux dans ce journal...

Kasbah de Mouha-ou Hamou et le pont portugais

J'ai relu le Journal de Mlle Derennes dans sa totalité afin de retrouver le passage où elle faisait mention de ces petits marocains à la tête rasée avec une tresse en haut du crane... Pas vu...
Ghislaine a remis le sujet au gout du jour avec cette photo placée dans une rubrique du site...J'en avais vainement cherché une à l'époque...
... Cette tresse, parfois très longue chez les jeunes enfants, avait une signification quelque peu mystique...

Bonjour André,

De la tresse, il en est fait état le 12 novembre 1929.


Cordialement.
 

C'est sympa, Jacques, d'avoir retrouvé cette ligne... J'avais surtout appuyé mes recherches à partir de la 2ème page. Je pensais bien l'avoir remarquée à ce niveau alors que c'était tout simplement au début. Merci. Voici le § en question...: 

"René est venu vers midi, nous avons déjeuné et sommes allés visiter la Casba qui est très étendue.
Elle se compose uniquement de maisons en terre rouge avec de petits trous servant de fenêtres - Les gosses grouillent dans des rues tortueuses ; ils sont presque nus, la tête rasée avec par côté une petite tresse de cheveux. Il y en a de fort jolis - les femmes ne sont pas voilées et portent des bracelets et colliers."

D'autres photos similaires existent et je me souviens les avoir placées dans l'ex-LDO.
Sous toutes réserves cependant, on disait que ces modes de coiffure, uniquement chez les garçons, avaient une connotation  religieuse. C'est ce qui était apparu dans nos dernières recherches. Les mortalités infantiles étaient très fréquentes. Une légende racontait que Dieu rattrapait l'enfant par la tresse juste avant sa mort.
Mais la notion sanitaire aussi était évoquée... Les poux qui pullulaient et la gale faisaient des ravages chez les jeunes. La tête rasée posait moins de problèmes de soins. Là aussi, sous toutes réserves...Quant aux filles, l'histoire ne raconte rien à ce sujet.