Les Autres Transports
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Les Autres Transports
XAVIERCONRAD-BRUAT Xavier a écrit:Pourquoi Alain a-t-il eu raison de mettre la panthère dans les animaux de monte ?
J'ai vu, dans des documentaires sur les animaux, une panthère monter sur une autre panthère. Alors j'en ai conclu que c'étaient des animaux de monte.
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Les Autres Transports
Le Maroc, ex-leader mondial, n'exporte plus d'ânes depuis 2007
Le Maroc compte 962 000 têtes, dont 75% dans les zones bour. Un âne est vendu entre 1 500 DH et 4 000 DH en fonction des saisons. L'élevage n'est pas structuré, seuls les paysans les élèvent pour le transport et les travaux agricoles.
Premier exportateur mondial d’ânes jusqu’au début des années 2000, le Maroc est maintenant presque absent du marché. Il n’en vend plus à l’étranger depuis 2007 en raison de l’épizootie de la peste équine apparue durant cette année qui a poussé l’Union européenne à interdire l’importation des équidés en provenance du Royaume. Le Maroc perdit alors ses deux principaux clients : la France et l’Espagne.
D’après les statistiques de l’Office des changes, les exportations ont porté, entre 2005 et 2007, sur 665 ânes reproducteurs de race pure. Les deux types de races que l’on trouve au Maroc sont celles provenant de l’importation (catalane et Poitevine), utilisées dans le croisement pour la production mulassière, et les races communes locales de phénotypes différents.
On en comptait plus d’un million au début des années 2000
Aujourd’hui, le cheptel compte 962 000 têtes contre un million durant la période allant de 2000 à 2005. Cette réduction est due, selon le ministère de l’agriculture, à l’absence d’un élevage structuré. On parle beaucoup plus d’un élevage par nécessité. C’est-à-dire que les paysans sont le plus souvent obligés de disposer d’ânes dans leurs exploitations pour des usages divers.
Les principales utilisations, explique-t-on au ministère de l’agriculture, sont les travaux agricoles, le transport de personnes et le transport de proximité de divers produits domestiques tel que l’eau ou encore les marchandises. Dans la région du Nord, les ânes étaient fortement utilisés, au cours des années 90, par les passeurs de produits importés en contrebande. Là encore, la diminution relative de cette activité a eu un impact.
La répartition géographique révèle que 75% de l’effectif se trouve dans les zones dites bour et 25% dans les zones irriguées. On note aussi qu’il y a une concentration dans les régions montagneuses où les ânes sont utilisés pour permettre l’accès, en raison de l’absence d’infrastructures routières, aux zones les plus éloignées et retirées. Ils sont également présents dans les zones à faible mécanisation car ils permettent d’effectuer des travaux agricoles. Par ailleurs, on précise, sans toutefois donner une estimation précise, que dans la ville de Fès, l’effectif d’ânes est important car ils sont utilisés pour le transport des marchandises dans les ruelles étroites de la médina.
Le prix d’une bête est compris dans une fourchette allant de 1 500 à 4 000 DH. Il varie selon les régions et les saisons. Ainsi, en cas de sécheresse, faute de pouvoir les nourrir et en l’absence de travaux agricoles à effectuer, les paysans préfèrent s’en débarrasser. Ce qui explique l’importante chute des prix enregistrée durant cette période.
Le Maroc compte 962 000 têtes, dont 75% dans les zones bour. Un âne est vendu entre 1 500 DH et 4 000 DH en fonction des saisons. L'élevage n'est pas structuré, seuls les paysans les élèvent pour le transport et les travaux agricoles.
Premier exportateur mondial d’ânes jusqu’au début des années 2000, le Maroc est maintenant presque absent du marché. Il n’en vend plus à l’étranger depuis 2007 en raison de l’épizootie de la peste équine apparue durant cette année qui a poussé l’Union européenne à interdire l’importation des équidés en provenance du Royaume. Le Maroc perdit alors ses deux principaux clients : la France et l’Espagne.
D’après les statistiques de l’Office des changes, les exportations ont porté, entre 2005 et 2007, sur 665 ânes reproducteurs de race pure. Les deux types de races que l’on trouve au Maroc sont celles provenant de l’importation (catalane et Poitevine), utilisées dans le croisement pour la production mulassière, et les races communes locales de phénotypes différents.
On en comptait plus d’un million au début des années 2000
Aujourd’hui, le cheptel compte 962 000 têtes contre un million durant la période allant de 2000 à 2005. Cette réduction est due, selon le ministère de l’agriculture, à l’absence d’un élevage structuré. On parle beaucoup plus d’un élevage par nécessité. C’est-à-dire que les paysans sont le plus souvent obligés de disposer d’ânes dans leurs exploitations pour des usages divers.
Les principales utilisations, explique-t-on au ministère de l’agriculture, sont les travaux agricoles, le transport de personnes et le transport de proximité de divers produits domestiques tel que l’eau ou encore les marchandises. Dans la région du Nord, les ânes étaient fortement utilisés, au cours des années 90, par les passeurs de produits importés en contrebande. Là encore, la diminution relative de cette activité a eu un impact.
La répartition géographique révèle que 75% de l’effectif se trouve dans les zones dites bour et 25% dans les zones irriguées. On note aussi qu’il y a une concentration dans les régions montagneuses où les ânes sont utilisés pour permettre l’accès, en raison de l’absence d’infrastructures routières, aux zones les plus éloignées et retirées. Ils sont également présents dans les zones à faible mécanisation car ils permettent d’effectuer des travaux agricoles. Par ailleurs, on précise, sans toutefois donner une estimation précise, que dans la ville de Fès, l’effectif d’ânes est important car ils sont utilisés pour le transport des marchandises dans les ruelles étroites de la médina.
Le prix d’une bête est compris dans une fourchette allant de 1 500 à 4 000 DH. Il varie selon les régions et les saisons. Ainsi, en cas de sécheresse, faute de pouvoir les nourrir et en l’absence de travaux agricoles à effectuer, les paysans préfèrent s’en débarrasser. Ce qui explique l’importante chute des prix enregistrée durant cette période.
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Les Autres Transports
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Re: Les Autres Transports
ANDRE
Le cavalier debout sur le mulet...
C'était en 55 ou 56. Nous étions allés visiter le cirque de Jaâfar sur le jbel Ayachi. Nous avions pris le 4X4 d'un copain qui bossait pour le CEA (recherche d'uranium à Ahouli et Ben Ayad). A un moment donné, finie la piste car la pente était trop forte pour le 4X4. Nous avions loué des mulets d'où cette photo où je fais le zouave comme d'habitude. Cela confirme que le mulet est supérieur aux machines des hommes dans bien des domaines. L'âne aussi d'ailleurs puisque "Pédro, l'âne, ralentit la chute des chevaux".
Le cavalier debout sur le mulet...
C'était en 55 ou 56. Nous étions allés visiter le cirque de Jaâfar sur le jbel Ayachi. Nous avions pris le 4X4 d'un copain qui bossait pour le CEA (recherche d'uranium à Ahouli et Ben Ayad). A un moment donné, finie la piste car la pente était trop forte pour le 4X4. Nous avions loué des mulets d'où cette photo où je fais le zouave comme d'habitude. Cela confirme que le mulet est supérieur aux machines des hommes dans bien des domaines. L'âne aussi d'ailleurs puisque "Pédro, l'âne, ralentit la chute des chevaux".
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Les Autres Transports
Le HMAR au Maroc
La condition de HMAR au Maroc est certainement la pire condition que l'animal puisse enduré.
C’est l'histoire d'un âne qui s'en va voir un passeur de pateras et lui demande de l'embarquer.
“Je vous paierai ce que vous voulez” lui dit-il.
Le passeur, tordu de rire, lui répond : “Mais voyons ! En quoi ça changera ta vie ? Tu n'es qu'un âne”.
Alors l'âne, hors de lui, renchérit : “C'est justement pour ça que je me tire. J'en ai marre de me faire traiter de hmar à longueur de journée, d'être la risée de tous alors que je suis la plus laborieuse de toutes les bêtes. S'il vous plaît, ne me laissez pas ici”.
Et le passeur, attendri parce qu'il ne connaît que trop bien la réalité, accepte de le faire hreg (passer clandestinement).
Ce n'est jamais qu'une blague. Mais imaginons un instant que les ânes au Maroc aient la possibilité et décident “d'immigrer”. Que des associations de défense des droits des bourricots s'en mêlent. Et il y en a un tas de l'autre côté de la Méditerranée. Du coup, la blague prendrait, sans exagération, l'allure d'une catastrophe nationale....
Sources :http://macadamify.blogspot.fr/2010/01/la-condition-de-lane-au-maroc-est.html
La suite vaut le coup d'être lue...
INFIDÉLITÉ
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Cruel dilemme pour ce petit "zébranon"....Qui est papa, qui est maman...???
Deux belles photos champêtres prises par Roger BRIS au Maroc, plus précisément dans le région des Aït Yazem, lors de son dernier voyage...
La condition de HMAR au Maroc est certainement la pire condition que l'animal puisse enduré.
C’est l'histoire d'un âne qui s'en va voir un passeur de pateras et lui demande de l'embarquer.
“Je vous paierai ce que vous voulez” lui dit-il.
Le passeur, tordu de rire, lui répond : “Mais voyons ! En quoi ça changera ta vie ? Tu n'es qu'un âne”.
Alors l'âne, hors de lui, renchérit : “C'est justement pour ça que je me tire. J'en ai marre de me faire traiter de hmar à longueur de journée, d'être la risée de tous alors que je suis la plus laborieuse de toutes les bêtes. S'il vous plaît, ne me laissez pas ici”.
Et le passeur, attendri parce qu'il ne connaît que trop bien la réalité, accepte de le faire hreg (passer clandestinement).
Ce n'est jamais qu'une blague. Mais imaginons un instant que les ânes au Maroc aient la possibilité et décident “d'immigrer”. Que des associations de défense des droits des bourricots s'en mêlent. Et il y en a un tas de l'autre côté de la Méditerranée. Du coup, la blague prendrait, sans exagération, l'allure d'une catastrophe nationale....
Sources :http://macadamify.blogspot.fr/2010/01/la-condition-de-lane-au-maroc-est.html
La suite vaut le coup d'être lue...
INFIDÉLITÉ
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Cruel dilemme pour ce petit "zébranon"....Qui est papa, qui est maman...???
Deux belles photos champêtres prises par Roger BRIS au Maroc, plus précisément dans le région des Aït Yazem, lors de son dernier voyage...
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Re: Les Autres Transports
ALAIN.....
... Elle était pas belle, la vie...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Les Autres Transports
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Guzzi (Italie, Gênes) 1953 modèle Galetto 175cc[/center]
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Frabel (Belgique, Bruxelles) 1952 modèle 125S3 moteur JLO 125cc monocylindre 2 temps 3 vitesses[/center]
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Itom (Italie, Turin) 1966 modèle Astor Competizione 50cc[/center]
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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JACQUELINE ROMERO- Messages : 745
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Localisation : Saintes Charente Maritime 17100
Re: Les Autres Transports
GHISLAINE
effectivement l'âne du Poitou est un peu différent, il a un poil plus long, est-ce la nature qui l'a voulu étant donné qu'il ne fait pas chaud comme en Afrique ?
je ne sais pas, mais c'est une race ancienne et renommée. Moi, pour tout dire, je préfère le "hmar" du Maroc ! (pour t'informer sur nos ânes du Poitou français, vas sur Wikipedia, tu sauras tout ! au fait, dans ma région, ils font tout un tas de produits avec du lait d'ânesse, ils sont excellents !
effectivement l'âne du Poitou est un peu différent, il a un poil plus long, est-ce la nature qui l'a voulu étant donné qu'il ne fait pas chaud comme en Afrique ?
je ne sais pas, mais c'est une race ancienne et renommée. Moi, pour tout dire, je préfère le "hmar" du Maroc ! (pour t'informer sur nos ânes du Poitou français, vas sur Wikipedia, tu sauras tout ! au fait, dans ma région, ils font tout un tas de produits avec du lait d'ânesse, ils sont excellents !
JACQUELINE ROMERO- Messages : 745
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Localisation : Saintes Charente Maritime 17100
Re: Les Autres Transports
Andre/Alain/Xavier/Jacqueline - Merci pour toutes ces illustrations et explications - Xavier - Tes anes de l'Ile de Re perdent leurs poils??? On dirait qu'ils ont le meme pelage que ceux de Poitou - Jacqueline - je viens de faire un tour sur google et vu des photos du baudet de Poitou et en effet ils sont bien differents de ceux du Maroc. Et bein moi qui croyais que la plupart des anes etaient en Afrique et en particulier en Afrique du nord....
Xavier - Je croyais que tu parlais de l'Ile de la Reunion ahaha et leurs anes (les animaux). Super mignonne cette photo et je te l'ai piquee. S'esbaudir - mon voca francais s'agrandit
Xavier - Je croyais que tu parlais de l'Ile de la Reunion ahaha et leurs anes (les animaux). Super mignonne cette photo et je te l'ai piquee. S'esbaudir - mon voca francais s'agrandit
Ghislaine Jousse-Veale- Messages : 12842
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Re: Les Autres Transports
Le chauffeur est celui qui est assis devant; il tient le volant, sur la barre verticale à l'époque.
CONRAD-BRUAT Xavier- Messages : 6240
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Age : 85
Localisation : Toulouse
Re: Les Autres Transports
GHISLAINE
Tu T'étonnes? Voici ce que j'ai moi-même connu:
Au petit matin, toutes nos maigres affaires empilées depuis la veille dans de simples caisses et d’épais cartons, nous n’eûmes plus qu’à attendre la venue du camion que papa était lui-même allé chercher.
Saurions-nous mieux dire que ce que l’on vit venir du plus loin, revêtait ni plus ni moins tous les aspects d’un véritable ancêtre des camions. Une sorte de dinosaure de véhicule ressurgi d’une préhistoire de la mécanique demeurée jusque là méconnue. D’une vétusté sidérante, le véhicule ne présentait plus qu’un amas de tôles toutes branlantes. Un spectacle qui nous aurait fait nous tordre de rire mon frère et moi si nous n’avions eu à emprunter l’engin.
En un clin d’oeil tout s’était trouvé arrimé sur le plateau arrière. Nous les enfants nous étions contentés d’assister aux incessants va-et-vient sans n’y prendre du tout part; nous gardant surtout de perturber le déroulement des opérations.
Le chargement terminé, nous voilà grimpés et installés du mieux possible à l’arrière entre meubles, caisses et cartons. Toutes deux, notre petite sœur et maman éprouvaient quant à elles toutes les peines du monde à escalader le marchepied devenu d'une instabilité telle que son escalade s'avérait presque aventureuse.
« En route ! » Lança papa en claquant très fortement sa portière, prenant soin de la verrouiller d’un simple fil de fer. Et aussitôt d’écraser l’accélérateur. Ses accents se voulaient être d'une exaltation toute communicative.
Cramponné à son volant bizarrement disposé dans une position plane, papa nous paraissait en effet d’une humeur tout à fait jubilatoire. Il devait pourtant avoir bien du mal à maîtriser la conduite d’un tel monstre.
L’immensité du plateau de chargement rendait encore plus insignifiant le maigre mobilier qui s’y trouvait cordé.
Tout au long du chemin empierré, cahoteux qui rejoignait la route nationale, notre antiquité ambulante vibrait de façon inquiétante, nous chahutant mon frère et moi, malmenant horriblement nos petits culs posés à même le plancher. Ses quatre énormes roues plates sur lesquelles ne subsistait plus que quelques rares résidus caoutchoutés écrasaient maintenant le macadam avec des bruits bizarres. En dépit de l’infernal tintamarre provoqué par l’énorme chaînes d’entraînement, par celui du moteur hoquetant, pétaradant, poussé à son plus haut régime, le vieux clou répandait bien plus de fumées grasses qu’il n’avançait. Les épais nuages de poussières soulevés tout au long du trajet tourbillonnaient, nous saupoudrant avant que de se dissiper plus au large. Pas moins que le reste, l’habitacle était en total état de dislocation. Plus un moindre fragment de verre à l’emplacement des fenêtres, sans compter les nombreux résidus de tôles qui ne subsistaient plus qu'en état d'arêtes plus ou moins acérées. Autant dire que les occupants des sièges avaient à supporter bien plus d’air et de chaleur que nous n’en n’avions à l’arrière. En bref, tout un tas de bizarreries qui laissaient penser qu’il ne pouvait s’agir là que d’un pauvre arrière grand-père camion, soumis en toute probabilité à son ultime effort.
Secoués comme graines dans un tamis entre meubles et ustensiles, assourdis par l’affreux vacarme qui ameutait tout l’univers, mon frère et moi avions l’impression de n’avancer qu’à une allure de trottinement. D’autant qu’il nous pressait de voir notre calvaire prendre fin. Pas une tête qui ne se soit retournée sur notre passage, pas un visage qui ne se soit fendu d’un large sourire nous découvrant ainsi tapis, remués en tous sens. Qu’importait cependant d’être ainsi prétexte à autant d’amusements, qu’importait même que nos pauvres fesses, nos oreilles, nos yeux et nos narines soient mis ainsi à aussi rude épreuve. Ce qui comptait avant tout, c’était bien de faire le plus vite possible connaissance avec ce fameux ailleurs si prometteur d’enchantements.
Il fallait bien que je rappelle à notre petit monde que je ne suis pas né hier!
Tu T'étonnes? Voici ce que j'ai moi-même connu:
Au petit matin, toutes nos maigres affaires empilées depuis la veille dans de simples caisses et d’épais cartons, nous n’eûmes plus qu’à attendre la venue du camion que papa était lui-même allé chercher.
Saurions-nous mieux dire que ce que l’on vit venir du plus loin, revêtait ni plus ni moins tous les aspects d’un véritable ancêtre des camions. Une sorte de dinosaure de véhicule ressurgi d’une préhistoire de la mécanique demeurée jusque là méconnue. D’une vétusté sidérante, le véhicule ne présentait plus qu’un amas de tôles toutes branlantes. Un spectacle qui nous aurait fait nous tordre de rire mon frère et moi si nous n’avions eu à emprunter l’engin.
En un clin d’oeil tout s’était trouvé arrimé sur le plateau arrière. Nous les enfants nous étions contentés d’assister aux incessants va-et-vient sans n’y prendre du tout part; nous gardant surtout de perturber le déroulement des opérations.
Le chargement terminé, nous voilà grimpés et installés du mieux possible à l’arrière entre meubles, caisses et cartons. Toutes deux, notre petite sœur et maman éprouvaient quant à elles toutes les peines du monde à escalader le marchepied devenu d'une instabilité telle que son escalade s'avérait presque aventureuse.
« En route ! » Lança papa en claquant très fortement sa portière, prenant soin de la verrouiller d’un simple fil de fer. Et aussitôt d’écraser l’accélérateur. Ses accents se voulaient être d'une exaltation toute communicative.
Cramponné à son volant bizarrement disposé dans une position plane, papa nous paraissait en effet d’une humeur tout à fait jubilatoire. Il devait pourtant avoir bien du mal à maîtriser la conduite d’un tel monstre.
L’immensité du plateau de chargement rendait encore plus insignifiant le maigre mobilier qui s’y trouvait cordé.
Tout au long du chemin empierré, cahoteux qui rejoignait la route nationale, notre antiquité ambulante vibrait de façon inquiétante, nous chahutant mon frère et moi, malmenant horriblement nos petits culs posés à même le plancher. Ses quatre énormes roues plates sur lesquelles ne subsistait plus que quelques rares résidus caoutchoutés écrasaient maintenant le macadam avec des bruits bizarres. En dépit de l’infernal tintamarre provoqué par l’énorme chaînes d’entraînement, par celui du moteur hoquetant, pétaradant, poussé à son plus haut régime, le vieux clou répandait bien plus de fumées grasses qu’il n’avançait. Les épais nuages de poussières soulevés tout au long du trajet tourbillonnaient, nous saupoudrant avant que de se dissiper plus au large. Pas moins que le reste, l’habitacle était en total état de dislocation. Plus un moindre fragment de verre à l’emplacement des fenêtres, sans compter les nombreux résidus de tôles qui ne subsistaient plus qu'en état d'arêtes plus ou moins acérées. Autant dire que les occupants des sièges avaient à supporter bien plus d’air et de chaleur que nous n’en n’avions à l’arrière. En bref, tout un tas de bizarreries qui laissaient penser qu’il ne pouvait s’agir là que d’un pauvre arrière grand-père camion, soumis en toute probabilité à son ultime effort.
Secoués comme graines dans un tamis entre meubles et ustensiles, assourdis par l’affreux vacarme qui ameutait tout l’univers, mon frère et moi avions l’impression de n’avancer qu’à une allure de trottinement. D’autant qu’il nous pressait de voir notre calvaire prendre fin. Pas une tête qui ne se soit retournée sur notre passage, pas un visage qui ne se soit fendu d’un large sourire nous découvrant ainsi tapis, remués en tous sens. Qu’importait cependant d’être ainsi prétexte à autant d’amusements, qu’importait même que nos pauvres fesses, nos oreilles, nos yeux et nos narines soient mis ainsi à aussi rude épreuve. Ce qui comptait avant tout, c’était bien de faire le plus vite possible connaissance avec ce fameux ailleurs si prometteur d’enchantements.
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Lucien Calatayud- Messages : 5485
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Re: Les Autres Transports
Effectivement Lucien ,tu né pas né d'hier mais ton camion était un ancêtre.!!!!
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Amitiés Christiane
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Les Autres Transports
Dernière édition par Admin le Lun 29 Nov - 15:41, édité 3 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Grostefan Alain- Messages : 14146
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CONRAD-BRUAT Xavier- Messages : 6240
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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