Meknès, Au Roi de la Bière
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Mémoires du "bled" durant le Protectorat

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Mémoires du "bled" durant le Protectorat - Page 8 Empty Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat

Message  Grostefan Alain Sam 19 Mai 2012 - 15:06

LUCIEN
En continuant tout droit, au bout de cette rue si tu tournes à droite tu vas être dirigé vers la piscine, le terrain de tennis et de foot et en poursuivant ta route tu montes vers El-Hajeb.
Si au lieu de prendre à droite tu prends à gauche, tu te dirigeras alors vers la gare, le souk et la cave coopérative.
Maintenant si tu regardes bien sur la gauche de la photo il y a un muret et deux enfants assis dessus.
En grossissant la photo tu peux voir entre les deux premiers arbres des voitures. Elles sont garées devant le café du centre. La gendarmerie ne se voit pas sur cette photo.
Le café du centre était tenu par M. MONTGAILLARD. Avant lui je ne sais pas. Je vais me renseigner quant à un éventuel lien de parenté entre M. PUGET et Mme DARLEY.
Amitiés
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Mémoires du "bled" durant le Protectorat - Page 8 Empty Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat

Message  Lucien Calatayud Dim 20 Mai 2012 - 10:56

ALAIN

C'est la présence d'arbres inexistants à mon époque qui me désoriente. Dans l'un de mes récits je décris l'accès tel que je le revois:

Je laisse à Jimmy le soin d'un meilleur alignement. Certains mots débordants sur les côtés.

Quelques grands arbres au feuillu dense et persistant, plantés en un endroit qui se voulut probablement situer le coeur même de l’agglomération naissante ; une fontaine qui servait une eau de source limpide et fraîche et, ceinturant ce bien modeste boisement, une simple haie de troènes.

La route qui menait à notre village se séparait en fourche du côté de son accès principal. La plus fréquentée des deux branches traversait la localité sur tout son long, l’autre n’en longeait que tout un flanc. Toutes deux se perdaient plus au large dans des directions diamétralement opposées.
Partout en dehors des lignées de maisons ce n’était que plantations d’arbres. Tout un mariage assez désordonné d’eucalyptus et autres espèces branchues en majorité résineux. De vraies forêts d’eucalyptus, de sapins, de cyprès et autres épicéas plus ou moins délaissées à leurs sorts dans les grands espaces demeurés sans constructions.

Amicalement Lucien
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Message  Grostefan Alain Dim 20 Mai 2012 - 14:29

LUCIEN
je suis allé aux renseignements en m'adressant à Jean DARLEY. Effectivement le "café du centre", avant M. MONTGAILLARD, était tenu par un DARLEY, oncle de mon ami Jean, qui était marié à la soeur de Mme PUGET.

C'est donc de ces personnes-là que tu parles. Ensuite cette dame DARLEY s'est remariée avec un certain M. VERGIER. J'ai connu ces personnes parce qu'elles venaient à la ferme où travaillait mon père.
C'était du temps des MONTGAILLARD au café du centre. Voilà tout est plus clair y compris pour moi.
Amitiés.
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Message  Lucien Calatayud Dim 20 Mai 2012 - 15:30

Alain

Tout ça est loin mais comme tu le remarques ça reste fidèlement imprégné. As-tu lu la description que j'ai faite un peu plus haut concernant l'accès du village? Cela rejoint assez bien la tienne de description et voilà qui est rassurant.

Amicalement Lucien
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Message  Lucien Calatayud Dim 20 Mai 2012 - 16:27

Fait suite à mon premier poste « Il était un village. »
Entre les divers comportements des habitants les plus marquants du village, j’ai choisi le plus court. Pas forcément le plus lyrique. A vous de juger.


Madame Porche et son inséparable petit compagnon

Sans doute la famille Porche ne cherchait-elle qu’à préserver au mieux son intimité. Toujours est-il qu’elle menait on ne saurait mieux dire, une vie quasi monacale. Cloîtrée entre les hauts murs d’enceinte d’une cour, rien ne transpirait de cette demeure bâtie très en retrait du cœur du village.

Chez eux, tout n’était que discrétion et secret. Pas un bruit ne filtrait de nul endroit. Une ambiance à tout le moins assez intrigante qui ne manquait bien évidemment de susciter toutes sortes d’interrogations. Quiconque passait par là ne pouvait que difficilement se retenir de jeter un regard furtif et même de tendre très discrètement l’oreille, des fois qu’une bribe de voix transperce les épais cloisonnements. Mais c’était peine perdue. L’on restait sur son envie. Tout au contraire, le mystère ne faisait que s’épaissir.

C’était là une famille qui se voulait être entièrement recroquevillée sur elle-même et qui tenait à se maintenir dans son énigme. Les deux enfants, des garçons de notre âge se mêlaient bien à nos jeux, mais ils se gardaient bien de souffler mot sur ce qui se passait au sein du foyer. Nous ne les questionnions d’ailleurs jamais.

Seule madame Porche paraissait cependant s’accorder de temps à autre une sorte de transgression à ce mode d’existence. Affichant alors des extravagances assez surprenantes, elle comblait notamment ses désoeuvrements promenant un jeune singe macaque, auquel elle répétait les mêmes mots avec une même intonation ridiculement doucereuse.

Assis le plus souvent sur la même épaule de sa maîtresse, le primate la couvait il faut dire de regards d’affection assez surprenants. Il paraissait même lui sourire l’écoutant ainsi parler. Parfois aussi, les yeux mi-clos, il se laissait bercer au rythme des pas nonchalants de sa promeneuse.

Des heures durant, sans se soucier le moins du monde des quelques railleries quand ce n’était des critiques sarcastiques que l’insolite spectacle soulevait ici ou là, madame Porche arpentait le même tronçon de rue, fredonnant alors l’un des derniers refrains en vogue.

Saisi brusquement du même frénétique besoin d’épouiller le crâne de sa maîtresse, de ses doigts agiles le macaque se mettait à lui fouiller la chevelure. Il n’en tirait jamais que quelques pellicules qu’il portait entre ses canines les écrasant et poussant de légers grognements d’insatisfaction. Après quoi, il s’attachait à remettre un peu d’ordre dans les mèches mises en broussaille. Ses yeux ronds et vifs, en perpétuel mouvement, lançaient des éclairs de défit à l’encontre de quiconque s’approchait. Mais bien plus curieux encore paraissait la réaction de la petite bête quand par mégarde, il arrivait que leur chemin croise celui de monsieur Liron. C’est d’abord elle, madame Porche qui, la première ne pouvait s’empêcher de fusiller l’autre d’un regard sec et haineux.

De même que le singe se mettait à pousser des cris d’orfraie. C’était chez eux une démonstration d’aversion incontrôlable. Aucun mystère à cela. Cette antipathie avait prit naissance un jour où, désemparée et sans autre alternative, madame Porche avait dû en dépit de ses réticences se résoudre à faire appel aux services de ce fameux monsieur Liron.

Le bougre disposait il faut reconnaître de plus d’une corde à son arc. Entre autres capacités, il possédait une sorte de don naturel, unanimement reconnu, qui en faisait un soigneur d’animaux improvisés comme il s’en découvrait encore parfois dans les secteurs les plus éloignés des villes. Cela dit ! Monsieur Liron avait ses méthodes. Des méthodes souvent si étranges qu’elles étaient loin de faire que des adeptes. Moins encore chez les âmes par trop sensibles lesquelles, ne pouvaient s’empêcher de les condamner purement et simplement.

Des procédés qu’il était cependant prudent de ne point contester trop vertement à la face même du praticien. C’était ni plus ni moins s’exposer à de sévères ripostes, risquer même de se voir flanquer hors de son aire de travail et cela, de la manière la plus rude.

Comment s’y était-il pris cette fois là pour tirer d’affaire la petite bête apparemment bien mal en point? Cela, ni vous ni moi ne le saurons jamais. Madame Porche s’étant elle même de tous temps imposé un complet mutisme sur le sujet. Néanmoins, qui avait connaissance du caractère rustre comme du peu de raffinement de monsieur Liron dans la pratique des soins qu’il dispensait, pouvait sans mal se forger une idée de la manière dont les choses avaient pu se dérouler.

Chacun des gestes étant à l’image même du personnage, il ne fallait par conséquent s’étonner de rien. Surtout pas de la façon dont il s’y était pris pour se rendre compte de l’état fiévreux de la bête. N’ayant jamais de temps à perdre, Monsieur Liron ne se posait nulle question de principe pas plus que de délicatesse.

Pas moins qu’un autre animal, le singe ayant dû en passer par là, sa rancœur demeurait depuis tenace. Et elle n’était pas prête de s’apaiser. Fusillant des yeux son guérisseur, il poussait de véritables cris de rage dès qu’il l’apercevait. Pensez… entouré qu’il était de tendresses maternelles au sein de son foyer d’adoption, comment le pauvre macaque aurait-il pu apprécier qu’un doigt aussi grossier, aussi affreusement gercé, calleux autant que l’écorce d’un chêne ait pu ainsi s’autoriser une pareille intrusion en une partie aussi intime. Qui plus est, par surprise. Aurait-il souffert d’un mal en ces endroits, passe encore, mais ça n’était aucunement le cas.

Toute aussi offusquée dû être la pudeur de madame Porche qui, pour rien au monde, n’aurait abandonné son protégé aux mains d’un soigneur quel qu’il soit. Ayant donc tenu à assister à la consultation, elle n’en crut tout simplement pas ses yeux. Comment faire admettre à une femme aux allures et aux manières si prudes que ce pût être là un procédé indispensable? Comment lui faire entendre que c’était tout bonnement là un usage que tout soigneur d’animaux de compagnie pouvait s’autoriser qui plus est en présence du maître ou de la maîtresse de la bête souffrante?

Toujours est-il que depuis et en dépit de la guérison pleinement avérée, tous deux, le macaque et madame Porche continuaient de protester à leur manière se posant la même et sempiternelle question de savoir si cette façon de faire s’imposait vraiment.


Voilà qui est fait. Avec toute mon amitié

Lucien
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Message  Grostefan Alain Dim 20 Mai 2012 - 21:30

LUCIEN
Sacré conteur! Je suppose que l'on voit maintenant depuis cette fameuse "datte", le singe intégré dans les gay pride.
Amitiés
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Message  Ghislaine Jousse-Veale Lun 21 Mai 2012 - 0:07

Bonjour Lucien - J'ai bien aime ton recit de Mme Porche et son singe. J'ai bien compris ce que Mr. Liron avait fait au primate. Est-ce que cette Madame Porche habitait Meknes??
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Message  HUGUETTE ROMERO Lun 21 Mai 2012 - 8:15

SALAM  ALIKUM  A  TOUSSSSSS.....MERCI  LUCIEN ......  
QUEL  PLAISIR  DE  TE  LIRE ........

BONNE  JOURNEE....  
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Message  Lucien Calatayud Lun 21 Mai 2012 - 16:14


Ghislaine

En réponse à ta question ghislaine, je te dirais que j'ignore totalement si une madame Porche habitait ou non Meknes. Parce que je me garde bien d'indiquer les noms exacts des personnages que je décris. Certains viendraient me rendre visite, armés de bâtons pour me complimenter à leur manière sur ce que je révèle sur leur comportement. D'autres lignes que celles placées sur notre site en font état.

Amicalement Lucien
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Message  Grostefan Alain Lun 21 Mai 2012 - 16:52

LUCIEN
Je pensais que Mme PORCHE était joyeuse. D'habitude Mme PORCHE rit. (fadaise à 10 centimes de Dh le kilo).
Alain
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Message  Lucien Calatayud Lun 21 Mai 2012 - 17:15


Alain

Eh bien chez moi elle ne rit pas. Et moi non plus parlant d'elle parce qu'elle m'a valut une sacrée raclée de ma mère après que je lui ait confirmé que la maîtresse avait rossé l'un de ses enfants. La vache ( paix à son âme) est aussitôt allée répéter à la maîtresse ce que je lui ai dit. La maîtresse n' ayant pas tardé à convoquer ma mère, c'est alors qu'à son retour je me suis retrouvé les fesses rougies comme des écrevisses cuites. La savate ça y allait dans ce temps.

Pas très tendres en général les femmes à l'époque.

Cela dit, tu as dû te lancer un propre défi parce que là tu t'es surpassé. Je n'engagerai jamais un concours avec toi notamment pour les jeux de mots. D'avance drapeau blanc.

Lucien
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Message  Grostefan Alain Lun 21 Mai 2012 - 17:50

LUCIEN

Nos mamans ne plaisantaient pas quand il le fallait. La mienne m'a appliqué quelques coups de sarments sur les mollets parce que je la taquinais. Un moment ça allait mais quand j'insistais alors elle attendait le moment favorable, celui où je ne me méfiais pas. Les pantalons à "manches courtes" ne protègent pas beaucoup les jeunes gambettes.
En fait ça n'arrivait pas souvent. La plupart du temps j'étais en pension (*sans jouer au tennis) à Fès et donc je passais peu de temps à la maison, c'est-à-dire le temps des vacances.
*Je peux décoder éventuellement...
Amitiés
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Message  Ghislaine Jousse-Veale Lun 21 Mai 2012 - 21:50

"Ghislaine
En réponse à ta question ghislaine, je te dirais que j'ignore totalement si une madame Porche habitait ou non Meknes. Parce que je me garde bien d'indiquer les noms exacts des personnages que je décris. Certains viendraient me rendre visite, armés de bâtons pour me complimenter à leur manière sur ce que je révèle sur leur comportement. D'autres lignes que celles placées sur notre site en font état.
Amicalement Lucien"


Bonjour Lucien - Dis moi, cette "Mme Porche", ne serait-ce pas une ancienne Miss de beaute de Meknes et qui en plus se maquillait beaucoup???Laughing
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Message  Lucien Calatayud Mar 22 Mai 2012 - 10:25


Bonjour Ghislaine

Non celle dont tu parles, nous, nous l'appelions "Pépinod" à cause de son habillement et de ses chapeaux fantaisistes. En plus, elle tirait les cartes.

Lucien
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Message  René Hermitte Mar 22 Mai 2012 - 11:05

Lucien, Ghislaine, Alain

Bien que nous nous trouvions à Ain Taoujdate c'était un peu comme la Mademoiselle Rose ( Vincigera) avec ses chapeaux et ses robes de toutes les couleurs qui tirait les cartes dans les rues et sur l'avenue,  à moins que ce ne soit elle - même ? Manaarf ! ...
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Message  Lucien Calatayud Mar 22 Mai 2012 - 14:07

Salut René

Madame Porche telle que je retrace son portrait existait bien mais sous un autre nom.

Par contre, la femme dont tu parles correspond bien à celle que dans notre propre famille, nous qualifions de "pépinod" (orth.?) Le clown en quelque sorte. Elle tirait les cartes avec une précision étonnante. Un copain et moi en avons fait l'expérience seulement pour nous amuser et, chose bizarre, à peine l'avions-nous quittée que ce qu'elle avait prédit nous tomba dessus. J'en avais seul fait les frais. Mais là, on aborde une affaire personnelle qu'il ne m'appartient pas de révèler.

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Message  Lucien Calatayud Mar 22 Mai 2012 - 17:17

Salut tout le monde

Bien que ce que je place ne suscite que peu d'intérêt, j'encombre à nouveau l'espace par cette suite et fin.


Voici donc un nouveau chapitre. Il n’est que le résumé de l’ensemble des portraits que je me suis appliqué à faire plus avant mais de manière bien plus fournie en détails.


Ni éden ni enfer, mais un village où il faisait simplement bon vivre

Les différents portraits retracés plus avant, n’ont pour seule prétention que de ressusciter au mieux des faits et gestes cent fois observés.

C’était précisons-le, une époque où de sorte de ne point trop se singulariser de l’ensemble, tout nouvel arrivant s’efforçait de s’intégrer docilement à notre monde, à y coexister le plus sereinement possible. Une cohabitation qui n’exigeait il est vrai aucun autre effort que de s’accommoder des us et coutumes installées et qu’il aurait été fort inconvenant d’enfreindre.

Soudés alors pour le meilleur parfois aussi pour le pire, tout un chacun sentait vite se réveiller en lui ce sectarisme étroit qui conduit à resserrer les liens. Disposés donc à se solidariser sans réserve à un moindre besoin, mais à se retrouver tout aussi vite à couteaux tirés pour un tout petit nouveau malentendu, c’est bien là toute la complexité d’une cohabitation.[/font]

Quoi qu’il en soit, un seul élément se serait-il dissocié de la structure villageoise, un seul partenaire assumant un rôle prépondérant aurait-il failli à ses impérieux devoirs communautaires et c’est la stabilité toute entière de l’édifice qui aurait menacé de s’ébranler.

Ainsi donc s’écoulaient les jours ; tantôt dans une humeur rayonnante, parfois aussi assombris par une sorte de morosité collective saisonnière, quand ce n’était par suite d’une tragédie survenue chez l’une ou l’autre des familles.
Chacun des foyers paraissant s’être accommodé de son propre destin de même que l’assise suffisamment affermie de l’édifice semblant désormais indestructible, tout laissait donc présager que les choses se perpétueraient sans fin, de générations en générations.

Ainsi, quand monsieur Graiça notre mécanicien ne se tenait pas terré dans sa fosse à vidanges, c’est qu’une visite l’en avait délogé. Le contraignant du même coup, de par sa petite taille à une séance d’étirements et de pointes dont il se serait bien passé, il allait main tendue au devant du client. Toujours aussi pugnace, il n’en démordait pas, se disant que ce serait bien le diable qu’après autant d’efforts et de prêches il ne parviendrait à convertir à plus de modernisme les quelques deniers agriculteurs demeurés ancrés à leurs vieilles méthodes. De même que, le moment venu, ce serait bien le diable si parmi ses trois garçons il ne s’en trouverait pas un à même d’assurer la relève.

Dans sa bourrellerie, sautant du harnais au colliers, de la bride de cheval à la semelle d’une vieille godasse, monsieur Raigac lui, ne désarmait jamais devant la diversité des tâches dont il se voyait toujours aussi copieusement abreuvé. Actionnant avec la même vivacité les griffes de sa cardeuse il concentrait ensuite toute son attention sur l’aiguille de sa machine à coudre électrique.

Tout se serait tellement mieux passé pour lui s’il ne s’était trouvé encore et toujours forcé de tout lâcher dès les premiers cris d’un cochon que l’on poussait vers la salle d’abattage située tout à proximité de son atelier. Un tapage qui périodiquement le déstabilisait totalement. De même qu’invariablement c’était au Café du Centre qu’un petit rhum lui faisait recouvrer ses couleurs. Ce qui revient à dire que, pour désolé qu’il soit, monsieur Jupet le boucher charcutier, ne pouvait rien changer à sa manière de faire. Les cris du cochon qu’il s’apprêtait à abattre allaient par conséquent continuer indéfiniment de sonner l’imminente arrivée de saucisses et boudin frais.

De son côté, toujours soucieux d’honorer fidèlement les serments faits à son étoile, parce qu’il n’en démordait pas lui non plus, affirmant que l’astre veillait sur lui, monsieur Liron continuait de passer plus de temps à arpenter l’espace qui séparait sa forge du comptoir du café plutôt que de se tenir à l’ouvrage dans son propre fief.

Toujours aussi placide, Monsieur Auguaguo le boulanger, n’en finissait jamais de grignoter les croûtes de pain qui traînaient sur le comptoir. A l’instar d’une rumination, l’épaisse pilosité qui dissimulait son visage s’en trouvait en constants mouvements. Cependant que non loin, après s’être vingt fois promis d’enterrer la hache de guerre mais se sentant pris d’ennui lorsque le calme s’installait trop durablement, messieurs Leprès, le Chef de gare et Placéro le Directeur des docks silos ne manquaient jamais de sauter sur la plus petite occasion pour raviver les braises sommeillantes.

Il fallait si peu pour que : boum ! Toutes les hargnes contenues explosent au visage de l’autre. Ne se lançant plus que des regards foudroyants, nos deux éternels antagonistes ne se disaient pas moins tout à fait disposés à se prêter à une nouvelle tentative de réconciliation. Tout ne dépendant que de la bonne volonté de l’autre.

Les fêtes de fin d’années scolaires étaient d’ailleurs maintes fois parvenues à accomplir cet invraisemblable miracle de voir nos deux perpétuels rivaux se serrer la main, se donner même des accolades de façon fraternelle. Mais que voulez-vous ? Ici pas moins qu’ailleurs la maxime « chassez le naturel il revient au galop » trouvait sa pleine pertinence. Une moindre petite étincelle et tout le secteur de la gare et des docks silos s’embrasait à nouveau.

Se prenant toujours et de façon inopinée à vocaliser tel un ténor, monsieur Daguebert ne paraissait point se soucier de faire trembler les planches de son échoppe. Plus que jamais, depuis le différent matrimonial qui l’avait conduit à solliciter aide et protection à la gendarmerie, ce dernier accédait avec bien plus d’empressement aux volontés de son épouse.

Nos gendarmes, quant à eux, immuablement sanglés dans leurs tenues étriquées, guêtres et ceinturons étincelants, continuaient de se désoler, se trouvant dans l’impossibilité de s’acquitter plus dignement des diverses missions qui leur étaient assignées.

« Le manque d’effectif monsieur! Le manque d’effectifs ! » Se bornaient-ils encore et toujours de répondre à celui ou ceux qui trouvaient matière à émettre quelques réserves quant à l’efficacité de leur rôle. A pied, à cheval ou à vélo, grelottant l’hiver, ruisselant de transpiration le reste de l’année, il arrivait que l’on croise leurs chemins ici ou là dans des confins de bled. Honorant alors l’européen d’un noble salut militaire ou n’amorçant que par pure courtoisie le retrait du képi devant une dame, ils s’efforçaient autant que faire se pouvaient de montrer bien des égards envers la population du village.

En revanche c’était une même mine renfrognée qui marquait un retour de tournée lorsque, menottes aux poings, un autochtone tombé sous leurs griffes était tenu de suivre le pas des chevaux. Essoufflé, terrorisé à la seule idée du sort qui l’attendait, le prévenu lançait des regards désespérés en tous sens.


Jamais aussi glouton qu’à certaines saisons, monsieur Leliac, le maître et directeur de l’établissement scolaire, se serait pour sa part senti dans l’incapacité d’assurer ses cours, privé de son bol de fraises noyées dans un bon vin sucré à saturation. C’est aussi avec un identique appétit qu’après chaque cuillerée il gobait un à un les piments de Cayenne qui lui étaient servis par pleines soucoupes. Et pour ne rien changer, c’est encore et toujours les moins assidus de la classe qui s’entendaient désignés pour une chasse aux moineaux du côté du lopin de blé, ce précieux blé qu’il n’entendait pas voir livré aux volées tenaces de volatiles qui ne désarmaient pas.


Nul changement notable non plus quant à la pédagogie adoptée par l’une ou l’autre des institutrices. Notamment par celle la moins tolérante des deux jumelles. Les hurlements poussés par celui ou celles des élèves sur qui elle s’acharnait vous faisaient trembler toutes les vitres de la classe sans que nul collègue ne s’en émeuve plus que ça..

Le dimanche matin, c’étaient les mêmes qui, après quelques rinces devant le comptoir du Café du Centre finissaient par se séparer. Selon le même rituel, les uns s’attablaient dans la salle dans l’intention de disputer leurs éternelles parties de cartes, les autres se dirigeaient nonchalamment vers le terrain de boules. Le même sempiternel spectacle était alors offert à une assistance plus ou moins compactée qui se prenait vite au jeu.

Que de Oh ! d’exaspération, que de Ah ! de pleine réjouissance, et que de Ouiii !!! Durant le seul temps de la trajectoire d’un tir. Mais aussi de: « ça alors ! Je vous jure que je l’avais pourtant dans l’œil, celle-là! »

- Peut être l’avais-tu dans l’œil, mais force est de constater que tu l’as une fois de plus bien plus bas ! » Que se plaisait à répliquer immanquablement l’un ou l’autre de l’équipe adverse.

Attablés et proférant tout un répertoire de jurons, le groupe des amateurs de cartes quant à lui passait plus de temps à s’engueuler comme des poissonniers entre deux donnes qu’à se congratuler. Une moindre banale inattention de l’un des partenaires et c’était une véritable explosion de colère et de coups de poings sur la table qui vous faisait sursauter les verres.

Cependant que quelques égarés continuaient de siroter discutant et riant bruyamment accoudés au comptoir.

Depuis longtemps déjà, les fariboles lancées à l’endroit de la patronne, madame Leyard, n’amusaient plus que les plus éméchés, ceux qu’un rien faisait s’esclaffer de façon tout à fait imbécile. Des fadaises cent fois ressassées auxquelles l’intéressée ne prêtait d’ailleurs plus du tout attention. Blasée et ayant appris à ne plus savoir sourire que sur commande, seul les tintements cristallins de son tiroir caisse lui procuraient grande satisfaction.

De retour de messe, le châle resté noué sur les cheveux, le missel à la main, quelque femmes, toujours les mêmes, s’empressaient de regagner leurs demeures. Détournant délibérément la tête pour ne rien voir ni ne rien entendre de ce qui se passait ou se disait du côté du Café du Centre, elles passaient montrant des attitudes détachées, passablement hautaines.

« Pédro l’Espagnol » quant à lui, devenu « Pédro le jardinier » avant que de ne plus répondre qu’au simple prénom de « Pédro » n’apparaissait plus au village qu’à la nuit tombée. Les sacoches toujours débordantes de fruits et légumes, appuyant puissamment sur les pédales de son vieux vélo qui n’en finissait pas de gémir, de son même train paisible, il traversait le village fier de pouvoir exposer quelques beaux échantillons de sa production. S’arrêtant ici et là, il honorait de son mieux les commandes qui lui avaient été faites lors d’un précédent passage.

Une véritable aubaine pour certains que ces craquements de chaîne et ces grincements de pédales. Synonymes de ravitaillement à même le domicile en des temps où les restrictions de guerre se faisaient de plus en plus ressentir, ces bruits avaient quelque chose de tellement réconfortant.

Comme partout ailleurs, il se trouvait dans notre village toute une diversité d’individus. Un monde ouvrier qui ne se contentait que de ce que lui procurait le maigre salaire qui lui était servi, une catégorie intermédiaire qui jouissait de plus d’aisance et aussi quelques nantis. Tout ce monde se côtoyait sans qu’il ne se manifeste, ni envie, ni compassion à l’égard de l’un ou de l’autre. Parmi les plus fortunés il se trouvait bien entendu des rentiers. Certains d’entre ceux-ci se montraient d’année en année de plus en plus grincheux, trouvant presque inconcevable si ce n’est inconvenant que tel ou tel bon vieux grand-père qui avait dû trimer une vie durant puisse à un aussi grand âge se déplacer d’un pas alerte, quand eux ne se mouvaient plus qu’appuyé sur une canne, le corps perclus de douleurs.

En un mot disant, un village qui abritait un monde fait ni plus ni moins de chair et d’os. Un monde ni meilleur ni plus mauvais qu’ailleurs. Un monde composé de braves et honnêtes gens, certes un tantinet personnels, et aussi d’une poignée d’autres, ni plus probes ni plus cupides, se contentant de mener leurs vies sans ne rien devoir à personne.

Tout paraissait donc définitivement établi pour demeurer en l’état et perdurer sans fin, siècle après siècle.

Oui mais voilà. C’était ne point compter sur les impondérables, ignorer qu’il en va du destin d’une modeste communauté comme de celui de toute chose née de l’esprit de l’homme et façonnée de sa main. Sa stabilité ne dépend jamais que de la ferme cohésion des éléments qui la constituent. Que l’une ou l’autre des composantes se désolidarise de l’ensemble et surgissent, on ne saurait dire ni d’où, ni comment, ni pourquoi, d’imprévisibles et préjudiciables dommages. Il est à croire que de malveillantes forces demeurent en perpétuel affût d’une moindre lézarde. Avides de méfaits, dès sa découverte, exerceraient-elle sans nulle considération de bien ou de mal leurs sournoises actions destructrices ?

Qu’y pouvons-nous? L’univers tout entier ne semble-t-il pas soumis à cette règle? Ne semble-t-il pas obéir à ce même enchaînement de naissances, de vieillissements et de disparition? Dès lors, comment s’étonner qu’ayant jeté leurs dévolus sur notre pauvre cité et trouvant sans doute toutes facilité de se glisser dans l’une des failles, ces puissances masquées aient pu trouver chez nous matière à assouvir leurs insatiables appétits. L’oeuvre néfaste de ces forces occultes se trouvant souvent favorisée par la négligence ou l’aveuglement de l’homme par trop souvent enlisé dans une routine.

Preuve en est :

Tout au village débuta pourrait-on dire par un banal incident ferroviaire. Par chance, il n’y eut à déplorer ni victime ni dégâts matériels. Mais que de frayeurs pour l’équipe d’une draisine et celle de la locomotive qui, selon le jargon cheminot, se trouvait en circulation « haut le pied » (circulation ne tractant aucun wagons)....

Ce sera tout.

La critique reste bien entendu toujours ouverte.

Amicalement Lucien
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Message  Ghislaine Jousse-Veale Mar 22 Mai 2012 - 18:36

Bonjour Lucien - Excellent recit, tres bien ecrit et tu racontes si bien ce qui se passait dans ton village. Un plaisir de te lire et j'aimerai bien ecrire le francais aussi bien que toi.
Lucien - Alain - Rene - Celle qui tirait les cartes etait presque toujours au coin du Camera. Non c'est d'une autre que je parle, enfin dont mon pere me parlait. Apparament elle avait aussi gagne un concours de beaute a Meknes.
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Message  Grostefan Alain Mar 22 Mai 2012 - 20:46

LUCIEN

Je reconnais bien le village avec chacune de ses activités. Tu n'as rien omis. Chacun a eu droit à ta plume alerte.
Du mécanicien au directeur d'école en passant pas le bourrelier ou le boucher; du boulanger au café du centre sans oublier l'office dominical ni Pedro.
Des GARCIA, il y en avait quatre ou cinq au village.
Bravo pour tes noms masqués et surtout pour ta prose dont on ne se lasse pas.
Amitiés ami du Bled.

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Message  René Hermitte Mar 22 Mai 2012 - 22:16

LUCIEN

En un mot comme en cent : SUPER pour employer une expression courante du langage usuel moderne.
Tout y est dans ton petit village. Les actifs, les retraités et peut-être quelques oisifs et même au surprise les gendarmes qui ont chaud l' été dans leur vareuse et froid en hiver mais ils rient dans la Gendarmerie ... Very Happy Cela me fait penser à ces gendarmes de l'Ourzargh dans le rif au nord de Fes où nous avons passé 4 ans comme voisins de la Gendarmerie... Je les voyais passer de retour de tournées, perchés haut sur leurs chevaux parfois avec un malandrin menotté surpris en flagrant délit comme tu le décris si bien. J'ai donc connu les derniers gendarmes à cheval, à cette période en métropole il n'y avait plus de chevaux dans les brigades mais déjà des Peugeot 403 break, 203 et autres fourgonnettes de couleur bleu marine et surtout des ... mobylettes, la BMA, (bicyclette à moteur) pour laquelle plus tard nous touchions une prime, certes maigre mais on faisait avec... Les gendarmes à cette époque étaient "pauvres" pour améliorer l'ordinaire ils cultivaient souvent un petit jardin potager et élevaient quelques volailles et lapins. C'était une époque où le Capitaine commandant de compagnie avait le droit de pénétrer dans le logement perso du gendarme dans la Brigade pour y effectuer une inspection, l'épouse et les enfants au garde à vous à l'entrée du logement présentés à l'Officier qui vérifiait TOUT, absolumment tout, jusque dans les armoires de la maison devant l'épouse médusée... VERIDIQUE...
Ce n'est pas Jean (TAZEKKA) qui nous a laissé tomber sur notre site voila quelques temps qui pourra nous dire le contraire.
Very Happy
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Message  Grostefan Alain Mar 22 Mai 2012 - 22:58

RENE
C'était l'inquisition! Visiter les armoires c'était du domaine privé. De nos jours la brigade se serait mise en grève, droit ou non droit... :lol!:
Amicalement
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Message  Ghislaine Jousse-Veale Mar 22 Mai 2012 - 23:05

"C'était une époque où le Capitaine commandant de compagnie avait le droit de pénétrer dans le logement perso du gendarme dans la Brigade pour y effectuer une inspection, l'épouse et les enfants au garde à vous à l'entrée du logement présentés à l'Officier qui vérifiait TOUT, absolumment tout, jusque dans les armoires de la maison devant l'épouse médusée... VERIDIQUE..."

Rene - ET BÉ -   Et que pensaient-ils trouver dans les armoires???
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Message  Lucien Calatayud Mer 23 Mai 2012 - 9:39

Ghislaine

En voilà une question? Un homme debout pardi! ou peut être sa propre femme debout et toute tremblante.Very Happy Very Happy Very Happy

Amicalement Lucien
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