Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Photo attribuée à Belin, vers 1950. A cette époque, tous les visiteurs du Maroc sont impressionnés par la richesse de sa vie campagnarde. L’hospitalité y est permanente. Cette photographie de 1950, évoque l’esprit des photographes du groupe « Alliance Photo », qui visita le Maroc en 1936.
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Dernière édition par Admin le Sam 13 Fév - 21:46, édité 2 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
JIMMY
Quel immense progrès! Ce ne sont plus des femmes mais des mulets ou des chameaux qui sont attelés aux charrues!
Quel immense progrès! Ce ne sont plus des femmes mais des mulets ou des chameaux qui sont attelés aux charrues!
Lucien Calatayud- Messages : 5485
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HUGUETTE ROMERO- Messages : 3960
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Les Blédards
J'ai appris que les terres achetées directement aux propriétaires marocains, après l'établissement du cadastre, s'appelaient "Biens Melk". (????) C'étaient pour la plupart des terres arables jamais exploitées, le thème étant de mettre en valeur ces lots de colonisation par le biais de prêts agricoles.
Ainsi, des hommes issus de tous bords, venus de tous lieux, devenaient ces colons courageux qui apprenaient à connaître les dures conditions de « pionniers-propriétaires ».
C'étaient d'anciens aides maquignons, des bouchers ou autres métiers de ce genre, des civils, mais aussi des militaires en fin de carrière qui se lançaient sur une voie méconnue ne sachant pas ce que leur réserverait l'avenir.... Ils devenaient ainsi ces « colons, gros ou petits » connaissant la valeur du courage, le sens de l'abnégation et du sacrifice volontaire de soi même, la signification du dévouement et le don de soi.
Ils auraient pu, ou dû, comme quelques uns d'entre eux, prendre le chemin normal des Ecoles Marocaines d'Agriculture, dont Meknès était un fer de lance, et ainsi devenir ces ingénieurs agricoles ou techniciens comme certains, pour réaliser leurs rêves. (Mais ces belles écoles ont accueillit les prétendants à ces métiers, qu'à leur création, c'est à dire, quelques années plus tard.)
Mais non... Ils ont appris sur le tas, sur le sol, sous le soleil brûlant.... c'est ce qui leur a donné cette valeur d'homme, la connaissance innée des pouvoirs de la terre, la valeur du mot « courage », la connaissance des aléas climatiques et savoir en surmonter tous les effets désastreux. Vaincre le chergui, connaître les désastres provoqués par la grêle, pas question d'assurances et de dédommagements quelconques.
C'était l'article 22.... : chacun se débrouille comme il peut. De vrais blédards...
Comment mettre des terres en valeur....
Photo signée "photo Luz", mais que l'on retrouve très souvent sur le Net. Luz est une ancienne correspondante de Dafina dont la famille habitait rue Branly à Meknès. Je m'en suis un peu inspiré pour écrire ce texte.
J'ai appris que les terres achetées directement aux propriétaires marocains, après l'établissement du cadastre, s'appelaient "Biens Melk". (????) C'étaient pour la plupart des terres arables jamais exploitées, le thème étant de mettre en valeur ces lots de colonisation par le biais de prêts agricoles.
Ainsi, des hommes issus de tous bords, venus de tous lieux, devenaient ces colons courageux qui apprenaient à connaître les dures conditions de « pionniers-propriétaires ».
C'étaient d'anciens aides maquignons, des bouchers ou autres métiers de ce genre, des civils, mais aussi des militaires en fin de carrière qui se lançaient sur une voie méconnue ne sachant pas ce que leur réserverait l'avenir.... Ils devenaient ainsi ces « colons, gros ou petits » connaissant la valeur du courage, le sens de l'abnégation et du sacrifice volontaire de soi même, la signification du dévouement et le don de soi.
Ils auraient pu, ou dû, comme quelques uns d'entre eux, prendre le chemin normal des Ecoles Marocaines d'Agriculture, dont Meknès était un fer de lance, et ainsi devenir ces ingénieurs agricoles ou techniciens comme certains, pour réaliser leurs rêves. (Mais ces belles écoles ont accueillit les prétendants à ces métiers, qu'à leur création, c'est à dire, quelques années plus tard.)
Mais non... Ils ont appris sur le tas, sur le sol, sous le soleil brûlant.... c'est ce qui leur a donné cette valeur d'homme, la connaissance innée des pouvoirs de la terre, la valeur du mot « courage », la connaissance des aléas climatiques et savoir en surmonter tous les effets désastreux. Vaincre le chergui, connaître les désastres provoqués par la grêle, pas question d'assurances et de dédommagements quelconques.
C'était l'article 22.... : chacun se débrouille comme il peut. De vrais blédards...
Comment mettre des terres en valeur....
Photo signée "photo Luz", mais que l'on retrouve très souvent sur le Net. Luz est une ancienne correspondante de Dafina dont la famille habitait rue Branly à Meknès. Je m'en suis un peu inspiré pour écrire ce texte.
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ÊTRE COLON C'EST QUOI?
1ERS LOGEMENTS: DANS DES TENTES PUIS ENSUITE CETTE SORTE DE NOUALA DÉPEINTE COMME UNE "LUXUEUSE MAISON".
Ils n'étaient pas tous riches mais tous en ont bavé. Certains n'ont pas reçu de lots de colonisation mais ont acheté leurs terres. Or lors de l'indépendance l'état marocain a repris leur bien au même titre que les lots de colonisation et sans indemnisation.
Dernière édition par Grostefan Alain le Mar 17 Sep - 16:29, édité 1 fois
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
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Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Alain
Voilà un bon document d'histoire concernant les colons du Maroc et, plus élargi, d'AFN...
Ce n'était pas aussi simple et aisé comme l'on pensé les gens de France...
Il faut un début à tout certes, mais il faut savoir que, si certain on réussi dans leurs "métiers" de colon, d'autres en ont bavé une bonne partie de leur vie...
Je sais quelques histoires dans ce domaine par ouï dire ( quand certains venaient au café du Languedoc conter leur vie...) et quelques propos dans Internet...
Voilà un bon document d'histoire concernant les colons du Maroc et, plus élargi, d'AFN...
Ce n'était pas aussi simple et aisé comme l'on pensé les gens de France...
Il faut un début à tout certes, mais il faut savoir que, si certain on réussi dans leurs "métiers" de colon, d'autres en ont bavé une bonne partie de leur vie...
Je sais quelques histoires dans ce domaine par ouï dire ( quand certains venaient au café du Languedoc conter leur vie...) et quelques propos dans Internet...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re:Mémoires de Blédards
Merci Alain pour cet excellent document clair, net, et précis sur les colons tant décriés par des gens ne connaissant rien à ce qu'était la colonisation. J'ajoute ce dicton qui me plait beaucoup et dont beaucoup devrait s'en inspirer:
"Connaître le passé de quelqu'un, c'est comprendre son présent et fermer sa gueule à l'avenir."
"Connaître le passé de quelqu'un, c'est comprendre son présent et fermer sa gueule à l'avenir."
MOLL Serge- Messages : 3767
Date d'inscription : 10/03/2011
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
Le document est certes instructif pour qui ne cherche pas à trop approfondir les choses. Parce que le mot "colon" a bien d'autres significations que celle que l'on nous donne. Qui plus est lorsqu'il sous entend "colonisateur". Là, que l'on soit agriculteur, commerçant fonctionnaire ou artisan, on est "dans le même panier" au regard des métropolitains. Et puis restons lucides. Parmi les "colons" tel que nous l'entendons nous les pieds-noirs, rares étaient ceux qui avaient de solides connaissances en agriculture. La plupart se sont lancés dans l'exploitation des terres un peu à l'aveuglette. Certains, et j'en connais, n'étaient que chauffeurs dans l'intendance quand d'autres venus de tous horizons n'avaient rien à perdre en émigrant. La main d'oeuvre bon marché aidant, on avait toute chance de s'en tirer. Ce que par contre on doit reconnaître aux pionniers, c'est la dose de courage ou plutôt de témérité qu'il leur a fallu pour se lancer dans pareille aventure. Pour ça, et uniquement pour ça je leur dit :"Chapeau". Je sais bien que la vérité n'est pas toujours bonne à dire...
Le document est certes instructif pour qui ne cherche pas à trop approfondir les choses. Parce que le mot "colon" a bien d'autres significations que celle que l'on nous donne. Qui plus est lorsqu'il sous entend "colonisateur". Là, que l'on soit agriculteur, commerçant fonctionnaire ou artisan, on est "dans le même panier" au regard des métropolitains. Et puis restons lucides. Parmi les "colons" tel que nous l'entendons nous les pieds-noirs, rares étaient ceux qui avaient de solides connaissances en agriculture. La plupart se sont lancés dans l'exploitation des terres un peu à l'aveuglette. Certains, et j'en connais, n'étaient que chauffeurs dans l'intendance quand d'autres venus de tous horizons n'avaient rien à perdre en émigrant. La main d'oeuvre bon marché aidant, on avait toute chance de s'en tirer. Ce que par contre on doit reconnaître aux pionniers, c'est la dose de courage ou plutôt de témérité qu'il leur a fallu pour se lancer dans pareille aventure. Pour ça, et uniquement pour ça je leur dit :"Chapeau". Je sais bien que la vérité n'est pas toujours bonne à dire...
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Mais "non", Lucien....
La vérité est bonne à dire et à exploiter, au contraire...Et puis, il n'y a pas de quoi se cacher derrière son petit doigt sur la bouche en demandant le silence... "chut"
Tiens, encore un autre exemple trouvé par hasard....
Les "colons" de Tunisie, sous Protectorat de 1881 à 1956, ne nageaient pas non plus dans dans le luxe...
Préparation d'une fosse pour ensilage de fourrage dans la région de Boufekrane, près de Meknès...
La vérité est bonne à dire et à exploiter, au contraire...Et puis, il n'y a pas de quoi se cacher derrière son petit doigt sur la bouche en demandant le silence... "chut"
Tiens, encore un autre exemple trouvé par hasard....
Les "colons" de Tunisie, sous Protectorat de 1881 à 1956, ne nageaient pas non plus dans dans le luxe...
Préparation d'une fosse pour ensilage de fourrage dans la région de Boufekrane, près de Meknès...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Vers 1920
Essor de l'agriculture moderne au Maroc
Le tracteur Mercédès
Bon à savoir: 1F de 1920 équivaut à 0,98225€ en 2018 donc 42F de 1920 valent 42 x 0,98225 soit à environ 41,3€ en 2018
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
Il y en avait un autre de téléphone, tout aussi rapide, sans branchements, sans poteaux et sans fils, utilisé depuis des temps immémorables: le "téléphone arabe". Quelque soit l'endroit où un événement se produisait, dix minutes à peine après on en était informé à plus de dix kilomètres.
Il y en avait un autre de téléphone, tout aussi rapide, sans branchements, sans poteaux et sans fils, utilisé depuis des temps immémorables: le "téléphone arabe". Quelque soit l'endroit où un événement se produisait, dix minutes à peine après on en était informé à plus de dix kilomètres.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 94
Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
LUCIEN
Oui et plus sûr qu'avec fil . Je me souviens qu'à la chasse aux sangliers nous étions postés sur un versant de montagne en pays berbère du côté de Khénifra. Nos rabatteurs avant d'entamer leur marche s'adressaient à des gens situés sur l'autre versant très éloigné pour savoir s'ils avaient vu des sangliers. La conversation s'est poursuivie de manière positive ce qui a permis de mettre les rabatteurs sur la bonne voie : toute une harde avec plusieurs laies suitées.
Oui et plus sûr qu'avec fil . Je me souviens qu'à la chasse aux sangliers nous étions postés sur un versant de montagne en pays berbère du côté de Khénifra. Nos rabatteurs avant d'entamer leur marche s'adressaient à des gens situés sur l'autre versant très éloigné pour savoir s'ils avaient vu des sangliers. La conversation s'est poursuivie de manière positive ce qui a permis de mettre les rabatteurs sur la bonne voie : toute une harde avec plusieurs laies suitées.
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
Age : 87
Localisation : Talence 33400
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
J'ai dû croiser cinquante fois Raymond à Meknes sans le reconnaître tellement il est différent de celui que j'ai connu. Et bien évidemment, ce devait être pareil.
Comme disait je ne sais plus qui parlant d'une ancienne connaissance: "Il a tellement vieilli qu'il ne m'a même pas reconnu".
J'ai dû croiser cinquante fois Raymond à Meknes sans le reconnaître tellement il est différent de celui que j'ai connu. Et bien évidemment, ce devait être pareil.
Comme disait je ne sais plus qui parlant d'une ancienne connaissance: "Il a tellement vieilli qu'il ne m'a même pas reconnu".
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
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Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Aïn-Taoujdate
Ferme GUIOL Marius
Est-ce ainsi que les Egyptiens ont construit leurs pyramides?
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Dernière édition par Admin le Jeu 26 Mar - 20:39, édité 1 fois
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
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