Mémoires du "bled" durant le Protectorat
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
SOUS-SOLAGE autour de Sebâa-Âïoun
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Des agriculteurs de la région de Meknès (dont M. FAGES Pierre, président) désireux d'épierrer leurs terres se sont unis pour créer "l'Union-Labour". Ils ont acheté le lourd matériel nécessaire pour mener à bien leur objectif. C'est à mon frère (DCD le 4 avril 2019) qu'est revenue la tâche de mener à bien ces travaux. Le voici adossé à une chenille à l'arrêt à Sebâa-Âïoun devant le Bar "Aux 7 Sources" tenu par les CHAFFURIN. Le matériel est constitué d'un tracteur Allis Chalmer HD20 derrière lequel est accroché un sous-soleur. Cette pause en cet endroit est consécutive au déplacement d'une ferme à une autre.
J'ignore qui est la personne à droite.
J'ignore qui est la personne à droite.
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
Concernant l'homme qui se trouve à droite, plus je regarde la photo, plus je lui trouve une ressemblance avec mon père.
Par ailleurs, le nom de Chaffurin me dit quelque chose. N'était-il pas interne à Poeymirau avec les deux fils Morillon. Je crois même me souvenir qu'il avait un visage envahi de point noirs, ce qu'on appelle vers de peau. Il y avait aussi un certain Clausse(orth.?) de Sebaa Ayoun et deux des trois fils Conangue, Marcel et Lucien.
Concernant l'homme qui se trouve à droite, plus je regarde la photo, plus je lui trouve une ressemblance avec mon père.
Par ailleurs, le nom de Chaffurin me dit quelque chose. N'était-il pas interne à Poeymirau avec les deux fils Morillon. Je crois même me souvenir qu'il avait un visage envahi de point noirs, ce qu'on appelle vers de peau. Il y avait aussi un certain Clausse(orth.?) de Sebaa Ayoun et deux des trois fils Conangue, Marcel et Lucien.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
A l'honneur
MÉRITE AGRICOLE
MÉRITE AGRICOLE
(Journal officiel de la république française, 4 septembre 1924)
OFFICIERS
Christien, directeur du jardin d'essais à Meknès ;Gaufreteau (Hippolyte-Célestin), colon-propriétaire à Martimprey-du-Kiss (Maroc).
Chevalier du 27 février 1905.
Mege, capitaine, chef de bureau à Ouezzanville (Maroc) ;
Laurent (Pierre-Marie), contrôleur civil à Casablanca (Maroc). Officier de la Légion
d'honneur.
CHEVALIERS
Beaudoux (Albert), agriculteur à Bouskoura (Maroc).Coudert (Pierre), planteur à Settat (Maroc).
Crépin (Roger), inspecteur adjoint d'agriculture à Rabat (Maroc).
Fabre (Émile-Édouard), colon à Rabat (Maroc).
France (Victor-André), viticulteur à Meknès (Maroc).
Morillon (Émile), ingénieur agricole à Ain-Toto (Maroc).
Povero (Noël), vétérinaire à Camp-Marchand (Maroc).
Reber (Adolphe), colon à Rabat (Maroc).
Valla (Gabriel-Jean-Marie), colon à Doukkala (Maroc).
Arnaud (André-Augustine), agriculteur à Marrakech-Gualiz (Maroc).
Blanc (Joseph-Charles-Dominique), horticulteur à Rabat (Maroc).
Cordioux (Louis), horticulteur à Kénitra (Maroc).
Di Vellis (Pasquale), primeuriste à Kilomètre (Maroc).
Fenoy (Louis-Raymond-Joseph), agriculteur à Meknès-banlieue (Maroc).
Guiol (Paul), cultivateur à El-Hadjeb (Maroc).
Lescoul (Joseph), colon à Mazagan (Maroc).
Maupoix (Maurice-Louis-Gaston), agriculteur à Mechra-bel-Ksiri (Maroc).
Plane (Auguste), agriculteur à Aïn-Zebda (Maroc).
MÉRITE AGRICOLE
(Le Journal officiel de la République française, 7 février 1938, pp. 1553-1556)
Officiers
Deschaseaux (Pierre-Léon), inpecteur principal des eaux et forêts à Salé (Maroc). Chevalier du 14 août 1923.
Chevaliers
Oizan-Chapon (Émile-Louis-François-Joseph), colon, domaine des Ouled-Salah (Chaouïa-Centre) (Maroc). Chevalier du 22 octobre 1925. Bertin (Walter), agriculteur à Aïn-Cheff, par Aïn-Taoudjat (Maroc).
Bonnefond (Charles-Eugène), horticulteur à Rabat (Maroc).
Branquec (Yves-Louis-Marie), chef de bureau a la résidence générale de France à Rabat (Maroc).
Brunat (Edmond), agriculteur à Berkane (Maroc)
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Salut JIMMY
J'aurais préféré être à ta place qu'à la mienne, autrement dit vivre en ville, mais on voit que tu n'as jamais travaillé dans les bleds.
Permets moi donc d'apporter une petite précision. Le dernier engin est ce qu'on appelait une "moissonneuse lieuse". Elle fauchait et confectionnait des gerbes? J'en sais quelque chose moi qui en fin de journée avais le cul aussi rouge que celui d'une guenon en chasse à cause des secousses. Sans compter les coup de sang quand la ficelle se rompait. Pour ce qui est des engins de transport, ce sont tout simplement des charrettes à ridelles.
Là encore il ne faisait pas bon se trouver tout en haut du chargement quand le chemin n'était pas très plat, que ça balançait et qu'on n'était jamais sûr de ne pas se retrouver par terre. Demi mal quand le transport s'effectuait en charrette mais le" trouillometre" à zéro quand c'était par camion et à vive allure sur la route.
J'aurais préféré être à ta place qu'à la mienne, autrement dit vivre en ville, mais on voit que tu n'as jamais travaillé dans les bleds.
Permets moi donc d'apporter une petite précision. Le dernier engin est ce qu'on appelait une "moissonneuse lieuse". Elle fauchait et confectionnait des gerbes? J'en sais quelque chose moi qui en fin de journée avais le cul aussi rouge que celui d'une guenon en chasse à cause des secousses. Sans compter les coup de sang quand la ficelle se rompait. Pour ce qui est des engins de transport, ce sont tout simplement des charrettes à ridelles.
Là encore il ne faisait pas bon se trouver tout en haut du chargement quand le chemin n'était pas très plat, que ça balançait et qu'on n'était jamais sûr de ne pas se retrouver par terre. Demi mal quand le transport s'effectuait en charrette mais le" trouillometre" à zéro quand c'était par camion et à vive allure sur la route.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
Date d'inscription : 22/10/2010
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Localisation : Bouniagues (Dordogne)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Salut mon Lulu,
Je n'ai jamais dit que j'avais travaillé dans le bled....
Mais, que j'ai assisté à des scènes de vie du bled, soit des travaux de machines agricoles durant le fauchage des blés derrière l'école jusqu'au champ de tir ou Aïn Sloughi plus loin, ou le refrain inoubliable du "tarare" à l'oeuvre autour de chez moi et aux alentours de la "Petite Source", les heures passées dans les hangars des docks silos des Berdugo, et un peu plus loin, rue Pierre Curie, durant le remplissage automatique des sacs de blé.... Alors là, je revendique.... Car c'est vrai.... j'en ai des souvenirs plein la tête et les yeux...
Par contre, pour ma participation physique dans ces travaux, j'étais trop jeune..., bien sûr...On va dire ça, comme ça...
J'ai même connu les scènes de danses et de folles musiques des "Aïssaouas" qui descendaient de la montagne, plus loin que le Borj Moulay Omar, venant honorer les fêtes et les rituels religieux durant des heures sur l'immense terrain attenant à ma maison, qui est devenu plus tard, le parc des camions de la Socotrom... Richard Brandlin s'en souvenait lui aussi, à l'époque...Je possède une photo de cette période là.... je vais chercher...
Je n'ai jamais dit que j'avais travaillé dans le bled....
Mais, que j'ai assisté à des scènes de vie du bled, soit des travaux de machines agricoles durant le fauchage des blés derrière l'école jusqu'au champ de tir ou Aïn Sloughi plus loin, ou le refrain inoubliable du "tarare" à l'oeuvre autour de chez moi et aux alentours de la "Petite Source", les heures passées dans les hangars des docks silos des Berdugo, et un peu plus loin, rue Pierre Curie, durant le remplissage automatique des sacs de blé.... Alors là, je revendique.... Car c'est vrai.... j'en ai des souvenirs plein la tête et les yeux...
Par contre, pour ma participation physique dans ces travaux, j'étais trop jeune..., bien sûr...On va dire ça, comme ça...
J'ai même connu les scènes de danses et de folles musiques des "Aïssaouas" qui descendaient de la montagne, plus loin que le Borj Moulay Omar, venant honorer les fêtes et les rituels religieux durant des heures sur l'immense terrain attenant à ma maison, qui est devenu plus tard, le parc des camions de la Socotrom... Richard Brandlin s'en souvenait lui aussi, à l'époque...Je possède une photo de cette période là.... je vais chercher...
_________________
Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ANDRE
Tu vois ces sacs de blé groupés par 5 sur la moissonneuse batteuse avant d'être largués dans le chaume? Eh bien à 17 ans j'étais capable d'en soulever un sur mon épaule et de le monter sur le camion de Roger GRIBOUX. Un madrier appuyé sur l'arrière du camion permettait de monter la charge. En fait je me mesurerais aux ouvriers adultes pour montrer que je pouvais le faire.
En revanche quand c'était des sacs de petits pois il fallait faire gaffe. En effet des pois s'échappaient parfois et c'était casse-gueule. Les chutes n'étaient pas rares et déclenchaient l'hilarité générale.
Plus tard, autre moissonneuse batteuse, le blé moissonné tombait dans une trémie. Une fois la trémie pleine une vis-sans-fin déversait le blé dans un camion-benne qui se postait à l'endroit ad-hoc.
En ce temps-là on disait qu'il faisait chaud; on n'employait pas le terme de canicule...
Tu vois ces sacs de blé groupés par 5 sur la moissonneuse batteuse avant d'être largués dans le chaume? Eh bien à 17 ans j'étais capable d'en soulever un sur mon épaule et de le monter sur le camion de Roger GRIBOUX. Un madrier appuyé sur l'arrière du camion permettait de monter la charge. En fait je me mesurerais aux ouvriers adultes pour montrer que je pouvais le faire.
En revanche quand c'était des sacs de petits pois il fallait faire gaffe. En effet des pois s'échappaient parfois et c'était casse-gueule. Les chutes n'étaient pas rares et déclenchaient l'hilarité générale.
Plus tard, autre moissonneuse batteuse, le blé moissonné tombait dans une trémie. Une fois la trémie pleine une vis-sans-fin déversait le blé dans un camion-benne qui se postait à l'endroit ad-hoc.
En ce temps-là on disait qu'il faisait chaud; on n'employait pas le terme de canicule...
Grostefan Alain- Messages : 14146
Date d'inscription : 03/11/2010
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Merci Alain pour ces anecdotes sur ton passé de blédard.... On peut penser que tu ne dois pas trop avoir beaucoup d'oublis dans tes souvenirs de jeunesse....
Finalement, je pense que nous avons eu une belle jeunesse tous autant que nous sommes...Même s'il y a eut des moments très durs..
2 nouvelles photos pour raviver d'autres souvenirs, spectacles sans rideau rouge des scènes de vie qui n'appartiennent qu'aux hommes présents sur le terrain, les jours de ces manifestations...
Finalement, je pense que nous avons eu une belle jeunesse tous autant que nous sommes...Même s'il y a eut des moments très durs..
2 nouvelles photos pour raviver d'autres souvenirs, spectacles sans rideau rouge des scènes de vie qui n'appartiennent qu'aux hommes présents sur le terrain, les jours de ces manifestations...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
L'acclimatation des races importées
Un troupeau de vaches importées de la vallée tarentetaise. C'est une race de petite taille, rustique, bonne laitière. Cette race s'apparente curieusement, par la forme et par la couleur de la robe, à un race de vaches marocaines bien connue et très recherchée, la race d'Oulmès, qui fournit également de bonnes laitières et des veaux de qualité. Le croisement des vaches d'Oulmès par des taureaux de Tarentaise a donné d'excellents résultats en augmentant la rusticité de la race tarine et en améliorant le rendement de la race d'Oulmès. La ferme expérimentale de Meknès possède aujourd'hui un troupeau de vaches croisées qui, pour l'aspect extérieur, se distinguent à peine des vaches pures.
Oh, la vache...., tarentaise acclimatée au Maroc
...dans les environs de Meknès...
chèvres angoras à Khémisset...
Un troupeau de vaches importées de la vallée tarentetaise. C'est une race de petite taille, rustique, bonne laitière. Cette race s'apparente curieusement, par la forme et par la couleur de la robe, à un race de vaches marocaines bien connue et très recherchée, la race d'Oulmès, qui fournit également de bonnes laitières et des veaux de qualité. Le croisement des vaches d'Oulmès par des taureaux de Tarentaise a donné d'excellents résultats en augmentant la rusticité de la race tarine et en améliorant le rendement de la race d'Oulmès. La ferme expérimentale de Meknès possède aujourd'hui un troupeau de vaches croisées qui, pour l'aspect extérieur, se distinguent à peine des vaches pures.
Oh, la vache...., tarentaise acclimatée au Maroc
...dans les environs de Meknès...
chèvres angoras à Khémisset...
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Amicalement - André Langlois (Jimmy)
Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
Salut JIMMY
Concernant cette photo cataloguée comme "Faucheuse".
Une véritable énigme pour moi. Pas de gerbes, pas de traces de fauchage, pas de sacs remplis et largués dans le champ comme ça se faisait à l'époque. De plus si je m'en tiens à la hauteur du chaume, on moissonnait au ras des épis. On ne récoltait donc pas la paille.
Il y a sans doute quelque chose qui m'échappe.
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ALAIN
Tu ne nous dis pas si ce sont des sacs d'orge ou de blé que tu portais. Ce n'est pas le même poids.
Concernant cette photo cataloguée comme "Faucheuse".
Une véritable énigme pour moi. Pas de gerbes, pas de traces de fauchage, pas de sacs remplis et largués dans le champ comme ça se faisait à l'époque. De plus si je m'en tiens à la hauteur du chaume, on moissonnait au ras des épis. On ne récoltait donc pas la paille.
Il y a sans doute quelque chose qui m'échappe.
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ALAIN
Tu ne nous dis pas si ce sont des sacs d'orge ou de blé que tu portais. Ce n'est pas le même poids.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
LUCIEN
Tu n'as pas lu avec attention . Dès la première phrase il est question de blé . La *masse (et non le poids) d'un sac plein pesé est de 101 kg dont 1kg pour le sac.
*Le poids varie en fonction de l'altitude alors que la masse reste la même quelle que soit l'altitude.
Je vais te chiner comme l'élève en classe: 100 kg de blé = 100 kg d'orge.(Tu connais l'histoire).
Tu n'as pas lu avec attention . Dès la première phrase il est question de blé . La *masse (et non le poids) d'un sac plein pesé est de 101 kg dont 1kg pour le sac.
*Le poids varie en fonction de l'altitude alors que la masse reste la même quelle que soit l'altitude.
Je vais te chiner comme l'élève en classe: 100 kg de blé = 100 kg d'orge.(Tu connais l'histoire).
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
ALAIN
Je réponds à tout hasard: La charrue a un soc tranchant et un versoir. Elle peut ou non disposer de roues avant-train.
Tout jeune déjà, pendant les vacances de Noël et de Pâques je tenais "les manches" de charrues derrière un attelage d'équidés . C'était souvent moi qui traçais le premier sillon. Je travaillais pieds-nus et les pics-bœufs et les bergeronnettes étaient sur mes talons. Ils se disputaient la pitance et de sautillements en sautillements s'en mettaient plein le jabot.
Je réponds à tout hasard: La charrue a un soc tranchant et un versoir. Elle peut ou non disposer de roues avant-train.
Tout jeune déjà, pendant les vacances de Noël et de Pâques je tenais "les manches" de charrues derrière un attelage d'équidés . C'était souvent moi qui traçais le premier sillon. Je travaillais pieds-nus et les pics-bœufs et les bergeronnettes étaient sur mes talons. Ils se disputaient la pitance et de sautillements en sautillements s'en mettaient plein le jabot.
Lucien Calatayud- Messages : 5485
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
LUCIEN
C'est cela même. La charrue rejette la terre d'un seul côté alors que l'araire la rejette des deux côtés à la fois.
C'est cela même. La charrue rejette la terre d'un seul côté alors que l'araire la rejette des deux côtés à la fois.
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Nos écoles, nos jeux et souvenirs d'enfance 2
Visite de la cave coopérative de Meknès
En venant de la ville elle se situait tout au bout de l'avenue de la gare ,on passe devant l'hôtel de Bordeaux ,puis devant la grande gare sur la droite ,une côte bien utile dans l'autre sens que l'on dégringolait avec nos charrettes a roulements étant gamins .
Tout en haut , sur la gauche se trouvait les docks silos coopératif et en face un dépôt pétrolier de Nobel Bozel .
Deux voies de chemin de fer desservant les docks silos ainsi que la cave ,sur la droite une petite route en ovale revenant au même endroit ,au centre de cet ovale il y avait quatre a cinq villas de cadre du Tanger Fès .
Tout au bout se trouvait la cave avec un grand portail et de suite a droite une petite maison du gardien .
Sur la gauche une grande cour avec trois conquéts puis la maison du directeur et sur la droite deux conquéts ,devant la maison il y avait une guérite avec son pont bascule pour peser les camions et autres tracteurs ,a pleins puis a vides ,dans la guérite on faisait également le degré des jus de raisin avec un mustimètre puis une petite comptabilité ,poids brut ,poids net ,degré de l'échantillon .
Ce qui était étonnant pour les visiteurs c'était de voir le château d'eau soutenu par quatre piliers en béton traversant la maison du directeur ,quand la pompe alimentant le château d'eau se mettait en marche toute la maison tremblait .
Les conquets avaient soit une vis sans fin pour écraser les raisins soit deux rouleaux tournant en sens inverse pour le même effet ,tout en bas ,les rafles remontaient au niveau du sol et dirigés tout au fond de la cave ,une pompe aspirait le jus et tout un système de tuyaux et de vannes desservait les cuves de fermentation .
A l'arrière des conquets et au même niveau toute une batterie de pressoirs hydraulique ou l'on voyait s'écouler les jus a travers les fûts a clair voie ,nous sommes donc en bas des cuves et il faut prendre les escaliers pour accéder aux cuves de fermentation ,il faisait trente degrés au sol ,en haut nous sommes déjà a trente cinq degrés ,les cuves sont formées de cuvettes carrés avec une partie cylindrique au milieu pour l'évacuation des gaz ,au milieu de la partie cylindrique était introduit un mat carré et creux du haut en bas de la cuve pour pouvoir prendre la température et l'introduction d'anhydride sulfureux au moyen d'une perche avec un tuyau solidaire ,lequel tuyau était raccordé a une bonbonne de ce gaz placé sur une balance ,car c'était neuf kilos qu'il fallait mettre par cuve en trois fois .
PUBLICITE JEAN MINEUR 007
A suivre
En venant de la ville elle se situait tout au bout de l'avenue de la gare ,on passe devant l'hôtel de Bordeaux ,puis devant la grande gare sur la droite ,une côte bien utile dans l'autre sens que l'on dégringolait avec nos charrettes a roulements étant gamins .
Tout en haut , sur la gauche se trouvait les docks silos coopératif et en face un dépôt pétrolier de Nobel Bozel .
Deux voies de chemin de fer desservant les docks silos ainsi que la cave ,sur la droite une petite route en ovale revenant au même endroit ,au centre de cet ovale il y avait quatre a cinq villas de cadre du Tanger Fès .
Tout au bout se trouvait la cave avec un grand portail et de suite a droite une petite maison du gardien .
Sur la gauche une grande cour avec trois conquéts puis la maison du directeur et sur la droite deux conquéts ,devant la maison il y avait une guérite avec son pont bascule pour peser les camions et autres tracteurs ,a pleins puis a vides ,dans la guérite on faisait également le degré des jus de raisin avec un mustimètre puis une petite comptabilité ,poids brut ,poids net ,degré de l'échantillon .
Ce qui était étonnant pour les visiteurs c'était de voir le château d'eau soutenu par quatre piliers en béton traversant la maison du directeur ,quand la pompe alimentant le château d'eau se mettait en marche toute la maison tremblait .
Les conquets avaient soit une vis sans fin pour écraser les raisins soit deux rouleaux tournant en sens inverse pour le même effet ,tout en bas ,les rafles remontaient au niveau du sol et dirigés tout au fond de la cave ,une pompe aspirait le jus et tout un système de tuyaux et de vannes desservait les cuves de fermentation .
A l'arrière des conquets et au même niveau toute une batterie de pressoirs hydraulique ou l'on voyait s'écouler les jus a travers les fûts a clair voie ,nous sommes donc en bas des cuves et il faut prendre les escaliers pour accéder aux cuves de fermentation ,il faisait trente degrés au sol ,en haut nous sommes déjà a trente cinq degrés ,les cuves sont formées de cuvettes carrés avec une partie cylindrique au milieu pour l'évacuation des gaz ,au milieu de la partie cylindrique était introduit un mat carré et creux du haut en bas de la cuve pour pouvoir prendre la température et l'introduction d'anhydride sulfureux au moyen d'une perche avec un tuyau solidaire ,lequel tuyau était raccordé a une bonbonne de ce gaz placé sur une balance ,car c'était neuf kilos qu'il fallait mettre par cuve en trois fois .
PUBLICITE JEAN MINEUR 007
A suivre
Jean-claude Brotons- Messages : 749
Date d'inscription : 18/03/2011
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Re: Nos écoles, nos jeux et souvenirs d'enfance 2
Visite de la cave coopérative vinicole de Meknès suite et fin .
Quel spectacle , une quarantaine de cuves en fermentation ,cela ressemble a des volcans en éruption ,jaillissement de vagues multicolores se chevauchant ,sur les rambardes a côté des cuves il y avait une ardoise ou l'on noté la date du début de la fermentation puis les opérations suivantes ,température , anhydride sulfureux ,refroidisseur ,filtration etc etc
Après les cuves en fermentation , tout au fond il y avait le laboratoire ,carrelé ,appareils en inox ,bec bun sen ,microscope , pipette et autres fioles , tout ce qu'il fallait pour faire les différentes analyses .
La partie fermentation était séparé par un mur de la partie conservation avec deux ou trois portes d'accès .
Net différence de température de l'autre côté , des cuves de finition sur trois étages et le même imbroglio de tuyaux , vannes ,machines de filtration .
En avançant nous nous trouvons dans le local mise en bouteille avec une machine pour laver les bouteilles ,unité de remplissage ,bouchonnage ,cerclage et une petite cuve avec de la cire que l'on faisait chauffer et tremper le goulot des bouteilles de vin et mettre un poinçon ,uniquement pour les grands crus ,je m'amusais a cacheter mon courrier et autres documents avec un sceau de ma fabrication ( armoiries Bretonnes ) , cela m'avait valu une convocation du surveillant général du lycée Moulay Ismail suite a un de mes courriers …......
Tout a côté se trouvait les bureaux et tout au fond une grande cour ou l'on mettait les rafles ,les verdiers par centaines venaient picorer les pépins de raisin .
Et en limite de la cave derrière les rafles se trouvait trois grandes cuves ou l'on déversait les lies qui étaient distillées ensuite après les vendanges pour en faire de l'alcool .
Les différents Directeurs que l'on a connu , Mr Marcilli et son célèbre bouledogue , Mr Papis , Mr Foulquier , Mr Delors .
Le personnel de la cave , Mr Cano , Melle Kastaing , Mr Garcia , mon père .
L e président était Mr Fages
Quel spectacle , une quarantaine de cuves en fermentation ,cela ressemble a des volcans en éruption ,jaillissement de vagues multicolores se chevauchant ,sur les rambardes a côté des cuves il y avait une ardoise ou l'on noté la date du début de la fermentation puis les opérations suivantes ,température , anhydride sulfureux ,refroidisseur ,filtration etc etc
Après les cuves en fermentation , tout au fond il y avait le laboratoire ,carrelé ,appareils en inox ,bec bun sen ,microscope , pipette et autres fioles , tout ce qu'il fallait pour faire les différentes analyses .
La partie fermentation était séparé par un mur de la partie conservation avec deux ou trois portes d'accès .
Net différence de température de l'autre côté , des cuves de finition sur trois étages et le même imbroglio de tuyaux , vannes ,machines de filtration .
En avançant nous nous trouvons dans le local mise en bouteille avec une machine pour laver les bouteilles ,unité de remplissage ,bouchonnage ,cerclage et une petite cuve avec de la cire que l'on faisait chauffer et tremper le goulot des bouteilles de vin et mettre un poinçon ,uniquement pour les grands crus ,je m'amusais a cacheter mon courrier et autres documents avec un sceau de ma fabrication ( armoiries Bretonnes ) , cela m'avait valu une convocation du surveillant général du lycée Moulay Ismail suite a un de mes courriers …......
Tout a côté se trouvait les bureaux et tout au fond une grande cour ou l'on mettait les rafles ,les verdiers par centaines venaient picorer les pépins de raisin .
Et en limite de la cave derrière les rafles se trouvait trois grandes cuves ou l'on déversait les lies qui étaient distillées ensuite après les vendanges pour en faire de l'alcool .
Les différents Directeurs que l'on a connu , Mr Marcilli et son célèbre bouledogue , Mr Papis , Mr Foulquier , Mr Delors .
Le personnel de la cave , Mr Cano , Melle Kastaing , Mr Garcia , mon père .
L e président était Mr Fages
Jean-claude Brotons- Messages : 749
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Re: Mémoires du "bled" durant le Protectorat
JEAN-CLAUDE
Belle description précise de cette immense cave avec moult détails.
Lequel des deux frères FAGES était le directeur? Pierre dont la ferme était située après l'école d'agriculture vers Haj Kaddour ou Denis dont la ferme se trouvait route de Rabat sur la gauche?
Belle description précise de cette immense cave avec moult détails.
Lequel des deux frères FAGES était le directeur? Pierre dont la ferme était située après l'école d'agriculture vers Haj Kaddour ou Denis dont la ferme se trouvait route de Rabat sur la gauche?
Grostefan Alain- Messages : 14146
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Re: Nos écoles, nos jeux et souvenirs d'enfance 2
Alain tu me poses une colle , j'ignore lequel des deux frères Fages était le Président de la cave vinicole de Meknès ,ils livraient leur raisin a la cave d'Ain Lorma qui était une annexe de celle de Meknès .
Jean-claude Brotons- Messages : 749
Date d'inscription : 18/03/2011
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