Cinémas, Films, Affiches de Notre Enfance 1

Alain,
Apparemment, pour l'instant , il n'y que Casablanca qui est concerné par ce mouvement...
Qu'en sera-t-il à la fin de ce colloque....??? Qu'elles seront les décisions adoptées...??? Est ce que le mouvement sera élargi...???
C'est un phénomène culturel social comme ils disent. Il y a peut être aussi d'autres raisons qui expliquerait cette apathie générale...!!!

Pas tout à fait Serge,
Aux dernières nouvelles, l'ABC était toujours ouvert...

L'Apollo et le Mondial seraient fermés. Le Dawliz, derrière l'hôtel Ibis a changé de raison sociale. Ne parlons plus de l'Empire et le régent...!!!

Des actions existent, notamment à Casa, pour la réhabilitation des grandes salles de ciné...

Pour le souvenir

Personnellement, Je pense que Ursula a bien fait de faire autre chose.... Quant à Eddie Constantine, il avait un look particulier dont il se servait comme atout majeur... L'acteur était moyen mais je l'aimais bien...

Continuons le souvenir... : Après tout..... Nous sommes au ciné...

Synospsis : A la fin de la Première guerre mondiale au Maroc, le Major Foster et ses légionnaires sont chargés de protéger une expédition archéologique. Alors que les scientifiques découvrent une tombe sacrée exceptionnelle, la garnison de Foster est soudainement menacée par des soldats Arabes.
je l ai enfin vu  
c est dommage que les combats n ont lieu que dans dernieres minutes du film (tres reussis en tout cas) mais sinon c est un joli film auquel il manque juste le souffle necessaire pour en faire un grand film
l ensemble de Il était une fois la légion se regarde avec plaisir, une des force du film est son casting tres eclectique entre Deneuve, Hackman en passant par Hill et Rufus
un beau film 16.5/20

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Alain,
La vie est un voyage ou l'on perd parfois ses reperes et la le voyage devient insupportable. En quittant Meknes j'ai perdu mon repere au risque de me perdre, car le Camera a ete ce repere qui m'a fait rever en 35mm, sur ecran panoramique, en Cinemascope et en Technicolor..


Cinémania,
En tant qu'héritier de mon grand-père Cosmas et de mon père Antoine, je garde le souvenir d'hommes hors du commun, car grâce à eux le cinéma deviendra ma raison de vivre.

Dans le milieu de requins, de vauriens et de fanfarons des début du cinéma, Cosmas était un homme à part qui ne frayait pas avec les gens de sa profession, car il désapprouvait leur manière et leur morale. Le cinéma sera pour lui l'antithèse de ses humiliations, de ses souffrances. Il sera l'instrument de sa réhabilitation, de son assimilation à la nation française, malgré une xénophobie qui sévissait de façon endémique dans les milieux du cinéma.

Dans son existence centrée sur la famille et sur son image, la vie sociale comportait un ensemble de règles de conduite. L'admiration et le respect que lui vouait mon père Antoine ne manquait pas à surprendre les gens de la profession. Les deux hommes marchaient, se parlaient, s'asseyaient et cette affection entre eux était palpable. C'était une affinité entre un père et un fils, voués l'un comme l'autre à la magnificence. A tous égards, si je devais d'écrire Cosmas et Antoine, en un mot, je dirais " intensité". Intensité à se surpasser, à aller jusqu'au-boutisme de leurs rêves. Toutefois la différence la plus frappante entre ces deux hommes, c'était que Cosmas était le père avec une sorte de volonté de s'imposer au détriment du fils, et Antoine peut être à cause du respect qu'il avait pour son père, restait volontairement dans l'ombre de ce dernier.

Mais en tout état de cause, tout semblait parfaitement huilé, tout semblait fonctionné. Pendant quelques années et jusqu'à l'age de vingt quatre ans, Antoine continua de tracer son chemin dans l'ombre de son père avant de prendre les destinées d'une nouvelle salle de cinéma, le Caméra, conçue par un jeune architecte de talent et dont la fresque Art Déco, peinte par Marcel Couderc continue à faire rêver ceux et celles qui avaient coutume de se faire une toile au Caméra.

Quand Antoine quitta Cosmas pour construire sa salle, il ne se contenta pas de mettre un terme à la collaboration avec son père, mais il prit conscience qu'il était en train d'abandonner un style de vie au profit d'une autre. Fonder un foyer avec Lola, ma tendre et chère mère en créant une salle différente prête à satisfaire sa passion pour le cinéma.

Claude Sandeaux

Alain,

Mes places preferees la loge 7 au Balcon, fauteuils 30 et 31, j'y retrouvais mes copines, pour voir de preference les films d'epouvante d'Universal ou les films romantiques et dramatiques, A l'est d'Eden, La Fureur de Vivre, Ecrit sur du Vent, Le Secret Magnifique, La Fievre dans le Sang, Les Mirages de la vie, la Colline de l'Adieu,le dernier avant mon depart pour l'arme dans le genie en Avignon, West Side Story, j'etais en compagnie d'une agreable frimousse, me rappelant Audrey Hepburn, une agreable frimousse qui deviendra ma femme a mon retour de l'armee 26 mois plus tard.
La fermeture des salles uniques est due en grande partie a cause de la concurrence deloyale des majors compagnies, trustant les films a grande audience, les salles independantes ne pouvant pas se permettre d'equilibrer leur budget avec des films de serie B.
Une annee cinematographique s'equilibre en exploitant  minimum 7 a 10 films porteurs (Star Wars, Spartacus, Ben Hur, les Gendarmes, les De Funes, Indiana, etc...) ce qui n'est malheureusement pas le cas. Le Resultat est facile a deviner, impossibilite pour la salle independante d'investir, de se moderniser, d'evoluer, disparition programmee.Le Centre de la Cinematographie et le service de la concurrence sont en grande partie responsables de cette disparition, ces organismes prevus pour sauvegarder le tissu cinematographique ont tendance a fermer les yeux, le ministere de la culture a l'epoque  favorisant les majors et les salles d'Art et essai, salles vehiculant la pensee socialiste avec a leur tete les gauchos de service.
Le cinema est et a ete notre alpha et omega.Quand adolescents nous l'avons decouvert, nous en sommes restes beta(s), nous avions des etoiles plein les yeux. Le lion de la Metro reapparait a nos yeux, le cri de Tarzan reveille la jungle, Stan Laurel pleure a chaudes larmes, King Kong seme la panique dans les rues de New York, James Dean a la Fureur de vivre, Marilyn superbement tortillante laisse danser son dos au rythme de ses seins, Fernandel est le remouleur, Raimu le boulanger, Hitchcock se fait plaisir de nous faire peur, Disney est le magicien de notre enfance. Les cinemas de Meknes ont ete notre Cinema Paradiso, un cinema qui nous a fait rever en 35mm et en carton-pate.

Le 7 Juin 2017

                     Pourquoi Ciné Atlas investit-il des dizaines de millions de dirhams dans les salles au Maroc?
L’entrepreneur, producteur et distributeur français Pierre-François Bernet a déjà mis 10 millions de dirhams sur la table pour la rénovation du cinéma Colisée à Rabat. Il s’apprête à en faire autant pour l’ouverture d’une salle à Agadir, puis dans les agglomérations de plus d’un million d’habitants.
C’est une petite révolution pour le secteur de l’exploitation de salles de cinéma au Maroc. Le groupe français Chrysalis Films, présidé par le producteur et distributeur Pierre-François Bernet, a créé Ciné Atlas Holding dans le but de rénover et de créer une dizaine de salles de cinéma en cinq ans au Maroc et ailleurs en Afrique.
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Réponse de Claude Sandeaux

Monsieur,

J'ai baigné lorsque j'étais enfant dans un imaginaire débridé sorti d'une boite à merveille, le cinématographe. tout a commencé à Meknès, Maroc où j'allais m'éveiller dans la salle de mes parents, le cinéma Caméra.
Le Caméra étant devenu une référence. Sa fresque Art Déco, véritable vitrine ouverte sur l'histoire du cinéma continue à faire rêver, ceux et celles qui avaient coutume de se payer une toile dans mon cinéma.

Rapatriés dans le sud de la France, nous avons découvert le cinéma de l'exode, le Majestic à Nîmes, un immense vaisseau parti à la dérive où le soir de semaine les spectateurs s'y perdaient. Il a fallu du temps et de l'huile de coude pour faire du Majestic une salle de prestige, le son et l'image ayant retrouvé des couleurs.

Retraité, j'ai rejoint mes enfants aux États Unis, mon fils, Claude junior ayant obtenu un diplôme à l'université de Seattle, de réalisateur. Mais difficile pour lui d'envisager une carrière dans une profession où le pouvoir est aux mains des majors compagnies.
Sachant que vous avez décidé de vous investir dans l'achat de salles de cinéma, je souhaiterais que vous puissiez vous rendre à Meknès afin de visiter le Caméra, je crains que cette salle et sa fabuleuse fresque disparaissent pour laisser la place à de gigantesques tours de béton.
L'écran du Caméra a été pour moi un lieu magique et je ne souhaiterai pas que cela se termine par un arrêt sur l'image.

Cinématographiquement vôtre
Claude Sandeaux
Des photos ont été jointes à cette lettre.

Ghis,
Rien ne pourra remplacer une sortie en salle, rien ne peut se substituer a l'emotion que l'on peut ressentir a la vue sur grand ecran d'un film en communion avec un public pret a s'enflammer , le spectacle etant autant dans la salle que sur l'ecran. Et cela on ne le retrouve pas en cliquant sur Netflix et en devorant du pop corn, on le retrouve dans ces salles uniques programmant a tarif reduit autre chose que ce que l'on voit sur les sites internet. La salle unique reste irremplacable, ce n'est pas une usine a fric comme les multiplexes, elle nous  fait rever avec son  public, ses ouvreuses, ses documentaires, ses actualites, ses bandes-annonces riches en superlatifs et ses immanquables chocolats glaces a l'entracte pendant la projection des publicites et son grand film dans la penombre en Technicolor et en Cinemascope. 
Le cinema en salle, c'est un banquet sous un concert de cris, d'applaudissements et de rire

Mes films préférés


Mes films préférés sont des images teintés d'une mélancolie élégiaque pour une innocence perdue, irrécupérable. Ils ont la couleur du monde, ils sont différents lorsqu'ils sont le rire et la joie, la douleur ou la souffrance, l'amour ou la haine.

Ils ont pour nom, A l'ouest rien de nouveau, King Kong, New York Miami, Le mouchard, Capitaine courageux,Blanche Neige et les 7 nains, Autant en emporte le vent, Les raisins de la colère, Qu'elle était verte ma vallée, Sergent York, Madame Miniver, Casablanca, La route semée d'étoiles, Les plus belles années de notre vie, Le trésor de la sierra Madré, Eve, Rio Grande, Le train sifflera 3 fois, L'homme tranquille, Viva Zapata, Tant qu'il y aura des hommes, Stalag 17, Sur les quais, A l'est d’éden, La fureur de vivre, Géant, La prisonnière du désert, Le roi et moi, Le pont de la rivière Kwai, Règlement de comptes à O.K. Corral, Ben-Hur, La mort aux trousses, Certains l'aiment chaud, Rio Bravo, L' appartement, Psychose, Les 7 mercenaires, Spartacus, West Side Story, Lawrence d'Arabie, L'homme qui tua Liberty Valance, Cléopâtre, Les oiseaux, My fair lady, Mary Poppins, Zorba le Grec, La mélodie du bonheur, Rosemary's Baby, Bullitt, Cent dollars pour un shérif, Patton, John Wayne et les cowboys, The French connexion, Le parrain, Vol au dessus d'un nid de coucou, Les dents de la mer, Star Wars, Voyage au bout de l'enfer, E.T., Gandhi, Officier et gentleman, Out of Africa, Les incorruptibles, Rain man, Indiana Jones et la dernière croisade, Danse avec les loups, Ghost, Le silence des agneaux, Impitoyable, Jurassic Park, La liste de Schindler, Forrest Gump, Terminator, Bravehart, Titanic, L.A. confidentiel, Il faut sauver le soldat Ryan, Gladiateur, Chicago, le seigneur des anneaux.

Assis dans le noir, j'ai découvert ces films de légende, jaillissant de l'obscurité grâce à la lumière vacillante d'un faisceau lumineux.A la mort de mon père la lumière s'est éteinte m'emplissant de tristesse.

Claude Sandeaux