La CFM, les gares, trains, Affiches et ponts

ALAIN

A l'étage, dessous Rabat Ville, ce sont les bureaux du commandement de la circulation des trains qui couvre tout le réseau. Ce que l'on appelait les Régulateurs ou le dispatching. Je m'y voyais, mais on a préféré me muter à l'inspection de la 5ème  circonscription à Meknes (Ligne Tanger au delà de Fes).  Sur le côté gauche, sauf changement, ce sont les bureaux des Services de la voie.

JIMMY

Bizarre ce nom de "Nord Express" pour un train  composé uniquement de wagons "marchandises"! D'autant plus bizarre qu'à l'époque on aurait pu descende en marche, se soulager tout à son aise de son pipi et rattraper le train au pas de course. Mais comme il ne transportait que des agents intelligents et pratiques,(vous ne le savez peut-être pas mais ce sont deux qualités qui caractérisent l'ensemble des cheminots) pour s'éviter tout effort, ils devaient tout bonnement se soulager debout sur le plancher du wagon, une main cramponnée au rebord de la porte.

Transfert

...Guercif - Ces anciennes maison construites presque à la hâte avaient quelque chose de particulier et d'attirant. Les maisons de la "Patrouilleuse" et du quartier Sevestre à Meknès, étaient construites ainsi , autant qu'il m'en souvient...

1928 - Arrivée de la loco E501 à Casablanca


Premières machines électriques livrées au Maroc à l'occasion de la mise en voie normale du réseau par les CFM, les E 500 sont directement inspirées des E 4500 du Midi, futures BB 1600 de la SNCF.

Ce premier lot de machines se subdivise en deux sous-séries : Les E 501 à 506, livrées en 1926, sont prévues pour le service voyageur et disposent d'un rapport d'engrenages de 2,64. Les E 507 à 510, livrées en 1927, sont réservées au trafic marchandises et disposent d'un rapport d'engrenages de 4,05 ainsi que du freinage par récupération. La marche en récupération est obtenue par le couplage sur la ligne des quatre moteurs de la locomotive en série fonctionnant comme génératrices.
Photo officielle CFM — Collection personnelle, Domaine public, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

ALAIN

Sais-tu pour quelle raison la locomotive est si abondamment pavoisée?

LUCIEN
Je suppose que c'était pour l'inauguration de cette nouvelle locomotive ou d'une nouvelle ligne. Il n'y a pas de légende à ces belles photos anciennes. Ces photos suivent en fait, au fur et à mesure, le renouvellement du matériel de la CFM.

La gare de Taourirt
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Grostefan Alain a écrit:LUCIEN
C'était pour l'inauguration de cette nouvelle locomotive

Désolé ALAIN

C'est "le dernier train" du mécanicien. Il prend sa retraite!

LUCIEN
Merci pour cette info. Je mourrai moins bête.

HUGUETTE et ALAIN

Les photos que vous postez sont belles de par leur ancienneté mais on ne situe malheureusement pas les endroits où elles ont été prises. 
A l'époque, les lignes qui n'étaient pas électrifiées se trouvaient entre Tanger et SidiKacem  puis entre Fes et Oujda ainsi que celle du Maroc Oriental (exploitation des charbons et minerais. Seule la ligne de Louis gentil à Casablanca la plus fréquentée à cause des transports de phosphates était à double voies. Autant que je me souvienne, les principaux dépôts de machines eux, se situaient à  Casa, à Sidi Kacem, à Meknes, à Fes et à Oujda. Et enfin il y avait des cimetières de loco et de Wagons là où des voies inutilisées permettait de les garer. Ils y demeuraient  jusqu'à ce ne plus être qu'un amas de ferraille rongé par la rouille.

ALAIN

Alors là, je voudrais qu'on m'explique comment des machines électriques peuvent tracter des trains pantographes  baissés!! Y'a comme "quequ'chose" qui m'échappe  

LUCIEN
Elle est à l'arrêt. On aperçoit plusieurs voies aux alentours. ça a l'air d'être une gare de triage.

ALAIN

Quel gaspillage. On continue de creuser des galeries sous terre pour extraire du minerais de fer alors que des tonnes de ferrailles sont livrées à la rouille un peu partout. A Nancy St Georges ce sont des rames de ferraille qui  partaient en direction de l'Italie. De même pour le bois des Vosges d'ailleurs. Çà  bouchonnait tellement aux frontières qu'il avait fallu instaurer un système d'avis d'appel.

Lucien Calatayud a écrit:JIMMY
Bizarre ce nom de "Nord Express" pour un train  composé uniquement de wagons "marchandises"!  

Salut Lulu,

Effectivement, ce train du désert, qui relie Oujda à Bouarfa sur un périple magnifique de 305 kilomètres à travers des paysages désertiques, a eut plutôt une chance d'avoir été choisi et rendu célèbre par un film de James Bond. J'ai cru comprendre qu'il était plutôt destiné à la casse.... ou à une retraite bien méritée. La ligne qui a été construite par les colons français, était réservée au transport des voyageurs et marchandises. Depuis, il revit grâce à un amoureux des trains et du pays (Edouard Kunz, un Suisse de 70 an, qui conduit les voyageurs à son bord de la ville d'Oujda à celle de Bouarfa) dans l'est marocain et a prit un nom célèbre... :   "L’Oriental Désert Express" et non pas "l'Orient Express". C'est pompeux mais je trouve ça formidable comme histoire.
(Revoir page 25 de ce journal où il est question de ce train...)

Quant à l'aventure du véritable "Nord Express" mis en place en 1883, il ne resterait  aujourd’hui qu'un train composé de 7 voitures, propriété de
la SNCF, classées monuments historiques.(????) A sa création, c'était un train rapide qui reliait Paris à Saint-Pétersbourg et plus tard Moscou et la Scandinavie. Sa période de gloire fut avant la Première Guerre mondiale, où il était considéré comme le train le plus luxueux de son époque.

Notre ami Xavier pourrait nous en dire plus s'il passait par là, lui qui a eut la chance de voyager sur cette ligne.

Suite de l'histoire en cliquant ... : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Salut JIMMY

Quand j'étais à Oujda en 1964/65, c'était des trains complets qui nous venaient du Maroc Oriental.  Djérada  fournissait du charbon et aussi du cuivre si je me souviens bien. J'ai d'ailleurs eu un procès des douanes de 80 briques (des dirhams)  pour un dépassement des quotas autorisés, Beni Oukil uniquement du charbon et Bouarfa du manganèse. Presque tout destiné à l'exportation via l'Algérie. Quelques rames de charbons étaient dirigées sur Casablanca. Un vrai cauchemar parce que c'est souvent que nous recevions des trains pour l'exportation alors que les quotas étaient épuisés. Histoires de délais de stationnement au port  avant l'embarquement, temps considéré comme entrepôts fictifs douaniers etc... On était loin des 4 wagons du train express!!!