Re: Fermes Agricoles, Viticoles et autres

Grostefan Alain Sam 3 Mar - 22:59

Jean-Claude BROTONS
J'ai vinifié à la cave d'Aïn-Taoujdate, à l'Ouest Marocain, à Tiflet (cave Claret), près de Kénitra (cave Thor-Lemasson). Pour Brahim ZNIBER qui avait à l'époque comme directeur des caves BOITEUX-LEVRET. A Aïn-Lorma tu as peut-être connu le mécanicien ROMERO, ancien footballeur. La secrétaire était Melle CHASTAING si mes souvenirs sont bons et M. FOULQUIER était le grand patron.
Une année aussi j'ai vinifié à la cave MAYOL près d'El-Hajeb.
Amicalement
Alain

Ghislaine Jousse-Veale Sam 3 Mar - 23:20

Bonjour a toutes et tous - Huguette - Jean Claude - Tres bien ton reportage sur les vins du Maroc. Le domaine de la Comtesse de La Courtablaise fait aussi partie des plusieurs domaines du vignoble de Beni M'Tir pres de Meknes qui appartenait aux Lacourtablaise a l'epoque. Le nom a ete un peu change bien sur. J'ai visite ce domaine en 2008 ainsi que les caves avec le proprietaire et deux autres amis de mon pere. Je ne peux me permettre de mettre leur photo sur le site , seulement les bouteilles. Drolement bien entretenu cette cave mais ce qui m'a fait drole quand j'etais de visite est que je voyais sortir de cet endroit des camions archis pleins de bouteilles de vin ...pour l'exportation bien sur.

Fermes Agricoles, Viticoles et autres - Page 9 Lacour10

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Crémault Marie Joëlle Dim 4 Mar - 9:29

Sos, admin, si vous retrouvez ma réponse et qu'elle se pose sur votre ordi, vous pouvez la poster. Sinon? je recommencerai. Quand?
Bonsoir EMMA....
Tu retrouveras ton message que tu as classé dans "brouillon" en cliquant sur le bouton "PROFIL" (juste en dessous le roi de la Bière de la page d'accueil...)
Tu vas voir apparaître " "Brouillon" ...En cliquant dessus, tu vas retrouver ton texte...Tu fais ce que tu veux avec... : modifier, relire,....etc, et l'envoyer tout normalement...
Bonne chance...

Jean-claude Brotons Dim 4 Mar - 11:32

Bonjour a tous

Alain GROSTEFAN ,nous avons connu les memes personnes ,la secrétaire était bien Melle KASTAING et son compagnon Mr CANO , M. FOULQUIER ,le directeur de la cave ,M. GARCIA le mécanicien ,j'ai oublié le nom du comptable ,le Président était M.FAGES .
Je vois que tu as connu pas mal de caves ,on pourrait en raconter des anecdotes sur toutes ces vendanges ,les inquiétudes a partir de 55-56 puis aprés l'indépendance le départ progréssif de tous ces agriculteurs .

Amicalement

jean claude

Jean-claude Brotons Dim 4 Mar - 11:47

Bonjour Ghislaine ,en effet trés grand domaine que les BENI M'TIR ,je crois que c'est les caves CASTEL qui ont repris ,modernes et a la pointe de la technique ,les LACOURTABLAISE peuvent etre fier de ce qu'ils ont laissés .
L'odeur légèrement alcoolique des caves ne nous a pas géné ,dans la famille on ne boit pas ou juste a l'occasion de repas familiaux Laughing

,indispensable avec un méchoui ,couscous ou autre tajine hum.....
J'ai toujours en mémoire l'agréable fraicheur a l'intérieur de ces caves ,quel bien etre en venant de l'extérieur a 40 degré .

MARIE JOELLE ,ta réponse a fait pschitt ,sans doute l'emploi d'un mauvais bouchon ,gage d'avenir pour le bon vin .

Amicalement

**christiane gérard** Dim 4 Mar - 11:53

bonjour à tous
Alain,Jean-Claude
Nous sommes preneurs pour les anecdotes !!!!!

Grostefan Alain Dim 4 Mar - 14:24

GHISLAINE
C'est sûr que si tu mets ta tête au-dessus d'une cuve en fermentation tu en prends plein le nez. Il est impossible de rester plus de quelques secondes. Le gaz carbonique (CO2) ne pardonne pas. Autre cas: les cuves sont désinfectées en y faisant brûler, une fois fermées hermétiquement, du soufre. Le gaz de la combustion est du SO2 qui pique aux yeux et est irrespirable. Mais toi tu as dû sentir l'odeur générale d'une cave en pleine période de vinification. C'est particulier mais ça n'a rien à voir avec une poissonnerie.

[b]CHRISTIANE
Une anecdote
Alain le « sauveur »….
Nous étions en pleine vinification. La cave d’Aïn-Taoujdate n’était pas très grande. Capacité : 30 000 hectolitres. Trois étages de cuves. En haut et très aérée, les cuves de fermentation (200 hl chacune). Dessous les amphores de finition (400 hl chacune). Tout en bas les citernes de conservation (600 ou 1200 hl selon le cas . 4m de hauteur). L’une de ces dernières était réservées aux lies.
Un jour je passe par là par hasard et je vois deux ouvriers devant la « bouche » de cette citerne pour les lies Je me penche et je vois un ouvrier debout au fond qui regarde vers le haut, essaye de dire quelque chose et s’évanouit. Je dis aux autres « aidez-moi, il est en train de mourir". Fort heureusement ils avaient pris la précaution de lui entourer le torse avec une grosse corde pour le faire descendre. Elle nous a permis de le remonter à l’air libre. Son évanouissement avait été dû au gaz carbonique. De la lie il y en avait à peu près 1m.
Pourquoi était-il descendu ? Tout simplement parce qu’il avait laissé tomber une grosse clé pour tuyau de 80 et nous n’en n’avions qu’une à ce moment-là. Ayant peur de se faire enguirlander, tous les trois s’étaient mis d’accord pour récupérer l’outil, à mon insu (Richard VIRENQUE...) . Ils ignoraient la présence du gaz carbonique en bons illettrés qu’ils étaient.
Une fois dehors nous avons arrosé le gars avec le tuyau d’eau et il a repris assez rapidement sa respiration en revenant à lui. Cet ouvrier s’appelait BENAÏSSA. Depuis cet événement les ouvriers ont dit que j’étais son père (et lui aussi) puisque j’étais à l’origine de sa renaissance…

Pour terminer, la fameuse clé, il l’avait gardée dans sa main crispée et nous l’avons ramenée avec lui.

Ghislaine Jousse-Veale Dim 4 Mar - 19:17

Bonjour a toutes et tous - ALAIN -ET BÉ je comprends que Benaissa t'ait appele "son pere"... Merci pour cette anecdote. Metier un peu dangereux sur les bords, non? avec ce gaz carbonique. Je ne sais pas pourquoi mais je croyais que tu etais enseignant! JEAN-CLAUDE - Dans les ex-caves des Lacourtablaise j'avais aussi ressenti la fraicheur, et c'etait aussi d'une proprete incroyable - Bonne soiree.

Crémault Marie Joëlle Dim 4 Mar - 19:57

Merci Jean-Claude, le vin s'est donc transformé en champagne,
Coucou, Alain, j'y viendrai donc......
Dans cette attente, sachez que j'ai personnellement remercié la société Castel Frères, d'avoir fait du domaine, ce à quoi il était destiné : avoir sa propre cave.
a suivre

Grostefan Alain Dim 4 Mar - 20:41

GHISLAINE
Oui, j'étais enseignant et l'un n'empêche pas l'autre. Au maroc nous avions à l'époque 3 mois de vacances l'été. ça correspondait à la période des vendanges et donc des vinifications. Aucun problème. Ensuite il fallait surveiller la finition des vins. Un coup de voiture depuis Meknès, il ne fallait pas longtemps pour aller donner au "caporal" les consignes à suivre.

MOLL Serge Dim 4 Mar - 21:00

Alain,
Si j'ai bien compris tu faisais le cumul des emplois,tout à ton honneur.Maintenant ils(les politiques) ont inventé le cumul des mandats. Tu gagnes beaucoup,beaucoup,d'argent et c'est moins fatigant. En plus ils ont voiture avec chauffeur et tout ce qui va avec. Je suis sûr que,quand tu te déplaçais de Meknès à Aïn-Taoujdat,la voiture t'appartenait,tu payais le carburant et tu ne devais pas être défrayé. Je paris que tu ne devais même pas te plaindre.
Serge

**christiane gérard** Dim 4 Mar - 21:14

bonsoir vous tous
Alain
Ce pauvre garçon n'avait pas calculé les risques! Mais il avait eu la présence d'esprit de récupérer la clé!!!!

MOLL Serge Dim 4 Mar - 21:43

Christiane,
Brassens chantait:"Mourir pour des idées..." mais là pour une clé,c'est de la conscience professionnelle ou je ne m'y connais pas!!!

Alain,
Bravo, tu as sauvé un homme courageux et très professionnel. Mais une question:L'as-tu revu longtemps après cet accident?

PS: T'as vu Jimmy,j'ai bien retenu ta leçon de cet après-midi......des balises!!
Bien amicalement.
Serge

Jean-claude Brotons Dim 4 Mar - 21:56

Bonsoir a tous

Alain GROSTEFAN ,amusante ton anecdote ,l'honneur est sauf ,Benaissa s'en est sorti en tenant la clé a ergots .
Pour éviter ce genre de mésaventure mon père organisé au début des vendanges une démonstration du danger du C02 devant tout le personnel ,au dessus de la première cuve vidée aprés fermentation ,il descendait une bougie allumée au bout d'une corde ,l'effet était instantané la bougie s'éteingnait privée d'oxygene ,tout le monde comprenait ,avant que les ouvriers n'entrent dans la cuve un ventilateur était placé au dessus pour aérer ,pour avoir participé a l'évacuation de la lie d'une cuve je n'en menais pas large ,en sortant j'avais maigri de deux bons kilos .

Amicalement

HUGUETTE ROMERO Lun 5 Mar - 8:56

BONJOUR ........WOUAHOU !!!!!!!!! ALAIN.

BRAVO POUR TA "PETITE" ANECDOTE !!!!!!!!
HUGUETTE.

Grostefan Alain Lun 5 Mar - 15:26

SERGE
Mon père était commis à la ferme. Pour payer mes études j’ai commencé à travailler jeune (12 ans). Le patron m’embauchait pour surveiller les femmes triant les haricots secs par exemple ou pour la cueillette du tabac. Je conduisais le Fordson à roues avec sa remorque sur laquelle les caisses bien alignées contenant les feuilles étaient soigneusement rangées par mes soins. Le patron me donnait juste de quoi payer une partie de mon matériel scolaire. Et j’étais content.

Puisque tous les « colons » de la région avaient des vignes le patron a eu l’idée de faire construire une cave coopérative à Aïn-Taoujdate. Les 3 premières années il avait fait venir un stagiaire de Maison-Carrée (dont lui-même était sorti major de sa promotion). C’est au contact des ces stagiaires que je me suis formé. C’était en 1952. Le patron ne me payait pas à l’hectolitre vinifié comme c’était le cas pour n’importe quel vinificateur professionnel. Il me donnait une somme forfaitaire bien éloignée de ce qu’il aurait été obligé de verser à un autre que moi… Je m’en contentais tout heureux de pouvoir aider mes parents. Je leur ai offert leur premier « frigidaire » (au gaz). Finies les gargoulettes et autres bouteilles d’eau entourées d’une chaussette et suspendues à l’ombre d’un arbre. Et en plein été un glaçon dans le verre d’anisette accompagné d’olives vertes ça a une autre saveur.

En 1965 ce fut le départ des colons. C’est là que ZNIBER a eu la main mise sur bon nombre de caves. C’est avec lui que j’ai vinifié dans les diverses caves citées dans mon anecdote précédente. Pour la paye c’était toujours kif-kif pour moi. Le fondé de pouvoir s’était renseigné et je n’avais pas un rond de plus...

JEAN-CLAUDE
Nos ouvriers aussi étaient au courant de l’existence du CO2 pour n’importe quelle fermentation.
Mais pour la cuve de lies, ne voyant pas de fermentation (parce que non visible : pas de bulles en surface), ils ont pensé qu’ils ne risquaient rien. De plus la perte de la clé était la certitude d’une engueulade pour eux.
Oui ce BENAÏSSA je l’ai revu à chaque vinification qui a suivi cet épisode. Ceux des ouvriers qui avaient une certaine qualification revenaient chaque année.
Amicalement
Alain

**christiane gérard** Lun 5 Mar - 17:41

Alain

Une gargoulette Fermes Agricoles, Viticoles et autres - Page 9 Gargou10

Ghislaine Jousse-Veale Lun 5 Mar - 18:41

Bonjour - Alain - Je te remercie pour ce que tu viens de nous ecrire - que je vais d'ailleurs faire lire a mes petits enfants ici....Et tu comprends pourquoi bien sur. Bonne soiree a vous toutes et tous.

MOLL Serge Lun 5 Mar - 19:14

Alain,
Je ne me suis pas trompé "sur ton compte", je t'ai tendu une perche et tu l'as saisie.Merci pour toutes tes précisions,les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas trop à se plaindre.Ils sont "protégés" par les lois sociales en ce qui concerne la rétribution d'un travail. Quand tu parles d'Aïn-Taoujdat,je pense toujours à Marie-Antoinette et à sa famille qui m'avait bien reçu en 1953 OU 1954.Mr Risdofer m'avait même fait visiter la cave. Pour un peu,nous aurions pu faire connaissance,mais ce n'était pas le moment.
Moi aussi quand j'ai commencé à travailler,j'ai aidé ma mère qui était veuve,comme toi tu l'as fais.L'argent,nous en connaissons la valeur et quand il nous arrive d'en parler,nous savons de quoi nous causons!!! Eh!oui,autre époque,autres moeurs.

Mes amitiés.
Serge

Ghislaine Jousse-Veale Lun 5 Mar - 22:51

Rebonjour Alain - J'etais au telephone avec mon pere qui me parlait de toutes ces caves et Mr. Zniber lui avait demande de faire les plans pour que les tonneaux en bois soient changes et que des cuves en ciment arme les remplace. Mais as-tu connu a un moment donne un certain Mr. Germain, un industriel qui venait d'Algerie? et avait achete des milliers d'hectares dans la region d'Ain Taoujdat, enleve toutes les arbres fruitiers pour mettre de la vigne. Il etait aussi pilote et avait son propre petit avion pour survoler ses proprietes. Tout cela apres l'Independance.

HUGUETTE ROMERO Lun 5 Mar - 23:17

ALAIN ....
MERCI POUR CE BEAU RECIT DE TON ¨PASSE" ....
J'APPRECIE.....
AMICALEMENT.
HUGUETTE

Grostefan Alain Mar 6 Mar - 10:52

GHISLAINE
Non je n'ai pas connu ce M. GERMAIN. En revanche je sais qu'un certain M. CASTEL s'est implanté dans la région de Meknès en reprenant d'anciens vignobles et en en créant de nouveaux.
Amicalement
Alain

Jean-claude Brotons Mar 6 Mar - 21:29

Ghislaine , Alain les anciens domaines des Lacourtablaise dans la région d'Ain Toto ont étaient repris par la société familiale CASTEL ,actuellement multinationale dans les vins ,eaux ,boissons gazeuses et dernièrement dans l'huile .

Amicalement

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