Fermes Agricoles, Viticoles et autres

Bonjour Jean Claude,
Tu parles de personnes "ayant de petits salaires ".  tu as une ouverture sur la vie de Meknes.
Jean Claude, tu as sais exactement , oh combien, dans les fermes , nous étions inter dépendants les uns des autres, l'attachement aux employés qui travaillaient sur la ferme, les ouvriers, artisans, les fonctionnaires, caïds,  etc etc......
Oui, il y avait des arrogants, signe d’imbécillité (mais que l'on retrouve chez bcp d'êtres humains), je pense à la cave coopérative, où de petits vignerons  avaient des postes de direction à la cave, Et ,s'entendaient copains comme cochons pour certaines malversations. Eh bien, c'est comme aujourd'hui en politique, il faut pouvoir se "libérer" de sa profession pour entrer dans la vie politique, ce qui exclut (pas, par la loi) les personnes chargées par leur travail, (entrepreneurs, commerçants, paysans, etc etc  L’accès est plus facile pour des fonctionnaires, médecins, professeurs, qui peuvent réintégrer leurs postes, mais n'en ont pas besoin...) etc..
Ainsi va la vie, ou, mieux la nature humaine.
J-C, le Maroc, c'est si loin, pour nous.Espérons , que toi et moi, saurons tirer des leçons de tout cela, et transmettre à tes petits enfants (tu en as) moi : à mes jeunes générations  (dont j'ai la chance d'être entourée ) la curiosité d'aller vers autrui, quelque soit la nationalité, les origines, la religion, et de s'enrichir de ces différences. Cet enseignement, nous devrions tous l'avoir connu et reconnu par notre enfance au Maroc. CQFD

P.S.  une réflexion, est obligatoirement subjective. Merci .

André

La photo de 1914 avec la Nouala, la femme européenne et les poules.

C'est ainsi que la dernière fois lors du méchoui de Draguignan j'étais à côté d'un ancien de Meknès à grosse moustache que tu connais qui m'a affirmé qu'en arrivant à Meknès avant la dernière guerre mondiale il y avait encore des noualas telles celle sur la photo juste derrière Rouamzine et dans le quartier de Bouameur. 
Il m'a précisé aussi que certains européens arrivés de fraîche date avaient été logés provisoirement dans ce genre de Noualas où passer l'hiver devait être difficile. 
C'était l'époque des pionniers habitués a vivre à la dure ...

JC, 
Impossible de te répondre. C'est flou, je me demande s'il n'y a pas eu une victime chez le personnel, lors des émeutes  de 56 ? je n'ai jms entendu parler d'une famille occupant ce domaine voisin, était-ce une Société ??? 
As tu souvenance de camions des deux autres domaines, livrant à la cave coopérative? Si oui : deux familles différentes, car aucune raison de ne pas livrer la cave MAYOL qui me semblait bien grande. Alain et JC avez vous l'impression qu'il y avait une famille ou une Société derrière ces domaines MAYOL.
 Enquête et détection, en cours, à vous.
Certains "colons" avaient plusieurs domaines, non contigus.
Mais , associé à ce nom, avez vous eu des copains, des éleves dans les écoles??? Nos autres voisins, avaient des enfants.
Amitiés  MJC

Andre - Mes grands-parents maternels, donc les Lafont sont arrives a Casablanca de l'Algerie (ou mes arrieres grands-parents venant d'Auvergne s'etaient installes a l'ouverture de la colonie ) et avaient une ferme (dans la province de Chami) qu'ils aviaent vendu des l'ouverture du Protectorat au Maroc pour s'installer a Casa en 1912. Ils avaient construit une petite ferme immediatement dans ce coin. Pour mes grands-parents paternels, mon grand-pere Paul Jousse qui etait ne a Tunis en 1888 avait vendu sa part de la ferme familiale a ses freres et avec sa jeune femme avait decide d'aller au Maroc, eux aussi a l'ouverture du Protectorat en 1912. Ils vivaient a Casa et mon grand-pere construisait des routes et aucun d'eux m'avait raconte qu'ils avaient vecu dans des noualas, tentes etc...
Ci-dessous  les ruines de la maison et des batiments de construction de mon grand-pere en face de la vue magnifique Itoo (j'avais pris cette photo lors de ma visite en 2008) quand il avait eu le contrat de construire la route d'Itoo a Azrou en 1918 a 1921. Il avait abandonne cette maison pour venir s'installer a Meknes a la fin de ce contrat et vivait au debut des annees 20 Rue Rouamzine et ensuite dans une petite villa construite pour les francais au bord du bassin Aguedal avant d'obtenir en 1924 un lot de colonisation de 176 hectares dans les M'Jatt (cercle d'El Hajeb). Je pense que les tentes et noualas c'etait bien sur avant ces dates et avant le protectorat, non? Il faut avouer quand meme que ces gens avaient un courage fou de partir comme cela et de faire ce qu'ils ont fait. Chapeau a eux!

Salut Jean-Claude

A la coop vinicole de Meknes tu devais recevoir de pleins camions de fûts de pinard de la cave des Aït Soualah. C'est un ami Joseph Garcia qui assurait le transport. [/quote]
Lucien ,j'ai le souvenir d'un Garcia avec son camion citerne qui livrait le vin de la coop direction Port Lyautey ( bateau pour la France ) deux a trois voyage par semaine .
De mémoire la coop n'as jamais reçu de fûts de pinard des Ait Soualah ( la plus grande cave a l'époque ) ,c'était certainement a livrer dans des petites caves pour la vente en vrac et mise en bouteille .

J-Claude, Lucien 

J'en parlais encore pas plus tard qu'hier avec des amis pieds noirs. ( nous sommes dans le midi où les pieds noirs qu'ils soient du Maroc d'Algérie ou de Tunisie sont nombreux ).
Les vins du Maroc et d'Algérie  dont les raisins muris à souhait sous le chaud soleil du Maghreb, forts en teneur en alcool servaient au mélange avec les vins du midi en France pour les rehausser et leur donner un meilleur  goût.
Dans les années 60, ces vins arrivaient encore par bateau où nous pouvions assister à leur déchargements dans les ports de Port Vendre et Sète pour ce qui est de la méditerranée.   Pour les ports de l'Atlantique je ne connais pas.  
Mes souvenirs de vendanges et de vinification remontent à l'Algérie, lorsque nous nous rendions chez ma grand mère viticultrice à PALIKAO (MASCARA) à la ferme Nesmoth du temps de la traction animale avec  les brels ( les mulets ).

Extraits d’une encyclopédie intitulée « Le Maroc en 1932 »
L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE :journal hebdomadaire d'actualités nord-africaines : Algérie, Tunisie, Maroc

Le Congrès des Assurances Mutuelles au Maroc 1929
Une délégation algérienne accompagnée par les notables marocains et les hauts responsables militaires dont Mr Lucien Saint. (Lucien Saint a été nommé résident général de France au Maroc le 2 janvier 1929.)

Inauguration de la Maison du Colon aux Aït Harzalla, non loin d'El Hajeb
...
...visite qui se termine par un apéro général présidé par Mr Saint

Sources : La Banque Nationale du Royaume du Maroc
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(à suivre...)

Le Congrès des Assurances Mutuelles au Maroc 1929
La Délégation a visité les régions de Berkane, Martimprey, Saïdia, Oujda.  
Elle quitte la région d’Oujda,et, venant de Fès, se trouve sur la route de Meknès…
Elle poursuit son parcours en visitant quelques fermes…
Ci après, quelques extraits des commentaires sur cette journée…
(Impressions d'un Congressiste algérien)
« Toute autre fut l'impression que nous donna la région de Meknès !... Ça, ce sont des terres !!!.
La propriété de M. Lautrec, que nous visitâmes, fait honneur au colon qui l'exploite.
Faisant suite aux installations agricoles bien aménagées dans la région de Douiet, elle est un nid de verdure et d'arbres fruitiers.
La vigne que nous avions rencontrée à Oudjda refait ici son apparition. »

Sources :La Banque Nationale du Royaume du Maroc
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(à suivre...)

Le Congrès des Assurances Mutuelles au Maroc 1929

« En direction de Meknès. Nous devions visiter la fabrique de conserves de Seba-Aïoun. Le mauvais état de la piste qui y mène, mouillée par les pluies abondantes de l'avant-veille, ne nous a pas permis de nous arrêter. »

« On nous a conduit chez un colon : M. Lacourtablaise.
J'avais vu, dans l'ouvrage « Le Maroc en 1932 », des photographies de ce domaine. On dit que la photographie enjolive les choses. Ici, c'est le contraire : la réalité est bien supérieure à la photo.
Propriété superbe. Mais quelles terres !

Un de mes compatriotes, bônois, admirant et la nature et les prodiges que l'homme lui fait accomplir, me disait : « Mon vieux, qu'est-ce que nous f...tons en Algérie ? C'est ici qu'il fallait venir. »

Sources : La Banque Nationale du Royaume du Maroc
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(à suivre...)

La ferme Lacourtablaise! Voilà qui devrait fortement intéresser Marie-Joëlle.
Mon père a travaillé quelques temps dans cette ferme pendant la guerre. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de dire que j'ai moi-même traîné mes guêtres dans cette propriété. C'est là, dans cette magnifique habitation que le cuisinier marocain nous avait servi une excellente "pet de chamelle" comme il avait annoncé.  
Les Lautrec avaient aussi  leur ferme du côté d'Aïn Taoujdat. Alain pourra sans doute nous en dire plus à ce sujet.

Le Congrès des Assurances Mutuelles au Maroc 1929

La famille Lacourtablaise est accoutumée à des visites de caravanes. M. Lacourtablaise est le type du colon algérien, intelligent et tenace, qui connaît son métier.
Nous quittâmes cette belle ferme pour rouler sur Bou-Fekrane.
On nous montra les magnifiques pépinières de Mr Serres... le village de Bou-Fekrane... et sur une belle route tracée au milieu des terres de premier ordre, dont quelques unes, je ne sais vraiment pourquoi, sont encore en friches, nous arrivâmes à Meknès

Sources : La Banque Nationale du Royaume du Maroc
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Marie Joelle,
Tu as écris plus haut...:

""Mais il est plus facile de parler du résultat , et de la fierté, bien légitime, d'une belle exploitation agricole, dont les descendants avaient cueilli  les fruits, que de parler de la sueur, du travail.""

Et comme je te comprends.... C'est que malheureusement, les personnes qui seraient habilitées, actuellement, à nous faire découvrir ce passé, qui est en fait la genèse de l'histoire de la découverte agricole sous l'ère colonialiste, sont parties se reposer sous d'autres cieux, ou bien sont âgées, ou bien ne veulent plus communiquer avec le présent...fatiguées ou désabusées...

"Ombres et Lumières d'un passé Pied-Noir", l'oeuvre de LUCIEN, notre ami, alias Yvon Lautaydac, raconte simplement la vie de blédards dans les années 29/30...
Un premier jet où l'on y découvre un pan de la vie au quotidien d'une certaine jeunesse , un voile de vérité sur les conditions particulièrement difficiles d'acclimatation, de travail surréaliste,  d'effort surhumains, qui pour certains, n'ont aboutit qu'à de vains "Colorado".
C'est le récit d'un vécu, tout simplement, qui enrichit notre connaissance d'un passé que l'on ignorait pour la plupart d'entre nous....  

Ce livre n'est malheureusement que le reflet de l'époque de seconde génération...Ce qui serait intéressant, serait de retrouver des écrits de la première génération, cette époque qui, au regard du titre "La ruée vers l'or",  pourrait s'intituler "la ruée vers la terre"...