Fermes Agricoles, Viticoles et autres

Auteur : Abdellah Chiadmi

Les travaux des champs vers 1939
     Le tracteur Renault à chenille Type P.O utilisé dans les années 1935 qui a donné des résultats extraordinaires. Son rendement à l'hectare a dépassé était de 17 litres seulement, ni huile, ni eau.... malgré la chaleur.
Les chenilles Renault, construites en aciers spéciaux, ne s'usent ni se cassent. Renault a, d'ailleurs, montré pendant la guerre, qu'il était passé maître en la matière.
Le graissage de tout l'appareil, se faisant à la graisse consistante ne nécessitant aucun soin spécial.

Pour le souvenir mais surtout pour mon ami Lucien....
          Une ferme au pays des Aït Yazem... C'était le coin de Lucien, si je ne m'abuse...!!!...Magnifique campagne, ça laisse rêveur. voilà, mon beau...!!!

            Je crois que ces 2 photos sont quelque part sur le site... C'était aux environs de Moulay Idriss...(?????)

Fermes aux alentours de Boufekrane



Encore des Hannouts...C'est pour Serge...!!!

         Le battage des fèves par les indigènes
          Le Maroc agricole. Chargement du blé dans les voitures à cheval
        Maroc - Faucheuse dans la propriété de Wetzen

           Moissonneuse batteuse en plein travail dans une exploitation agricole dans la région...
          Labourage avec tracteur à vapeur en Chaouïa

Les Aït Souala

Vue aérienne de la cave coopérative des Aît Souala .  Sa situation exceptionnelle. A 20 Kms de Meknès, dans la région réputée des Aït Yazem dont les vignobles donnent un vin naturel complet et de qualité. En fait, une entreprise appelée au plus grand avenir.

La viticulture au Maroc et la plantation des premiers vignobles remontent aux Phéniciens et à la colonisation romaine. Sous l'Antiquité, le grand centre de production viti-vinicole était concentré autour de Volubilis, dans la région de l'actuelle ville de Meknès.





Vue extérieure des caves coopératives des Aït souala dont le plafond de capacité atteindra en 1952 280.000.
Photos aériennes de G. Durand

Voici ce que l’on lisait dans les revues en 1950

« Vue aérienne de la cave coopérative des Aït Souala. Sa situation exceptionnelle , à 2 20kls de Meknès dans la région réputée des Aït Yazem dont les vignobles donnent un vin naturel complet et de qualité, en fait une entreprise appelée au plus grand avenir. »
        les celliers de Meknès - le château de Roxane  - Photo un peu hors sujet, mais je voulais la placer quelque part...
Les Aït Yazem....Idem pour celle ci...

LABOURAGES ET PATURAGES...

                             

L'AGRICULTURE

L’essor de l’agriculture au Maroc depuis 1908

Sources : Etienne Bourotte
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Trois époques marquent le développement La 1ère acquisition d’un lot fut obtenue par un certain Mr Amieux pour la mise en valeur d’une ferme.
Première exploitation agricole en 1906. Première importation de bétails français. Première utilisation du matériel agricole dont le marocain sut très vite s’adapter, la première auto ( Morrison et Hugony) utilisée sur un parcours Casa-Rabat, les premières récoltes importantes vers 1909, la faune bovine et ovine déjà importée de France depuis longtemps.
de l’Agriculture au Maroc.
Avant 1908 à 1912 …
de 1912 à 1920 …
de 1920à 1928 …
La colonisation En 1908 le marocain cultivait peu, en proie aux luttes continuelles et l’insécurité, malgré une terre propice à toute culture.
La colonisation établie, le Protectorat est signé,  aussitôt, la charrue suit immédiatement le canon, annonçant la pénétration pacifique.[/b]



La 1ère acquisition d’un lot fut obtenue par un certain Mr Amieux pour la mise en valeur d’une ferme.
Première exploitation agricole en 1906. Première importation de bétails français. Première utilisation du matériel agricole dont le marocain sut très vite s’adapter, la première auto ( Morrison et Hugony) utilisée sur un parcours Casa-Rabat, les premières récoltes importantes vers 1909, la faune bovine et ovine déjà importée de France depuis longtemps.
             

Mr Emile Pagnon                                                                                                             La ferme Amieux, route de Mazagan

L’essor de l’agriculture au Maroc depuis 1908

Avant 1912, peu de colons sont installés au Maroc, mais on note toutefois le pionnier Emile PAGNON, premier grand exploitant des terres à l’extérieur de Meknès. Il crée une belle exploitation aux portes de la ville puis, très vite, une vingtaine dispersées en Chaouïa pour une exploitation directe.

Les premières préoccupations des nouveaux « terriens » étaient la construction des routes, facilitant ainsi tout commerce et transfert… Ce moyen de transport aurait été utilisé dans la ferme même de Mr Amieux...  

1912 : le Protectorat et son grand organisateur Lyautey. Les années de rêve commencent pour les colons en puissance.
Le développement du réseau routier bat des records. Les capitaux affluent (les propriétaires terriens de France en premier...). Au prix de sommes de travail énormes, d’investissements humains, d’une participation de la gente autochtone sans égal, les colons construisent les bases d’un édifice qui perdurera au-delà des temps et que l’on peut nommer « Le Maroc Agricole ».
          Un chariot sur rail tracté par un cheval, en 1911...
Plus tard, la plus grande préoccupation sera la construction d’un port à la hauteur des évènements. Ce sera CASABLANCA. Il fut et sera l’un des plus beaux et des plus perfectionné.
Dans ces années là, il fallait avancer très vite, mettre tous les atouts sur pieds pour développer le pays, afin de construire de façon définitive et au meilleur des avancées techniques.
L’établissement du réseau routier bat des records. Les villes s’épanouissent, l’effort agricole est maintenu, le bled suit ce mouvement phénoménal, les terres commencent à prendre de la plus value, le nombre de colons grandit (une 20taine en 1912, une 60taine en 1914, et environ 2000 en 1927, exploitant 600.000 hectares.

à suivre...

L’essor de l’agriculture au Maroc depuis 1908

Sources : Etienne Bourotte

De 1914 à 1918 (pendant la guerre…) l’action de l’administration en faveur de la colonisation officielle ne se traduit que par des locations à longs termes (surtout autour de Marakech).
La région de Meknès (le Saïs) étale ses possibilités de richesse en matière d’agriculture diversifiée. C’est une découverte.
Les terres commencent à prendre, dès 1914, de la plus value. Quelques chiffres, histoire d’avoir des repères… :
50 à 60Frs l’ha en 1908
200 à 300 Frs en 1911
500 en 1914
et 1000 Frs en 1920.
En 1928, premier record avec 4000 Frs l’ha dans la région de Boucheron (près de Casa)
Quant aux surfaces des lots de colonisation, elles sont passées de 15 236 ha à 28373 en 1927. En 1928, elles atteignaient 185 681 ha.
A noter qu’en 20 ans, la moyenne des récoltes en céréales n’atteignait 10 quintaux à l’ha. Mais les engrais, la pratique de la jachère, les méthodes techniques plus perfectionnées (enfouissement des graines, ameublissements des terres en été), font monter les performances à 25 quintaux à l’ha.
à suivre... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L’essor de l’agriculture au Maroc depuis 1908        
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Dans les années  20, le sous-solage s’intensifie. C’est une technique agricole assez complexe à expliquer. C’est un plus qui permet un ameublissement en profondeur (50 à 60 cm en profondeur) afin d’en améliorer le système d’humidification. Après 16 années de protectorat, le bilan de résultat acquis est 3 millions d’ha ensemencés, 6000ha de vignes plantés, les croisements dans toutes les races d’animaux font exploser le cheptel marocain.
         
Sous soleuse moderne                                                               Abricotier                                          taureau dans la région de Meknès
 
         
Labourage archaïque dans la région du sud...
     En 1928, les prévisions d’expansion dépassent toutes espérances. Mr Malet, Directeur Général de l’Agriculture a été l’architecte de cette œuvre colossale depuis l’établissement du Protectorat.

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« L’intendance » administrative et pécuniaire suit de près l’évolution de l’agriculture au Maroc pendant le Protectorat.
La création de Caisses Agricoles et administratives, de sociétés d’approvisionnement, de docks-silos…, assure la sécurité des opérations.

La loi foncière fut préparée en 1913, la conservation foncière installait son service de l’immatriculation à Casa en 1915.
Le développement de la culture indigène a fonctionné de pair avec celui de la colonisation, les déchiffrements de plus en plus nombreux, 504 000ha ensemencés…
La création des Sociétés indigènes de prévoyance a été d’un gros appoint dans les résultats du développement de la culture indigène :
-Prêts de semence pour l’agriculture,
-Diminution des emprunts usuraires,
-Achats de reproducteurs de toutes races pour l’élevage.
           Ferme AMIEUX, route de Mazagan
               Ferme JOUSSE

Seba Aïoun - Les usines Nora



L'INDUSTRIE AGRICOLE DANS LA RÉGION DE MEKNÈS
Années 50/55

par Louis GIRAUD. Ingénieur   Agricole   E.N.G.   Président   de la    Chambre    Syndicale    des    Fabricants de  Conserves  de  Légumes.

LA région de Meknès n'était, au début du Protectorat, qu'une région d'aspect désertique, couverte de palmiers nains et de jujubiers, aux champs et plantations rares, où les vieilles pistes cahoteuses déroulaient dans le tuf leurs longs sillons blancs. Elle semblait, en apparence, plus propice au seul élevage du mouton qu'à la culture. Les belles terres à céréales, les magnifiques plantations de vigne, d'agrumes, d'oliviers, juste orgueil de notre région sont nées d'hier, après les défrichements, les épierrages, les nivellements laborieux, et sont, avant tout, le fruit du labeur acharné et de la foi des premiers colons.
L'oubli qui naît si vite ensevelira bientôt ces souvenirs, il était bon qu'ils fussent rappelés.
Cette mise en valeur difficile, réalisée sans le concours des puissants moyens mécaniques actuels, n'a pu être que progressive, et explique la tardive implantation de l'industrie agricole dans notre région.
La meunerie est vieille comme le Maroc. Le moulin familial — chant matinal de nos raïmas — a fait place aux installations semi-industrielles réparties dans le bled, et les grands moulins modernes assurent les besoins si variés de nos médinas.

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L’essor de l’agriculture au Maroc depuis 1908

Les Caisses Agricoles
Créées aussitôt après la guerre, les Caisses alimentées par les souscriptions de leurs sociétaires et les versements de l'Etat, se sont développées à rythme rapide : de quelques centaines de mille francs en 1910, le Crédit agricole total annuel accordé aux colons est passé en 1930 à plusieurs millions.

Le Crédit agricole du Maroc est une banque marocaine à capitaux publics qui au début était orientée exclusivement vers l'agriculture.
Plus tard, vers 1990, ce réseau bancaire s'est diversifié vers l'agroalimentaire, l'artisanat, le financement de l'habitat puis vers l'ensemble des secteurs économiques....


Exposition d'appareils agricoles

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Les sociétés d’approvisionnement

La S. A. M. A. au Maroc.
La Société Anonyme Marocaine d'Approvisionnements (S.A.M.A.) est une société au capital de 6 millions de francs dans les années 30, dont le siège social est à Paris et le siège d'exploitation à Casablanca.
La S.A.M.A. est la plus puissante maison d'alimentation du Maroc. Deux magasins existaient à Meknès, un sur l’avenue principale, l’autre en Médina.

Les docks-silos
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L'établissement des docks-silos est lié à la politique du blé. La Métropole, gênée par les blés marocains qui interviennent comme primeurs au moment de la soudure, et inquiète d'autre part, de ses abondantes récoltes, ne voulait plus recevoir en franchise le blé marocain.
Il fut démontré que les variétés sélectionnées par les docks marocains étaient riches en gluten et intervenaient comme du blé de force dans la panification française, et était donc complémentaire et non concurrente de celle de la France.
Sur ces bases, un accord fut fait avec les producteurs français; il imposait un classement, une standardisation sévère, et l'échelonnement des ventes sur l'année. Il n'était pas possible d'obtenir ceci sans grouper les blés dans des docks-silos coopératifs qui se sont aussitôt érigés dans les grands centres :

- Casablanca a des docks de 100.000 quintaux ;
- Meknès, 60.000 quintaux ;
- Fez et Kénitra dans la même année.

Ces docks ont au-dessus d'eux un organisme : l'Union des Docks-Silos qui effectue toutes les opérations commerciales.
      Les Ets Parrenin à Meknès
      Les ateliers Baudrand à Meknès
      Le Comptoir métallurgique du Maroc à Meknès. Je pense qu'il se trouvait dans la zone du quartier industriel
        Scène anecdotiique à Meknès : Un concours laitier et beurrier en 1908
        Les docks silos à Casablanca

L’essor de l’agriculture au Maroc depuis 1908

Mr JOUSSE fur un des premiers à faire venir des vaches suisses au Maroc.
Ci dessous, les fermes Dar Caid à Hadj Kaddour de Mr Jousse, celle de Michel Jobert, et Canitrot



       La distillerie La Cigogne à Casablanca
        Moulin à huile à Ouezzam
           Moutons à l'engrais dans la région de Casa
                Orangeraies dans la région de Rabat

       Forêt de chênes-lièges...
       Travaux de ferme...
      Beau paysage marocain...