Les 1ères Escadrilles et Grands Pilotes

1916

En mai 1916, devant les résultats obtenus par l'aviation sur le front français, le Résident Général commandant en chef demandait que l'on expédie des avions au Maroc pour parer, dans la mesure du possible, au déficit provoqué par l'envoi à la métropole de nombreux bataillons.

Deux escadrilles et un parc furent placés sous les ordres du capitaine de la Morlais.
L'absence d'avions ennemis permettait d'utiliser les appareils qui ne pouvaient plus rendre aucun service en France

Début juin, s'installent à Casablanca, l'escadrille 302, dotée de quelques avions Voisin et le parc 303.

En octobre, l'escadrille 305 qui doit être remontée en "Farman" n'a toujours reçu que son personnel, Les "Voisin" de l'escadrille 303 peuvent donc seuls être utilisés pour la défense des côtes.

Novembre : L'agitation d'Ab-el-Malek au Nord de Taza a provoqué l'envoi de l'escadrille 302 dans cette ville.
Elle est immédiatement employée:
1° à faire des bombardements sur le camp d'Ab-el-Malek;
2° à prendre des photographies qui donnent d'une part les résultats des reconnaissances et d'autre part, des indications précieuses sur les régions dissidentes dans lesquelles les colonnes sont appelées à opérer.

Elle est remplacée à la garde des côtes par l'escadrille 305 qui reçoit ses premiers "Farman 80 HP. "

à suivre...

          Opération de reconnaissance au dessus de Tiflet

1917
En janvier et mars, deux ouragans détruisent une partie des hangars et des appareils et endommagent tous les autres, à Taza, Casablanca, Meknès, Mazagan et Rabat.
En mars, malgré ce désastre, une section, composée avec ce qui reste des deux escadrilles, prend part en mars à la colonne contre Abd-el-Malek, colonne formée par des éléments des deux subdivisions de Fez et de Taza.

Avril, le mois suivant, la 302 prend part à la colonne du Sebou et la 305 est à celle d’Agadir.
Elles contribuent aux opérations par ses reconnaissances, ses photographies, ses bombardements.
En juin, la liaison entre Bou-Denib et Meknès à travers le Moyen Atlas s’effectue pour la 1ère fois. Deux Farmans 80 HP participent cette opération malgré les grandes difficultés rencontrées :
- appareils perdant leurs meilleures qualités de vol du fait de la température, des remous, et des vents violents enlevant hangars et matériel ;
- difficultés de ravitaillement; difficulté d'entretenir des détachements d'aviation loin de leur base.
Les services rendus par l'aviation coloniale sont assez probants pour justifier l'envoi de quatre nouvelles escadrilles. L'aéronautique du Maroc est placée sous les ordres du chef de bataillon Cheutin.

Henri Brégi ouvre la voie Casa-Fès[/center]
Juillet : Les nouvelles escadrilles
Pendant les mois de juillet et août, la nouvelle organisation de la base et des escadrilles se poursuit à Casablanca.
L'escadrille 551 a un de ses détachements à Taza qui continue à participer aux opérations contre Abd el Malek et un autre à Fès qui prend part à la deuxième colonne du Sebou.
L'escadrille 552 affectée à la surveillance des côtes, a un de ses détachements qui participe à la colonne de ravitaillement de Khénifra.
En septembre 1917, les escadrilles commencent à s'installer dans les différentes subdivisions suivant la répartition ci dessous:

La 551 à Fès (deviendra la 1e escadrille du régiment d’aviation du Maroc)
La 552 à Bou Denib (deviendra la 3e escadrille du régiment d’aviation du Maroc)
La 553 à Meknès (deviendra la 4e escadrille du régiment d’aviation du Maroc)
La 555 à Taza (deviendra la 5e escadrille du régiment d’aviation du Maroc)
La 554 à Marrakech (deviendra la 4e escadrille du régiment d’aviation du Maroc)
La 556 à Rabat (devient 2e esc. du régiment d'aviation du Maroc
La 557 à Oujda (devient la 8e esc. du 7e RO toujours au Maroc) (régiment organique)
La 558 à Agadir (deviendra la 6e escadrille du régiment d’aviation du Maroc)
La 559 à Casablanca

[center]
Un Bréguet 14 de la 12è escadrille participe à la guerre du Riff en 1925

à suivre...

Historique des 1ères escadrilles françaises au Maroc

Les écussons de ces escadrilles



1918
Janvier. Manifestations au Tafilalet, territoire  de  Bou-Denib. Interventions d’une partie des escadrilles de la 552 aidée ensuite par la 556, dotée de Nieuport

Le Grand  Atlas n'a  jamais  été  franchi  au dessus du Djebel  Aïachi (3.700  m.). Le  commandement  décide de  faire  passer  l'escadrille  par  Oujda, Mecheria, Beni Ounif, soit au total 1.200 kms. Quatre avions seulement atteignent leur objectif.
Le  lieutenant Bourkadam,  victime d'un  accident  en  atterrissant  à  Meknès,  est mortellement blessé; deux autres appareils sont brisés en cours de route.

Dès sont arrivée, l'escadrille organise des terrains d'atterrissages, dont un à Thirmart en plein Tafilalet. Sa   collaboration ne sera pas inutile puisque le Tafilalet ne deviendra réellement inquiétant qu'en août, après l'affaire de Gaouz


à suivre...

1919
Juillet  et  août,  l'Aviation  marocaine  est  en  pleine  activité. A  Fez et  Taza, les escadrilles  551  et  555  poursuivent l'exploitation  des  succès  obtenus après les dernières colonnes;
A Meknès, la 553 transportée de la base d'opérations de Mrirt à celle d'Itzer prend part, en liaison avec la 552 de Bou-Denib, aux opérations qui ont lieu dans le Moyen et le Grand Atlas.

un avion de l'escadrille 553 à Meknès
A Marrakech, la 554 est employée aux opérations de Bernat.  Mais  la  tâche demandée à  ces  escadrilles  est bien  au -dessus  de  leurs moyens.  On  est obligé de  les  renforcer par des éléments pris dans les Unités ayant momentanément moins de travail : l'escadrille 556, les sections de Tadla et d'Oujda.

1917 – l’Escadrille 554 du Capitaine Holtzappel atterrit à Marrakech en juillet , s’y installe et aménage une piste à proximité des jardins de la Ménara en 1919
1917 - Le  général Pœymireau vient prendre le commandement des opérations. Il fait organiser au poste de Tizimi une base d'aviation et coordonne les efforts de tous pour assurer d'une façon efficace, les réglages d'artillerie par avion avec l'aide de la T. S. F.

la 552 à Bou Denib

escadrille 555 de Taza - à voir, l'écusson représentant le pingouin au parapluie

Travaux de Colonisation

Pendant deux ans, les aviateurs du Maroc ont montré assez de dévouement et d'ardeur pour que le Général Commandant en chef en réclamant leur renforcement dise dans son télégramme  « qu'ils compensent l'affaiblissement de ses effectifs».  Par ailleurs, ils  n'ont pas oublié que l'aviation doit être une aide précieuse pour toutes les entreprises coloniales.

Etablissement de la carte, plans des villes, plans des exploitations minières, transports de médicaments urgents, transports de blessés d'une ambulance de campagne dans un hôpital où les opérations sont possibles ; rien n'a été négligé dans l'emploi de l'aviation coloniale.

Les bases de cet emploi avec ses conséquences multiples ont été jetées au Maroc pour la première fois en pleine guerre. Dès lors, chaque fois qu'un travail quelconque sera projeté au Maroc, on verra le chef de service intéressé venir frapper à la porte de la section photographique de l'aviation, qu'il s'agisse des futurs chemins de fer à voie normale, des beaux arts, des eaux et forêts....


Sources :
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Historique de l’aviation marocaine
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FIN......

Salut tout le Monde

Je viens juste d'ouvrir la page pour préciser justement l'année....

Xavier m'a devancé de peu.... C'est bien 1912... Merci et Bravo Xavier ...
Je crois même que les avions sont des Farman...

Non "meussieur"....même pas relu (enfin...... pas ce soir....) J'ai 6 photos individuelles de cette même journée et d'autres aussi sur ces anciennes escadrilles..Eeeeeeh ouais...!!!

très juste , je complete Mars 1912 future terrain d'aviation Camp Cases les machines volantes ne sont pas des Farman ,Jimmy, mono plan BLERIOT ,rassures toi quel joie ils ont eu de faire voler ces machines ,etre pilote de CHASSE et engager un combat aérien quelle dextérité c'étaient des PILOTES , belles photos Ghislaine . 
A Z

Alain ROSSO a écrit:je complete Mars 1912 futur terrain d'aviation Camp Cases les machines volantes ne sont pas des Farman ,Jimmy, mono plan BLERIOT A Z

ARGHHH...!!!  J'ai été trahi par le commentaire fait sur cette vue... Il suffisait, en fait, de lire le libellé qui est noté... "avion Blériot"...
Mais remarque.... comme pourrait dire Léon Zitrone s'il était encore là... : la différence entre le Farman et le Blériot des années 1912/13, il n'y a pas ligne droite de Longchamp qui les sépare.....vu de loin, bien sûr... (à part que l'un était monoplan et l'autre biplan....)  wouaff...wouaff...!!!

Pour les aérostiers , je suis inculte, ce qui fait que je peux continuer mon sommeil ,Lucien a raison .Mes reves ne sont pas dans les ballons, pour l'observation les ballons durant 14/18 ont été très utiles , aussi pour interdire les vols basse altitude effectuer par les aéronefs avec observateur ,qui de ce fait  étaient ignare au retour de mission ,et, l'observateur  réveillait les équipages "dormeur"   qui aussitôt étaient en l'air .
Tout est: d' OBSERVATION mon cher Jimmy.
Alain Z

Mémoires de Mermoz - Bulletin de février 2017

Encore un envoi très intéressant d'Alain Zizi que j'ai voulu exposer par traitement d'images...Ce n'est pas plus facile pour autant...Mais le sujet me plaisait bien...Merci Alain Z....  

La naissance difficile d'Air France

Le 7 mars 1948, au camp Cazes
C'était le 20ème anniversaire de la liaison France-Amérique



Extrait du bulletin de mars 2017, Mémoire de Mermoz, que m'a adressé Alain Zizi

             Essai de moteur dans un camp d'Oujda

Un retour sur les 1ères escadrilles, histoire de faire revivre la rubrique...

une photo émouvante.... La bénédiction d'un aéroplane sur le champ de bataille

1915 -▲▲▲ Il s'agit d'un Blériot...▼▼▼

Photos Agence Rol


Cocarde de l'Escadrille "Hirondelle", suivi d'un joli poème "Heureux Retour"...